Il arrive souvent que des techniques agricoles ou agro-industrielles modernes présentées à de petits agriculteurs dans le cadre de l'assistance à court terme du PCT soient étendues, à d'autres parties du pays concerné, ce qui donne lieu à de fortes augmentations de la production et de l'emploi. Tel est le cas, par exemple, de la transformation et du séchage de fruits et de légumes au Sénégal ou de la transformation artisanale de tomates par des groupes de femmes au Burkina Faso.
Les projets du PCT portant sur la promotion de technologies nouvelles et améliorées dans le secteur de l'élevage, y compris l'alimentation des animaux, la formation en zootechnie et la prévention des maladies, ont augmenté la quantité et la qualité des produits d'élevage et ont permis à ces technologies d'être appliquées plus largement avec l'aide financière de donateurs extérieurs. Un exemple notable est celui de la promotion du traitement de la paille à l'urée pour l'alimentation du bétail en Chine: grâce à l'appui du gouvernement et au soutien accordé par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et par la Banque mondiale aux mesures de suivi, ce procédé est maintenant utilisé par plus de 7 millions d'agriculteurs chinois.
LES PROJETS DU PCT ET LEURS EFFETS CATALYSEURS... |
Au Burkina Faso, un projet du PCT a permis de créer, grâce à des équipements et techniques appropriés, des centres artisanaux de transformation de la tomate qui sont exploités par des groupes de femmes. Ces centres servent depuis à diffuser les techniques nécessaires pour la conservation des tomates produites localement pendant la contre-saison. Les unités de transformation utilisées pour la formation et la démonstration dans le cadre du projet ont permis à des milliers d'agriculteurs et aux membres de leurs familles, ainsi qu'à plusieurs groupes de femmes, de traiter les récoltes à des fins commerciales et pour l'usage domestique. L'Institut national des techniques alimentaires, avec le soutien des ONG, a fait connaître ces techniques dans tout le pays et organisé la fabrication locale et la vente d'un grand nombre de séchoirs solaires, ce qui a permis de réduire les pertes après récolte et de générer d'importants revenus ruraux et de nombreux emplois.
Un projet concernant l'introduction de méthodes d'alimentation nouvelles ou améliorées des animaux dans les provinces de Hebei et de Henan en Chine est un exemple d'un projet du PCT qui a eu d'importantes répercussions. Lancé en 1988, il était initialement censé promouvoir l'utilisation appropriée du traitement de la paille à l'urée pour l'alimentation du bétail. Les essais de terrain de cette nouvelle technique ayant donné de bons résultats, un suivi a été assuré dans le cadre de projets financés par le PNUD et la Banque mondiale. Les provinces de Hebei et de Henan sont maintenant celles qui ont la plus forte production de viande du pays et, en 1995, plus de 7 millions d'agriculteurs chinois ont traité environ 21,5 millions de tonnes de paille pour l'alimentation du bétail, au lieu de 3 000 tonnes en 1985.
Aux Tonga, un projet du PCT a permis d'enrayer la contamination par un virus qui avait empêché auparavant l'exportation de courges au Japon. Alors que la balance commerciale du pays était auparavant négative, elle est devenue fortement positive pour la première fois depuis des décennies. Le projet a mis sur pied un système de dépistage et de cartographie de la maladie grâce auquel le Ministère de l'agriculture a pu rationaliser ses services de vulgarisation et les déployer à différents endroits en adoptant un système de synchronisation des dates de plantation. Le projet aura d'autres répercussions positives à long terme grâce à l'instauration d'une coopération efficace entre les instituts de recherche, les agents de vulgarisation et les agriculteurs.
En République de Corée, un projet du PCT a stimulé d'importants investissements du secteur privé en introduisant une technique permettant de réduire les pertes et la détérioration des fruits durant leur manutention après la récolte. En plus des activités de recherche et de démonstration, le projet a dispensé une formation et contribué à assurer le transfert de cette technique aux entrepreneurs. Dans les deux années qui ont suivi l'achèvement du projet, le secteur privé a investi plus de 6 millions de dollars EU pour appliquer cette technique à l'échelle commerciale. |
