Y.S. Rao
Y.S. Rao était Conseiller principal du Programme de soutien à la recherche forestière pour l'Asie et le Pacifique (FORSPA) à Bangkok (Thaïlande) jusqu'à son décès prématuré en mars 1993 (dû à l'explosion d'une bombe à Bombay, en Inde). Eminent forestier et écologiste, il avait travaillé pour le Département des forêts de l'Inde avant d'entrer à la FAO; Rao était surtout bien connu pour son engagement en faveur de la faune sauvage et des parcs en tant que parties intégrantes de la planification forestière et pour son souci du bien-être des communautés autochtones vivant dans les forêts. Ses nombreuses qualités personnelles et professionnelles nous feront cruellement défaut. Le présent article est une mise à jour d'un document préparé pour la Réunion FAO d'experts sur la recherche forestière, qui s'est tenue à Rome en octobre 1992.
Afin de mieux faire comprendre les problèmes qui affligent la foresterie et de chercher des solutions communes, la Banque asiatique de développement (BAsD), le PNUD et la FAO se sont unis pour financer et créer le Programme de soutien à la recherche forestière pour l'Asie et le Pacifique (FORSPA). Ce programme a pour objectif d'identifier les grands problèmes de la recherche forestière auxquels se heurtent les pays en développement de la région; de financer des projets de recherche pour s'attaquer à ces problèmes; de promouvoir l'interaction constante entre les chercheurs en reliant en réseau les instituts et les équipes spéciales de recherche forestière; de préparer et de diffuser des informations sur la recherche; et de promouvoir les investissements dans la recherche forestière.
Alors que le 20e siècle touche à sa fin, la destruction des forêts provoque une crise sans précédent de l'environnement dans les pays de la Région Asie-Pacifique. Au cours de la dernière décennie, le taux de déboisement a plus que doublé. Chaque année, environ 4 millions d'hectares de forêts sont déboisés pour faire place aux établissements humains et à l'agriculture marginale. Dans plusieurs pays de la région, l'érosion des bassins hydrographiques provoque des dégâts étendus en aval, détériorant les terres arables et les infrastructures. Les pénuries causent des souffrances inouïes aux ruraux pauvres, alors que le déclin rapide des disponibilités en bois industriel paralyse les industries du bois. Pour relever ces défis, la recherche forestière, le soutien technologique et la vulgarisation au niveau local revêtent une importance capitale.
Situation actuelle dans l'Asie et le Pacifique
Une partie importante de la recherche forestière est entreprise dans la région. On y trouve au moins 120 établissements de recherche, disséminés dans 14 pays, qui étudient les divers aspects de la foresterie. Sur ce nombre, 19 institutions sont des instituts de recherche, des départements ou des organismes de recherche spécialisée réellement qualifiés. L'éventail des activités effectuées par ces institutions est extrêmement vaste. La plupart font de la recherche appliquée dans les domaines de la sylviculture, de la mensuration, de l'exploitation des forêts, de la botanique forestière, de l'entomologie forestière, de la pathologie des forêts, des plantations forestières, de l'agroforesterie et de l'amélioration des arbres. Plusieurs de ces institutions évaluent les propriétés et utilisations du bois d'uvre et étudient le séchage, le traitement, le travail et la transformation de base du bois. Certaines se consacrent aussi à la recherche concernant la pâte et le papier. Quelques-unes d'entre elles contiennent d'importants herbiers et musées d'histoire naturelle.
La quantité de publications scientifiques est un moyen d'estimer les réalisations des instituts nationaux de recherche forestière. Une enquête effectuée et publiée en 1990 dans cinq pays (Bangladesh, Indonésie, Malaisie, Philippines et Thaïlande) par le projet de recherche Forestry/Fuelwood research and development (F/FRED) a découvert qu'entre 1976 et 1990, 704 articles parus contenaient les résultats de recherches sur l'une ou l'autre de 17 essences.
Il ressort d'une recherche sur les «abstracts» (résumés analytiques) des Offices agricoles du CAB International pour la période 1976-1990 que 2600 publications sont parues sur l'aménagement des bassins versants, la culture itinérante, les sols, la biodiversité, les aires protégées, la foresterie communautaire, les produits forestiers non ligneux, la politique et l'économie.
Des centaines d'universités, situées en Asie et ailleurs, décernent des maîtrises et doctorats aux étudiants qui effectuent des recherches forestières. Même dans la faculté nouvelle de sylviculture de Sri Jayawardanapura à Sri Lanka, qui s'est ouverte en 1983, 30 dissertations sur des sujets liés à la foresterie ont été acceptées pendant la période 1983-1990.
Limites et contraintes
Dans la région Asie-Pacifique toutefois, comme dans d'autres parties du monde en développement, les besoins de recherche forestière ne sont pas souvent satisfaits en raison des nombreux obstacles auxquels se heurtent les organisations nationales de recherche forestière, à savoir:
· peu ou pas d'appui politique à la recherche forestière dans le pays;
· manque de stabilité financière d'une année sur l'autre;
· interaction négligeable entre les chercheurs et les utilisateurs réels ou potentiels des résultats de la recherche;
· absence de vulgarisation de la recherche ou de transfert des résultats de la recherche sur le terrain;
· faible niveau de formation des chercheurs;
· insuffisance des services de bibliothèque et d'information;
· interaction limitée avec d'autres organisations connexes de la recherche dans le pays;
· mauvaise coordination des efforts de recherche entre les pays.
En 1981, la Banque mondiale et la FAO ont préparé un document Forestry research - time for a reappraisal? (Banque mondiale/FAO, 1981) et l'ont présenté au Congrès mondial de l'Union internationale des instituts de recherches forestières (IUFRO) qui s'est tenu à Kyoto (Japon) cette même année. Ce document, approuvé par l'IUFRO, préconisait la réorientation des priorités de la recherche en faveur de la foresterie au service du développement rural. Le document a suscité un renouveau d'intérêt dans la communauté internationale pour le financement des propositions de recherche forestière et a sensibilisé les pays au besoin de renforcer leurs instituts de recherche forestière (voir encadré sur quelques initiatives p.28).
Quelques initiatives de recherche forestière ayant bénéficié d'une aide financière extérieure dans la région Asie-Pacifique, au cours des années 80 · La Banque asiatique de développement a financé recherche dans le cadre de plusieurs de ses programmes de foresterie communautaire. · Le Centre australien de recherche agricole internationale a apporté une aide aux fins de l'utilisation d'essences australiennes dans les pays en développement. · L'Agence canadienne de développement international a financé des recherches au Centre ANASE/Canada de semences d'arbre en Thaïlande et à l'Institut de l'Association des Nations de l'Asie du Sud-Est (ANASE) d'aménagement forestier en Malaisie. · Le Centre technique forestier tropical a financé des recherches sur les technologies du bois d'uvre, la collection et la récolte de semences, etc. · L'Agence danoise de développement international (DANIDA) a financé des projets sur la recherche en matière de génétique forestière. · La Communauté économique européenne a soutenu la recherche sur l'utilisation du bois d'arbres à caoutchouc. · La FAO a exécuté des projets régionaux, tels que le développement régional de la dendroénergie, l'appui à l'aménagement des bassins versants, les systèmes de recherche sur l'agroforesterie, l'amélioration et la propagation des arbres. · La Fondation Ford a financé de nombreux petits projets locaux. · Le projet F/ERED a été élaboré et soutenu par l'Agence des Etats-Unis pour le développement international (USA ID). · L'Office allemand de la coopération technique (GTZ) a apporté son aide à Fidji pour le développement de la recherche forestière. · Le Centre de recherche pour le développement international (CRDI) a créé des réseaux concernant le bambou, le rotin et les palmiers. · L'IUFRO/SPDC a encouragé les sciences forestières dans les pays en développement. · Le Conseil international pour la recherche en agroforesterie [à présent Centre] a favorisé la recherche agroforestière. · Le Centre international de mise en valeur intégrée des montagnes a commencé à jouer un rôle actif dans la recherche sur les bassins versants de l'Himalaya. · L'Agence japonaise de coopération internationale (JICA) a aidé quelques pays dans le cadre de projets de recherche forestière. · Le Fonds pour la coopération économique d'outre-mer du Japon a financé des projets de recherche sur le boisement en Inde. · Le Programme sur l'homme et la biosphére de l'Unesco a appuyé des recherches sur les forêts de diptérocarpes en plaine. · La Nitrogen Fixing Trees Association (NFTA) a mis en place des parcelles de démonstration et promu des échanges d'informations sur la NFTA. · L'Overseas Development Administration (ODA) de Nouvelle-Zélande a fourni son appui aux pays du Pacifique dans le domaine de la recherche sur le reboisement, etc. · L'Overseas Development Administration du Royaume-Uni a créé un réseau international de praticiens et de chercheurs en foresterie sociale. · Le PNUD a soutenu des projets de terrain sur divers problèmes de la recherche. · L'USAID, indépendamment des fonds accordés au projet F/FRED, a soutenu la recherche en matière de foresterie communautaire et d'environnement. · La Banque mondiale a financé plusieurs projets comportant des volets de recherche |
Toutefois, encore que l'aide au développement dans le secteur forestier ait augmenté rapidement ces toutes dernières années, seuls 5 pour cent du total des fonds extérieurs sont affectés à la recherche forestière dans les pays en développement. En comparaison, le pourcentage de l'aide agricole totale allouée à la recherche dans ce secteur est passé de 4 pour cent environ pendant les années 70 à quelque 10 pour cent dans les années 80.
Au niveau régional, indépendamment du fait que tout institut national de recherche forestière a pour première priorité de résoudre les problèmes du pays, certains problèmes et questions touchent plusieurs pays membres et pourraient donc être affrontés plus efficacement grâce à la collaboration et la coopération multinationale.
Afin de mieux comprendre les problèmes collectifs et de chercher des solutions communes, la Banque asiatique de développement, le Programme des Nations Unies pour le développement et la FAO ont établi le Programme de soutien à la recherche forestière pour l'Asie et le Pacifique (FORSPA) pour une période de trois ans: 1992-1994. Le FORSPA a bénéficié d'un financement de 2,05 millions de dollars U.S.
Les principaux objectifs du FORSPA sont les suivants:
· identifier les grands problèmes de la recherche qui intéressent plusieurs pays;· formuler des projets de coopération et appuyer leur mise en uvre grâce à un financement de bon rapport coût-efficacité;
· renforcer l'autonomie des instituts asiatiques de recherche forestière, tout en promouvant la coopération en les reliant en réseau, ainsi qu'en forgeant des liens avec les institutions mondiales de recherche forestière;
· faciliter l'accès des instituts de recherche forestière aux services d'informations complètes et à jour;
· promouvoir le transfert de technologies et la bonne diffusion des résultats de la recherche aux utilisateurs.
Le FORSPA octroie des subventions pour stimuler et compléter la recherche nationale. Ces subventions visent principalement à financer la recherche sur cinq thèmes prioritaires qui ont été identifiés comme présentant un intérêt pour tous les pays membres: aménagement des bassins versants de montagne; reboisement des terres dégradées et des sols à problèmes; conservation des écosystèmes et maintien de la diversité biologique; amélioration de la viabilité des plantations forestières; et promotion de la participation des communautés au développement forestier.
La recherche sur l'aménagement des bassins versants de montagne vise à accroître la compréhension de l'interdépendance de la foresterie, de l'agriculture et des interventions en matière d'énergie dans les bassins versants de montagne et à illustrer les diverses possibilités d'utilisation des terres qui permettraient aux montagnards de pratiquer l'exploitation durable des terres tout en maintenant leur productivité et en réduisant l'érosion et les dégâts en aval.
La recherche concernant le reboisement des terres dégradées et les sols à problèmes a pour but de concevoir des stratégies et actions plus efficaces pour accroître la productivité de ces terres et de ces sols (par exemple salins/alcalins, acidosulfatés, latéritiques; sableux; zones gorgées d'eau, etc.), et pour empêcher le risque potentiel de désertification ou d'engorgement.
La recherche sur la conservation des écosystèmes et le maintien de la biodiversité contribuera à mieux faire comprendre la structure et le fonctionnement des écosystèmes forestiers tropicaux, leur aménagement, ainsi que la valeur et le rôle des produits forestiers ligneux et non ligneux dans les économies locales et nationales.
La recherche relative à l'amélioration de la viabilité des plantations forestières a pour but de produire des preuves concluantes de l'incidence des plantations forestières intensives et d'améliorer leur durabilité.
La recherche concernant la promotion de la participation communautaire au développement forestier vise à déterminer l'efficacité de mécanismes d'incitation alternatifs et d'autres mesures propres à stimuler la participation locale au boisement et aux activités de conservation.
Financement direct de la recherche
A la suite d'un appel de propositions de recherche, 227 propositions provenant de 12 pays de la région ont été reçues. Elles portaient sur les cinq thèmes de recherche du FORSPA. Sur ce nombre, 27 projets ont été retenus pour financement, en collaboration avec des équipes spéciales (voir encadré p. 30 pour les projets financés à ce jour par l'intermédiaire du FORSPA).
Séminaires et consultations
En octobre 1992, une consultation régionale d'experts sur l'évolution des politiques forestières et les conséquences pour la recherche dans la région Asie-Pacifique a été organisée conjointement par le FORSPA, l'Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI), le Centre pour la recherche forestière internationale (CIFOR) et la FAO au Bureau régional de la FAO pour l'Asie et le Pacifique, à Bangkok. La réunion a identifié les problèmes fondamentaux de la recherche sur les politiques en Asie et leur a accordé la priorité.
Un séminaire régional sur les priorités et les propositions de la recherche forestière dans le Pacifique Sud, parrainé par le FORSPA, a eu lieu au siège de l'Institut de recherche forestière, à Lae (Papouasie Nouvelle-Guinée), en novembre 1992. La réunion a examiné l'état de la recherche forestière dans cette sous - région du Pacifique. Elle a recensé les domaines et possibilités de collaboration entre les pays de la sous - région. En outre, les besoins de recherche ainsi que des propositions prioritaires pouvant être financées dans le cadre du FORSPA, ont été identifiés.
Un séminaire sur la gestion de la recherche forestière a été parrainé conjointement par le FORSPA, le Centre international de recherche pour le développement international (CIRDI) et le CIFOR et organisé conjointement avec le Conseil indien de la recherche et de l'éducation forestières, en mars 1993. Le séminaire a examiné d'importantes questions liées à la gestion de la recherche et a identifié les moyens d'améliorer la situation.
Transfert de technologie
Le FORSPA a facilité le transfert entre les pays de matériel végétal et de technologie sur une échelle limitée:
· des boutures de vétiver transférées d'Inde en Thaïlande;
· des cultures de tissu et des boutures de Dendrocalamus asper (bambou comestible) et des techniques de multiplication transférées de Thaïlande en Inde;
· le reboisement et l'aménagement des mangroves (transfert du Bangladesh en Thaïlande);
· l'agroforesterie (transfert de Chine en Inde);
· l'aménagement des forêts de diptérocarpes (transfert de l'Indonésie à un certain nombre de pays de la région).
Projets financés à ce jour par l'intermédiaire du FORSPA THEME I: AMÉNAGEMENT DES BASSINS VERSANTS DE MONTAGNE · Aménagement des bassins versants de montagne grâce à la foresterie communautaire dans le canton de Ziaojai, Province du Yunnan, Chine : · Elaboration systématique de la politique d'aménagement des bassins versants de la Chine · Incidence de l'aménagement des hautes terres sur l'écosystème en aval (Inde) · Etude comparative sur les bassins versants dans les zones tempérées sèches et analyse économique des traitements des bassins versants (Pakistan) · Etudes sur l'aménagement des parcours pour les bassins versants des terres pastorales subalpines/alpines (Pakistan) · Systèmes durables de production en altitude dans les terres de Chena (SriLanka) · Haies de vétiver pour lutter contre l'érosion des sols dans les zones de culture itinérante du nord de la Thaïlande THÈMES II ET IV: RÉGÉNÉRATION DES TERRES DÉGRADÉES ET AMÉLIORATION DE LA DURABILITÉ DES PLANTATIONS · Amélioration de la productivité des sites salino - sodiques (Inde) · Utilisation de symbiotes mycorhiziens et fixateurs d'azote pour le reboisement des sols acides dégradés du Kérala (Inde) · Effet des matières organiques, du phosphate naturel et de l'inoculation de mycorhizes sur la croissance de Gnetum gnemom en milieu argileux (Indonésie) · Identification d'essences fixatrices d'azote et gestion (Philippines) · Criblage de symbiotes pour les arbres fixateurs d'azote dans les sols fortement acides et acido-sulfatés du Viet Nam · Amélioration de la durabilité des plantations forestières de teck (Chine) THÈME III: CONSERVATION DES ÉCOSYSTÉMES ET MAINTIEN DE LA BIODIVERSITÉ · Etudes sur l'amélioration et l'aménagement des mangroves (Chine) · Préparation de Forestry abstracts chinois en anglais, imprimés et insérés dans une base de données · Inventaire des ressources écologiques forestières et politique de compensation économique (Chine) · Evaluation de la biodiversité de divers systèmes d'utilisation des terres et élaboration de directives d'aménagement pour la conservation et l'utilisation optimale des ressources biologiques de ces systèmes (Malaisie) · Détermination de l'efficacité et du rôle des organisations locales et du secteur privé dans la conservation des forêts (Myanmar) · Documentation photographique de quelques communautés tribales tributaires du rotin aux Philippines · Le rôle de Kandelia candel et d'autres essences de Rhizophora dans la réhabilitation écologique et le reboisement d'anciennes terres de mangrove gorgées d'eau (Inde) · Essai de quelques modèles de produits forestiers non ligneux dans les forêts ou jardins familiaux des zones montagneuses (Viet Nam) · Conservation des écosystèmes salins de mangroves dans le delta du Mékong (Viet Nam) THÈME V: PROMOTION DE LA PARTICIPATION COMMUNAUTAIRE AU DÉVELOPPLMENT FORESTIER · Aménagement des bassins versants de montagne grâce à la foresterie communautaire dans le canton de Qiaojia, Province du Yunnan, Chine · Etablissement de modèles de culture itinérante en rotation et utilisation de ceux-ci dans les bassins versants (Viet Nam) · Promotion de la participation communautaire au développement forestier (Inde) · Réhabilitation des terres forestières dégradées dans le Teraï (Népal) · Evaluation critique de l'effet des incitations financières sur le comportement et la performance des participants dans le cadre de certains projets de reboisement contractuel aux Philippine. |
Accès à l'information et diffusion
20 instituts de recherche forestière ont reçu des Forestry Abstracts de Cab International (résumés forestiers) pour l'année 1991. Des versions mises à jour seront envoyées pour la période 1992-1994. Des Forestry abstracts informatisés sur CD ROM «TREE CD» et le matériel, le logiciel et la formation nécessaires ont été fournis à des instituts de recherche forestière dans le cadre d'accords contractuels passés entre CAB International et la Banque asiatique de développement (BAsD). INFOFORSPA, bulletin trimestriel d'information sur les projets, a été publié régulièrement. Les publications sont un moyen important de diffusion de l'information. Le FORSPA, qui a été particulièrement actif dans ce domaine, a édité près de 25 publications à ce jour.
Les premières années d'expérience de tous les pays d'Asie et du Pacifique collaborant avec le FORSPA ont été stimulantes et profitables mais le projet n'a pu répondre qu'à une petite fraction des besoins. Jusqu'ici, le projet n'a réussi qu'à faire connaître les résultats de la recherche en laboratoire aux utilisateurs et à établir un dialogue avec des dirigeants politiques, le secteur privé, le CIFOR récemment créé et des organisations non gouvernementales, pour collaborer avec eux à la recherche forestière.
Néanmoins, le FORSPA a été un facteur de dynamisme; il est indispensable de poursuivre dans cette voie, afin que le FORSPA devienne une entité indépendante, financée par les organisations membres. Cela prendra toutefois du temps et dans l'intervalle, une aide extérieure sera sans doute encore nécessaire.
Banque mondiale/FAO. 1981. Forestry research needs in developing countries for a reappraisal? Document préparé pour le 17e Congrès mondial de l'IUFRO, Kyoto, Japon. Washington, Banque mondiale et Rome, FAO.