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SAHEL: SITUATION METEOROLOGIQUE ET ETAT DES CULTURES EN 1999Système Mondial d'Information et d'Alerte Rapide |
Rapport No 4 - 10 Septembre 1999
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de la saison agricole 1999
(images CCD jusqu'à la première décade de septembre, image
GIF animée, 200 Ko)
Après des pluies en général supérieures à la normale en juillet dans la plupart des zones agricoles, les conditions de croissance des cultures sont restées favorables durant le mois d'août. Au cours des trois décades d'août, les pluies ont été généralement supérieures à la normale et le cumul des pluies en août dépasse 100 mm partout dans les principales zones productrices du Sahel et souvent dans les zones arides du Nord (voir carte en page 4). Des pluies diluviennes ont été enregistrées, occasionnant d'importantes inondations au Burkina Faso, en Gambie, au Mali, en Mauritanie, au Niger, au Sénégal et au Tchad. Ces abondantes pluies ont favorisé le développement des cultures et des pâturages, particulièrement en Mauritanie et dans le nord du Sénégal et du Mali mais l'excès d'eau peut réduire les rendements des cultures dans les bas-fonds inondés. Les perspectives de récolte sont dans l'ensemble favorables. Toutefois, les récoltes des variétés à cycle long dans les zones soudaniennes (Burkina Faso, Niger and Tchad) dépendront de la poursuite des pluies en septembre. Les pâturages sont abondants dans la région. Les images satellite pour les premiers jours de septembre montrent que les pluies ont sensiblement baissé dans le Sahel mais sont restées bien réparties et encore supérieures à la normale sur la majeure partie du Burkina Faso et du Tchad.
Des attaques des ravageurs (principalement des sauteriaux et des chenilles défoliatrices) sont signalées au Cap Vert, au Niger et au Sénégal. Des traitements ont été effectués dans certaines zones. Dans le nord du Burkina Faso, la mineuse des épis a causé des dégâts sur les cultures du mil. La situation du criquet pèlerin reste calme. Cependant une reproduction à petite échelle pourrait se produire. Aucun développement significatif n'est à craindre.
BURKINA FASO
CAP-VERT
GAMBIE
GUINEE-BISSAU
MALI
MAURITANIE
NIGER
SENEGAL
TCHAD
Dans ces rapports sont mentionnées quatre zones écoclimatiques qui se différencient par le niveau de leurs précipitations annuelles moyennes et leurs caractéristiques agricoles (zone sahélienne, zone soudano-sahélienne, zone soudanienne et zone guinéenne). Ces zones apparaissent sur la carte et sont décrites dans les paragraphes qui suivent:
Zone sahélienne : Les précipitations annuelles moyennes varient de 250 à 500 mm. C'est la zone située à la limite de la végétation pérenne; là où les précipitations sont inférieures à 350 mm, il n'y a que des pâturages et, parfois, des cultures céréalières à cycle court résistant à la sécheresse; dans cette zone, toutes les activités agricoles sont hautement aléatoires.
Zone soudano-sahélienne : Les précipitations annuelles se situent entre 500 et 900 mm. Là où elles sont inférieures à 700 mm, on pratique surtout des cultures ayant un cycle de végétation bref de 90 jours, c'est- d à- dire principalement du sorgho et du mil.
Zone soudanienne : Les précipitations annuelles moyennes varient de 900 à 1 100 mm. La plupart des céréales cultivées ont un cycle de végétation de 120 jours ou plus. C'est la zone où l'on produit l'essentiel des céréales, notamment du maïs, des racines et tubercules, et des cultures de d rapport.
Zone guinéenne : Les précipitations annuelles moyennes dépassent 1 100 mm. Font partie de cette zone, où il est plus facile de cultiver des racines, la Guinée-Bissau et une petite partie du Sud Burkina Faso, du Sud Mali et de l'extrême Sud du Tchad.
Il sera également question de la "Zone de convergence intertropicale",
dont la trace à la surface du sol est dénommée "front
intertropical". Il s'agit d'une zone quasi permanente entre deux masses
d'air qui sépare les alizés de l'hémisphère
Nord et ceux de l'hémisphère Sud. Elle se déplace
au nord et au sud de l'Equateur et arrive généralement en
juillet à sa position située le plus au nord. Sa position
fixe les limites septentrionales des précipitations possibles au
Sahel; les nuages de pluie se situent généralement à
150 ou 200 km au sud du front intertropical.