Session conjointe du Comité du bois de la Commission économique pour l'Europe (CEE) et de la Commission européenne des forêts de la FAO
La 51e session du Comité du bois de la Commission économique pour l'Europe (CEE) et la 26e session de la Commission européenne des forêts de la FAO se sont tenues conjointement du 11 au 15 octobre 1993 au siège de la FAO, à Rome. Etaient présents des représentants de 32 pays, de la Communauté économique européenne, de l'Organisation de coopération et de développement économiques et de cinq organisations internationales non gouvernementales. On trouvera ci-après un résumé des débats et conclusions relatifs aux principaux points de l'ordre du jour.
Evaluation mondiale des ressources forestières en 1990
Les participants ont examiné les principales conclusions et les incidences politiques de l'Evaluation mondiale des ressources forestières des zones tempérées en 1990. Ils ont conclu:
· que le plan de l'enquête doit être élargi lors des futures évaluations afin de traiter de questions plus précises et de répondre aux besoins d'information des décideurs; en particulier, il faut tenir compte des incidences de l'intérêt croissant que l'on porte aux fonctions autres que la production de bois;· qu'il faudrait incorporer davantage d'informations sur la qualité et l'emplacement des ressources forestières (outre le volume et les superficies) dans les futures évaluations;
· qu'en raison de l'excédent de l'offre de bois dans de nombreux pays, il faut trouver d'urgence de nouveaux débouchés pour le bois, en particulier pour le menu bois;
· que les propriétaires forestiers devraient être encouragés à appliquer des stratégies souples d'aménagement, adaptées aux besoins locaux;
· qu'il faut consacrer des ressources financières considérables à l'aménagement des forêts pour répondre aux besoins divers de la société et que les responsables des politiques devraient en tenir compte. En même temps, il faudrait tout mettre en uvre pour réduire les coûts et accroître les revenus;
· qu'il faudrait continuer à tenir compte des besoins particuliers des forêts méditerranéennes, notamment par l'intermédiaire du Plan d'action forestier méditerranéen et des travaux de Silva Mediterranea;
· qu'il est important d'informer le public, de l'éduquer et de l'associer à la prise des décisions relatives au secteur forestier.
En ce qui concerne la suite donnée à l'évaluation de 1990 et les préparatifs de celle de l'an 2000, les participants ont noté que l'une des principales conclusions de l'évaluation de 1990 pour les pays industrialisés est l'importance croissante des fonctions multiples de la forêt (outre la fourniture de bois). Ils ont souligné la nécessité d'adopter des indicateurs qui permettent de quantifier efficacement les facteurs pertinents tels que la biodiversité et la vitalité des forêts. Les délégués ont également reconnu qu'il est essentiel d'améliorer la comparabilité des données issues des évaluations des ressources forestières dans les diverses régions du monde et ils ont généralement appuyé l'harmonisation mondiale des concepts et classifications sur lesquels reposent les évaluations mondiales des ressources forestières. Pour que ces évaluations répondent comme il convient aux besoins d'information des décideurs, ils ont encouragé la consultation du Comité des forêts et des commissions forestières régionales de la FAO, ainsi que du Comité du bois de la CEE.
Incidences de la Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement
Les participants ont noté que la Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement (CNUED) avait souligné la nécessité que tous les pays préparent des plans d'action forestiers nationaux et que la mise en uvre du programme donnant suite à la CNUED incombe aux gouvernements des Etats. Ils ont pris acte de la décision du Comité interinstitutionnel du développement durable (CIDD) de confier à la FAO «...la responsabilité des activités pour les chapitres consacrés aux terres, à la gestion des terres et aux forêts».
Les délégués ont souligné la nécessité d'organiser des consultations interrégionales et des échanges d'informations, en particulier par l'intermédiaire des commissions régionales des forêts de la FAO. Ils ont toutefois noté que ces commissions n'ont pas toutes la même efficacité et qu'il peut être nécessaire d'apporter un appui supplémentaire à certaines d'entre elles et de renforcer leurs activités.
Aide aux pays en transition d'Europe centrale et orientale
Les participants ont été informés des activités qui ont été menées dans le cadre du programme d'aide aux pays en transition d'Europe centrale et orientale. De nombreux pays ont souligné l'importance de cette activité et ont émis des propositions et recommandations tendant à la renforcer. Par exemple, la délégation de la Slovaquie a confirmé que son gouvernement propose d'organiser un atelier sur l'établissement d'institutions, de conditions générales et d'infrastructures politiques propres à assurer un développement durable du secteur forestier en économie de marché.
En ce qui concerne le schéma général du programme, les délégués ont estimé qu'il devrait continuer à porter sur des domaines particuliers dans lesquels la CEE et la FAO ont une expérience intéressante, notamment les changements institutionnels, l'aménagement durable, la privatisation, etc., et rester proche des besoins et priorités des pays, comme il est dit dans le rapport de la réunion informelle sur les stratégies d'aide aux pays en transition (Ossiach, Autriche, octobre 1992) qui a été approuvé par la Commission européenne des forêts. Il a été noté que le champ d'application du programme est effectivement limité par les ressources disponibles.
Pour se procurer des exemplaires du rapport intégral de la session conjointe du Comité du bois de la CEE et de la Commission européenne des forêts de la FAO, prière d'écrire au Chargé des réunions du Département des forêts, FAO, Viale delle Terme di Caracalla, 00100 Rome, Italie.