
Les projets du PCT jouent un rôle catalyseur précieux en fournissant une aide limitée mais très ciblée qui permet de renforcer la capacité des institutions nationales à mettre en uvre durablement leurs politiques et programmes agricoles. La formation est une composante essentielle de toutes ces activités de renforcement des capacités, et les projets fournissent une formation à court terme d'une extrême importance au personnel des institutions nationales ainsi qu'aux formateurs qui participent à la diffusion des compétences et des techniques nécessaires. En outre, des ateliers et des séminaires sont organisés aux niveaux national et, souvent, régional. Toutefois, les interventions à court terme du PCT, comme les diagnostics et les conseils d'expert sur la planification et la gestion, ne suffisent pas pour réorienter les objectifs de l'institution concernée ni pour obtenir un financement gouvernemental et extérieur afin de mettre en uvre durablement les recommandations d'un projet.
Le financement fourni par le PCT est abondamment utilisé par les pays à faible revenu et à déficit vivrier (PFRDV), aussi bien pour renforcer leurs capacités de suivi et d'analyse de leur situation en matière de sécurité alimentaire et de nutrition de façon permanente (par exemple en Zambie et au Malawi) que pour mettre en place des systèmes d'alerte rapide et d'information sur l'alimentation (par exemple en Érythrée).
Des activités nationales efficaces de recherche agricole sont essentielles pour assurer la génération et le transfert de techniques, et les projets du PCT sont parvenus à renforcer les institutions nationales de recherche dans de nombreux pays, dont la République centrafricaine, la Côte d'Ivoire et la Papouasie-Nouvelle-Guinée. De telles initiatives ont bénéficié d'un soutien budgétaire gouvernemental et suscité un financement supplémentaire de la part d'organisations non gouvernementales (ONG) et de donateurs bilatéraux pour assurer leur poursuite et leur expansion.
Les projets du PCT ont contribué à la restructuration des institutions publiques, en particulier les Ministères de l'agriculture, en les aidant à axer leurs activités particulièrement sur le secteur public et à fonctionner selon les principes de l'économie de marché en améliorant leur efficacité et en réduisant leurs frais d'administration. En même temps, les projets ont défini et instauré un système de représentation permettant aux agriculteurs de participer à la formulation et à la mise en uvre des politiques agricoles. Les propositions présentées à la suite de ces activités ont mobilisé un financement important de la part de la Banque mondiale et d'autres partenaires. Ce système contribue de façon déterminante au développement durable et à la sécurité alimentaire puisqu'il permet aux agriculteurs de participer activement au développement. Des activités de cette nature ont eu lieu dans au moins six pays d'Afrique centrale et d'Afrique de l'Ouest, de même qu'au Cambodge et à Haïti.
LES PROJETS DU ET LEURS EFFETS CATALYSEURS... |
En Chine, un projet du PCT a joué un rôle catalyseur important dans la conception et la création à titre expérimental des deux premiers centres de vulgarisation agrotechnologique au niveau des comtés. À l'exemple de ces deux centres pilotes, d'autres ont été créés, en l'espace de 10 ans, dans 1 500 comtés sur les 2 300 que compte la Chine. Les deux centres pilotes ont non seulement servi de modèles, mais aussi de centres de formation pour les responsables des provinces et des comtés qui ont ensuite créé leurs propres centres. La Banque mondiale a fourni un prêt de 80 millions de dollars EU pour étendre le système de ces centres de vulgarisation agrotechnologique et le PNUD environ 650 000 $EU pour créer un Centre national de vulgarisation agrotechnologique.
Aux Tonga, un projet du PCT a mis au point un plan intégré de développement agricole et rural respectueux de l'environnement pour les îles Vava'u. Une activité de suivi d'une durée de trois ans a ensuite été entreprise par le PNUD, tandis que la CE, qui a assumé la responsabilité de la composante du plan concernant l'infrastructure, a cofinancé des mesures de renforcement des capacités. Le gouvernement des Tonga sollicite actuellement l'aide de la FAO en vue de la mise à jour de certains éléments du plan de développement auquel des donateurs s'intéressent pour des activités d'investissement ou d'assistance technique.
En Ouganda, un centre national de documentation et d'information agricoles a été créé à la station de recherche agricole de Kawanda avec l'aide d'un projet du PCT. La fondation de ce centre a permis d'obtenir l'appui d'autres sources pour la remise en état et le développement du système national de documentation et d'information agricoles. Après l'achèvement du projet, le centre national a été incorporé dans l'Organisation nationale de recherche agricole, organisme central couvrant la totalité du secteur agricole de l'Ouganda créé avec l'appui de la Banque mondiale.
Le PCT, répondant à des demandes pressantes présentées par plusieurs pays, a assuré la formation de personnel national pour le développement et l'exécution de programmes de statistiques agricoles, nécessaires pour obtenir des données fiables et à jour en vue de la planification et de l'évaluation du secteur agricole.
Au Cambodge, au vu de l'efficacité du projet du PCT et du besoin manifeste d'obtenir une aide supplémentaire, le gouvernement a inclus une composante importante concernant les statistiques agricoles (environ 2 millions de dollars EU sur cinq ans) dans un projet d'amélioration de la productivité agricole financé par la Banque mondiale et le FIDA.
Au Liban, un projet du PCT a aidé le gouvernement à restructurer le service de statistiques agricoles et à élaborer et mettre en uvre un programme de formation pour le personnel national afin de compléter un projet d'aide à la réalisation d'un recensement agricole financé par un fonds fiduciaire unilatéral (FFU) de la Banque mondiale. La FAO exécutera la phase préparatoire ainsi que le projet de suivi du FFU, contribuant ainsi à son propre travail normatif.
Au Togo, un projet du PCT a contribué, en temps opportun, à la préparation d'un recensement agricole en mettant au point une base d'échantillonnage et une méthodologie appropriées. Le projet a permis de réaliser un rapport sur l'organisation du recensement, et la CE a ensuite financé les principales activités correspondantes à raison de 2,6 millions de dollars EU étalés sur quatre ans.
Toujours au Togo, un autre projet du PCT a contribué à la restructuration du Ministère de l'agriculture en mettant l'accent sur son rôle de service public. Le projet a créé une institution mixte, au sein de laquelle le gouvernement et les agriculteurs parrainent conjointement des activités de vulgarisation, de soutien et de formation. Il a également conçu un système de chambres d'agriculture, qui représentent les agriculteurs et leur permettent de participer de concert avec le gouvernement à la conception et à la mise en uvre des politiques et des programmes de développement. Ces propositions sont maintenant en cours d'application avec une aide financière fournie par la Banque mondiale et d'autres partenaires. |
