La durabilité présentée au grand public
Annuaire des instituts de recherche forestière
Réunion d'experts de la recherche forestière à la FAO
L'état des ressources des forêts tropicales
Echanges dette-nature
Le défi de l'aménagement durable des forêts: quel futur pour les forêts du globe? 1993. Rome, FAO. (en préparation)
L'idéal de la durabilité remonte à une époque ancienne dans l'histoire de l'aménagement forestier, mais ce concept a évolué, avec l'élaboration d'autres formes d'utilisation des terres, pour englober non seulement l'obtention de produits ligneux, mais aussi l'aménagement pour la production de toute une série de biens et services dans le contexte du développement rural planifié et la conciliation d'intérêts contradictoires par le dialogue et la collaboration.
La table des matières de cet ouvrage donne une idée de l'importance des intérêts qui convergent en faveur d'un aménagement durable des forêts. Les chapitres sont intitulés: durabilité dans un monde en évolution; les forêts du globe (avec les chiffres les plus récents de l'évaluation mondiale de ressources en 1990, effectuée par la FAO); pourquoi les forêts sont-elles importantes; quand les intérêts sont en conflit; options pour l'aménagement des forêts: lois, institutions et populations; et dimension internationale (avec des parties consacrées à la Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement (CNUED), aux échanges dette contre nature, au matériel génétique et produits médicaux provenant des forêts et au boycottage des consommateurs). Cet ouvrage présente le défi de l'aménagement durable des forêts d'une manière accessible au grand public. Cependant, il sera utile à bon nombre de forestiers, les aidant à présenter aux décideurs ou au grand public intéressé, les concepts techniques qui touchent à la durabilité et comme référence, car on y trouve des résumés d'informations techniques et de nombreuses références à la fin de chaque chapitre.
Un autre volume regroupant des documents techniques qui font la synthèse des connaissances actuelles pour les divers aspects de l'aménagement durable des forêts va bientôt paraître sous le titre Readings in sustainable forest management. Ces deux ouvrages devraient être très utiles pour sensibiliser le public aux problèmes forestiers.
The challenge of sustainable forest management
Directory of forestry research organisations. 1993. Etude FAO: Forêts n° 109. Rome, FAO.
Etabli conjointement par la FAO et par l'Union internationale des instituts de recherches forestières (IUFRO), cet annuaire pratique décrit succinctement quelque 600 instituts de 108 pays, classés par ordre alphabétique, par pays et par institut.
Cet annuaire a été établi à partir d'un questionnaire qui a été envoyé à tous les instituts de recherches forestières figurant sur les listes de distribution de la FAO et de l'IUFRO. Les premières réponses ont été réunies dans une version provisoire, datée d'août 1992, qui a été envoyée à tous les instituts qui y avaient répondu, et il leur a été demandé d'apporter les modifications et mises à jour nécessaires. En outre, les représentants de l'IUFRO dans les pays ont été invités à aider à identifier les instituts de recherche qui avaient été omis.
La présentation de l'annuaire a été délibérément simplifiée, ne comportant que l'adresse postale, les numéros de téléphone, de télécopie, de télex, le nombre de membres du personnel titulaires d'un diplôme universitaire, la date de création, les principaux domaines de recherche et le nom du directeur. Ces renseignements fondamentaux doivent faciliter un premier contact; on peut ensuite obtenir des renseignements supplémentaires en s'adressant directement aux intéressés
Annuaire des instituts de recherche forestière Pays:_________________________________________________________________________ |
La FAO n'ignore pas que l'annuaire n'est pas encore complet. Tout institut omis est invité à envoyer, pour la prochaine édition, les renseignements détaillés dans l'encadré de la page précédente. Une fois remplis, les formulaires sont à envoyer au Chef de la Sous-Division de la recherche, de la formation et de l'enseignement forestiers, FAO, Viale delle Terme di Caracalla 00100 Rome Italie.
Actes de la Réunion d'experts sur la recherche forestière. 1993 Etude FAO: Forêts n° 110 Rome.
Ce volume contient les recommandations et les documents de travail d'une réunion d'experts organisée par la FAO, qui s'est tenue du 12 au 14 octobre 1992, et qui était chargée de délibérer sur le renforcement de la recherche forestière nationale: formation et perfectionnement des chercheurs; réseaux d'appui à la recherche; aperçu général de la recherche forestière. La réunion était financée grâce au parrainage du Centre pour la recherche forestière internationale (CIFOR), du Programme de soutien à la recherche forestière dans la région Asie-Pacifique (FORSPA), et du Programme spécial de l'Union internationale des instituts de recherches forestières (IUFRO) pour les pays en développement.
Recommandations
On trouvera ci-après le texte intégral des recommandations de la réunion d'experts:
La réunion d'experts reconnaît que les capacités de nombreux pays en matière de recherche forestière sont très insuffisantes, compte tenu de l'immense tâche que représente la fourniture d'un appui scientifique et technologique à la gestion durable des ressources forestières, à la remise en état des terres dégradées, à la protection de l'environnement et au bien-être à long terme des communautés humaines.
A. En matière de recherche forestière nationale, la réunion d'experts recommande:
i) Que le renforcement des systèmes nationaux de recherche forestière soit considéré comme une question urgente, l'accent étant mis sur les institutions chargées de mettre en uvre les principaux programmes de recherche forestière, mais aussi sur tous les autres éléments pertinents du système, comme les universités, les organisations non gouvernementales (ONG) et le secteur privé.ii) Que, dans la mesure du possible et en fonction des besoins, des éléments de recherche soient intégrés dans les programmes de développement forestier, afin que ces programmes bénéficient d'un appui scientifique soutenu grâce au renforcement des compétences et des institutions scientifiques locales.
iii) Que l'autosuffisance nationale et la viabilité des recherches forestières soient encouragées grâce à une meilleure identification des clients et de leurs besoins, et à un recours accru à des sources de financement internes relevant des secteurs tant privé que public.
B. En ce qui concerne la formation et le perfectionnement des chercheurs en matière forestière, la réunion d'experts recommande:
iv) Que toutes les possibilités de formation - dans le pays comme à l'étranger, à temps partiel, à plein temps, en cours d'emploi, à distance, de même que les accords de jumelage soient utilisées.v) Que la formation universitaire des scientifiques soit complétée par une formation supplémentaire à des techniques concrètes, dispensées par le biais de stages de courte durée, de séminaires, etc.; que cette formation complémentaire porte sur la direction et la gestion de la recherche, la formulation et la gestion de projets de recherche, l'évaluation de la recherche, la rédaction et la publication de documents techniques, le transfert de technologies et l'évaluation d'impact.
vi) Que la formation et le perfectionnement des scientifiques soient considérés comme un processus continu, devant se poursuivre jusqu'en milieu de carrière et au-delà, de sorte que les compétences ne cessent de s'améliorer.
C. En ce qui concerne les réseaux d'appui à la recherche, la réunion d'experts recommande:
vii) Que des réseaux d'appui à la recherche soient créés partout où cela est possible, aux échelons régional et sous-régional, afin de promouvoir les échanges de données scientifiques au profit mutuel des scientifiques et des pays concernés.viii) Que le FORSPA serve de modèle pour l'établissement dans d'autres régions et sous-régions de réseaux de ce type.
ix) Que la FAO facilite l'organisation de débats avec les institutions nationales pertinentes sur le fonctionnement des réseaux régionaux et sous-régionaux de soutien à la recherche forestière.
x) Que l'on s'efforce d'étudier les moyens d'accroître la participation du secteur privé aux réseaux de recherche et à l'échange d'informations sur la recherche.
D. En ce qui concerne le soutien à la recherche forestière à l'échelon mondial, la réunion d'experts recommande:
xi) Que le CIFOR e le Centre international pour la recherche en agroforesterie (CIRAF), en tant que centres du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (GCRAI) continuent à rechercher des moyens novateurs de compléter et appuyer les réseaux de soutien à la recherche forestière et agroforestière.xii) Que la FAO, l'IUFRO et les centres du GCRAI continuent à collaborer étroitement entre eux et avec l'Organisation internationale des bois tropicaux (ITTO) et d'autres organisations internationales, afin de renforcer le soutien international à la recherche forestière.
E. Le Groupe d'experts se félicite que cette réunion, qui s'est avérée fort utile, ait pu être organisée en temps opportun, grâce à la FAO. Le Groupe d'experts recommande:
xiii) Que la FAO continue à organiser à intervalles réguliers des réunions d'experts sur la recherche forestière qui servent de forum interrégional pour l'examen des progrès accomplis en matière de recherche forestière, l'identification des problèmes et l'étude des moyens de coopération et d'action aux échelons national, régional et international.
Documents de travail
Les 24 documents de travail brossent un tableau complet de l'évolution récente de la recherche forestière dans le monde. Il est difficile de distinguer tel ou tel document. Cependant, le document de Lundgren et al. intitulé Training and development of scientists for forestry research in the USA décrit ce que l'on peut qualifier de programme le plus avancé jamais conçu pour la valorisation des ressources scientifiques humaines en matière de foresterie. Les autres pays devraient s'en inspirer.
Forest resources assessment 1990
Un document établi par le Service de l'évaluation de la FAO, intitulé Guidelines for the establishment and support of technical cooperation networks passe en revue 135 réseaux d'agriculture, de pêches, de forêts et de développement rural, et tire des enseignements importants, qui seront utiles aux responsables et planificateurs de réseaux.
Les documents relatifs à la situation des instituts de recherche forestière au Brésil, au Burkina Faso, en Malaisie, au Maroc, au Mexique, au Pakistan et en Tanzanie donnent un aperçu intéressant de la situation dans des pays du monde entier
Forest resources assessment 1990: Tropical countries. Etude FAO: Forêts n° 112 1993 Rome, FAO
El canje de la deuda externa para promover la conservación de los recursos naturales
Pour prendre des décisions et mesures rationnelles en matière d'aménagement des forêts à tout niveau, local ou mondial, il faut disposer d'informations fiables sur l'état des forêts et leur évolution. Dans le cadre de son mandat, la FAO a entrepris des évaluations périodiques des ressources forestières mondiales, dont la première remonte à près de 50 ans, en 1946, et la dernière à 1980. Comme il est indiqué longuement dans Unasylva n° 174, l'évaluation des ressources forestières mondiales en 1990 s'appuie sur l'étude de 1980. Elle se compose de trois éléments: l'évaluation pour les pays tropicaux (présentée dans cette Etude FAO: Forêts); l'évaluation des ressources forestières des pays industrialisés, qui a été effectuée et publiée conjointement par la FAO et la Commission économique de l'ONU pour l'Europe; et l'évaluation pour les pays en développement non tropicaux, qui doit être publiée en 1994.
Cette Etude FAO: Forêts donne des renseignements complets sur l'état actuel des forêts tropicales, notamment le déboisement, l'aménagement, la conservation et la mise en valeur des ressources. On y aborde pour la première fois les questions liées à la dégradation des forêts, à la perte de biomasse et de diversité biologique. De nouvelles méthodes ont été mises au point pour permettre une estimation plus précise des modifications du couvert forestier. Elles reposent essentiellement sur l'analyse des données relatives aux ressources forestières sous forme de série chronologique.
Pour ce faire, on a utilisé aussi bien des données fournies par les pays membres que de nouvelles données de télédétection issues d'images obtenues par satellite. Les données fournies par les pays représentent une partie importante de ce rapport. Pour parvenir à une classification, à une présentation et à une date de référence communes, il a fallu réorganiser les données initialement fournies par les pays (les classifications et les définitions diffèrent souvent d'un pays à l'autre). Cependant, il faut souligner que les résultats normalisés par pays qui figurent dans cette publication ont pour seul but de dresser un tableau d'ensemble cohérent; ils ne sauraient remplacer les statistiques initiales fournies par les pays, qui restent une source unique de référence. Cette évaluation doit permettre de satisfaire la plus grande partie des besoins urgents d'informations des décideurs, de la communauté scientifique et du grand public. Cependant, elle a mis en lumière certaines lacunes dans les informations et les connaissances, et la nécessité d'améliorer les capacités des pays de réaliser l'évaluation de leurs propres ressources forestières. Ces domaines devront retenir davantage l'attention de la FAO à l'avenir.
S.A. Dembner
Debt-for-nature swaps to promote natural resource conservation. Cahier FAO Conservation n° 23 C.A. Quesada Mateo, Éd. 1993. Rome, FAO.
La dette extérieure des pays en développement est un obstacle majeur à leur développement économique et social, et elle a entraîné une sortie considérable de capitaux, n'encourageant guère les gouvernements à protéger les ressources naturelles et à investir dans les infrastructures sociales, détériorant la qualité de la vie d'importants groupes de population. Le fardeau de la dette a menacé la stabilité sociale et politique et parfois porté atteinte aux relations économiques internationales.
L'ampleur des problèmes d'environnement et l'expérience de financements extérieurs entre 1980 et 1985 montraient à l'évidence que la préservation et l'aménagement du patrimoine naturel nécessitaient de nouvelles idées et des mécanismes efficaces et durables. C'est dans ce contexte que le mécanisme d'échange dette-nature a été proposé aux pays d'Amérique latine en 1986. S'il ne résoud pas l'immense problème de la dette, il est néanmoins un moyen très novateur et efficace de convertir un problème financier en un outil d'appui de la conservation et de l'aménagement durable des espaces naturels, du reboisement constructif et d'un aménagement plus scientifique et plus productif des terres boisées naturelles.
Ce document décrit tout d'abord les formes et le cadre conceptuel des principaux échanges dette-nature avant 1990. Il n'étudie ni les initiatives ultérieures, ni d'autres cas d'échanges de la dette à des fins écologiques, par exemple dette/éducation/développement industriel/science et technologie, etc. Néanmoins, la très grande variété des structures et des mécanismes opérationnels en jeu témoigne des possibilités qu'offrent ces échanges.
Il est à noter que si l'étude sur laquelle ce document est fondé était intitulée Estudio sobre el canje de la deuda externa para promover la conservación de los recursos forestales, le document final porte sur l'ensemble des ressources naturelles (forêts comprises). Celui-ci contient un plus grand nombre de monographies, l'un de ses principaux objectifs étant de mettre en évidence les mécanismes de conversion et la souplesse au point de vue des bénéficiaires et des options d'utilisation finale.
L'adjonction de cas d'échange dette/protection des espaces naturels découle d'une interprétation élargie de l'utilisation des terres forestières, comprenant certes l'extraction du bois, mais englobant aussi la conservation des sols et des eaux et la protection du matériel génétique et des paysages.
Ce document est divisé en cinq parties principales: une introduction, une analyse de la dette extérieure des pays en développement et de l'initiative d'échanges dette/nature; des monographies sur les échanges dette-nature dans sept pays (cinq d'Amérique latine, un d'Afrique et un d'Asie); le point de vue des pays industrialisés; enfin, les perspectives. Une annexe contient les conclusions et recommandations d'un Atelier FAO sur les échanges dette-nature, qui s'est tenu à Santiago (Chili) en décembre 1991.
Ce document devrait être très utile aux pays en développement, aux organismes internationaux de coopération technique, aux ONG nationales et internationales, aux banques du développement et aux pays développés. On espère qu'il servira de base à l'élaboration et à la recherche de nouvelles stratégies de collaboration visant à protéger l'environnement et à en utiliser durablement les ressources, tout en améliorant la situation de la dette extérieure des pays en développement.
S.A. Dembner