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La rapidité à combler les lacunes
graves: les projets d'urgence

LES PROJETS DU ET LEURS EFFETS CATALYSEURS...

Ce qui s'est passé au Rwanda en 1994 constitue un bon exemple d'assistance fournie rapidement par le PCT. La FAO a pu aider le gouvernement à coordonner l'assistance fournie par de nombreuses organisations humanitaires et obtenir plus de 37 millions de dollars EU de donateurs internationaux pour satisfaire des besoins agricoles essentiels. Les fonds acheminés directement par l'entremise de la FAO ont dépassé 10,6 millions de dollars EU, et 2,3 millions de dollars EU supplémentaires du FIDA devraient bientôt pouvoir être utilisés. Après l'achèvement du projet du PCT, l'unité de coordination de la FAO a reçu des financements d'autres sources lui permettant de poursuivre ses activités au moins jusqu'au milieu de l'année 1998. Tout au long de la phase de remise en état, le projet a fourni une aide technique et aidé à préparer la transition sectorielle de l'étape de l'intervention d'urgence à celle du développement. La FAO a ainsi pu jouer un rôle clé en coopération avec des organismes multilatéraux et bilatéraux de financement tels que la Banque mondiale, le FIDA et la CE.

De même, en Bosnie-Herzégovine, un projet de secours d'urgence financé par le PCT a permis à la FAO d'aider le gouvernement à évaluer les besoins agricoles immédiats du pays, qui ont été inclus dans les appels communs lancés auprès de la communauté internationale, et de coordonner l'assistance fournie par les organismes donateurs. Grâce à ce projet, plus de 13 millions de dollars EU ont été injectés directement par la FAO dans des activités de secours d'urgence et de remise en état immédiates. La FAO a travaillé en étroite collaboration avec les principaux organismes multilatéraux et bilatéraux de financement, notamment la Banque mondiale, à la préparation de programmes visant à assurer ultérieurement un développement durable.

Un autre exemple d'intervention rapide du PCT est l'aide d'urgence à la lutte contre le puceron du cyprès au Kenya. Cet insecte ravage les plantations industrielles et agroforestières et s'est répandu dans neuf autres pays de l'Afrique de l'Est et de l'Afrique australe. L'aide d'urgence du PCT a couvert la période de transition avant la mise en œuvre d'un programme de protection intégrée (PI) à plus long terme qui fait partie du Plan directeur quinquennal du pays. Ce plan inclut une aide du PNUE visant à doter le pays des capacités requises en matière de lutte contre les insectes et les maladies pour le secteur forestier, ainsi qu'une composante axée sur la recherche-développement financée par la Banque mondiale.

L'épidémie de peste bovine qui a sévi en Afrique tropicale pendant les années 80 a suscité une série de projets du PCT dans plusieurs pays de la région. A la demande d'États Membres, la FAO a commencé à prendre des mesures d'urgence contre cette maladie dès le début de 1980. De 1980 à 1989, le PCT a fourni plus de 11 millions de dollars EU d'aide à 62 projets nationaux et 19 projets régionaux pour couvrir le coût des vaccins et la réalisation de campagnes de mesures d'urgence. La coordination assurée par le projet a permis d'enrayer l'épidémie en Afrique et a aussi pu être utilisée efficacement comme modèle pour la mise au point de la Campagne panafricaine contre la peste bovine. Ce programme a été financé et maintenu en activité principalement par la CE, ainsi que par d'autres donateurs tels que la Banque mondiale, le Royaume-Uni, le Nigéria, le Japon, l'Italie et la France, dont la contribution totale s'est montée à 120 millions de dollars EU en 10 ans.

Des interventions rapides analogues du PCT ont permis de réaliser des projets régionaux de lutte contre la peste bovine financés par des donateurs en Afrique de l'Ouest et en Afrique australe. Le contrôle de la qualité des vaccins utilisés pour les grandes campagnes de lutte contre les épidémies (par exemple le Centre panafricain de vaccins vétérinaires) constitue un autre exemple d'une activité entreprise dans le cadre des projets du PCT et poursuivie grâce à un financement multilatéral, fourni en l'occurrence par le PNUD, la CE et le Japon. Le même principe a été appliqué en Inde au titre d'un projet de la CE qui doit être intégré à un projet régional plus vaste financé par celle-ci en Asie du Sud.

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