FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries Alimentaires No.5, Novembre 19

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TEXTES PAR PAYS

AFRIQUE

AFRIQUE DU NORD

ALGÉRIE (25 novembre)

La préparation du sol pour les cultures d’hiver a débuté dans la plupart des régions du pays. Dans le centre et l’est de l’Algérie, quelques semis précoces ont été effectués suite aux pluies récentes. La récolte céréalière de 1998 (3 millions de tonnes) a plus que doublé par rapport à celle de l’an dernier, grâce essentiellement aux conditions météorologiques généralement favorables. La production de blé est estimée à 2 millions de tonnes, tandis que celle de l’orge, s’élevant à 1 million de tonnes, a plus que triplé. Les importations céréalières pour 1998/99 (juillet/juin) devraient s’établir à quelque 5,7 millions de tonnes.

ÉGYPTE (25 novembre)

Les semis de blé (principalement irrigué) sont en cours. La production de blé de 1998 a augmenté de quelque 4 pour cent par rapport à celle de l’an dernier et s’est élevée à 6,1 millions de tonnes. De même, la production de maïs est estimée à 6,3 millions de tonnes, soit 8 pour cent de plus que l’année passée. Les importations de blé et de farine de blé en 1998/99 (juillet/juin) devraient s’établir à 7 millions de tonnes et celles de céréales secondaires à 3 millions de tonnes.

MAROC (25 novembre)

La préparation du sol pour les cultures d’hiver est en cours. La production de blé de 1998 est estimée à 4,4 millions de tonnes, environ 90 pour cent de plus qu’en 1997, résultat dû aux conditions météorologiques favorables. La production d’orge est estimée à 2 millions de tonnes, soit 49 pour cent de plus que l’an dernier. Les importations de blé de 1998/99 (juillet/juin) devraient s’établir à 2 millions de tonnes, soit quelque 20 pour cent de moins que l’année passée.

TUNISIE (25 novembre)

Les récentes précipitations ont permis d’effectuer des semis précoces dans plusieurs zones. Cependant, des pluies supplémentaires sont nécessaires pour poursuivre les semis. La récolte des céréales de 1998 est estimée à 1,7 million de tonnes, soit 58 pour cent de plus que l’an passé. On estime que la production de blé a progressé de 53 pour cent par rapport à l’année dernière et celle d’orge de 90 pour cent, atteignant 303 000 tonnes. Les importations de blé et d’orge en 1998/99 (juillet/juin) devraient être respectivement de 900 000 tonnes et 300 000 tonnes.

AFRIQUE DE L’OUEST

BÉNIN (25 novembre)

Suite aux pluies bien réparties et supérieures à la moyenne durant la période de végétation, les perspectives de récolte pour 1998 sont favorables. Des inondations ont été enregistrées à partir de mi-août et en septembre dans le centre et le nord du pays. Elles ont endommagé les infrastructures et provoqué un fléchissement de la production.

La situation générale des approvisionnements alimentaires est satisfaisante. Les besoins d’importations céréalières pour 1998 (janvier/décembre) sont estimés à 205 000 tonnes (y compris les réexportations), du blé et du riz pour l’essentiel. Selon le bilan céréalier, environ 70 000 tonnes de maïs peuvent être exportées vers les pays voisins.

BURKINA FASO (25 novembre)

Mi-octobre, une mission conjointe FAO/CILSS d’évaluation des récoltes a examiné avec les services nationaux l’évolution de la campagne agricole de 1998 et les perspectives de récolte. La production céréalière totale de 1998 est estimée à 2 387 800 tonnes, un résultat largement supérieur à la récolte de l’an dernier tout en restant dans la moyenne.

Cette meilleure récolte améliorera la situation générale des approvisionnements alimentaires qui a été difficile en 1998 à cause de la mauvaise récolte de 1997. Les prix des céréales ont nettement baissé. Le gouvernement a planifié l’achat d’environ 20 000 tonnes afin de reconstituer les stocks alimentaires nationaux de sécurité pour atteindre le niveau recommandé de 35 000 tonnes. Cependant, quelques régions déficitaires restent vulnérables et la fourniture de céréales à des prix subventionnés pourrait être nécessaire, comme déjà fait par le gouvernement lors de la période de soudure.

CAP-VERT (25 novembre)

Début novembre, une mission conjointe FAO/CILSS d’évaluation des récoltes, conduite avec les services nationaux, a estimé la production de maïs à 3 400 tonnes, ce qui est inférieur à la récolte réduite de l’an passé ainsi qu’à la moyenne. Cette situation fait suite à des pluies insuffisantes.

Après cette production médiocre, quelques fractions de la population rurale seront extrêmement vulnérables et pourraient avoir besoin d’une aide alimentaire. Cependant, en dépit de plusieurs mauvaises récoltes successives, la situation générale des approvisionnements alimentaires demeure satisfaisante, dans la mesure où les importations du pays couvrent l’essentiel des besoins de consommation. Une importante contribution en aide alimentaire a déjà été annoncée pour 1998/99 et plusieurs livraisons sont prévues en novembre et décembre.

CÔTE D'IVOIRE (25 novembre)

Il faut s’attendre à une baisse des rendements du riz de montagne, culture de base en cours de récolte, à cause des faibles précipitations de septembre et de début octobre. Cependant, dans le nord, les pluies ont été satisfaisantes, ce qui pourrait compenser en partie la diminution de la production dans le sud.

Compte tenu de la commercialisation de la nouvelle récolte, la situation globale des disponibilités alimentaires est satisfaisante. Environ 14 000 réfugiés libériens se trouvant encore dans les départements de l’ouest sont actuellement rapatriés. Les besoins d’importations céréalières pour 1998 (janvier/décembre) sont estimés à 620 000 tonnes, du blé et du riz pour l’essentiel.

GAMBIE (25 novembre)

Une mission conjointe FAO/CILSS d’évaluation des récoltes, effectuée du 12 au 16 octobre, a estimé la production céréalière totale à 120 980 tonnes, ce qui dépasse de 16 pour cent celle de l’an passé et de 18 pour cent la moyenne des cinq dernières années. La récolte de céréales a augmenté de 6 pour cent, passant à 92 727 tonnes et celle de paddy (de plateau et de mangrove) d’environ 11 pour cent.

Compte tenu de la production relativement bonne, on prévoit que la situation générale des approvisionnements alimentaires sera satisfaisante. Les prix des céréales ont commencé à baisser au début de la récolte. Toutefois, étant donné le recul de la production du mil précoce, la situation des disponibilités alimentaires pourrait s’aggraver pendant la période de soudure dans la Lower River Division, particulièrement pour les districts de Nuimis.

GHANA (25 novembre)

Des précipitations inférieures à la moyenne ont été enregistrées en août, septembre et début octobre, particulièrement dans le sud et le centre du pays, où la production de riz et de maïs de la campagne principale, en cours de récolte, pourrait être réduite. Les résultats du mil et du sorgho devraient être quasiment normaux.

La situation générale des approvisionnements alimentaires est satisfaisante suite à la récolte du mil précoce et du maïs. Environ 30 000 réfugiés libériens sont encore au Ghana. Les besoins d’importations céréalières de 1998 sont estimés à 440 000 tonnes, principalement du blé et du riz.

GUINÉE (25 novembre)

Après les précipitations généralisées et abondantes pendant toute la période de végétation, la récolte des cultures céréalières de la campagne principale est en cours. Les perspectives de production pour 1998 sont bonnes.

Selon les dernières estimations, il y aurait au total en Guinée 614 000 réfugiés libériens et sierra- léoniens (environ 414 000 Sierra-léoniens et 200 000 Libériens). Le rapatriement des réfugiés libériens est en cours et 80 000 personnes sont déjà rentrées depuis le début de l’année. Toutefois, de la Guinée-Bissau voisine affluent de nouveaux réfugiés qui fuient le conflit actuel.

Les besoins d’importations céréalières pour 1998 sont estimés à 410 000 tonnes, du blé et du riz pour l’essentiel.

GUINÉE-BISSAU (25 novembre)

En novembre, un accord a été conclu, confirmant le cessez-le-feu signé en juillet dernier. Il prévoit l’établissement d’un couloir humanitaire et la réouverture de l’aéroport et du port encore contrôlés par les rebelles. Il appelle également à la formation d’un gouvernement d’unité nationale et à la tenue d’élections législatives et présidentielles avant mars 1999.

On signale une situation stable des disponibilités alimentaires, d’autant que la récolte en cours fournit des approvisionnements supplémentaires. Cependant, les distributions alimentaires ont été suspendues à cause des récents combats, rendant indispensable l’apport d’une aide à environ 380 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays, particulièrement à Prabis et Cumura, près de Bissau, et dans la zone de Bafata. La reprise de la distribution alimentaire est en cours.

LIBÉRIA* (25 novembre)

En septembre et octobre, les précipitations, bien que généralisées, ont été inférieures à la normale. En milieu rural, les conditions de sécurité ont été meilleures au cours de la période de végétation. De graves pénuries de semences ont été enregistrées, ce qui pourrait limiter la production céréalière de 1998.

Les approvisionnements alimentaires sur le marché urbain sont stables, mais les prix restent élevés. Des combats sporadiques ont toujours lieu et, dans la plupart des zones de Monrovia, l’approvisionnement en eau et la fourniture en électricité n’ont pas été rétablis. Une aide alimentaire est distribuée dans presque tout le pays et une amélioration de l’état nutritionnel de la population a été constaté. Le rapatriement d’environ 480 000 réfugiés libériens dans les pays voisins est en cours et 80 000 ont déjà été rapatriés. Les besoins d’importations alimentaires pour 1998 (janvier/décembre) sont évalués à 240 000 tonnes, dont 130 000 tonnes d’aide alimentaire.

MALI (25 novembre)

Les précipitations abondantes ont contribué à des conditions suffisantes d’humidité des sols, même dans les régions traditionnellement sèches, favorisant ainsi le bon développement des cultures. Cependant, dans quelques zones de Kayes-nord et dans la région de Ségou, l’arrêt précoce des pluies a porté préjudice aux rendements des cultures. Le niveau des fleuves Sénégal et Niger est normal et est plus élevé qu’en 1997, ce qui favorise les cultures de riz irrigué dans les régions de Ségou et de Mopti. Toutefois, des inondations localisées dans les zones de Tombouctou et de Gao ont donné lieu à des pertes. En ce qui concerne les ravageurs, la situation est relativement calme. L’état des pâturages et des points d’eau est dans l’ensemble satisfaisant.

Fin octobre, une mission conjointe FAO/CILSS d’évaluation des récoltes a eu lieu dans le pays et a estimé la production céréalière de 1998 à 2 524 000 tonnes, soit 13 pour cent au dessus de la moyenne et 3 pour cent de plus que le précédent record de production de 1994 (2 457 350 tonnes). Par rapport à la moyenne de la période 1993/97, de meilleurs rendements et une augmentation notable des emblavures (35 pour cent) ont été obtenus. Suite à cette production exceptionnelle, la situation des approvisionnements alimentaires sera satisfaisante pour 1998/99.

MAURITANIE (25 novembre)

En 1998, la hauteur globale des précipitations a été généralement supérieure à celle de 1997. Ainsi une production satisfaisante des cultures de décrue est escomptée et les conditions de végétation sont favorables pour les cultures de basse altitude et les cultures irriguées. Dans plusieurs régions (Gorgol, Guidimaka et Assaba), on a constaté la présence de criquets migrateurs, de sauteriaux, d’oiseaux granivores et de criquets pèlerins. Depuis juillet, des traitements ont été entrepris.

Cette année, dans toutes les zones pastorales, on prévoit une production fourragère abondante, qui devrait couvrir les besoins du bétail jusqu’à mi-99 environ, période à laquelle les troupeaux devront transhumer vers d’autres zones de pâturages. Fin octobre/début novembre, une mission conjointe FAO/CILSS d’évaluation des récoltes a estimé la production céréalière totale à 202 600 tonnes, soit une hausse de 34 pour cent par rapport à l’an dernier, ce qui frôle le record de production de 1994/95.

NIGER (25 novembre)

Une mission conjointe FAO/CILSS d’évaluation des récoltes s’est déroulée dans le pays du 19 au 23 octobre. Elle a estimé la production céréalière totale à 3 037 756 tonnes, dont 2 973 904 tonnes de mil et de sorgho, 53 255 tonnes de paddy, 6 497 tonnes de maïs et 4 100 tonnes de blé. Cette production exceptionnelle prévue est supérieure de 77 pour cent à celle de 1997 et d’environ 45 pour cent à la moyenne des cinq dernières années. Les bonnes conditions météorologiques et les infestations de ravageurs relativement faibles comptent pour beaucoup dans cet excellent résultat.

Etant donné les bonnes récoltes attendues, la situation des approvisionnements alimentaires devrait être satisfaisante dans l’ensemble. Cependant, malgré la hausse de production, la situation alimentaire sera probablement difficile dans quelques régions chroniquement déficitaires. De plus, 42 000 victimes des inondations ont besoin d’une aide spécifique, comme l’a requis l’Assemblée générale des Nations Unies lors de son appel du 10 novembre.

NIGÉRIA (25 novembre)

Malgré l’arrivée tardive des pluies, les conditions ont été généralement propices au développement des cultures tout au long de la période de végétation. Dans le nord du pays, la production de mil et de sorgho devrait être normale ou supérieure à la normale. Dans le centre et le sud-ouest, les périodes sèches de juillet et d’août pourraient avoir nui au développement des cultures et provoqué une réduction de la production du maïs et du riz. La production de maïs et de riz poursuivra vraisemblablement son recul étant donné les pénuries d’engrais, de semences améliorées et de pesticides.

Les fortes pertes après récolte et les coûts élevés de distribution continuent d’avoir un effet préjudiciable sur l’approvisionnement alimentaire qui est cependant satisfaisant. Les besoins d’importations céréalières pour 1998 sont estimés à 1,3 million de tonnes, dont 1 million de blé et 200 000 tonnes de riz.

SÉNÉGAL (25 novembre)

Sur la base de l’enquête nationale de production, une mission conjointe FAO/CILSS d’évaluation des récoltes, qui a eu lieu fin octobre, a estimé que la production des cultures pluviales de 1998 était de 976 400 tonnes. Ce résultat est supérieur de 24 pour cent à la production réduite de 1997, mais il reste encore inférieur de 3 pour cent à la moyenne des cinq dernières années. Avec les cultures de décrue et de contre-saison dont les perspectives sont meilleures que l’an passé, la production céréalière totale pourrait dépasser légèrement 1 million de tonnes.

Suite à la récolte céréalière réduite de 1997, le gouvernement a distribué plus de 40 000 tonnes de céréales dans les zones sinistrées. Après la récolte supérieure de cette année, une amélioration de la situation alimentaire globale est envisageable. Pourtant, les populations vulnérables, particulièrement celles du centre et du nord, pourraient avoir besoin d’une aide alimentaire. L’ensemble des approvisionnements alimentaires est adéquat et les prix du riz sont stables, alors que, grâce à la bonne récolte, ceux des céréales secondaires baissent de façon notable.

SIERRA LEONE* (25 novembre)

A Freetown et dans le centre du pays où prévalent actuellement des conditions de paix relative, la situation des approvisionnements alimentaires s’améliore. Cependant, la recrudescence de l’insécurité dans une grande partie du pays a provoqué l’interruption de pratiquement toutes les activités agricoles et a gravement nui à la sécurité alimentaire des populations. Les prix des denrées alimentaires augmentent et les perspectives de la production vivrière de 1998 sont défavorables. A cause des problèmes d’insécurité, on prévoit que les emblavures seront nettement inférieures à celles de l’an dernier. Des inondations ont fait suite aux fortes pluies de la mi-août, détruisant les rizières dans les régions de Kambia et de Mambolo.

Actuellement, environ 50 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays sont enregistrées et, à cause des troubles incessants, on estime qu’à ce chiffre s’ajoutent quelque 40 000 à 50 000 personnes. La situation s’est profondément dégradée, particulièrement dans les zones rurales qui ne sont pas contrôlées par les forces de l’ECOMOG.

La situation générale des disponibilités alimentaires demeure très précaire. Les besoins d’importations céréalières pour 1998 sont estimés à environ 260 000 tonnes, dont 80 000 tonnes d’aide alimentaire.

TCHAD (25 novembre)

Dans de nombreuses régions, la hauteur globale des précipitations est supérieure à la normale et à celle de l’an passé. Dans la zone soudano-sahélienne, les fortes pluies ont inondé les cultures de riz, mais elles ont permis le réapprovisionnement de la nappe phréatique des terres de basse altitude, ce qui est bénéfique pour les cultures de sorgho de décrue. En ce qui concerne les ravageurs, la situation est demeurée calme durant la saison. Le pâturage est abondant et, jusqu’à présent, aucune maladie majeure du bétail n’a été signalée.

Une mission conjointe FAO/CILSS d’évaluation des récoltes, qui s’est rendue dans le pays mi-octobre, a estimé la production totale de céréales à 1 277 000 tonnes, soit une augmentation de 30 pour cent par rapport à la récolte de 1997/98 et un dépassement de 9 pour cent du dernier record de production de 1994/95. La récolte céréalière est supérieure à celle de l’an dernier, exception faite de celle du riz qui, cette année, accuse un fléchissement de moins 11 pour cent, dû aux intempéries et au manque d’intrants. L’ensemble de la situation des approvisionnements alimentaires est satisfaisant.

TOGO (25 novembre)

La récolte du mil, du sorgho et du riz de la campagne principale tire à sa fin. Le début tardif de la période de végétation et les pluies irrégulières pourraient avoir entraîné dans le sud une baisse de la production, y compris celle du riz. Dans le centre et le nord, les bonnes conditions de végétation ont été profitables aux cultures de maïs, de mil et de sorgho et on prévoit une production supérieure à celle de l’an dernier.

La situation des approvisionnements alimentaires est satisfaisante. Les prix des denrées alimentaires diminuent depuis le début des récoltes. Les besoins d’importations céréalières pour 1998 (janvier/décembre) sont estimés à 176 000 tonnes de blé et de riz (réexportations comprises).

AFRIQUE CENTRALE

CAMEROUN (25 novembre)

Suite à l’arrivée tardive des pluies et aux précipitations irrégulières pendant la période de végétation, les perspectives de récolte sont inférieures à la moyenne. Les fortes pluies d’août et de septembre ont provoqué des inondations dans les régions du lac Tchad, du Mayo-Danay, du Faro et du Mayo-Rey. Les infrastructures et la production en ont souffert. Aucune activité notable de criquets migrateurs africains n’a été enregistrée depuis les infestations de fin 1997.

Avec le début de la récolte, les prix des denrées alimentaires sont en baisse et les disponibilités alimentaires sont satisfaisantes. Quelques difficultés d’approvisionnement alimentaire ont été enregistrées dans les zones inondées. Les besoins d’importations céréalières pour 1998 (janvier/décembre) sont estimés à 250 000 tonnes de blé et de riz et à 10 000 tonnes de céréales secondaires. Suite à un appel du gouvernement pour l’obtention d’une aide alimentaire internationale, une opération d’urgence du PAM a permis de distribuer 6 000 tonnes de secours alimentaires à 210 000 personnes se trouvant dans l’extrême nord du pays. Une nouvelle opération est actuellement en cours de préparation.

CONGO, RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU* (25 novembre)

Depuis le début du mois d’août, les troubles intérieurs se poursuivent, principalement dans l’est du pays. Au Kivu, les semis de la campagne A sont actuellement en cours, mais l’insécurité nuit aux travaux agricoles. De graves pénuries de denrées alimentaires et de médicaments ont été signalées. Le choléra demeure une préoccupation majeure, particulièrement dans la région de Shabunda du Sud Kivu. De plus, pendant la dernière campagne B, de nombreux ménages agricoles n’ont pas pu tirer pleinement avantage des conditions météorologiques favorables étant donné le manque d’intrants. D’importants mouvements de population ont été signalés, autant en République démocratique du Congo que dans les pays voisins. Les autorités locales de Goma ont requis une aide pour 31 750 personnes, dont la plupart ont perdu leur maison dans les zones de conflit. Les populations locales du Sud Kivu, notamment la région d’Uvira, ont accueilli plus de 11 000 réfugiés burundais dont l’état de santé est également précaire et le taux de malnutrition élevé. La situation est particulièrement préoccupante à Kindu et dans la province de Maniema, où toutes les communications routières ont été coupées.

La situation des approvisionnements alimentaires se dégrade également à Lubumbashi, où les inondations ont détruit, l’an dernier, plus de 70 pour cent des cultures. Les denrées alimentaires de base sont onéreuses et de plus en plus rares sur les marchés. De plus, Lubumbashi accueille des personnes déplacées qui, mi-octobre, sont arrivées des régions de Kalemi, de Nyunzu et de Nyemba. Entre 20 000 et 40 000 personnes déplacées ont été signalées dans les zones de Kabalo, Nyunzu, Nyemba, Manono et Ankoro. Dans la province de l’Est, à Kisangani, des dizaines de milliers de personnes sont en situation de vulnérabilité alors que sur les marchés locaux, les biens de consommation sont rares, d’autant que la ville n’a pas été approvisionnée depuis mi-août.

CONGO, RÉPUBLIQUE DU (25 novembre)

A Brazzaville, la situation s’est améliorée après les troubles intérieurs de 1997 qui ont gravement désorganisé le commerce des produits alimentaires et ont conduit la population urbaine à se déplacer massivement. Néanmoins, les récentes perturbations intérieures qui ont été signalées ont provoqué de nouveaux déplacements de population dans le sud. L’approvisionnement alimentaire à Brazzaville reste problématique étant donné l’interruption des communications ferroviaires à partir de Pointe-Noire et du trafic fluvial à partir de Kinshasa. Les prix des denrées alimentaires augmentent actuellement. Des ponts aériens alimentaires entre Pointe-Noire et la capitale ont été mis en place par des fournisseurs locaux et le PAM.

GABON (25 novembre)

Les denrées alimentaires de base sont le manioc et les bananes plantains, dont la production est évaluée à environ 330 000 tonnes. Une grande partie des besoins nationaux de consommation de céréales sont couverts par les importations. Les besoins de blé et de riz pour 1998 sont estimés à 82 000 tonnes. Aucune aide alimentaire n’est nécessaire.

GUINÉE ÉQUATORIALE (25 novembre)

Les denrées alimentaires de base sont les patates douces, le manioc et les bananes plantains. Quelque 10 000 tonnes de blé et de riz sont importées chaque année. Pour 1998 (janvier/décembre), les besoins d’aide alimentaire sont estimés à 2 000 tonnes de blé et de riz.

RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE (25 novembre)

Compte tenu des précipitations généralisées et abondantes, une bonne récolte céréalière est attendue. La situation des approvisionnements alimentaires est satisfaisante.

Pour la campagne de commercialisation de 1998 (janvier/décembre), les besoins d’importations de céréales sont estimés à environ 40 000 tonnes, principalement du blé.

AFRIQUE DE L’EST

BURUNDI* (25 novembre)

Le regain de violence en septembre et octobre a détérioré les conditions de sécurité du pays, ce qui va probablement interrompre les travaux agricoles dans quelques régions.

La récolte des cultures vivrières de la courte campagne C de 1998 s’est achevée. On estime que le résultat sera satisfaisant, étant donné les conditions météorologiques normales et l’amélioration de la disponibilité des intrants agricoles. Les perspectives pour les cultures déjà en place de la campagne A de 1999 sont incertaines. Les rendements pourraient être compromis par les pluies irrégulières des deux derniers mois, principalement dans l’est du pays.

La situation des approvisionnements alimentaires s’est améliorée grâce à la meilleure production vivrière de 1998. Cependant, elle reste difficile pour les populations qui vivent encore dans les camps de personnes déplacées.

ÉRYTHRÉE* (25 novembre)

Les perspectives favorables pour les cultures céréalières et les légumineuses de la campagne principale de 1998 se sont maintenues grâce aux précipitations normales d’octobre. De plus, suite aux pluies abondantes tombées lors de la période de végétation, on prévoit en 1998 une reprise de la production de céréales et de légumineuses après plusieurs années de faible production. Les difficultés d’approvisionnement alimentaire ont été atténuées par la mise sur marché de la nouvelle récolte. Toutefois, pour les zones touchées par le conflit armé avec l’Ethiopie voisine, on prévoit que la production fléchira à cause des déplacements de population. Un appel commun des Nations Unies a été lancé pour fournir une aide alimentaire et satisfaire d’autres besoins de la population sinistrée qui serait de 109 000 personnes.

ÉTHIOPIE* (25 novembre)

La récolte céréalière de la campagne principale “Meher” de 1998 est en cours. De façon générale, les perspectives sont favorables du fait des pluies abondantes tombées au cours de la période de végétation, particulièrement dans le nord du pays. On anticipe une reprise de la production par rapport à celle de l’an passé qui avait souffert d’un excès de pluie au cours de la récolte. Cependant, dans le sud- ouest, les précipitations irrégulières pourraient se traduire localement par une récolte plus faible.

Dans le pays, une mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des approvisionnements alimentaires est en cours afin d’estimer la production de la campagne Meher de 1998 ainsi que les besoins en aide alimentaire pour 1999. Fin novembre, sur les 719 000 tonnes d’aide alimentaire annoncées en 1998, 503 000 tonnes avaient été distribuées.

KENYA (25 novembre)

Les récoltes de céréales de la longue saison des pluies de 1998 sont en cours dans les grandes zones productives de la vallée du Rift. Les perspectives demeurent favorables étant donné les précipitations supérieures à la normale, particulièrement dans l’ouest. On prévoit que la production de maïs, aliment de base, sera sensiblement supérieure à celle de la même campagne de l’an dernier, dont le niveau était réduit. Elle devrait s’élever à 2,3 millions de tonnes. Pour le blé, on anticipe une production voisine ou supérieure à celle de 1997 qui était conforme à la norme.

La mise sur marché de la nouvelle récolte ainsi que les importantes quantités importées cette année ont entraîné, en octobre, une baisse progressive des prix des céréales et des haricots.

Dans l’est et le nord-est du pays, les pâturages et les conditions d’élevage se sont améliorés grâce aux pluies suffisantes. Dans ces zones précédemment frappées par de graves inondations, les distributions alimentaires du PAM se sont achevées en octobre.

OUGANDA (25 novembre)

Les précipitations abondantes et généralisées lors de la troisième décade d’octobre ont été bénéfiques au développement des cultures vivrières de la deuxième campagne de 1998, particulièrement dans les districts de l’est où le maïs, culture principale, souffrait du temps sec. Les perspectives pour la récolte du début de l’an prochain sont favorables.

Les pluies des mois passés ont également amélioré les pâturages et les disponibilités en eau pour l’élevage dans les districts pastoraux de Kotido et Moroto.

La situation générale des disponibilités alimentaires est satisfaisante. Les prix des aliments de base, principalement le maïs, ont baissé au cours des derniers mois. Dans le nord du pays, dans les districts de Gulu et de Kitgum qui ont été affectés par les troubles intérieurs, l’amélioration de la sécurité s’est traduite depuis juillet par une diminution du nombre de personnes déplacées, estimées actuellement à 474 000. Toutefois, la situation alimentaire demeure difficile dans ces zones où une aide est apportée à 400 000 personnes déplacées, ainsi qu’à 126 000 personnes se trouvant dans le nord-est où plusieurs mauvaises récoltes successives ont été enregistrées.

RWANDA* (25 novembre)

Les semis des cultures vivrières de la première campagne de 1999 sont terminés. Les conditions de végétation sont satisfaisantes suite aux pluies de septembre et d’octobre qui ont été en général normales ou supérieures à la normale. Cependant, l’insécurité persistante dans les préfectures du nord-ouest continue à provoquer des déplacements massifs de population, interrompant les travaux agricoles. Des récoltes moindres sont prévues dans ces zones, ce qui freine la reprise de la production agricole.

Selon les estimations, la production vivrière de la seconde campagne de 1998, récoltée en milieu d’année, sera sensiblement supérieure à celle de la même campagne de l’an dernier et proche du niveau enregistré en 1990 avant les troubles intérieurs. Ainsi, les prix des denrées de base ont baissé au cours des derniers mois.

Le nombre de personnes déplacées dans les préfectures du nord-est s’est accru. Pour ces personnes, on enregistre une situation alimentaire et nutritionnelle grave. Dans les préfectures de Ruhengeri, Gisenyi et Gikongoro, une aide alimentaire est apportée à environ 360 000 personnes.

SOMALIE* (25 novembre)

La situation des approvisionnements alimentaires suscite de vives inquiétudes suite à la diminution de la production vivrière de la principale campagne “Gu” de 1998, d’autant que c’est la cinquième mauvaise récolte consécutive. La production de maïs est estimée à 61 000 tonnes, soit moitié moins que le résultat limité de l’an passé. Celle de sorgho est évaluée à 22 000 tonnes, soit un cinquième seulement de la récolte de la campagne ‘Gu’ de 1997.

Même si l’on part d’une hypothèse de production céréalière normale pour la campagne secondaire ‘Deyr’ (dont la récolte aura lieu 1999), il n’en reste pas moins que le déficit de la campagne de commercialisation de 1998/99 (août/juillet), estimé à 377 000 tonnes, est important. Après avoir décompté les importations commerciales, les besoins en aide alimentaire sont évalués à 150 000 tonnes environ.

La précarité de la situation alimentaire est aggravée par l’interdiction, imposée par l’Arabie saoudite, d’importer de la viande, débouché traditionnel important, réduisant ainsi les revenus d’une grande partie de la population pastorale. Des pénuries alimentaires sont enregistrées dans plusieurs régions et les prix des céréales sont en hausse. Pour éviter une crise alimentaire majeure, il est urgent de fournir une aide alimentaire.

SOUDAN* (25 novembre)

Dernièrement, une mission FAO d’évaluation des récoltes et des approvisionnements alimentaires dans le sud du Soudan a estimé à 537 700 tonnes la production céréalière totale de la région. Le secteur agricole mécanisé de l’Etat du Haut-Nil contribuera à cette production à hauteur de 192 400 tonnes et le secteur traditionnel apportera les 345 300 tonnes restantes, dont le sorgho représente la majeure partie. Grâce aux meilleures pluies et à une saison relativement exempte de ravageurs migrateurs et de maladies, la production du secteur traditionnel a doublé par rapport à celle de l’an dernier qui était médiocre.

Bien que les pluies aient été partout tardives et irrégulières les deux premiers mois, elles se sont stabilisées à partir de mi-juillet et ont continué de tomber jusqu’à novembre dans les trois régions du sud du Soudan. Les rendements en ont été largement améliorés par rapport à ceux de l’an passé.

Cependant, on prévoit que cinq Etats (Jongleï, Bahr-El- Jebel, le nord de Bahr-el- Ghazal, Lakes et Warab) connaîtront un déficit céréalier et qu’une aide alimentaire sera nécessaire tout au long de la prochaine campagne de commercialisation, spécialement dans la région de Bahr-el-Ghazal à cause de la destruction des routes commerciales et des infrastructures. La production de cette année, ainsi que les excédents des stocks des exploitations du secteur traditionnel du Haut-Nil et de l’Equatoria occidental, ne seront probablement pas disponibles sur le marché étant donné l’isolement de la population. De même, la quasi-totalité des 192 000 tonnes produites par le secteur agricole mécanisé de l’Etat du Haut-Nil sera vraisemblablement commercialisée dans le nord et le centre et très peu dans le sud. Pour pallier le déficit vivrier des Etats du sud, on recommande d’acheter localement à grande échelle les excédents du Haut-Nil.

En ce qui concerne le développement agricole, la mission recommande de recourir, dans les zones de Bahr- el-Ghassa, où règne une certaine sécurité, aux schémas «Vivres-contre-travail», en association avec la fourniture de semences et d’outillage, visant la reconstruction de l’habitat et la reprise de l’agriculture.

Dans le centre et le nord du Soudan, la récolte des céréales de la campagne principale de 1998 a débuté. Malgré les graves inondations et les pertes dans plusieurs zones dues aux fortes pluies de septembre, les perspectives de récolte sont dans l’ensemble favorables. Une mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires est en cours dans le pays pour apprécier les résultats de la campagne céréalière principale de 1998 et évaluer les besoins en importations et exportations commerciales ainsi qu’en aide alimentaire pour 1999.

En prévision de la bonne récolte et en raison des hauts niveaux des stocks de report, les prix du sorgho sont demeurés très bas. Le gouvernement a récemment levé l’interdiction sur les exportations de sorgho en vigueur depuis trois ans.

TANZANIE (25 novembre)

La situation globale des disponibilités alimentaires est satisfaisante suite à la bonne production de cultures céréalières et d’autres cultures de 1998. Une mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires, qui a eu lieu en début d’année, a estimé que la production céréalière totale pour 1998 sera un tiers plus élevée que la récolte réduite de l’an passé et qu’elle sera au-dessus de la moyenne. Dans les zones pastorales, l’état des pâturages est bon ainsi que les conditions d’élevage.

Malgré la disponibilité d’excédents exportables pour la campagne de commercialisation de 1998/99 (juin/mai), on s’attend à des déficits vivriers dans les régions de Singida et Dodoma, où la production a été moindre, ainsi que dans les zones de la région côtière souffrant de façon chronique de déficit vivrier. Des évaluations récentes indiquent que, jusqu’à la prochaine récolte de février 1999, 374 000 personnes au total auront besoin d’une aide alimentaire.

Les semis de la courte campagne agricole “Vuli” de 1998/99 se poursuivent dans de bonnes conditions.

AFRIQUE AUSTRALE

AFRIQUE DU SUD (25 novembre)

Les précipitations normales ou au-dessus de la normale de septembre et d’octobre dans la plupart des zones de production de maïs ont apporté des conditions d’humidité suffisantes aux sols de surface pour les semis des cultures d’été. La production de blé de 1998, en cours de récolte, est estimée à 1,47 million de tonnes, soit 36 pour cent de moins que la production au-dessus de la normale de l’an dernier et nettement en dessous de la moyenne. Ce fléchissement est principalement dû à une chute notable des emblavures du fait de la faiblesse des prix du blé aux niveaux international et national.

La production totale de céréales de 1998 est actuellement estimée à 9,7 millions de tonnes, soit 19 pour cent de moins que celle de l’an dernier qui avait été supérieure à la moyenne. Ce total inclut les toutes dernières estimations de la production de maïs, fixée à 7,59 millions, en baisse pour la deuxième année consécutive, soit 16 pour cent de moins qu’en 1997. Les emblavures réduites et les conditions météorologiques défavorables sont les causes principales de ce fléchissement. Cependant, étant donné les importants stocks de report, cette chute de production ne devrait pas limiter sérieusement les excédents exportables vers les pays déficitaires de la sous-région.

ANGOLA* (25 novembre)

Les récentes précipitations généralisées sur les principales régions du Plateau central productrices de céréales ont favorisé les cultures de maïs et de mil dont la récolte aura lieu à partir d’avril 1999. Toutefois, les travaux agricoles continuent d’être perturbés par les pénuries de semences et d’engrais ainsi que par les déplacements des populations rurales dus à l’insécurité permanente dans plusieurs zones du pays.

Grâce à l’augmentation des superficies ensemencées et aux conditions météorologiques favorables, la production céréalière totale de 1998 s’est accrue de 37 pour cent et s’élève à 599 000 tonnes. Cependant, pour les prochains mois, on prévoit une situation alimentaire tendue dans de vastes zones nécessitant une aide alimentaire. L’instabilité de la sécurité dans plusieurs régions du pays s’est traduite par un besoin sans cesse croissant d’aide alimentaire d’urgence.

Les besoins d’importations céréalières pour 1998/99 (avril/mars) sont estimés à 471 000 tonnes, dont 121 000 tonnes d’aide alimentaire. Sur les 120 000 tonnes d’aide annoncées fin octobre, 58 000 ont été livrées.

BOTSWANA (25 novembre)

Les précipitations d’octobre ont favorisé les semis précoces des céréales secondaires qui seront récoltées en avril 1999. Cependant, afin que le développement des cultures soit bon, il faudrait davantage de pluie. A cause des pluies irrégulières, faibles et mal réparties, la production céréalière de 1998, du sorgho pour l’essentiel, est évaluée à 9 000 tonnes, soit un tiers de celle de l’année dernière qui était médiocre et un résultat nettement en dessous de la moyenne.

Toutefois, même dans les années normales, le pays importe la majorité de ses besoins de consommation en céréales. Par conséquent, il est prévu que les stocks céréaliers disponibles et les importations commerciales programmées satisferont l’ensemble des besoins pour la campagne de commercialisation de 1998/99.

LESOTHO (25 novembre)

Les pluies normales de début octobre ont stimulé la préparation du sol et les semis précoces de la campagne des céréales secondaires de 1998/99, qui ont été suivis par des précipitations inférieures à la moyenne jusqu’à la fin du mois. La production de céréales secondaires de 1998 a été officiellement révisée à la hausse pour se fixer à 141 000 tonnes, soit seulement 9 pour cent de moins que l’année précédente et 16 pour cent en dessous de la moyenne. Le résultat de la production de blé est arrêté à 27 000 tonnes, chiffre qui est également bien au-dessus des estimations initiales et de la moyenne.

Du fait de ces estimations révisées de la production de 1998, les importations céréalières de la campagne, prenant fin en mars 1999, sont évaluées à quelque 188 000 tonnes, ce qui est proche des besoins de l’an dernier. L’aide alimentaire de 6 000 tonnes annoncée fin octobre a été entièrement livrée.

MADAGASCAR (25 novembre)

Les pluies d’août et de septembre, modérées ou abondantes, tombées sur la côte est du pays, ont été suivies par de faibles précipitations en octobre, ce qui a favorisé le repiquage du riz de la campagne principale de 1999.

En raison de la réduction des semis, on estime que la production de paddy de 1998 sera inférieure de 12 pour cent pour se fixer à 2,2 millions de tonnes, le niveau le plus bas de ces dernières années. En revanche, la production de maïs et de sorgho a augmenté de quelque 5 pour cent et s’élève à 163 000 tonnes, résultat moyen. On s’attend à ce que l’ensemble de la situation des disponibilités alimentaires du pays pour la campagne de commercialisation de 1998/99 restera relativement stable, y compris pour la partie sud exposée à la sécheresse, où des dégâts aux cultures et aux pâturages causés par des criquets ont été signalés.

MALAWI* (25 novembre)

Les faibles pluies au cours des dernières semaines ont permis l’ensemencement précoce des céréales qui seront récoltées à partir d’avril 1999. Etant donné les conditions météorologiques favorables, la production céréalière de 1998, principalement du maïs, a augmenté d’environ 13 pour cent et s’est établie à 1,88 million de tonnes, résultat supérieur à la moyenne.

C’est ainsi que pour l’actuelle campagne de commercialisation de 1998/99, la situation des disponibilités alimentaires a notablement progressé. Dans le nord où des pluies excessives ont provoqué des inondations et des pertes de production, les populations rurales vivant dans des zones où on enregistre par endroits des déficits vivriers, sont toujours assistées par un programme gouvernemental soutenu par des organismes d’aide.

MOZAMBIQUE* (25 novembre)

Les quelques pluies tombées fin octobre ont permis de semer précocement les céréales de la campagne 1998/99. En 1998, l’augmentation des emblavures et les bons rendements se sont traduits par une production céréalière de 1,69 million de tonnes, résultat supérieur à celui de l’an passé et à la moyenne des cinq dernières années. La production de manioc, d’arachides et de haricots s’est également accrue sensiblement.

Après plusieurs années d’augmentation constante de la production vivrière, le niveau global des disponibilités alimentaires a continué à progresser au cours de l’actuelle campagne de commercialisation. Les besoins d’importations en riz et en blé en 1998/99, estimés respectivement à 67 000 tonnes et 145 000 tonnes, seront assurés par les importations du secteur privé. On prévoit une aide alimentaire seulement dans des régions précises où les inondations et la sécheresse ont causé des pertes de production.

NAMIBIE (25 novembre)

Les précipitations normales de début octobre dans l’est et le sud-est du pays ont été bénéfiques aux pâturages et ont permis la préparation du sol pour la campagne des céréales secondaires de 1998/99. Le résultat estimé pour le blé irrigué d’hiver, en cours de récolte, est de l’ordre de 6 000 tonnes, ce qui est plus élevé que l’an passé et au-dessus de la moyenne.

Après la production de céréales extrêmement réduite de 1998, estimée à 59 000 tonnes, soit un tiers du résultat supérieur à la moyenne de l’an passé, la situation des disponibilités alimentaires pour la campagne de commercialisation est difficile. On estime que les importations de céréales de 1998/99 (mai/avril) augmenteront et seront d’environ 155 000 tonnes (120 000 tonnes de maïs et 35 000 tonnes de blé).

SWAZILAND (25 novembre)

Les précipitations de début octobre supérieures à la normale et les pluies modérées à la fin du mois ont permis les semis de maïs pour la campagne 1998/99, culture qui représente normalement 96 pour cent de la production totale de céréales.

Grâce aux plus grandes superficies ensemencées et aux conditions météorologiques favorables, la production de céréales de 1998 a augmenté de 26 pour cent, s’établissant à 111 000 tonnes. On prévoit que la situation des disponibilités alimentaires restera satisfaisante jusqu’à la fin de la campagne de commercialisation de 1998/99. En effet, les disponibilités nationales de céréales sont suffisantes et 48 000 tonnes d’importations commerciales de blé et de riz ont été programmées.

ZAMBIE (25 novembre)

La production de blé irrigué de 1998, en cours de récolte, est estimée à 71 000 tonnes, soit 11 000 tonnes de plus que l’an dernier, résultat au-dessus de la moyenne. Les semis des céréales secondaires, dont la récolte aura lieu à partir d’avril 1999, débuteront en même temps que la saison des pluies qui est sur le point de commencer.

En raison des intempéries imputables au phénomène El Niño, la production de céréales de 1998 a été de 709 000 tonnes, chutant ainsi de 37 pour cent. Pour le maïs, principal aliment de base du pays, la production était estimée à quelque 548 000 tonnes, soit 43 pour cent de moins que l’an passé et 58, 6 pour cent en dessous de la moyenne des cinq dernières années.

En ce qui concerne la campagne de commercialisation 1998/99, on prévoit que la situation des disponibilités alimentaires sera difficile. Les prix du maïs sont en augmentation constante depuis mai. Sur les besoins d’importations céréalières totaux, s’élevant à 660 000 tonnes, 364 000 tonnes d’importations commerciales sont prévues, laissant ainsi un découvert de 296 000 tonnes, y compris les 45 000 tonnes d’aide alimentaire d’urgence. Jusqu’à présent, des 15 000 tonnes d’aide alimentaire annoncées, 12 000 ont déjà été fournies.

ZIMBABWE* (25 novembre)

La production de blé irrigué, en cours de récolte, est estimée à quelque 250 000 tonnes, soit un résultat supérieur à la moyenne. En revanche, les pluies irrégulières, conjuguées au phénomène El Niño, ont fait chuter d’un tiers la production de maïs, aliment de base, qui a été récolté en début d’année, se fixant à 1,47 million de tonnes.

On prévoit que jusqu’à la prochaine récolte d’avril 1999, la situation nationale des disponibilités alimentaires sera difficile pour l’actuelle campagne de commercialisation. Dernièrement, les prix du pain et de la farine de maïs ont respectivement augmenté de 30 et de 40 pour cent, et ceux du carburant ont monté de plus de 60 pour cent début novembre. Le niveau des approvisionnements alimentaires est particulièrement critique dans la Province du Matabeleland du Sud et dans certains endroits des provinces des Midlands, de Masvingo et du Manicaland.

Les besoins d’importations céréalières pour 1998/99 sont estimés à 825 000 tonnes. Alors que 4,5 millions de personnes sont enregistrées dans le cadre du programme de prêts de céréales (Grain Loan Scheme), le gouvernement fournit des secours directs aux groupes les plus vulnérables. Néanmoins, la plupart des zones nécessiteuses sont difficiles d’accès à cause des problèmes de transport.

ASIE

AFGHANISTAN* (25 novembre)

La préparation du sol a commencé en vue des semis des céréales d’hiver de 1998/99. La production céréalière de 1998 est estimée à 3,9 millions de tonnes, soit 5 pour cent de plus que l’an dernier. Ce résultat, le meilleur depuis 1978, a été favorisé par les conditions météorologiques généralement propices au cours de la période de végétation. Il est prévu que les importations céréalières seront de 740 000 tonnes en 1998/99 (juillet/juin).

ARABIE SAOUDITE (25 novembre)

Les semis du blé sont en cours. Suite aux conditions météorologiques favorables, la production totale de blé et d’orge en 1998 a augmenté de 16 pour cent pour s’établir à 2,2 millions de tonnes. Il ne devrait pas y avoir de pontes importantes de criquets dans le sud du Tihama, aux abords de Jizan. Selon les prévisions, les importations d’orge seront de 5,1 millions de tonnes en 1998/99 (juillet/juin).

BANGLADESH (25 novembre)

Une mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires a été effectuée dans le pays en octobre. Elle a calculé que les inondations sans précédent, liées aux pluies de la mousson, ont détruit, entre juillet et septembre, environ 2,2 millions de tonnes de riz. La production de riz de la mousson (‘Aus’ et ‘Aman’) devrait se situer autour de 9,2 millions de tonnes (riz usiné), soit un recul de 14 pour cent par rapport à la production réduite de l’année passée. Il est prévu que l’accroissement de la production de riz Boro ensemencé en hiver compense partiellement les pertes dues aux inondations.

Selon les estimations de la mission, la production totale de paddy de 1998/99 sera de 26,3 millions de tonnes (17,6 millions de tonnes de riz usiné), environ 6 pour cent de moins qu’en 1997/98. En revanche, par rapport à l’an dernier, la production de blé devrait augmenter de quelque 10 pour cent pour s’établir à 1,98 million de tonnes.

Les besoins d’importations céréalières pour 1998/99 sont estimés à environ 4 millions de tonnes, dont 1,6 million de riz et 2,4 millions de blé. Une aide internationale est nécessaire pour garantir des importations pour un volume tournant autour de 1,5 million de tonnes, dont 1,13 million ont déjà été annoncées.

CAMBODGE (25 novembre)

Les pluies de la saison humide étant arrivées tardivement (juin/octobre) et ayant été inférieures à la moyenne, les cultures ont souffert et les moissons ont pris du retard, en particulier dans le sud du pays. De ce fait, on signale une augmentation des prix du riz sur le marché intérieur qui ont atteint le niveau le plus élevé des cinq dernières années, ce qui a aggravé la situation de la sécurité alimentaire pour les groupes vulnérables. De plus, des pénuries alimentaires ont été signalées dans le nord-est où des conditions de sécheresse ont sévi en début d’année et où de nombreux ménages reçoivent une aide alimentaire de secours. Selon des rapports officiels, la production de paddy de la saison humide devrait s’établir à 2,7 millions de tonnes contre 2,8 millions en 1997. Cette estimation laisse penser que l’objectif de production de paddy pour 1998/99, fixé à 3,77 millions de tonnes, ne sera vraisemblablement pas atteint.

CHINE (25 novembre)

Les rapports officiels font état de conditions de sécheresse qui ont compromis, dans le nord, le développement du blé d’hiver et, dans le sud, la maturation du riz tardif. Au début de l’été, des inondations avaient détruit, dans le centre et le sud du pays, plusieurs millions d’hectares de cultures. Elles ont en outre endommagé les infrastructures agricoles et, dans certains cas, retardé les semis des cultures associées tardives. Parmi les provinces touchées, la plupart sont des grandes zones productrices de riz.

Selon les estimations, les emblavures de blé et d’autres céréales d’hiver augmenteront d’environ 2,1 pour cent par rapport à l’an dernier. Quant à la production de paddy de 1998, on estime provisoirement qu’elle sera inférieure d’environ 9 millions de tonnes au chiffre record de 191 millions enregistré l’année passée.

Une opération d’urgence a été conjointement approuvée par la FAO et le PAM pour obtenir 247 214 tonnes de riz. Démarrée en octobre, elle est destinée à 5,8 millions de personnes vulnérables touchées par les inondations. Le 5 novembre, les contributions confirmées équivalaient à quelque 32 pour cent des besoins de l’opération.

CHYPRE (25 novembre)

Les semis des céréales d’hiver ont commencé. La production totale de blé et d’orge est estimée à 38 000 tonnes, soit un recul de 19 pour cent par rapport à l’an dernier. Selon les prévisions, les importations d’orge et de maïs seront respectivement de 400 000 tonnes et de 140 000 tonnes.

CORÉE, RÉPUBLIQUE DE (25 novembre)

Les fortes pluies tombées en juillet et août ont provoqué de graves inondations qui ont entraîné des pertes en vies humaines, des dégâts aux biens matériels et aux cultures. Selon les prévisions, la production de paddy de 1998 devrait chuter de 6 pour cent par rapport à l’an dernier et s’établir à 7 millions de tonnes, cela malgré une légère augmentation des superficies emblavées. Ce résultat peut s’expliquer par la baisse des rendements due aux intempéries.

CORÉE, RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE POPULAIRE DE* (25 novembre)

Une mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires, effectuée dans le pays du 10 au 27 octobre, a conclu qu’en dépit des meilleurs résultats obtenus, la République démocratique populaire de Corée commencera l’année 1999 avec un considérable déficit vivrier. La production céréalière est estimée à 3,48 millions de tonnes, contre 2,66 millions de tonnes l’an dernier, récolte fort réduite. De plus, au total, 4,83 millions de tonnes de céréales seraient nécessaires, dont 3,93 millions de tonnes, pour couvrir les besoins alimentaires, ce qui porte le niveau des importations requises à environ 1,35 million de tonnes. Si l’on part de l’hypothèse que le pays pourrait importer quelque 300 000 tonnes par des circuits commerciaux, le déficit global sera de 1,05 million de tonnes, ce qui confirme le besoin d’aide du pays. La mission a mis en évidence la nécessité d’un ciblage adéquat de l’aide alimentaire sur les groupes vulnérables les plus exposés et d’un appui des activités “vivres-contre-travail”.

La mission a également fait état du besoin d’un appui approprié pour la reprise du secteur agricole, la reconstruction et le développement afin que le pays puisse produire suffisamment de denrées alimentaires pour satisfaire ses besoins minimums. De façon plus immédiate, une aide est nécessaire au plus tôt pour améliorer les approvisionnements en intrants, surtout les engrais, les pièces de rechange et le combustible.

INDE (25 novembre)

On signale que les pluies tombées en octobre, inhabituelles pour la saison, ont essentiellement endommagé les cultures de riz dans certaines zones du nord et du sud du pays. Ailleurs, le temps sec normal pour la saison a été bénéfique pour les cultures céréalières d’été et pour la récolte du paddy ‘kharif’. Au début de la campagne ‘Rabi’ de cette année, la hauteur globale des précipitations a été supérieure à celle de l’année passée. Entre le 1er octobre et le 4 novembre, la pluviométrie a été normale dans 33 des 35 sous-divisions surveillées, ce qui représente 86 pour cent de la production ‘Rabi’. En guise de comparaison, l’an dernier, sur la même période, elle avait été normale dans 22 sous- divisions, représentant 81 pour cent de la production ‘Rabi’ .

En dépit des pluies de la mousson généralement favorables cette année, les précipitations excessives et les inondations dans plusieurs zones du pays ont causé des dégâts considérables aux cultures.

INDONÉSIE* (25 novembre)

Une récente mission FAO/PAM a conclu que la sécurité alimentaire du pays reste précaire dans la mesure où la production de riz a continué à marquer un recul et où la grave crise économique se poursuit. De plus, le nombre des chômeurs devrait monter en flèche avant la fin de l’année et atteindre plus de 20 millions de personnes. La mission a estimé à 45,4 millions de tonnes la production de paddy de 1998, environ 1 million de moins que les estimations précédentes, soit un fléchissement par rapport aux 49,4 millions de tonnes produits en 1997. La baisse peut s’expliquer par une combinaison de facteurs tels que la sécheresse liée au phénomène El Niño, la diminution des emblavures, ainsi que la pénurie d’intrants, notamment des engrais et des pesticides.

IRAN, RÉPUBLIQUE ISLAMIQUE D’ (25 novembre)

On signale que les précipitations tombées au cours de la période de végétation ont été bénéfiques pour la production du blé de 1998 qui a progressé de plus de 3 pour cent par rapport à celle de 10,2 millions de tonnes enregistrée en 1997. Par conséquent, pour la campagne de commercialisation en cours (avril/mars), les importations de blé sont estimées à quelque 3,3 millions de tonnes, contre 4 millions pour la dernière campagne. Les importations de riz devraient vraisemblablement tomber à 900 000 tonnes, contre 1,2 million de tonnes l’an passé.

IRAQ* (25 novembre)

Les précipitations ont été largement inférieures à la normale du fait d’une vague inhabituelle de sécheresse qui a durement frappé le pays. De ce fait, les semis des céréales d’hiver ont été retardés. Les toutes premières perspectives de récolte pour 1998/99 ne sont pas favorables, en particulier dans le nord du pays. De surcroît, la production risque d’être une nouvelle fois limitée par les graves pénuries de semences de qualité, d’engrais et de machines agricoles. La situation des approvisionnements alimentaires s’est améliorée suite à l’application de l’accord “pétrole- contre-vivres”. Néanmoins, la malnutrition reste un problème grave dans tout le pays. Le Conseil de sécurité des Nations Unies vient d’approuver une cinquième phase de cet accord, pour un montant de 5,256 milliards de dollars de vente de pétrole sur une période de six mois, destiné à l’achat de nourriture, de médicaments et d’équipements médicaux, ainsi que pour les réparations urgentes aux infrastructures.

ISRAËL (25 novembre)

Les semis des cultures d’hiver ont commencé et se poursuivront jusqu’en décembre. Compte tenu des conditions météorologiques favorables, la production du blé a progressé en 1998 de quelque 20 pour cent et s’est établie à 168 000 tonnes. Pour 1998/99 (juillet/juin), les importations céréalières sont estimées à 2,7 millions de tonnes.

JAPON (25 novembre)

La moisson des cultures de 1998 est en cours. Compte tenu de la réduction des superficies cultivées et des inondations qui ont causé des dégâts au paddy, on estime actuellement que la production devrait reculer d’environ 11 pour cent et s’établir à 11,2 millions de tonnes.

JORDANIE (25 novembre)

Les semis des cultures d’hiver sont en cours dans les vallées et les hautes terres. Pour 1998, la production totale de blé et d’orge est estimée à 75 000 tonnes. Selon les prévisions, les importations totales de blé et d’orge (juillet/juin) seront de 1,4 million de tonnes, une augmentation de 8 pour cent par rapport à l’an dernier. Les importations de céréales secondaires sont estimées à 1,2 million de tonnes, résultat analogue à celui de l’année passée.

LAOS* (25 novembre)

Les conditions de sécheresse qui ont sévi depuis le mois de juin ont causé des dégâts aux cultures principales de riz qui seront récoltées en novembre/décembre. Dans le sud du pays, en particulier dans la province de Savannakhet, des milliers d’hectares de riz auraient été endommagés; les pertes pourraient toucher jusqu’à 50 pour cent des cultures. Les provinces atteintes avaient déjà subi les effets des graves inondations des trois dernières années, raison pour laquelle les ménages ont eu du mal à contrecarrer les effets de la sécheresse. Le gouvernement a lancé un appel aux donateurs pour obtenir 35 000 tonnes de riz sous forme d’aide alimentaire.

LIBAN (25 novembre)

Pour 1998, la production totale de blé et d’orge est estimée à 62 000 tonnes. Le pays est fortement tributaire des importations (autour de 90 pour cent) pour satisfaire la demande de riz et de sucre. Selon les prévisions, les importations de blé seront en 1998/99 (juillet/juin) d’environ 0,5 million de tonnes, résultat analogue à celui de l’an dernier.

MALAISIE (25 novembre)

Selon des estimations provisoires, la production totale de paddy de 1998 sera de 2 millions de tonnes, soit 5 pour cent de moins que la moyenne des cinq dernières années. Cette baisse peut s’expliquer en grande partie par la réduction des emblavures. Les derniers rapports du gouvernement indiquent que la sécheresse ayant sévi en début d’année a compromis les rendements rizicoles dans 15 pour cent seulement des huit grandes zones productrices du pays.

MONGOLIE* (25 novembre)

La moisson du blé de cette année est presque terminée. En dépit des précipitations normales ou supérieures à la normale de cet été, on estime que les superficies cultivées en 1998 sont inférieures de près de 2 pour cent à celles de l’année passée et qu’elles intéressent 323 000 hectares.

En 1997/98, les Etats-Unis et le Japon ont fait, respectivement, un don de 10 000 tonnes et de 20 000 tonnes.

MYANMAR (25 novembre)

Les récoltes des cultures principales de riz sont en cours et on prévoit que la réduction des superficies emblavées se traduira par un léger recul de la production. On signale que les précipitations inférieures à la moyenne qui sont tombées pendant la période de végétation ont nui aux rendements. Les premières estimations font état d’une production de paddy de 17,8 millions de tonnes pour cette année.

NÉPAL (25 novembre)

On signale que plus de 70 000 hectares de terres cultivées ont été endommagées par les inondations et les glissements de terrain au cours de la mousson. Selon les prévisions, la production de paddy de cette année sera inférieure aux 3,6 millions de tonnes récoltées en 1997.

PAKISTAN (25 novembre)

Les récoltes du paddy sont en cours et, selon les premières prévisions, la campagne de 1998 s’annonce bonne. Les emblavures ont augmenté d’environ 5 pour cent par rapport à l’an dernier et couvrent 2,4 millions d’hectares. Le gouvernement a également introduit des mesures d’incitation sous forme de services de crédit, de prix plus élevés à l’achat public et la disponibilité des intrants est plus grande. Selon des estimations provisoires, la production augmentera de 6 pour cent par rapport à 1997 pour atteindre le chiffre record de 6,9 millions de tonnes.

PHILIPPINES (25 novembre)

On signale que les effets combinés de El Niño et de La Niña auraient gravement compromis la production de riz et de maïs du pays. Les typhons Zeb et Babs, qui ont frappé à quelques jours d’intervalle, ont endommagé environ 650 000 tonnes de paddy à Luzon, la région rizicole du pays par excellence. Selon les prévisions actuelles, la production totale de paddy ne sera que de 8,99 millions de tonnes en 1998, un chiffre inférieur aux 10,8 millions de tonnes escomptées. De même, la production de maïs devrait chuter de 9 pour cent par rapport à l’an dernier pour s’établir à 3,9 millions de tonnes.

Les rapports du gouvernement indiquent que les importations de riz de cette année devraient atteindre 2,2 millions de tonnes. On prévoit que les stocks de riz du pays, importations inclues, seront d’environ 2 millions de tonnes avant la fin 1998.

SRI LANKA (25 novembre)

Les pluies favorables de la mousson et le niveau adéquat d’eau dans les réservoirs ont été bénéfiques pour les cultures de paddy de la campagne ‘yala’. De ce fait, la production totale de paddy devrait augmenter de 16 pour cent en 1998 par rapport à l’an dernier et s’établir à 2,6 millions de tonnes.

Les précipitations de la mousson du nord-est, principale saison des pluies du pays, ont été inférieures à la moyenne. Entre le 1er octobre et le 11 novembre, la hauteur globale des pluies a été en dessous de la normale dans quatre des huit provinces surveillées, ce qui représente 54 pour cent de la production de paddy ‘maha’. En guise de comparaison, l’année passée, sur la même période, aucune province n’avait enregistré une hauteur des pluies inférieure à la normale.

Dans l’ensemble, la situation des disponibilités alimentaires est satisfaisante. Suite aux bonnes récoltes de l’an dernier, les stocks de riz dont disposent le gouvernement sont suffisants et on prévoit que les importations de riz seront largement inférieures pour la campagne 1998/99.

SYRIE (25 novembre)

Les semis des céréales d’hiver ont commencé et se poursuivront jusqu’à la fin de l’année. Pour 1998, la production de blé est estimée à 4,1 millions de tonnes, une augmentation de 35 pour cent par rapport à 1997, tandis que celle d’orge devrait être de 983 000 tonnes, 8 pour cent de plus que l’année dernière. Selon les prévisions, les importations de farine de blé et de riz seront en 1998/99 de 150 000 tonnes dans les deux cas.

THAÏLANDE (25 novembre)

Les averses éparses de début novembre ont fait grimper le niveau des réservoirs d’eau dans l’ouest du pays, alors que le temps sec a favorisé les récoltes de riz dans le nord-est. Les moissons des cultures de la campagne principale de 1998/99 sont actuellement en cours. Le gouvernement prévoit une augmentation de la production dans la mesure où les fortes incitations par les prix ont contribué à stimuler les producteurs à accroître les emblavures de riz.

TURQUIE (25 novembre)

Les semis des cultures d’hiver sont actuellement en cours. La production de blé de 1998 est estimée à 21 millions de tonnes, soit une augmentation de 12 pour cent par rapport à l’année passée. La production d’orge et de maïs est estimée respectivement à 8,2 millions de tonnes et à 2,2 millions de tonnes. Les importations de blé prévues en 1998/99 devraient être de l’ordre de 1 million de tonnes, celles de maïs de 650 000 tonnes.

VIET NAM (25 novembre)

Une tempête tropicale s’est abattue sur les côtes du centre-sud du pays le 20 novembre, provoquant la mort de plus de 200 personnes. Elle a également causé des dégâts aux infrastructures et retardé la récolte du riz dans le sud. Début novembre, des averses violentes, signalées dans le centre et le sud du pays, ont ralenti la récolte du riz. Au début de cette année, la sécheresse prolongée et les crues subites dans différentes parties du pays avaient déjà endommagé les cultures et causé des dégâts matériels; elles pourraient avoir nui aux rendements. Néanmoins, selon des rapports récents, le delta du Mékong, qui assure environ la moitié de la production de riz du pays, a produit 15,45 millions de tonnes de paddy cette année, soit quelque 10 pour cent de plus que l’an dernier.

Les objectifs d’exportation pour 1998 ont été revus à la baisse et devraient passer des 4 millions prévus à l’origine à 3,6 millions de tonnes, et cela à cause d’une interdiction limitée d’exportation. A la mi- octobre, les exportations de riz étaient de 3,11 millions de tonnes.

YÉMEN (25 novembre)

La production des cultures principales de sorgho, qui sont actuellement moissonnées, est estimée à 439 000 tonnes, une augmentation de 23 pour cent par rapport à l’année passée. Ce résultat est à attribuer essentiellement aux conditions météorologiques favorables. A moins qu’il ne pleuve dans le Shabwah, les actuelles infestations acridiennes devraient probablement se concentrer en raison des conditions de sécheresse, et des petits groupes et des essaims pourraient se former. La ponte pourrait avoir lieu dans les plaines côtières.

AMÉRIQUE CENTRALE (y compris les Caraïbes)

ANTIGUA-ET-BARBUDA (2 novembre)

Fin septembre, le pays a été frappé par un ouragan, accompagné de pluies, d’inondations et de vents très violents, qui a causé des dégâts considérables aux habitations ainsi qu’aux secteurs de l’agriculture, de l’élevage, de la foresterie et des pêches. Le gouvernement a lancé un appel pour la reprise urgente des travaux agricoles.

COSTA RICA (23 novembre)

L’ouragan Mitch, caractérisé par des pluies d’orage et des vents violents, a frappé le pays du 25 au 30 octobre. Les premières évaluations font état de dégâts aux cultures, notamment le café, le paddy, la canne à sucre et les légumes feuillus, en particulier dans le nord, le centre et le sud du pays. Le secteur de l’élevage aurait également souffert. Selon des estimations provisoires, la production de maïs de 1998/99 sera de 32 000 tonnes, contre 24 000 tonnes en 1997/98. La production de paddy de 1998 devrait être de l’ordre de 255 000/265 000 tonnes, variation dépendant des pertes encourues à cause de l’ouragan. En 1997, la production avait été de 250 000 tonnes. Les importations de riz devraient reculer en 1999 (janvier/décembre) par rapport aux 100 000 tonnes estimées pour 1998. Quand aux importations de haricots, elles ont atteint un volume record de 20 000 tonnes cette année. En effet, les intempéries liées au phénomène El Niño se sont traduites par une faible production nationale, surtout dans la première moitié de l’année.

CUBA (2 novembre)

Fin septembre, un ouragan accompagné de pluies, d’inondations et de vents très violents, s’est abattu sur l’île, frappant principalement les provinces de Guantánamo, Holguín, Las Tunas, Granma et Santiago de Cuba, dans les zones situées à l’extrême est de l’île. Ces dernières avaient déjà souffert au début de l’année des conditions de sécheresse imputables au phénomène El Niño. Les habitations et les infrastructures ont été fortement endommagées, tout comme certaines cultures de base comme les bananiers plantains. Les cultures de canne à sucre de la campagne 1998/99 (l’une des principales sources de devises pour le pays) ont subi de graves dégâts. On signale que plusieurs sucreries ont été abîmées. En outre, d’autres cultures commerciales comme le café et le cacao ont grandement souffert. En avril, la récolte de la canne à sucre avait été interrompue et le pays avait par la suite enregistré des pertes considérables de cultures vivrières à cause de la sécheresse prolongée. Les pertes actuelles dues à l’ouragan assènent un nouveau coup au secteur agricole déjà vulnérable du pays. Elles ont en outre aggravé la situation difficile des disponibilités alimentaires.

Un appel d’urgence a été lancé début septembre pour obtenir 34 000 tonnes d’aliments de secours destinés à quelque 615 000 personnes, dont la majorité sont des mères qui allaitent, des enfants en âge scolaire et des victimes de la sécheresse ayant sévi dans l’est de l’île. Le gouvernement a également lancé un appel pour la reprise urgente des travaux agricoles.

EL SALVADOR (23 novembre)

L’ouragan Mitch a causé la mort de 240 personnes et, le 15 novembre, plus de 235 personnes étaient encore portées disparues. La population sinistrée est estimée à 84 000 personnes, dont 10 370 se sont retrouvées complètement sans abri ou dont les biens matériels ont été fortement endommagés. On signale des dégâts énormes aux infrastructures du pays. Le secteur agricole a également été considérablement touché, en particulier les départements de Usulután, Morazán et le sud du département de San Miguel. Plusieurs villages sur la côte Pacifique ont été frappés de plein fouet par les crues. La récolte des céréales de la première campagne de 1998 était déjà bien avancée et les semis de la seconde campagne avaient débuté lorsque l’ouragan s’est abattu sur le pays. On ne dispose pas encore d’une évaluation détaillée des dégâts, mais on signale des dommages considérables aux cultures sur pied dans les zones mentionnées ci- dessus, lesquelles sont parmi les plus faibles du pays au plan économique. Selon les premières estimations, il est possible que jusqu’à 80 pour cent du maïs cultivé dans ces zones soit détruit. On signale que d’autres cultures importantes pour la population sinistrée, telles que le sorgho et les haricots, ont été sérieusement endommagées. De graves pertes sont à déplorer dans les plantations de café, dont l’importance vient du fait que le café est le principal produit d’exportation. Les estimations préliminaires indiquent qu’environ 10 pour cent des cultures de café de 1998/99 ont été détruites. Les importantes plantations de canne à sucre et celles de coton (source de devises) ont aussi souffert. Un secours alimentaire sera fourni sans tarder à 60 000 personnes pendant six mois, dans le cadre de l’aide de grande ampleur apportée par la communauté internationale. Une évaluation détaillée des dégâts est sur le point de commencer en vue de la reprise des travaux agricoles dans les zones sinistrées.

GUATEMALA (23 novembre)

Le pays a été durement frappé fin octobre par les pluies torrentielles de l’ouragan Mitch et par les crues, en particulier dans le nord et le sud-est du pays. Le 15 novembre, la mort de 263 personnes était confirmée et 121 personnes étaient encore portées disparues. On estime que la population sinistrée est de 105 700 personnes, dont 21 111 se sont retrouvées complètement sans abri ou dont les biens matériels ont été fortement endommagés. Plusieurs zones sont restées isolées et certains des grands axes routiers sont fermés. Les premières évaluations officielles font état de dégâts considérables aux plantations de café, de tabac et de bananes, ainsi qu’aux cultures de melons, d’autres fruits et de légumes de jardin potager. Quelque 80 pour cent des plantations de bananes, source vitale de devises, ont gravement souffert, tandis qu’environ 15 pour cent du café serait complètement perdu. Les pertes pourraient être encore plus grandes car l’accès aux plantations de café est bloqué. Des milliers de personnes ont perdu leur emploi à cause des dégâts aux plantations. De graves pertes sont également à signaler en ce qui concerne plusieurs cultures, telles que le maïs, le sorgho, le paddy, les haricots, les légumes et autres cultures vivrières pratiquées dans les grandes zones productrices de Izabal, Zacapa et Jutiapa. Dans cette dernière zone, les réseaux d’irrigation auraient été fort abîmés. On signale une augmentation des prix à la consommation pour la plupart des denrées alimentaires de base. Le secteur de l’élevage n’a pas non plus été épargné par l’ouragan. D’importantes pertes sont signalées dans les principales zones d’élevage du pays. Un projet d’urgence FAO pour la reprise des travaux agricoles est sur le point de démarrer dans certaines des zones les plus touchées du pays. Une aide d’urgence de grande ampleur est actuellement fournie par la communauté internationale. Quelque 65 000 personnes recevront une aide alimentaire dans les six prochains mois.

HAÏTI* (23 novembre)

Fin septembre, l’ouragan Georges s’est abattu sur pratiquement tout le pays, accompagné de pluies, d’inondations, de coulées de boue et de vents très violents. Des dégâts importants sont à signaler aux cultures de sorgho de la deuxième campagne de 1998, ainsi qu’aux cultures de mil, pratiquées essentiellement sur le plateau central, la vallée d’Artibonite (grande zone productrice), dans le sud- ouest et le nord du pays. Dans les zones inondées, les pertes concernent en particulier les haricots, mais aussi les légumes, les racines et tubercules et d’autres cultures vivrières mineures. Environ 80 pour cent des importantes plantations de bananes ont été détruites dans le sud-ouest. Le secteur du petit élevage a également été durement frappé. L’aide alimentaire de la communauté internationale devrait se poursuivre. Un projet de reprise immédiate des travaux agricoles dans les zones les plus touchées est sur le point d’être approuvé.

HONDURAS (23 novembre)

L’ouragan Mitch qui s’est abattu sur le pays pendant une semaine entière, entre le 26 et le 31 octobre, s’est accompagné de pluies torrentielles, de crues, de glissements de terrain et de vents d’intensité variable. Il est parti de la côte des Caraïbes et a balayé le pays de part en part, comme une tempête tropicale, avant de changer de direction et de se déplacer, le 30 octobre, du nord à l’ouest, vers le Guatemala. Le 15 novembre, le décès de 6 600 personnes était confirmé et 8 000 personnes étaient encore portées disparues. On estime que la population sinistrée est d’environ 2 100 000 personnes, dont 70 000 se sont retrouvées complètement sans abri ou dont les biens matériels ont été gravement endommagés. Des inondations catastrophiques ont rayé de la carte plus de 25 petits villages au nord du pays et jusqu’à 60 pour cent des infrastructures du pays auraient été détruites ou fortement abîmées. Le secteur agricole a été durement frappé. Toutes les grandes zones productrices de café, source vitale de devises, ont été touchées et les grands entrepôts et stocks de café des principaux exportateurs ont été inondés. Selon des estimations provisoires, les pertes de café représentent quelque 20 pour cent de la production escomptée pour cette année, chiffre destiné à augmenter car l’accès aux plantations de café est encore bloqué. Les semis des céréales de la campagne principale de 1998, dont environ 80 pour cent de la production annuelle de maïs, étaient en cours lorsque l’ouragan s’est abattu sur le pays. Les haricots, les palmiers à huile, les agrumes et autres espèces fruitières, dont certaines d’exportation, notamment les bananes, ont également subi des dégâts immenses. Le secteur de l’élevage n’a pas été épargné et on déplore la perte de très nombreux animaux. Les sites touristiques ont également été touchés. Toute ces pertes assènent un coup très dur à l’économie du pays, l’un des plus pauvres d’Amérique latine. Une aide alimentaire de grande ampleur est actuellement fournie par la communauté internationale. Environ 600 000 personnes recevront une aide alimentaire au cours des six prochains mois. Des plans sont en préparation afin de stimuler une reprise immédiate de la production agricole.

MEXIQUE (23 novembre)

Fin octobre, le sud-ouest du pays a été frappé par des pluies torrentielles et par des vents causés par l’ouragan Mitch. La région avait déjà souffert en septembre de la tempête tropicale “Javier” et les cultures avaient subi des dégâts considérables dans certaines zones. Dans le nord-ouest, les semis du blé de la campagne 1998/99 se poursuivent sur les grands périmètres irrigués, dans des conditions météorologiques généralement sèches. Des pluies supérieures à la normale sont tombées en septembre, contribuant à reconstituer les réserves d’eau dans les principaux Etats producteurs de Sonora et de Sinaloa, ainsi qu’en Basse-Californie, dernièrement touchée par une longue vague de sécheresse. Les perspectives sont bonnes: les emblavures devraient être proches de la valeur moyenne de 1997/98, mais on prévoit de meilleurs rendements. Dans le sud, la récolte des importantes cultures de maïs printemps/été a été favorisée par le temps sec enregistré récemment, qui a permis une reprise après les fortes pluies causées par l’ouragan Mitch dans ces zones. Pour l’ensemble du pays, on prévoit une production de maïs dans la moyenne malgré les dégâts causés par les intempéries. La récolte du sorgho ensemencé dernièrement (printemps/été) a commencé. Les récoltes automne/hiver sont meilleures que ne le laissaient présager les premières estimations et la production totale de sorgho pour cette année devrait s’établir à 6,4 millions de tonnes, résultat supérieur à la moyenne. Toutefois, il manque encore quelque 3 millions de tonnes de sorgho pour satisfaire la demande intérieure.

NICARAGUA (23 novembre)

La catastrophe causée par l’ouragan Mitch atteint des proportions énormes. Le 15 novembre, la mort de 2 447 personnes était confirmée et quelque 885 personnes étaient encore portées disparues. On estime que 20 pour cent de la population du pays a été touchée, soit environ 868 000 personnes, dont 36 368 se sont retrouvées sans abri ou dont les biens matériels ont été gravement endommagés. L’impact de l’ouragan a surtout été ressenti dans les régions du centre-nord et du nord-ouest du pays. Dans cette dernière, près de la frontière avec le Honduras, un immense glissement de terrain provoqué par les pluies torrentielles a littéralement rayé de la carte un groupe de petits villages. Nombre des zones habitées et cultivées sur la côte Atlantique ont été recouvertes par les eaux à la suite des fortes crues et des débordements des rivières. Les infrastructures ont subi des dégâts immenses. On signale qu’environ 2 500 km de routes principales et secondaires et 174 ponts ont été abîmés ou détruits, isolant villes et villages de la capitale et du reste du pays. Des pertes considérables sont à signaler dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage et des pêches. Les semis des céréales et des haricots de la seconde campagne de 1998 étaient en cours lorsque l’ouragan a frappé. Les cultures pluviales de paddy ont été gravement endommagées, tout comme celles de maïs et de haricots, culture importante car principale source de protéines pour la population rurale. En ce qui concerne les haricots, les pertes encourues correspondent à quelque 6 mois de la consommation nationale. En outre, d’autres cultures vivrières et commerciales ont considérablement souffert. Selon les premières indications, environ 20 pour cent du café, source de devises pour le pays, aurait été détruit, mais les pertes pourraient s’avérer plus grandes car l’accès aux plantations de café est encore bloqué. Environ 400 000 personnes recevront une aide alimentaire pendant six mois. Un projet FAO pour la reprise immédiate des travaux agricoles dans le département de Matagalpa, l’une des zones les plus durement frappées par l’ouragan, est sur le point d’être mis en œuvre. Il sera destiné à quelque 5 120 petits agriculteurs. Une aide massive est actuellement apportée par la communauté internationale.

PANAMA (23 novembre)

Des fortes pluies causées par l’ouragan Mitch et des inondations ont frappé le pays fin octobre, affectant quelque 7 000 personnes uniquement dans la province de Darién, au sud du pays, près de la frontière colombienne. La protection civile du pays signale que des milliers de personnes se sont retrouvées sans abri. Des pertes en vies humaines sont à déplorer. Les cultures de café ont été sérieusement endommagées. Selon les estimations officielles, environ 20 pour cent du café de 1998/99 aurait été détruit. On ne dispose pas encore d’une évaluation détaillée des dégâts.

RÉPUBLIQUE DOMINICAINE (23 novembre)

Fin septembre, l’ouragan Georges, accompagné de pluies torrentielles, d’inondations et de vents continus très violents, a provoqué de lourdes pertes en vies humaines. Plus de 100 000 personnes se sont retrouvées sans abri. Certaines des zones touchées sont parmi les principales régions agricoles du pays. Selon une évaluation des dégâts subis par le secteur agricole, 90 pour cent des cultures vivrières et d’exportation ont été, à des degrés divers, endommagées dans les zones sinistrées. Environ 190 000 hectares de cultures vivrières ont énormément souffert, notamment quelque 20 000 hectares de paddy et de grands champs de racines et tubercules, aliments de base pour la population. Les plantations de tabac et de canne à sucre, cultures importantes car elles représentent une source de devises, ont également subi des dommages importants. De graves pertes sont également à déplorer dans les bananeraies, en particulier dans le sud-ouest du pays. Les prix à la consommation des bananes ont fortement augmenté. On signale aussi des pertes substantielles dans les secteurs de l’aviculture et du petit élevage. Une aide alimentaire d’urgence destinée à environ 25 000 personnes et d’autres types d’aide de secours sont actuellement fournies par la communauté internationale. On formule actuellement des plans pour la reprise des travaux agricoles dans les zones sinistrées.

SAINT-KITTS-ET-NEVIS (16 novembre)

Fin septembre, le pays a été frappé par un ouragan, accompagné de pluies, d’inondations et de vents très violents. Environ 85 pour cent des habitations ont subi des dégâts et entre 3 000 et 3 500 personnes se sont retrouvées sans abri (sur un total de 39 000 habitants). Le secteur agricole a également souffert, en particulier les importantes cultures de canne à sucre, l’une des sources de devises du pays. Selon les premières estimations, environ 50 pour cent de ces cultures auraient été détruites. Les bananeraies ont aussi subi de graves dégâts, ainsi que d’autres cultures vivrières mineures et les espèces fruitières. Le gouvernement a lancé un appel pour obtenir une aide alimentaire d’urgence et pour la reprise immédiate des travaux agricoles.

AMÉRIQUE DU SUD

ARGENTINE (23 novembre)

On signale une réduction des emblavures par rapport à 1997 dans les grandes zones productrices, au centre et à l’ouest de la province de Buenos Aires et dans le sud-est de la province de Córdoba. Cela s’explique essentiellement par la décision des agriculteurs, attirés par les prix plus élevés, de passer à d’autres cultures que le blé. Une combinaison de facteurs, notamment les pluies excessives et les conditions généralement sèches pendant la période de végétation, a également nui aux cultures. La récolte a commencé et les premières prévisions font état d’une production réduite d’environ 10,1 millions de tonnes, contre 14,8 millions en 1997. Les semis du maïs de 1998/99, actuellement en cours, ont également été affectés par les précipitations insuffisantes. La superficie ensemencée devrait fortement diminuer par rapport au niveau record de l’an dernier.

Les semis du paddy de 1998/99 se poursuivent. Les prévisions officielles indiquent que les superficies ensemencées devraient avoir augmenté par rapport à l’année dernière durant laquelle les cultures avaient été gravement endommagées par les fortes pluies et les inondations imputables au phénomène El Niño.

BOLIVIE (2 novembre)

Le temps sec continue à sévir, en particulier dans le sud-ouest et le centre du pays. A l’est, où la moisson du blé (d’hiver) de la seconde campagne de 1998 est sur le point de s’achever, des pluies normales ont repris. Néanmoins, des rendements inférieurs à la moyenne ont été enregistrés car une grave vague de sécheresse a endommagé les cultures au moment des semis. Les semis des céréales secondaires de la première (et principale) campagne de 1998/99, surtout le maïs, ainsi que les plantations de pommes de terre, culture importante dans le pays, ont commencé. La superficie ensemencée devrait être pratiquement la même que celle de l’an dernier. Néanmoins, selon des premières estimations, on attend de meilleurs rendements et donc une reprise de la production. Les cultures avaient été gravement endommagées l’année passée par une sécheresse attribuable à El Niño.

BRÉSIL (23 novembre)

La moisson du blé de 1998 est presque terminée. On prévoit une chute de la production qui devrait passer des 2,4 millions de tonnes de 1997 à 2,2 millions de tonnes, un résultat légèrement inférieur à la moyenne. Cette diminution est due aux pluies défavorables tombées en septembre dans les grands Etats producteurs de Parana et de Rio Grande do Sul. Les semis du maïs de 1998/99 se poursuivent. Il est prévu que la superficie ensemencée augmentera de plus de 10 pour cent par rapport à l’année dernière durant laquelle les cultures, surtout du nord-est, avaient été affectées par les conditions météorologiques liées au phénomène El Niño. D’après les prévisions, les semis du paddy, actuellement en cours, devraient couvrir une superficie bien plus importante.

CHILI (23 novembre)

Dans le centre du pays, une grave vague de sécheresse gêne actuellement le développement des cultures de blé de 1998/99, dont la moisson est prévue à partir de décembre. Quelque 30 000 hectares de terres cultivées, sur un total de 380 000 hectares, ont été déclarés perdues. On attend une production inférieure à la normale. Le maïs de 1998/99, dont les semis sont effectués en ce moment, sont aussi affectés par cette sécheresse et la superficie ensemencée devrait être sensiblement en dessous de la moyenne. Les dernières prévisions météorologiques indiquent que les actuelles conditions devraient se prolonger dans les mois à venir.

COLOMBIE (23 novembre)

La récolte du maïs de la première campagne de 1998/99 s’est terminée et les semis de la deuxième campagne viennent de commencer dans des conditions météorologiques favorables. La production totale de maïs (les deux campagnes) devrait être de 1,2 million de tonnes, résultat supérieur à la moyenne. L’année dernière, cette production avait été compromise par El Niño et elle s’était établie à environ 800 000 tonnes. On prévoit une augmentation de la production du paddy, qui devrait passer du mauvais résultat de 900 000 tonnes enregistré en 1997 à un peu plus de 1 million de tonnes.

ÉQUATEUR (23 novembre)

Les semis des céréales secondaires et du paddy de la deuxième campagne de 1998 sont pratiquement terminés. Dans les zones côtières, les précipitations irrégulières de septembre ne devraient pas nuire au développement du maïs et du paddy. Dans les hautes terres, des pluies inférieures à la normale ont été enregistrées. Les semis du blé de la deuxième campagne de 1998 et la récolte du maïs jaune de la deuxième campagne ont démarré. A l’est du pays, des pluies inférieures à la normale sont également signalées, mais ne devraient pas avoir d’effet négatif sur le développement du maïs jaune et du paddy de la deuxième campagne. En dépit des résultats conformes à la moyenne qui ont été estimés sur la base des cultures de la deuxième campagne, la production céréalière totale de 1998 devrait être sensiblement en dessous de la moyenne. Ce résultat peut s’expliquer par les dégâts considérables aux cultures de la première campagne causés par El Niño.

GUYANA (23 novembre)

Des pluies normales ou abondantes sont tombées en novembre, qui marque le début de la saison des pluies. Elles ont été bénéfiques pour les semis du paddy, culture de base, ainsi que pour les fruits, le manioc et les autres cultures mineures, qui avaient été gravement compromises en début d’année par une sécheresse imputable à El Niño. En outre, la récolte de la canne à sucre (source de devises) s’annonce bonne. L’état des pâturages s’est également notablement amélioré.

PÉROU (2 novembre)

Des précipitations faibles ou modérées sont tombées au cours de la première moitié d’octobre. Elles faisaient suite à une vague de sécheresse qui a sévi en septembre, en particulier dans le centre et le sud du pays. Certaines de ces zones continuent encore de souffrir du manque de pluie. L’essentiel du blé de 1998 a été engrangé et on prévoit une production supérieure à la normale pour l’année en cours. En outre, la récolte du maïs, pratiquement achevée, devrait être légèrement supérieure au résultat satisfaisant obtenu l’an dernier. En revanche, la production de paddy devrait baisser par rapport au niveau record de 1997, même si elle restera vraisemblablement dans la moyenne. La récolte des pommes de terre, cultures importantes, s’annonce bonne.

SURINAME (23 novembre)

Des pluies normales ou abondantes sont tombées en novembre, qui marque le début de la saison des pluies. Elles ont été bénéfiques pour les semis de paddy, source essentielle de devises pour le pays. Une reprise de la production est attendue sous réserve du maintien de conditions météorologiques normales. Les cultures avaient énormément souffert l’an dernier à cause de la sécheresse imputable à El Niño. Le pays s’était alors vu obligé d’importer du riz, pour la première fois dans son histoire, afin de satisfaire les besoins nationaux.

URUGUAY (2 novembre)

La moisson du blé de 1998/99 a débuté. Les fortes pluies de septembre ayant nui aux cultures, on prévoit une production légèrement inférieure à la moyenne. La récolte de l’orge a également démarré et une reprise considérable est attendue par rapport à la production de l’an passé qui avait souffert à cause du phénomène El Niño. Les semis du maïs de 1998/99, dont la récolte aura lieu en mars, sont actuellement effectués. On prévoit une augmentation de la superficie ensemencée, en raison de la volonté des agriculteurs d’obtenir une reprise par rapport aux mauvais résultats des cultures de 1997/98. Sont également en cours, les semis du paddy, culture de base qui sera récoltée en mars. Les emblavures devraient sensiblement augmenter par rapport à 1997, année où l’on avait enregistré des dégâts aux cultures causés par les mauvaises conditions météorologiques. En effet, les agriculteurs sont motivés par les prix attrayants et par l’augmentation prévue du volume des exportations.

VENEZUELA (2 novembre)

La récolte du maïs de la deuxième campagne de 1998 est actuellement en cours alors que celle du sorgho vient de s’achever. Selon des estimations provisoires, la production de maïs sera dans la moyenne et celle de sorgho devrait continuer à baisser pour la troisième année consécutive, en grande partie sous l’effet des importations fortement compétitives. Quant à la production totale de paddy de 1998 (trois récoltes), elle devrait être supérieure à la normale.

EUROPE

COMMUNAUTÉ DES ÉTATS INDÉPENDANTS

ARMÉNIE* (24 novembre)

En ce qui concerne les cultures de 1998, les superficies ensemencées en céréales devraient être de 192 000 hectares, soit une légère diminution par rapport à la moyenne de 195 000 hectares de la période 1993-1997. Les rendements étant supérieurs à la normale, la récolte céréalière est officiellement estimée à environ 330 000 tonnes, environ 10 pour cent de plus que la moyenne des cinq dernières années. La récolte des pommes de terre de 1998 devrait vraisemblablement être de 400 000 tonnes.

Le pays a importé quelque 361 000 tonnes de céréales au cours de la campagne de commercialisation 1997/98 (juillet/juin), dont 153 000 tonnes sous forme d’aide alimentaire. Compte tenu des bons résultats agricoles, les besoins totaux d’importation céréalière pour la campagne 1998/89 pourraient être inférieurs et se situer autour de 350 000 tonnes. Néanmoins, le volume réel des importations sera tributaire de la disponibilité de crédit et d’aide alimentaire.

AZERBAÏDJAN (24 novembre)

Les récoltes étant pratiquement achevées, la production de céréales et de légumineuses est officiellement estimée à 910 000 tonnes, moissonnées sur une superficie de 569 000 hectares. Cependant, les statistiques officielles se concentrent essentiellement sur l’évolution des grandes exploitations agricoles et tendent à sous-estimer les faits nouveaux en matière de production vivrière dans des domaines moins traditionnels. En ce moment, les estimations provisoires de la FAO relatives à la récolte céréalière de 1998 sont d’au moins 1 million de tonnes, dont 900 000 tonnes de blé, contre 1,14 million l’an dernier. Cette baisse est due à la réduction des emblavures, surtout celles d’orge, et aux rendements légèrement inférieurs.

Pour la campagne de commercialisation 1998/99, des importations commerciales de céréales sont prévues pour un volume de près de 520 000 tonnes. Le PIB se reprend progressivement, mais le chômage persiste et les salaires et allocations de retraite minimums restent peu élevés. Quelque 80 pour cent du revenu des ménages est consacré à l’achat de nourriture. Le PAM cible actuellement son aide sur 215 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays. Jusqu’à la mi-1999, les besoins alimentaires nets seront les suivants: 6 500 tonnes de farine de blé, 1 700 tonnes de légumineuses, 1 400 tonnes d’huile et 770 tonnes de sucre.

BÉLARUS (24 novembre)

Selon les estimations, les superficies totales ensemencées en blé en 1998 (hiver et printemps) seraient de 382 000 hectares, pratiquement le double de la moyenne de la période 1993-1997. Cela marque une tendance à l’autosuffisance alimentaire. Les emblavures de blé et de légumineuses ont augmenté, souvent au détriment des cultures fourragères telles que l’orge et le seigle. Les surfaces totales ensemencées en céréales et en légumineuses ont été de 2,9 millions d’hectares, une légère diminution par rapport au niveau de l’année passée et environ le même résultat que la moyenne des cinq dernières années.

Selon les estimations officielles, la production totale de céréales de 1998 sera de 5,1 millions de tonnes, un résultat inférieur aux 6,4 millions de tonnes de l’an dernier, qui s’explique par les intempéries. La production de blé, estimée à 800 000 tonnes, est largement supérieure à celle de l’an passé et s’explique par l’accroissement des superficies cultivées. Néanmoins, les conditions d’humidité excessive ont réduit la part de blé usiné de haute qualité. Pour la campagne de commercialisation 1998/99 (juillet/juin), les importations commerciales de céréales devraient tourner autour de 1 million de tonnes, une augmentation par rapport aux 650 000 tonnes de 1997/98.

On signale que les superficies ensemencées en blé d’hiver (à moissonner en 1999) ont encore augmenté cette année de 10 pour cent.

GÉORGIE* (24 novembre)

Selon les estimations officielles, la superficie totale ensemencée en céréales, qui seront récoltées en 1998, est de 380 000 hectares, chiffre légèrement supérieur à celui de l’an dernier, malgré le temps sec qui a gêné les semis de printemps. En outre, cette superficie est supérieure de 30 pour cent à la moyenne de la période 1993-1997. La production de blé de 1998, estimée à 240 000 tonnes, est également au-dessus de la moyenne, même si elle est inférieure au résultat exceptionnel de 292 000 tonnes de 1997. Les conditions de végétation ont été satisfaisantes pour le maïs, essentiellement produit à l’ouest du pays.

En ce qui concerne la campagne de commercialisation 1997/98 (juillet/juin), les importations de blé ont été de 0,6 million de tonnes, dont 164 000 tonnes d’aide alimentaire. Il est prévu qu’en 1998/99, les importations seront environ du même ordre. Le pays est autosuffisant en maïs.

Les populations les plus vulnérables sont les personnes déplacées à l’intérieur du pays, qui fuient les hostilités dans la zone d’Abkhazia. Les efforts de rapatriement ont été gênés par la reprise des combats en mai 1998, qui ont provoqué le déplacement de 30 000 personnes. Le PAM fournit actuellement une aide alimentaire d’urgence aux quelque 200 000 personnes déplacées dans le pays.

KAZAKHSTAN (24 novembre)

Selon les estimations, la superficie totale ensemencée en 1998 en céréales et légumineuses est inférieure de 29 pour cent à la moyenne de la période 1993-1997. D’après les perspectives officielles de récolte, ce recul des emblavures s’est accompagné en 1998 d’une chute de 34 pour cent des rendements céréaliers. Cette diminution s’explique essentiellement par le temps inhabituellement sec et chaud qui a sévi entre la mi- juin et août, nuisant aux cultures de printemps à l’étape de la reproduction. Quelque 80 pour cent du total des cultures ont été endommagés, les conditions ayant été particulièrement défavorables dans le nord du pays. Un autre facteur ayant contribué à ce résultat est la faible utilisation d’engrais et de produits chimiques pour protéger les cultures. La production céréalière totale de 1998 est officiellement estimée à 7,4 millions, soit 40 pour cent de moins qu’en 1997 et environ 50 pour cent de moins que la moyenne des cinq dernières années.

D’après des données officielles, les stocks céréaliers de report avoisinent 1,9 million de tonnes. Une baisse importante des stocks est attendue durant la campagne de commercialisation 1998/99 (juillet/juin). Les stocks se sont accumulés en 1997/98 du fait de la faiblesse du marché des exportations. Compte tenu des perspectives d’augmentation de la demande des pays voisins et d’une réduction importante de la demande nationale d’aliments destinés au bétail, on prévoit que 1,3 million de tonnes de céréales seront exportées en 1998/99.

OUZBÉKISTAN (30 novembre)

La récolte des céréales et des légumineuses de 1998 a été nettement meilleure que celle de l’année passée. Cela s’explique essentiellement par les bonnes conditions météorologiques et par la réduction des superficies marginales ensemencées en blé. La production totale de 1998 est estimée à 4,4 millions de tonnes, contre 3,8 millions de tonnes l’an dernier. Elle se compose de: 3,6 millions de tonnes de blé (3,1 millions en 1997); 0,3 million de tonnes de céréales secondaires (quasiment le même résultat que l’an dernier); 0,5 million de tonnes de riz (0,4 million de tonnes en 1997). Néanmoins, la production totale est restée largement en dessous de l’objectif de 5,1 millions de tonnes, dont 4,2 millions de blé. Le déficit sera couvert par des importations commerciales.

D’après les premières prévisions, la récolte principale des céréales d’hiver de 1999 s’annonce bonne. Le 1er novembre, les agriculteurs avaient déjà ensemencé pratiquement la moitié des superficies consacrées aux céréales d’hiver, dont l’objectif a été fixé à 1,31 million d’hectares, quasiment la même surface que l’année passée.

RÉPUBLIQUE DU MOLDOVA (24 novembre)

D’après les estimations, la production totale des céréales de 1998 s’établira à 2,65 millions de tonnes contre 3,3 millions en 1997. La récolte de maïs a été de 1,4 million de tonnes, soit une diminution de 18 pour cent par rapport à l’an dernier. Ce résultat reste toutefois largement supérieur à la moyenne de la période 1992-1997. La production de blé a été estimée à 1 million de tonnes, moins que l’année passée et un résultat légèrement en dessous de la moyenne.

La chute de la production de cette année peut essentiellement être attribuée à la faible rentabilité des cultures et aux conditions de sécheresse d’avril 1998 qui ont nui aux semis des cultures de printemps.

Compte tenu des importants stocks disponibles, il est peu probable qu’il y ait des importations massives de céréales au cours de la campagne de commercialisation 1998/99 (juillet/juin). Selon des estimations provisoires, les exportations céréalières pour 1998/99 seront de 0,3 million de tonnes. Les superficies ensemencées en céréales d’hiver, dont la moisson aura lieu en 1999, devraient passer d’une moyenne de 0,4 million d’hectares à environ 0,5 million d’hectares.

RÉPUBLIQUE KIRGHIZE (24 novembre)

Selon les estimations, les emblavures de céréales pour les cultures d’hiver et de printemps de 1998 devraient être d’environ 650 000 hectares, soit un chiffre légèrement supérieur à la moyenne des cinq dernières années. La baisse de rentabilité enregistrée s’est toutefois traduite par une diminution de 5 pour cent par rapport à l’an dernier. Les agriculteurs ont consacré une partie des terres autrefois cultivées en céréales à la production de fruits et de légumes. La superficie réservée aux pommes de terre a augmenté pour la cinquième année consécutive.

Les rendements céréaliers ont été légèrement meilleurs que ceux de l’an dernier (les cultures de 1997 avaient été endommagées par la sécheresse dans le nord du pays), mais ils ne suffiront pas pour compenser la baisse en superficie. Une partie des plants ont souffert du gel inhabituel pour la saison et de fortes averses localisées. Les importations d’engrais et de pesticides ne couvriront vraisemblablement pas les besoins. Selon les prévisions, la production céréalière totale sera d’environ 1,6 million de tonnes, dont 1,25 million de tonnes de blé, une diminution par rapport au résultat de 1,73 million de tonnes de l’an passé. Les moissons ont subi un certain retard dû au manque de machines agricoles et de carburant, ainsi qu’au temps froid et aux fortes pluies dans le sud.

Selon des estimations provisoires, les importations commerciales pour 1998/99 tourneront autour de 70 000 tonnes, dont plus de la moitié a déjà été fournie ou engagée par contrat.

RUSSIE (FÉDÉRATION DE ) (30 novembre)

Une mission d’enquête de la FAO s’est rendue récemment dans le pays et a conclu que la chute de la production céréalière nationale de cette année peut être essentiellement attribuée à la sécheresse et aux températures élevées entre la mi-juin et août. Selon des estimations provisoires, la production céréalière totale (y compris les cultures d’hiver de 1997/98 et de printemps) sera d’environ 50 millions de tonnes, contre 86,7 millions en 1997 et la moyenne relative à la période 1993-1997 de 73 millions de tonnes. Ce recul de la production résulte également des tendances à la baisse en termes d’emblavures et de rendements. Les importants stocks de report ont permis de protéger les disponibilités totales d’aliments pour animaux du contrecoup de la chute de production. La demande nationale d’aliments pour animaux devrait poursuivre sa tendance à la baisse.

Pour le reste de l’année 1998/99, les perspectives relatives aux échanges céréaliers sont incertaines. D’après les projections actuelles, les importations ne devraient augmenter que de façon marginale, même si la production a décliné et que les stocks de report diminueront sans doute de façon drastique. La qualité relativement supérieure des récoltes de cette année ne devrait se traduire que par une faible augmentation de la demande d’importation de céréales de haute qualité alimentaire. L’aide alimentaire récemment annoncée par les Etats-Unis devrait améliorer la situation et limiter le risque d’une hausse des coûts et/ou l’apparition de blocages logistiques résultant de la forte baisse des stocks. On prévoit un recul important des importations d’aliments transformés.

Les zones isolées du nord et de l’extrême Est risquent de connaître une situation d’irrégularités des disponibilités alimentaires et de hausse des prix. Les restrictions sur le commerce local pourraient aggraver la situation tendue du marché. Les groupes socio- économiques les plus vulnérables, les retraités, les orphelins, les chômeurs et les ménages dépendant de salaires du secteur public, peuvent s’attendre à un hiver difficile, en particulier dans les grandes villes industrielles touchées par la crise.

TADJIKISTAN* (24 novembre)

Selon les premières estimations, la production céréalière de 1998 sera de 510 000 tonnes, soit quelque 13 pour cent de moins qu’en 1997. Cette baisse s’explique en grande partie par la réduction des emblavures de céréales au profit des cultures de coton. Environ 15 000 hectares de terres cultivées ont subi des dégâts ou ont été détruites par les inondations d’avril. Les rendements du blé, principale culture céréalière, sont estimés à 1,46 tonne par hectare, contre 1,6 tonne en 1997, diminution pouvant être attribuée aux intempéries.

En dépit de la chute de la production nationale, les besoins totaux d’importations céréalières pour 1998/99 (juillet/juin) sont provisoirement chiffrés à 360 000 tonnes, une légère baisse par rapport à l’an dernier.

Un appel a été lancé fin juillet pour un montant total de 6,61 millions de dollars E.-U. destiné à apporter des secours et à relancer les activités économiques. En matière de sécurité, la situation s’est détériorée en octobre du fait des affrontements armés entre forces du gouvernement et groupes de l’opposition.

TURKMÉNISTAN (24 novembre)

D’après les données officielles, la production de céréales et de légumineuses a fortement augmenté en 1998, s’établissant à 1,24 million de tonnes, résultat largement supérieur à celui de 1997, et correspondant à 12 pour cent de plus que la moyenne de la période 1993-1997. L’augmentation peut s’expliquer par un accroissement des superficies cultivées et par une hausse des rendements.

Compte tenu des bonnes récoltes de 1998, les importations céréalières devraient descendre à environ 270 000 tonnes en 1998/99. Les importations se composeront essentiellement de blé, en plus de 20 000 tonnes de riz.

D’après des données officielles, les céréales d’hiver, dont la moisson aura lieu en 1999, ont été semées sur un total de 570 000 hectares, un tiers de plus que la superficie moyenne de la période 1993-1997. Les importations récentes de machines agricoles ont permis d’achever dans les temps requis la préparation du sol.

UKRAINE (23 novembre)

La récolte des céréales et légumineuses de 1998 est officiellement estimée à 28 millions de tonnes, soit 20 pour cent de moins que l’estimation officielle relative à la récolte de 1997. Ce résultat est essentiellement dû aux mauvaises conditions météorologiques. Les cultures de maïs ont particulièrement souffert et on estime actuellement que la production sera deux fois moins élevée et qu’elle s’établira à moins de 2 millions de tonnes. Selon les premières estimations, la production de blé de 1998 sera de 15,3 millions de tonnes, près de 4 millions de tonnes de moins que l’estimation de la FAO concernant la récolte de l’an dernier. Quant à la production de céréales secondaires, elle devrait vraisemblablement diminuer de 5 millions de tonnes et s’établir à 11 millions de tonnes. En revanche, les légumineuses plantées au début du printemps se sont stabilisées autour de 1,1 million de tonnes.

En dépit de la chute de production, il est prévu que le pays exporte quelque 2,3 millions de tonnes de céréales en puisant sur ses stocks considérables. En guise de comparaison, pour la campagne de commercialisation 1997/98, les exportations enregistrées avaient été de près de 2 millions de tonnes, dont 1,3 million de blé, destinées pour l’essentiel à des pays en dehors de la Communauté des Etats indépendants.

Les perspectives pour les récoltes d’hiver de 1998/99 sont incertaines. Selon les indications, la superficie ensemencée pour les cultures d’hiver est restée relativement stable et serait de 7,5 millions d’hectares, dont environ 6,8 millions en céréales.

En novembre, les inondations survenues à l’ouest de la région transcarpate ont provoqué des pertes en vies humaines et des dégâts aux infrastructures, touchant environ 300 000 personnes. Le gouvernement a demandé une aide de la communauté internationale.

EUROPE

CE (23 novembre)

Au Royaume-Uni, en France, en Allemagne et dans les pays du Bénélux, les averses incessantes tombées fin octobre et début novembre ont ralenti la dernière partie de la récolte des cultures d’été de 1998 et gêné les semis des céréales d’hiver. Néanmoins, les conditions d’humidité ont été généralement bénéfiques pour l’ensemencement des cultures d’hiver. Plus au sud, un temps sec a été enregistré au Portugal et dans le sud de l’Espagne, à l’exception de quelques averses à la mi-novembre. Ces conditions météorologiques ont été favorables aux récoltes des cultures d’été et aux travaux agricoles en vue des semis des céréales d’hiver. On ne dispose pas encore de données précises sur les emblavures mais, dans la communauté, la superficie totale ensemencée en céréales d’hiver devrait subir une diminution, due en partie aux mauvaises conditions lors des semis dans plusieurs pays ainsi qu’à l’augmentation de 5 pour cent du taux de gel des terres pour la campagne de 1999.

Selon les estimations de la FAO, la production totale de céréales de 1998 a encore augmenté dans la Communauté européenne depuis le dernier rapport et devrait s’établir au chiffre record de 214 millions de tonnes, soit 2,6 pour cent de plus qu’en 1997. Les conditions météorologiques favorables se sont traduites par une performance particulièrement bonne des cultures de blé en 1998; des récoltes record supérieures à la normale ont été enregistrées dans la plupart des pays. La production totale de blé est à présent estimée à 103,8 millions de tonnes, 9 pour cent de plus qu’en 1997. La production de céréales secondaires, d’orge, de seigle et de triticale devrait également augmenter par rapport à l’an dernier, tandis que celle d’avoine subira une baisse. La récolte de maïs d’été n’est pas encore terminée en plusieurs endroits, mais les dernières indications confirment une chute importante de la production après la récolte exceptionnelle de l’an dernier. La production de maïs est actuellement estimée à environ 35 millions de tonnes, contre plus de 39 millions de tonnes estimées pour 1997.

ALBANIE (3 novembre)

Les estimations relatives à la récolte du blé de 1998 restent de 400 000 tonnes. De ce fait, quelque 300 000 tonnes d’importations de blé seront nécessaires en 1998/99 pour que la consommation de ce produit de base demeure au même niveau que les autres années. Les annonces/livraisons de blé sous forme d’aide alimentaire s’élèvent déjà pour cette année à environ 27 000 tonnes, essentiellement en provenance du Commody Credit Corp (Département de l’agriculture des Etats-Unis - USDA).

A la mi-octobre, on estimait qu’il y avait dans le pays environ 21 000 réfugiés qui avaient fui les troubles intérieurs de la province du Kosovo, dans la République fédérative de Yougoslavie. Le PAM et d’autres organismes d’aide humanitaire prévoient la poursuite de la distribution alimentaire aux réfugiés au cours du mois de novembre. Le PAM continuera à appuyer un projet de boulangerie qui fournira du pain, tous les jours, aux 5 700 réfugiés se trouvant dans la zone de Durrës.

BOSNIE-HERZÉGOVINE* (3 novembre)

Les informations sur la production agricole font défaut ou/et manquent de fiabilité. La production céréalière de 1998 est vraisemblablement de 1 million de tonnes. On estime provisoirement que les besoins d’importations céréalières pour 1998/99 tournent autour de 275 000 tonnes. Le Commody Credit Corp a acheté 4 420 tonnes de blé rouge dur d’hiver des Etats- Unis pour en faire don à la Bosnie-Herzégovine. L’envoi est prévu pour novembre.

BULGARIE (23 novembre)

La production de blé de 1998 est estimée à 3,3 millions de tonnes, soit une diminution de 7 pour cent par rapport à 1997. Ce résultat est toutefois conforme à la moyenne des cinq dernières années. Les dernières estimations de la production de céréales secondaires sont de 2,2 millions de tonnes, un chiffre également quelque peu inférieur à celui de l’an dernier, même s’il reste dans la norme.

En ce qui concerne la campagne de 1999, les semis du blé d’automne ont été fortement compromis par les fortes pluies tombées pendant presque tout le mois d’octobre. Selon les estimations, à peine 800 000 hectares ont été ensemencés en blé d’hiver, bien moins que la superficie de 1,2 million d’hectares de l’année précédente. En outre, quelque 40 pour cent de cette superficie ont été ensemencés après la période optimale pour les semis (fin octobre), ce qui risque fort d’influencer le rendement potentiel. En ce qui concerne les céréales de 1999, le rendement est également menacé par le manque de fonds des agriculteurs pour l’achat d’engrais et autres intrants cruciaux. Après les récoltes de l’année passée, les disponibilités excessives de céréales et les prix peu élevés sur le marché intérieur ont entraîné des difficultés pour les agriculteurs (et leur manque d’enthousiasme) en ce qui concerne la vente immédiate de leur production. Ceux-ci ont encore des fonds immobilisés liés aux produits stockés. Néanmoins, le ministère de l’Agriculture aurait réservé 500 000 tonnes de blé provenant des excédents de blé de cette année en vue de leur exportation, ce qui pourrait détendre le marché intérieur.

CROATIE (3 novembre)

La récolte céréalière de 1998 est estimée à environ 3,3 millions de tonnes, soit quelque 2 pour cent de plus qu’en 1997, résultat conforme à la moyenne. Selon les estimations, la production de blé aurait augmenté et serait d’un peu plus de 1 million de tonnes, la qualité du blé étant bonne dans l’ensemble. Un petit excédent est disponible et sera probablement exporté vers les pays voisins.

En ce qui concerne la campagne de 1999, une légère augmentation des emblavures de céréales d’hiver est prévue. La réduction prévue de la superficie ensemencée en blé sera largement compensée par une augmentation, elle aussi planifiée, des emblavures avec d’autres céréales, notamment de l’orge, du seigle et du colza. Jusqu’ici, les conditions météorologiques ont été généralement satisfaisantes, mais les pluies torrentielles tombées fin octobre sur la côte Adriatique ont causé, par endroits, des dégâts aux infrastructures, ainsi que des pertes de cultures et de bétail.

ESTONIE (25 novembre)

Selon les estimations, la récolte des céréales de 1998 sera proche de 700 000 tonnes, résultat proche de l’an dernier. La superficie ensemencée en céréales a augmenté de 5 pour cent, mais les pluies excessives tombées en août ont provoqué une baisse des rendements moyens. Les besoins d’importations céréalières pour 1998/99 devraient vraisemblablement se limiter à de petites quantités de blé et de farine de seigle destinées à la consommation humaine ainsi qu’à des céréales fourragères. La production dans le secteur industriel de l’élevage a subi le contrecoup de la perturbation du marché dans la Fédération de Russie.

EX-RÉPUBLIQUE YOUGOSLAVE DE MACÉDOINE (3 novembre)

La production céréalière de 1998 est estimée à environ 600 000 tonnes, quasiment le même résultat que celui de l’année dernière.

HONGRIE (23 novembre)

Les fortes pluies d’octobre ont gêné la fin de la récolte des céréales secondaires de 1998 et ont retardé les semis des céréales d’hiver. D’après les dernières estimations officielles, la production céréalière de 1998 sera de quelque 13 millions de tonnes, soit 9 pour cent de moins que la récolte exceptionnelle de l’année dernière. Ce résultat dépasse quand même la moyenne des cinq dernières années. Sur le total engrangé, le blé représenterait 5 millions de tonnes (contre 5,3 millions en 1997) et les céréales secondaires, 8 millions de tonnes (contre 8,9 millions en 1997).

Les premières perspectives relatives aux céréales secondaires d’hiver, dont la moisson aura lieu en 1999, sont quelque peu incertaines. Cela s’explique, d’une part, par les intempéries au moment des semis d’octobre et, d’autre part, par l’influence des excédents nationaux de 1998 sur les intentions de semis des agriculteurs. Cependant, il est probable que les emblavures des céréales d’hiver seront fortement réduites par rapport à la superficie de 1,2 million d’hectares de l’année dernière.

LETTONIE (25 novembre)

La superficie totale ensemencée en céréales (céréales et légumineuses) est restée stable et a intéressé quasiment 0,5 million d’hectares. Les pluies excessives de cet été ont compromis les rendements et on prévoit que la production totale sera de 1 million de tonnes, soit environ 4 pour cent de moins que l’an dernier. Cependant, les importations céréalières en 1998/99 sont destinées à rester faibles compte tenu de la contraction du marché des exportations des produits de l’élevage vers la Fédération de Russie.

LITUANIE (25 novembre)

Selon les prévisions officielles, la production céréalière de 1998 devrait s’établir à 3 millions de tonnes, chiffre légèrement inférieur aux 3,05 millions de tonnes de l’année passée. Compte tenu de cette bonne récolte, le pays dispose d’un excédent exportable de blé et de seigle de qualité pour un total d’environ 100 000 tonnes.

POLOGNE (3 novembre)

Les dernières estimations officielles relatives à 1998 font état d’une production céréalière de quelque 27 millions de tonnes, environ 6 pour cent de plus qu’en 1997. La récolte de blé est estimée à 9,5 millions de tonnes (contre 8,2 millions en 1997), celle de céréales secondaires à 17,5 millions de tonnes (contre 17,2 millions en 1997).

La récolte des céréales d’hiver, qui aura lieu en 1999, s’annonce satisfaisante dans l’ensemble. Des précipitations faibles ou modérées et des températures proches ou au-dessus de la normale ont été enregistrées au cours du mois d’octobre; elles ont garanti des conditions propices pour les semis des céréales d’hiver et pour la première étape de croissance des cultures.

RÉPUBLIQUE SLOVAQUE (3 novembre)

Les derniers rapports officiels font état d’une production céréalière totale, pour 1998, de quelque 3,5 millions de tonnes, environ 300 000 tonnes de moins que les estimations relatives à 1997. Ce résultat reste toutefois dans la moyenne. On signale que les conditions sont généralement favorables pour les cultures céréalières d’hiver.

RÉPUBLIQUE TCHÈQUE (3 novembre)

Les dernières estimations officielles de la récolte céréalière de 1998 sont d’environ 6,7 millions de tonnes, chiffre légèrement inférieur à celui de 1997. Le blé devrait représenter presque 4 millions de tonnes du total engrangé. On signale que les conditions sont favorables dans l’ensemble pour les cultures céréalières d’hiver de 1999.

ROUMANIE (3 novembre)

La production de blé de 1998 est estimée à 5,7 millions de tonnes, près de 1,4 million de tonnes de moins qu’en 1997. Les emblavures ont été réduites à cause des intempéries de l’automne dernier et les rendements ont été compromis par la sécheresse qui a sévi cet été. Le potentiel de rendement du maïs d’été a aussi été fortement compromis par le temps sec de cet été. La production de maïs est estimée à environ 8 millions de tonnes, contre 12,7 millions de tonnes au moins enregistrés l’an dernier.

Les perspectives pour les céréales d’hiver actuellement ensemencées, dont la moisson aura lieu en 1999, sont quelque peu défavorables. Bien qu’après une période initiale de forte humidité, les conditions météorologiques aient été essentiellement sèches à la fin octobre, et donc bénéfiques pour les semis du blé d’hiver, le rythme des travaux agricoles est resté en dessous de la moyenne et la période optimale pour les semis a été dépassée. De plus, le secteur agricole continue de souffrir du manque de fonds et de la médiocrité des équipements. On prévoit une nouvelle chute des emblavures des céréales d’hiver.

YOUGOSLAVIE, RÉP. FÉDÉRATIVE DE (SERBIE ET MONTÉNÉGRO)* (3 novembre)

La récolte du blé de 1998 est actuellement estimée à 2,9 millions de tonnes, un peu moins que les premières prévisions et quasiment le même résultat qu’en 1997. La récolte du maïs n’est pas encore achevée, en raison des retards dus aux conditions d’humidité en octobre. Même si les superficies ensemencées en maïs sont restées inchangées par rapport au niveau de 1997, on prévoit une chute importante des rendements, imputable aux températures élevées et aux faibles précipitations entre la mi-juillet et la mi-août. Selon les dernières indications, la production de maïs devrait s’établir à 5,3 millions de tonnes, contre 6,9 millions en 1997.

La récolte des céréales d’hiver, dont la moisson aura lieu en 1999, s’annonce plutôt défavorable. Le temps humide en octobre a gêné les travaux agricoles et, à la fin du mois, c’est-à-dire lorsque la période normale et optimale pour les semis se concluait, on signalait que les emblavures étaient encore largement inférieures aux 850 000 hectares escomptés. Le résultat définitif sera fortement tributaire du temps du début du mois de novembre. Si ce dernier est favorable, il sera possible de poursuivre les semis. Néanmoins, compte tenu de l’importante réduction des superficies ensemencées au cours de la période optimale et des incertitudes pesant sur l’ampleur des semis tardifs pouvant encore être effectués, il est probable que la récolte du blé d’hiver de 1999 sera limitée.

Dans la province du Kosovo, depuis le retrait des troupes le 27 octobre, des milliers de personnes déplacées sont rentrées chez elles. Etant donné que l’essentiel de la récolte de 1998 a été abandonnée dans les champs et que les cultures stockées ont été détruites, le besoin d’une aide reste grand. Dans certaines zones, on signale que les villageois rentrés chez eux préparent le sol pour semer le blé d’hiver. Toutefois, vu que la période optimale des semis est déjà conclue et qu’une grande partie des équipements agricoles (depuis les outils manuels jusqu’aux tracteurs) ont été pillés ou détruits, la récolte de blé de 1999 sera vraisemblablement largement inférieure à la production normale. Par conséquent, on prévoit que la province continuera à être fortement déficitaire en blé au cours de la prochaine campagne.

AMÉRIQUE DU NORD

CANADA (26 novembre)

La moisson principale de blé, quasiment terminée à la fin septembre, a été l’une des plus précoces jamais enregistrées. Cela s’explique par le début anticipé des semis et par le temps sec et chaud en été et au début de l’automne. Selon les dernières estimations officielles, la production de blé du printemps de 1998 s’établira à 23,3 millions de tonnes, une diminution de quelque 4 pour cent par rapport à l’année passée, essentiellement attribuable à la réduction des emblavures. En revanche, la récolte du blé dur, culture mineure, a progressé d’environ un tiers et avoisine pratiquement 6 millions de tonnes. La production totale de céréales secondaires devrait légèrement augmenter par rapport à l’année passée et atteindre 25,4 millions de tonnes. Les récoltes plus importantes de maïs et d’avoine devraient largement compenser la diminution de la production d’orge.

ÉTATS-UNIS (26 novembre)

La production totale du blé de 1998 est estimée à 69,6 millions de tonnes, soit 1 pour cent de plus qu’en 1997. Fin novembre, les semis du blé d’hiver, dont la moisson aura lieu en 1999, étaient presque terminés et on signalait que l’essentiel des cultures était dans des conditions bonnes ou excellentes. La superficie définitive ensemencée en blé d’hiver reste quelque peu incertaine, même si des estimations provisoires font état d’une réduction liée aux prévisions plus défavorables que l’an dernier en ce qui concerne les prix. Une grande partie des céréales secondaires de 1998 ont déjà été engrangées et les dernières estimations confirment une nouvelle bonne récolte, supérieure de 3 pour cent à celle de l’année passée. Selon le rapport de novembre de USDA sur les récoltes, la production de maïs de 1998 est de 249,8 millions de tonnes, soit 12 millions de tonnes de plus qu’en 1997. La récolte du paddy de 1998 est estimée à 8,2 millions de tonnes, un chiffre légèrement supérieur à celui de l’année passée.

OCÉANIE

AUSTRALIE (26 novembre)

Les perspectives de récolte des céréales secondaires et du blé d’hiver de 1998 se sont quelque peu détériorées dans le pays, du fait des intempéries enregistrées en plusieurs endroits, en particulier dans le Queenland et en Nouvelle Galles du Sud. Néanmoins, à la fin novembre, les conditions de végétation sont restées idéales dans de nombreuses autres zones et on prévoit quand même une augmentation de la récolte totale d’hiver qui devrait passer des 19,4 millions de tonnes de l’année passée à un chiffre légèrement supérieur à 20 millions de tonnes. La production totale des céréales secondaires de 1998 (y compris les cultures mineures, du sorgho et du maïs pour l’essentiel, engrangées au début de l’année) est estimée actuellement à 8,6 millions de tonnes, contre 10 millions en 1997. Les cultures d’été, dont la moisson aura lieu en 1999, devraient remplacer une partie des cultures d’hiver endommagées par les inondations. Les emblavures des cultures d’été augmenteront vraisemblablement lors de la prochaine campagne. En ce qui concerne le paddy, les premières indications font état d’une future réduction d’environ 14 pour cent des emblavures par rapport à 1998, la superficie devant être de 120 000 hectares, une conséquence des faibles approvisionnements en eau pour l’irrigation. Si les rendements restent dans la moyenne, la production devrait se situer autour de 1 million de tonnes, soit environ 30 pour cent de moins que les estimations relatives à 1998.

FIDJI (25 novembre)

Selon les estimations, la production de la canne à sucre de 1998 chutera sensiblement sous l’effet de la sécheresse liée au phénomène El Niño qui a gravement frappé dans le pays. L’industrie sucrière est la plus importante de l’île, juste après le tourisme comme source de devises, mais elle est considérée comme le véritable pivot de l’économie nationale. On signale qu’environ 80 000 personnes se trouvant dans le sud de la zone productrice de canne à sucre touchée par la sécheresse ont besoin d’une aide. Les besoins de consommation céréalière sont généralement satisfaits par les importations, commerciales pour l’essentiel.

PAPOUASIE-NOUVELLE-GUINÉE (3 novembre)

Les récoltes, des racines et tubercules surtout, s’annoncent bonnes grâce aux pluies suffisantes tombées durant la période de végétation. Néanmoins, la situation alimentaire risque d’être tendue pour les groupes vulnérables de la population et pour ceux qui ne disposaient pas d’intrants agricoles de base au moment des semis.


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