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Chapitre 11: Coopération internationale


Coopération bilatérale
Coopération régionale et mondiale



La croissance régulière du commerce et des mouvements, notamment des exportations et importations d'animaux et de leurs produits, aggrave les risques de propagation des maladies animales. Il faut donc à tous les niveaux - bilatéral, sous-régional, régional et mondial - renforcer la coopération internationale en matière de santé animale et dans les domaines connexes.

De nouveaux problèmes de santé animale, de plus en plus difficiles à résoudre, nécessiteront une spécialisation plus poussée en médecine vétérinaire et une étroite coopération internationale. Il sera important d'améliorer les échanges d'informations sur les situations épidémiologiques, les nouvelles découvertes et les méthodes scientifiques et techniques et les expériences pratiques. Il faudra également que les laboratoires et les autres installations sophistiqués et coûteux soient plus largement exploités en commun.

La coopération et la collaboration internationales devront rester axées en priorité sur l'organisation et la coordination de la lutte contre les principales maladies transmissibles qui ne respectent pas les frontières (peste bovine, fièvre aphteuse, peste équine africaine, peste porcine africaine, maladie de Newcastle, rage, etc.). Il conviendrait d'accorder également plus d'attention aux maladies vectorielles.

Tous les pays doivent participer activement à toutes les formes de coopération et de collaboration internationales pour qu'elles soient efficaces. Cela est particulièrement important pour les programmes de lutte et d'éradication des maladies transmissibles affectant des pays voisins.

La protection de pays, sous-régions et régions déterminés contre l'introduction de maladies animales exotiques par l'importation d'animaux et de leurs produits continue à préoccuper tous les pays. Dans ce contexte, il faut au minimum respecter les normes internationales régissant les exportations/importations vétérinaires.

Coopération bilatérale


La coopération pour l'information sur les maladies et les mesures de lutte est essentielle entre pays voisins. Le commerce d'animaux et de produits d'origine animale, le franchissement incontrôlé des frontières par les animaux, les maladies vectorielles, transmises par la faune sauvage ou propagées par voie aérienne, exigent une collaboration étroite entre pays voisins pour limiter ou prévenir la propagation des maladies.

Il convient d'organiser régulièrement des réunions bilatérales entre les services de santé animale des pays voisins ou partenaires commerciaux. Dans la mesure du possible, il faudrait mettre en place des dispositions permettant au personnel de santé animale d'exercer ses fonctions sans être arrêté par les frontières.

Il s'est avéré utile de promouvoir la collaboration dans le domaine vétérinaire au moyen de conventions ou accords officiels bilatéraux au niveau gouvernemental ou inférieur. Ces accords sont particulièrement utiles entre pays voisins et entre pays liés par l'importation/exportation régulière d'animaux et de leurs produits.

Coopération régionale et mondiale


De même, la coopération entre pays de zones étendues confère un rôle important aux organisations régionales. Ces organisations reposent sur différents accords officiels et tiennent des réunions régulières en plus des réunions d'urgence ou spécialisées.

Des maladies très virulentes peuvent mettre en danger les productions d'un continent entier, ainsi que les consommateurs, en raison de la menace de hausse du coût ou même de pénurie de produits d'origine animale. Il faut donc tout faire pour harmoniser les textes législatifs et encourager leur application concertée.

Au niveau mondial, les organisations internationales - institutions des Nations Unies comme la FAO et l'OMS, OIE - aident les pays membres dans le domaine de la santé animale dans le cadre des responsabilités internationales prévues par leurs actes constitutifs et accords au niveau mondial et régional.

L'assistance de la FAO prend principalement les formes suivantes: conseils techniques; information spécialisée; envoi d'experts et de consultants; fourniture de documentation technique; formation; préparation et exécution de projets de terrain en coopération étroite avec les services de santé animale des pays membres. Dans le cadre du Programme ordinaire de la FAO, le Service de la santé animale organise, selon les besoins et les demandes des pays, des consultations d'experts, des séminaires de formation, des journées d'étude, des bourses de perfectionnement, etc. L'Organisation porte une attention particulière à la coordination et au soutien de recherches d'importance internationale sur la santé animale et au transfert de technologie des pays développés aux pays en développement. La responsabilité technique incombe au Service de la santé animale du Siège de Rome.

La création de laboratoires régionaux à responsabilités internationales spécialisés dans le diagnostic de maladies spécifiques ou dans la production de vaccins et d'antigènes s'est avérée très utile. Ces laboratoires s'occupent également de la normalisation et, si besoin est, de la distribution des techniques de tests et de réactifs. Le réseau international de laboratoires de référence et de centres de collaboration FAO/OMS/OIE constitue un moyen très important de coopération internationale. Ces centres et laboratoires peuvent fournir des avis et une aide pour le diagnostic de cas complexes, des réactifs normalisés et assurer une formation.

L'Office international des épizooties (OIE) regroupe les services vétérinaires officiels de la plupart des pays du monde. Fondé en 1924, il a pour principaux objectifs de stimuler et coordonner la diffusion de l'information sur les maladies infectieuses, y compris l'évolution des maladies et les programmes. Il publie le Code et manuel international de santé animale (normalisation du diagnostic et des vaccins), qui fournit les recommandations concernant le commerce international et la lutte contre les maladies. L'OIE coopère activement avec la FAO et l'OMS dans des domaines variés et avec diverses organisations régionales. Sa tâche la plus importante est de rassembler et diffuser l'information, et il a patronné une série de réunions et de stages de formation à ce sujet. Le siège de l'OIE se trouve à Paris.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) apporte une contribution importante à la santé animale chaque fois que la santé humaine est atteinte à l'échelle internationale. Cette organisation fortement régionaliste a des programmes et responsabilités à l'échelle des pays, des continents et du monde. La section de santé publique vétérinaire (SPV), responsable des zoonoses et de l'hygiène des aliments, relève du directeur de la Division des maladies transmissibles. Outre ses ressources propres, la section SPV fait appel aux compétences de nombreux organismes spécialisés de l'OMS. L'OMS coopère étroitement avec la FAO et l'OIE.

Il existe sur tous les continents des bureaux régionaux et sous-régionaux de la FAO et de l'OMS qui coordonnent les programmes de santé animale des territoires de leur ressort, ou y prennent une part active.

La collaboration avec d'autres associations vétérinaires nationales et internationales, telles que l'Association mondiale des vétérinaires, peut être utile aux services nationaux de santé animale. Nombre de ces associations font paraître des bulletins scientifiques, source utile d'information pour les vétérinaires qui veulent se tenir au courant dans leurs domaines spécifiques.

Il est nécessaire de renforcer la coopération internationale, étant donné l'accélération générale des communications, la propagation et l'intensification des maladies animales et les besoins toujours croissants de produits animaux. Dans la plupart des cas, les pays et leurs organisations se sont mis d'accord sur les moyens de réaliser cet objectif important.

La structure et les fonctions des organisations internationales et régionales compétentes sont exposées à l'annexe 6.


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