II - Donnés générales sur le pays
Le Cap Vert est un archipel Formé de dix îles dont une non habitée, il est situé à 450 kms à l'ouest de Dakar (Sénégal). L'archipel s'étend sur une superficie de 4032 Kms2. Les îles de Boavista, Sal et Maio situées à l'est sont relativement plates, tandis que les îles de Santiago, St. Vincente, Santo Antao, Brava, Fogo et San Nicaulao présentent un relief très accidenté.
Le climat du Cap-Vert est aride et semi-aride. Les îles sont soumises à des précipitations très variables et incertaines et ce, pendant quelques jours seulement entre août et octobre. A l'exemple des pays de la zone sahélienne, le pays fait l'objet d'une sécheresse particulièrement persistante, qui a eu un impact très fort sur son économie, sa démographie et son environnement. La population du Cap-Vert s'élève à environ 344.000 habitants selon le recensement général de 1990.
La démographie se caractérise par une croissance relativement élevée si l'on tient compte des ressources disponibles. La pyramide d'âges montre que 40% de la population ont moins de 15 ans. Deux tiers de la population se retrouvent en milieu rural tandis que le reste se partage entre les villes et: les principaux centres secondaires.
Les informations fournies par le dernier recensement (1990) montrent que les femmes représentent 52.7 % de la population du pays.
Tableau No 1. - Données sur la population des Iles du Cap-Vert
Iles |
Total |
% |
Hommes |
Femmes |
Santiago |
175,691 |
51,45 |
80,407 |
95,284 |
Santo Antao |
43,845 |
12,84 |
22,363 |
21,482 |
Sao Vincente |
51,277 |
15,02 |
24,937 |
26,340 |
Sao Nicaulao |
13,665 |
4,00 |
6,679 |
6,986 |
Sal |
7,715 |
2,26 |
3,862 |
3,853 |
Boavista |
3,452 |
1,01 |
1,753 |
1,699 |
Maio |
4,969 |
1,45 |
2,293 |
2,676 |
Fogo |
33,902 |
9,92 |
15,863 |
18,039 |
Brava |
6,975 |
2,05 |
3,337 |
3,638 |
TOTAL |
341491 |
161494 |
179997 |
Sources: recencement général de la Population des îles du Cap-Vert, 1990, Direction des Statistiques Démographiques et Sociales
Les difficultés économiques aggravées par la sécheresse font que l'émigration constitue une variable très importante dans la démographie capverdienne. Ce phénomène constitue une source de devises pour le pays à travers les transferts de fonds effectués par les émigrés. Cependant l'émigration capverdienne se trouve de plus en plus limitée par les mesures restrictives prises par la plupart des pays ouverts aux flux migratoires1. La pression sur le marché du travail se fait sentir sur l'ensemble des îles et, faute de mieux, un bon nombre de femmes vivant dans les communautés de pêcheurs se tournent vers la commercialisation de poissons pour avoir un revenu.
1 Coopération au développement, Cap-Vert 1992, PNUD, décembre 1992