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IV. Quelles sont les conditions pour qu'une activité procure des revenus?


IV. Quelles sont les conditions pour qu'une activité procure des revenus?

But de la question: La question est destinée à faire en sorte qu'en recherchant les facteurs de réussite d'une activité à but lucratif, les participants se posent eux-mêmes la question de savoir s'ils respectent ces conditions (quand ils mènent déjà une activité), qu'ils se convainquent de la nécessité d'en prendre conscience, et à jauger leurs capacités quand ils envisagent de réaliser une opération.

Le formateur laisse les auditeurs s'exprimer librement, pêle-mêle, en écrivant sur le tableau toutes les conditions qui auront été énumérées. Il les complète au besoin, les série et les présente de la façon indicative suivante:

4.1. La faisabilité technique de l'activité

Cela revient à se demander si le(s) promoteur(s) ou la (les) promotrice(s) ont la capacité technique, ou s'ils (elles) peuvent l'acquérir rapidement pour mener à bien l'opération. Est-ce leur métier ou possèdent-ils (elles) les qualifications nécessaires en leur sein (quand il s'agit de groupement) pour entreprendre, avec le minimum de professionnalisme, l'activité?

Généralement, et comme nous l'avons vu plus haut, il y a maintenant, en économie moderne, une division du travail et chacun doit faire ce qu'il sait le mieux faire; on ne s'improvise pas tisserand ou cordonnier, mécanicien ou maçon, teinturière ou commerçante de riz, sans risque d'échouer. "C'est à l'expérience qu'on connaît le meilleur forgeron" dit-on fort justement car il s'agit d'expérience.

Une fois la capacité intrinsèque de l'individu ou du groupe identifiée, il s'agira de savoir si d'autres conditions nécessaires pour rendre l'opération toujours techniquement faisable sont remplies: eau pour la culture maraîchère, matière première pour l'artisan, aliment pour l'embouche, routes pour la commercialisation...

A ces conditions s'ajoute la capacité de maîtrise et de gestion de l'opérateur ou de l'opératrice (nous verrons ces conditions dans le chapitre sur la gestion- des activités économiques).

4.2. La rentabilité économique et financière de l'activité

En plus d'être techniquement faisables, les activités génératrices de revenus doivent être rentables, c'est-à-dire qu'on doit en tirer un bénéfice, un excédent (on pourrait aussi employer le terme profit).

Quand l'activité n'est pas rentable, elle engendre par conséquent une perte.

Le bénéfice est qualifié de brut quand il résulte de la différence positive entre les charges et les produits (voir chapitre 6.2.3 sur le compte d'exploitation); le bénéfice est net quand on en déduit les frais généraux et les amortissements.

Le compte d'exploitation prévisionnel bien étudié permet, avant le lancement de l'opération, de savoir si elle peut être bénéfique; le compte d'exploitation réel, établi à la fin de l'exercice, et le bilan, permettent de caractériser le résultat réel, perte ou bénéfice, de l'opération réalisée.

La rentabilité économique et financière ne doit pas être confondue avec la rentabilité sociale: un puits destiné à fournir de l'eau potable à un village a une rentabilité sociale, son but n'est pas lucratif, il n'est pas destiné à rapporter de l'argent; ce genre de réalisation est souvent subventionnée, alors qu'une activité lucrative, par exemple la commercialisation des choux, doit être financièrement rentable, c'est-à-dire que les produits attendus de l'activité doivent être supérieurs aux charges et donc procurer un bénéfice.

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