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Le travail de la FAO


Résumé de l'activité forestière, 1954 et 1955
Direction du travail
Politique forestière
Technologie forestière
Economie forestière
Rapports sur l'assistance technique

Résumé de l'activité forestière, 1954 et 1955

Le fait que la foresterie ait été incluse dans le champ d'activité de la FAO a certainement contribué à donner une forte impulsion au développement des ressources et des industries forestières dans les Etats Membres de l'Organisation. La FAO a surtout cherché à resserrer les liens entre les producteurs (forestiers et propriétaires de forêts) et les utilisateurs de produits forestiers (industrie et commerce), et entre ces deux milieux et celui de la recherche. Elle a développé l'analyse scientifique de la nature et de l'étendue du domaine forestier actuel ainsi que de la demande de bois et de ses utilisations tout en étudiant les relations entré les divers aspects du développement forestier et entre la foresterie et les autres secteurs des économies nationales.

L'application du Programme élargi d'assistance technique s'est poursuivie au cours des années 1954 et 1955. Des missions s'occupent, dans 17 pays, de la production forestière et, dans 16 autres, de l'utilisation et du premier stade de la transformation des produits forestiers. Une scierie-école, installée dans une zone forestière du Chili, sert de centre de démonstration des méthodes rationnelles d'exploitation. Des centres de recherches en matière de foresterie et de produits forestiers ont été créés en Birmanie, en Iran, au Mexique, aux Philippines, en Thaïlande et en Turquie et des travaux préparatoires ont été effectués dans le Proche-Orient et en Amérique latine en vue de la création de centres régionaux de recherches.

Plusieurs réunions importantes ont eu lieu, sous l'égide de la FAO, au cours de l'année: à Buenos Aires, la Conférence sur la pâte et le papier en Amérique latine, organisée concurremment par la FAO la Commission économique pour l'Amérique latine et l'Administration de l'assistance technique des Nations Unies, avec l'aide du gouvernement argentin, et, à Dehra Dun, le quatrième Congrès forestier mondial, organisé parle gouvernement de l'Inde. La documentation publiée en vue de ces réunions comporte deux études économiques: Les ressources forestières mondiales et Etude préliminaire sur les ressources en pâte et papier dans le monde - Etat présent et perspectives. D'autre part, la Division des Forêts a également contribué à la préparation de la documentation du Congrès mondial de la population, organisé par les Nations Unies, qui a eu lieu à Rome en septembre 1954.

La collaboration s'est resserrée entre la FAO et les autres institutions qui s'intéressent aux questions forestières, notamment avec les Commissions économiques régionales des Nations Unies, l'Union internationale des Instituts de recherches forestières (UIFRO), le Commonwealth Forestry Bureau, l'Union internationale pour la protection de la nature, l'Administration américaine des opérations à l'étranger.

La Division des Forêts a collaboré avec les Divisions de l'Agriculture et de l'Economie à l'étude des; problèmes de l'aménagement des terrains de parcours, de la conservation des sols, de la sylviculture dans les zones arides, de l'aménagement des bassins de réception et des questions économiques et statistiques. Elle s'est adressée de plus en plus souvent à des consultants extérieurs, dont quelques-uns ont prêté leurs services bénévolement.

Le contrôle des travaux entrepris au titre du Programme ordinaire aussi bien qu'au titre du Programme élargi d'assistance technique s'est trouvé un peu gêné par l'insuffisance des crédits attribués pour les voyages.

Haïti. L'avenir du pays est entre leurs mains

Direction du travail

Le bureau du Directeur est chargé en général de toutes les activités concernant les forêts; quant à la direction effective, elle est confiée, dès que la phase préliminaire est dépassée, aux spécialistes à qui incombe la conduite des travaux, aux fonctionnaires de l'assistance technique, ou encore à un Groupe de travail forestier régional.

Documentation

La constitution et l'organisation d'une documentation de référence a été poursuivie. Un membre du Commonwealth Forestry Bureau a fait un court séjour à Rome en décembre 1954 pour donner des conseils sur la meilleure manière d'organiser le service de références techniques et la bibliothèque forestière, et il à été décidé qu'un membre du personnel de la FAO se rendrait à son tour au Forestry Bureau d'Oxford. Pour se tenir au courant des publications qui paraissent, l'Organisation consulte le Centralized Title Service que le Forestry Bureau publie en liaison avec les Forestry Abstracts, la bibliographie mensuelle du Département de l'agriculture des Etats-Unis, et enfin Forstarchiv.

On parlera plus loin des études publiées dans diverses collections et dans lesquelles la FAO analyse et synthétise les renseignements qui lui parviennent. Quant aux périodiques ils continuent à paraître, ce sont: l'Annuaire statistique des produits forestiers, le Bulletin du bois pour l'Europe (trimestriel publié en collaboration avec la CEE), et Unasylva. A l'occasion du quatrième Congrès forestier mondial, cette dernière revue a publié un numéro spécial qui faisait brièvement le point des connaissances actuelles et des progrès réalisés dans le domaine forestier. Deux articles particulièrement intéressants ont paru dans Unasylva, intitulés l'un «La foresterie et l'éducation de base», l'autre «Classification climatologique et foresterie».

La Commission commune de bibliographie FAO/UIFRO, à laquelle la FAO prête deux de ses fonctionnaires et dont elle assure le secrétariat, travaille toujours à la publication, dans les langues officielles de l'Organisation, du Système décimal de classification forestière, dit «Système d'Oxford», paru en anglais au début de 1954. La Commission ayant arrêté à sa réunion de septembre, à Nancy la méthode à suivre pour établir une terminologie multilingue des termes forestiers, avec leurs définitions, le travail de préparation est déjà en train. La FAO a travaillé en même temps à la compilation d'une Terminologie forestière arabe, avec la collaboration de consultants spécialisés.

Guatemala. Le premier volume du rapport d'assistance technique de la FAO, La Entomología Forestal de Guatemala traite des diverses espèces de pins qu'on rencontre dans le pays, Pinus ayacahuite, P. strobus chiapensis, P. tenuifolia, P. pseudostrobus, P. montezumae, P. rudis, P. oocarpa, P. tecumumani et P. hondurensis.

Le deuxième volume récemment paru traite des bostryches du genre Dendroctonus qui sont les parasites les plus destructeurs des bois de pins du Guatemala. Toutes les espèces de ce genre peuvent envahir des arbres complètement sains, mais beaucoup d'espèces préfèrent, comme hôtes, des arbres malades. Tout conifère attaqué réagit par une abondante secrétion de résine qui souvent expulse les larves ou les noie. Néanmoins, leur pouvoir de résistance aux sécrétions sont considérables, plus grandes que celles des autres genres de Scolytides.

D'après les spécialistes, il y a 25 espèces de Dendroctonus qui vivent exclusivement sur conifères et tous, à l'exception d'un seul qui existe en Europe, sont indigènes du continent américain, depuis le Canada jusqu'au Honduras. Leur importance économique est considérable. Le dommage annuel causé jusqu'à présent aux Etats-Unis par les diverses espèces s'élève d'une moyenne de 20 millions de dollars. Quatre espèces de Dendroctonus ont été trouvées au Guatemala trois d'entre elles, Dendroctonus adjunctus, D. mexicanus et D. parallelocollis, paraissent avoir des moeurs très semblables, tandis que la quatrième espèce, D. valens est plus grande et plus destructrice.

Collaboration internationale

L'Organisation a continué d'aider les gouvernements à élaborer une bonne politique forestière en faisant appel à la collaboration internationale et surtout à l'aide des Commissions forestières régionales dont font maintenant partie la plupart des Etats Membres. Il a en outre été envisagé d'étendre le système à l'Amérique du Nord et à l'Afrique. Ces questions ont été évoquées au Congrès forestier mondial et à la réunion de Buenos Aires mentionnés plus haut, et à d'autres réunions encore portant sur d'autres champs d'activité de la FAO, de même qu'à des réunions organisées par d'autres institutions internationales, telles que l'Union internationale pour la protection de la nature.

Les quatre Commissions forestières régionales (avec la Sous-Commission de coordination des questions forestières méditerranéennes Sylva Mediterranea) facilitent dans chaque région les échanges d'informations techniques et économiques entre les gouvernements de pays dont les conditions sont voisines et auxquels des problèmes analogues se posent. La troisième session de la Commission des forêts pour l'Asie et la région du Pacifique s'est tenue à Tokyo en avril 1955. La Commission européenne des forêts a tenu sa septième session à Genève en novembre 1954 et la huitième aura lieu à Rome en octobre 1955. La Commission des forêts pour le Proche-Orient a tenu sa première session à Téhéran en septembre 1955, et en octobre 1955 aura lieu à Caracas (Venezuela) la cinquième session de la Commission des forêts pour l'Amérique latine.

Proche-Orient

La réunion de la Commission des forêts pour le Proche-Orient a été retardée pour donner le temps d'avancer suffisamment la mise en œuvre des recommandations qu'avait formulées la première réunion de ce genre qui ait eu lieu dans la région à savoir, la Conférence forestière pour le Proche-Orient, tenue à Amman en décembre 1952. Ces recommandations préconisaient notamment la création d'une école forestière régionale pour les pays de langue arabe et l'organisation d'un centre régional de recherches, instituts que le gouvernement syrien a offert d'accueillir dans son pays. Un autre projet envisageait l'étude de certains problèmes intéressant à la fois la foresterie et l'agriculture, comme celui de l'aménagement des terrains de parcours, si important dans cette région. La réunion technique sur la question du pâturage en forêt, tenue à Rome au printemps de 1954, en avait déjà posé les bases. A ce propos, rappelons la préparation de la Terminologie forestière arabe, précédemment mentionnée.

L'activité des forestiers envoyés dans cette région au titre de l'assistance technique' les excellents résultats du stage d'études régional sur les politiques forestières, organisé à Istanbul en septembre 1954, les relations établies depuis deux ans par le fonctionnaire régional détaché au Caire par la FAO avec les autorités forestières des divers pays, tout cela a contribué améliorer la politique suivie dans la région en matière de forêts.

Amérique latine

L'assistance technique a été largement assurée en Amérique latine, où les missions se sont occupées non seulement de certains problèmes particuliers, mais aussi de la mise au point de saines politiques forestières qui aideront au développement économique de la région. C'est au Mexique et au Chili que l'assistance technique a entrepris ses deux projets les plus importants, et une mission de forestiers travaille dans la vallée de l'Amazone à un plan d'aménagement qui intéressera l'ensemble du bassin. Des experts ont participé à la réalisation du programme d'intégration en Amérique centrale, comportant une assistance en vue de l'évaluation des ressources forestières l'élaboration de plans d'aménagement des conseils touchant l'amélioration des industries forestières existantes et la création de nouvelles. Ils ont examiné les possibilités de développer la fabrication de la pâte de bois, du papier et du carton dans la région des Caraïbes. Des conférenciers ont été chargés des cours de foresterie tropicale organisés à Turrialba (Costa Rica) en coopération avec l'Institut interaméricain des sciences agricoles et à Porto Rico avec le Service forestier du gouvernement des Etats-Unis.

Toutefois, les rapports sur les résultats atteints en matière de politique forestière, soumis par les services nationaux à la cinquième session de la Commission des forêts pour l'Amérique latine, qui se réunit au Venezuela en octobre 1955, montrent que les progrès sont encore lents dans le domaine forestier et que de nombreux gouvernements n'attachent pas assez d'importance à la place que devrait occuper la foresterie dans leur économie et au rôle qui lui revient en tant qu'agent de conservation du sol et de l'eau. La réunion des experts de la pâte et du papier organisée à Buenos Aires en 1954 a montré la part que pourrait jouer la fabrication de ces produits dans le développement économique d'une région.

Europe (et pays méditerranéens)

Après la publication de l'étude Consommation, production et commerce du bois en Europe: Evolution et perspectives, préparée conjointement par la FAO et la Commission économique pour l'Europe (CEE) et parue on 1953 la Commission européenne des forêts s'est efforcée de faire adopter une politique forestière «dynamique» afin de venir à bout des difficultés que rencontre le développement forestier de la région. La Commission s'occupe toujours avec une attention particulière de la question de la petite propriété forestière privée, régime foncier qui, en Europe, a une importance spéciale.

En Autriche, les travaux effectués au titre de l'assistance technique sont achevés depuis 1954, mais ils continuent en Yougoslavie, quoique sur une échelle réduite. En septembre 1956, il a été organisé dans ce pays une réunion générale de tous les experts ayant prêté leurs services, au cours de laquelle leurs recommandations ont été réunies en un plan de développement d'ensemble. En coopération avec la CEE, quelques membres de la Sous-Commission de coordination des questions forestières méditerranéennes, qui a tenu sa quatrième session à Athènes en juin 1954 examinent quelle peut être la part de la foresterie dans le développement économique des pays de l'Europe méridionale. La Sous-Commission a organisé au Maroc en octobre 1954 un voyage d'études sur l'eucalyptus.

Les activités du Comité mixte FAO/CEE des techniques de travail en forêt et de la formation des ouvriers forestiers, ainsi que de ses divers groupes de travail figurent plus loin. Le Goupe de travail pour la correction des torrents et la lutte contre les avalanches de la Commission européenne des forêts a accompli, en juillet 1954, un voyage dans les Alpes suisses pour étudier le comportement des neiges, les causes des avalanches et les mesures de protection à prendre.

Asie et Pacifique

La troisième session de la Commission des forêts pour l'Asie et la région du Pacifique, qui s'est tenue à Tokyo en avril 1955, réunissait les représentants de 18 Etats Membres sur 21. En général, la politique forestière des pays de cette région est fondée sur des principes rationnels; dans certains cas, cependant, la législation et l'administration sont en retard sur le développement des industries forestières. Il reste à résoudre dans ce domaine quelques questions importantes, telles que la réglementation de la culture nomade, problèmes sur lesquels porte principalement l'assistance technique. Celle-ci a pour objet: en Inde, l'aménagement de la zone aride de Rajasthan; en Thaïlande, les techniques de reboisement; en Birmanie, la fondation d'instituts de recherches sur les forêts et les produits forestiers en Indonésie, le travail d'exploitation dans les forêts tropicales; à Ceylan, la plantation mécanique des arbres. Un centre de perfectionnement pour l'application des méthodes statistiques à la sylviculture tropicale et aux recherches connexes fonctionnera en Inde vers la fin de 1955.

La Commission des forêts pour l'Asie et la région du Pacifique a constitué plusieurs organismes auxiliaires, dont la Sous-Commission du teck, divers groupes de travail s'occupant l'un de la classification commerciale et de la normalisation des bois, un autre de l'enseignement de la foresterie, et un troisième de l'aménagement des bassins de réception ainsi que deux comités de recherches, l'un sur la sylviculture et l'aménagement forestier, l'autre sur les produits forestiers.

Quatrième Congrès forestier mondial

En 1954, l'Organisation a aidé le gouvernement de l'Inde à préparer le quatrième Congrès forestier mondial qui, à l'issue de ses délibérations, a demandé que des mesures spéciales soient prises ou que les efforts soient intensifiés dans certains domaines. Des ministres et des délégations de tous les états de l'Inde y ont participé ainsi que des représentants d'organisations professionnelles et commerciales. Le Congrès a été également suivi par 150 délégués venus de l'étranger, qui représentaient 45 pays et 6 organisations internationales.

Le Congrès s'est plus spécialement occupé de la foresterie tropicale et a formulé dans des recommandations une politique d'aménagement permettant l'exploitation rationnelle des forêts tropicales hétérogènes.

Parmi les recommandations du Congrès, certaines sont directement mises en oeuvre par l'Organisation, tandis que d'autres sont soumises aux Commissions forestières régionales et à la Conférence de la FAO pour examen et décision à prendre. La FAO s'en inspirera dans ses travaux au cours des années à venir, jusqu'au prochain Congrès forestier mondial qui est prévu pour 1960.

Assistance technique

Si, au milieu de l'année 1954, les experts envoyés dans les Etats Membres pour donner sur place avis et directives étaient un peu moins nombreux qu'en 1953, cela tenait à la limitation des crédits ouverts à ce titre. Au milieu de 1955, l'activité était redevenue normale: 36 experts forestiers étaient répartis dans 19 pays. Trois experts sont au travail dans deux pays de l'Amérique centrale, 15 dans six pays de l'Amérique du Sud, 6 dans quatre pays du Proche-Orient, 11 dans six pays d'Extrême-Orient et un en Afrique. Il y a donc une nette augmentation du nombre des experts en mission par rapport à 1954; de plus, le nombre des experts occupés et celui des pays assistés est plus élevé qu'il ne l'a encore jamais été. Un certain nombre des nouveaux postes d'assistance technique approuvés au milieu de 1955 grâce aux crédits supplémentaires accordés au titre du programme restaient encore à pourvoir en automne. Il est donc probable qu'au cours du deuxième semestre, le nombre des experts forestiers en mission dépassera la cinquantaine. Pendant ce temps, le nombre des fonctionnaires de l'assistance technique travaillant dans les services centraux à l'organisation matérielle et administrative du programme forestier a été réduit de quatre à trois.

Parmi les 36 experts travaillant sur le terrain en juin 1955, on en comptait 10 pour la politique forestière (législation, administration, enseignement, aménagement des terrains de parcours boisés, foresterie générale), 22 pour la technologie forestière (écologie, sylviculture; aménagement, boisement, abattage et débardage sciage et industries forestières) et 4 pour l'économie forestière (inventaires commercialisation et développement économique). En Amérique latine, il y a autant de spécialistes de la foresterie proprement dite que d'experts de l'utilisation des bois. Dans le Proche-Orient, où les conditions diffèrent beaucoup d'une région à l'autre, la plupart des experts s'occupent de sylviculture et d'aménagement forestier, tandis qu'en Extrême-Orient ils travaillent presque tous à des questions d'utilisation.

Au cours des 18 derniers mois, il a été publié 42 rapports de fin de mission.

En ce qui concerne les bourses, à fin juin 1955, 18 boursiers de 9 pays - c'est-à-dire autant que l'année précédente - poursuivaient leurs études à ce titre et l'on compte qu'au deuxième semestre le nombre des boursiers s'élèvera à 25.

Politique forestière

Les activités relatives à la politique forestière impliquent une large part de décisions de principe, mais il ne faut pas oublier que pour presque tous les travaux entrepris par l'Organisation dans le domaine des forêts, il faut, à un moment ou à un autre, considérer, outre les décisions de principe, l'aspect technique et économique des problèmes. Dans une certaine mesure, on peut dire que ce sont les circonstances qui ont fait que tel ou tel projet précis est traité sous cette rubrique plutôt que sous une autre. Par exemple, les travaux sur le peuplier et le châtaignier, dont il est question plus loin, et qui relèveraient plutôt de la technologie forestière, sont effectués par le personnel de la Sous-Division de la politique forestière.

D'autres travaux, déjà mentionnés sous le titre «Collaboration internationale», comportent une part de politique forestière, de même que le contrôle technique des activités du Programme élargi d'assistance technique. En vue de faire en sorte que tous les travaux entrepris s'inspirent des «principes de politique forestière» adoptés par la Conférence de la FAO à sa sixième session, une enquête a été conduite en 1954 sur les politiques et la législation forestières appliquées dans les pays qui reçoivent une assistance technique.

Au nombre des travaux faits par la FAO sur le régime foncier et les structures agraires, il faut noter l'étude de certaines questions de politique forestière d'une portée internationale, telles que les régimes de propriété forestière et leurs relations avec l'aménagement forestier. Un fonctionnaire de la Division des Forêts a pris part au Stage d'études sur les structures agraires organisé par la FAO à Bangkok vers la fin de 1954.

La Division a collaboré à une étude sur la culture nomade et elle publiera prochainement, dans la collection «Mise en valeur des forêts» une étude portant sur deux cas typiques pris en Afrique, qui sera suivie de deux autres sur l'Amérique latine. Une étude analytique de l'ensemble de la question paraîtra en 1956.

Des missions d'assistance technique sont au travail au Chili, en Bolivie, au Brésil (Amazonie), en Ethiopie en Iran, en Libye et au Paraguay, où elles ont pour tâche de donner des conseils en matière de politique forestière et autres questions connexes. Nous avons déjà parlé du Stage d'études régional sur les politiques forestières organisé pour le Proche-Orient.

Politiques spéciales

Faisant suite aux travaux remarquables effectués en Libye au titre du Programme d'assistance technique il a été établi un programme de travail sur la foresterie dans les zones arides et l'amélioration des conditions écologiques des pays arides. Une étude est en préparation sur les aspects techniques et économiques de la production du bois d'œuvre hors forêt et sur la politique à suivre en cette matière.

La Commission internationale du peuplier, dont la FAO assure lé secrétariat, s'est réunie à Madrid en avril 1955 et a accueilli parmi ses membres l'Argentine, l'Egypte, l'Iran l'Irak et la Syrie. Elle groupe donc maintenant des pays de quatre continents. Le Canada et la Yougoslavie ont annoncé qu'ils désiraient en faire partie. La Finlande, la Grèce, le Pakistan et les Etats-Unis, qui ne sont pas membres de la Commission avaient envoyé des représentants à la réunion de Madrid. Les membres de la Commission ont travaillé avec le secrétariat à la préparation d'une grande monographie sur les peupliers, qui paraîtra en 1956.

On a commencé à préparer la troisième session de la Commission internationale du châtaignier, constituée sur le type de la précédente pour s'occuper du genre Castanea, qui doit se réunir à Rome en septembre 1955.

Le Groupe de travail permanent du chêne-liège, de la Sous-Commission de coordination des questions forestières méditerranéennes, s'est réuni en Espagne en mai 1955. Les débats ont porté sur la nécessité de faire un inventaire précis des forêts de chênes-lièges, afin de déterminer les zones où l'avenir de ces formations est menacé par le manque de régénération ou par une exploitation excessive, et les périmètres à replanter chaque année pour conserver un matériel sur pied suffisant. La politique à suivre dépend beaucoup de la structure agraire et de la pratique du pâturage en forêt. Les agglomérés de liège trouvent des emplois de plus en plus nombreux malgré la concurrence croissante que leur font les produits synthétiques, surtout en France, en Allemagne et aux Etats-Unis.

Thaïlande. Parmi les experts travaillant en Thaïlande dans le cadre du Programme d'assistance technique de la FAO, un spécialiste des industries du sciage a été, depuis 1953, attaché à l'organisation des industries forestières du gouvernement thaïlandais

Parmi les travaux; menés à bien par l'expert on peut citer l'établissement du projet de construction d'un nouveau hangar de 145 sur 18 mètres pour les bois sciés. Il a été construit par une méthode de préfabrication jamais employée auparavant en Thaïlande. Le bâtiment fut édifié à partir d'une petite série de pièces de charpente standard en bois qui étaient préfabriquées sur des modèles tracés sur le plancher de l'atelier, puis hissées et reliées ensemble pour former le hangar. En employant cette méthode, le travail fut complètement mené à bien par une main-d'œuvre inexpérimentée.

Conservation

Il s'agit là de deux séries d'activités: il faut, d'une part, déterminer les influences directes et indirectes des terrains boisés et des terres qui leur sont associées, d'autre part, travailler au développement des services et organismes qui s'occupent de la conservation des forêts et gagner le soutien de l'opinion publique.

Une étude sur les influences de la forêt est en préparation et sera publiée dans la collection «Etudes des forêts et des produits forestiers» de la FAO. La Division des Forêts s'est occupée principalement, en collaboration avec la Division de l'Agriculture, du pâturage en forêt et de l'aménagement des terrains de parcours. Des fonctionnaires de la Division ont pris part aux réunions des Groupes de travail des pâturages et du développement de la production fourragère pour la Méditerranée et le Proche-Orient, ainsi qu'à l'activité du Centre de perfectionnement sur l'aménagement des terrains de parcours, organisé en Iran par l'Administration américaine des opérations à l'étranger durant l'été 1955.

A la suite de la réunion technique sur le pâturage en forêt, organisée à Rome en mars 1954, il a été constitué un groupe d'experts de l'aménagement des terrains de parcours auquel la FAO peut demander des avis et des renseignements. Avec l'aide de ce groupe d'experts, deux études ont été entreprises, l'une sur la culture des arbres fourragers, l'autre sur l'équipement nécessaire et les méthodes à employer pour supprimer la végétation indésirable dans les forêts et les terrains de parcours. Les principes d'aménagement des terrains de parcours et du pâturage en forêt définis par la réunion de Rome ont été largement diffusés dans les services forestiers nationaux par les commission régionales des forêts.

Les problèmes de l'aménagement des bassins de réceptions reçoivent une attention accrue. On a déjà évoqué l'activité du Groupe de travail de la correction des torrents et de la lutte contre les avalanches de la Commission européenne des forêts. La Commission des forêts pour l'Asie et la région du Pacifique va constituer un organisme similaire, et plusieurs missions d'assistance technique sont à l'œuvre dans des secteurs particulièrement importants à cet égard.

Le Groupe d'experts de l'enseignement forestier, dont la création faisait l'objet d'une des recommandations adressées à la FAO par le quatrième Congrès forestier mondial, est en voie de constitution et sa première tâche sera de veiller à la préparation d'une édition revue et corrigée du répertoire des écoles forestières. La FAO a publié une brochure intitulée La fête mondiale des arbres et en a distribué des extraits aux autorités scolaires. Elle a contribué à la préparation d'un manuel, à l'intention du mouvement scout, sur la conservation des forêts.

Yougoslavie. Les experts qui ont travaillé dans ce pays rencontreront les représentants du gouvernement yougoslave et ses techniciens à Dubrovnik en septembre 1955 pour discuter des problèmes en rapport avec leurs missions et pour coordonner les travaux consécutifs à leurs recommandations.

Transport onéreux par route de quartier de hêtre pour pulpe depuis l'intérieur de la Croatie jusqu'à un petit port exportateur sur l'Adriatique en franchissant la chaîne côtière et dénudée de Velebit.

L'introduction de l'aménagement avec rendement soutenu dans les forêts yougoslaves est facilitée par la construction d'installations forestières permanentes, comme celles des forêts de Plješivica en Croatie, représentées ici.

Technologie forestière

Tous les travaux concernant les techniques des plantations forestières la croissance des arbres, la protection des peuplements, les opérations d'exploitation forestière et l'utilisation du bois sont exécutés par la Sous-Division de la recherche et de la technologie dont l'activité a pour objet d'adapter la production forestière aux besoins entraînés par une utilisation plus complète des produits de la forêt.

La recherche trouve sa place dans toutes les activités forestières et la FAO n'a cessé de l'encourager dans plusieurs domaines importants.

Un consultant, spécialiste de la sylviculture tropicale, a dépouillé les publications récentes parues sur cette question et a indiqué quelles questions devraient être étudiées. Son exposé a été approuvé par le quatrième Congrès forestier mondial qui y a apporté quelques modifications et il fera partie d'un ouvrage, actuellement en préparation, sur la foresterie tropicale. Des contributions financières modestes ont été envoyées à l'Union internationale des instituts de recherches forestières (IUFRO) à titre de participation aux frais des recherches effectuées sur des questions intéressant particulièrement la FAO. Le secrétariat de l'IUFRO est assuré par la FAO qui a envoyé des membres de son personnel aux sessions annuelles du Comité permanent, dont les deux dernières ont eu lieu à Nancy en septembre 1954 et à Stockholm en septembre 1955. La Commission des forêts pour l'Asie et la région du Pacifique a demandé à la FAO de constituer des comités consultatifs régionaux de recherches pour la sylviculture et les produits forestiers, et des comités analogues seront probablement constitués aussi dans d'autres régions. Les membres des groupes d'experts de la chimie du bois et de la technologie mécanique du bois se communiquent des informations sur l'état actuel et les résultats de leurs travaux.

Dans le cadre du Programme d'assistance technique, des experts ont donné des conseils pour la création d'instituts de recherches sur les forêts et les produits forestiers en Birmanie, en Iran, au Mexique et aux Philippines, et pour l'établissement de programmes de recherches en Thaïlande et en Turquie. La création de centres régionaux de recherches pour le Proche-Orient et en Amérique latine est en bonne voie.

Ceylan. Un rapport d'assistance technique sur le reboisement traite, dans un de ses chapitres, des 40000 hectares de pâturages secs de montagne appelés «patanas».

La plus grande partie de cette superficie est pâturée par les troupeaux d'ovins et de bovins des villages voisins. Malheureusement, le pâturage incontrôlé et les vents violents de la saison sèche ont tué l'herbe et sévèrement érodé de nombreuses zones. Le bétail n'a plus assez à manger et est en très mauvais état. Cependant, le secteur attribué au Service forestier, environ 2400 hectares, est maintenant presque complètement reboisé.

Dans les autres zones ayant une couverture vivante convenable, le labour sera fait en plein et le Service forestier établira des rideaux brise-vent de 18 mètres environ de largeur, distants l'un de l'autre de 115 mètres. De plus petits rideaux-abris de 10 mètres de large seront plantés parallèlement à la direction des vents; ils seront également séparés par une distance de 115 mètres.

Le Ministère de l'agriculture prendra en charge les lots délimités par les rideaux brise-vent, qui seront fumés pour améliorer le sol et pour y faire croître un bon fourrage. Toutes ces parcelles seront clôturées et le bétail pourra paître dans chaque parcelle successivement suivant un aménagement et sous la surveillance du chef de village (avec les conseils des représentants des Ministères de l'agriculture et des forêts).

La photographie montre la préparation de planches de semis pour produire des arbres destinés à être plantés ultérieurement dans les «patanas».

Sylviculture et aménagement

Les travaux effectués en cette matière au titre du programme ordinaire ont principalement pour objet de seconder la réalisation de projets sur le terrain, tels que les missions d'assistance technique envoyées pour étudier les méthodes sylvicoles applicables dans les forêts de la vallée de l'Amazone, la mécanisation des travaux de plantation à Ceylan, l'aménagement des forêts naturelles et des peuplements artificiels au Chili, l'organisation d'une section de recherches en matière d'exploitation forestière et de formation professionnelle à l'Institut de recherche forestière en Inde, les méthodes de sylviculture et les techniques de reboisement en Syrie, les méthodes et les programmes de boisement et de reboisement en Turquie. Il a été publié, dans la collection «Manuel mondial des plantations forestières», des études préparées dans leur phase initiale par des consultants spéciaux, elles ont pour titre: Le traitement des graines forestières (qui donne entre autres les normes internationales d'essais de semences), Notes sur les graines forestières (intéressant les régions arides et les pays tropicaux à climat humide), Plantation forestière en zones arides et Plantation forestière en Afrique tropicale. Des études analogues sur l'Asie tempérée et tropicale sont en préparation, mais la mise au point de celles qui ont trait à l'Amérique latine et à l'Europe, ainsi que l'étude intitulée Du choix des espèces, a dû être reportée à fin 1955. Une nouvelle édition revue et corrigée du Catalogue de graines forestières a paru en 1955.

On a déjà parlé du voyage d'études sur l'eucalyptus qui a été effectué au Maroc; la FAO poursuit d'ailleurs ses travaux en vue de multiplier les plantations de cette essence. En Australie, le Commonwealth Forestry and Timber Bureau prépare, sur le genre Eucalyptus, une bibliographie complète et commentée à laquelle collabore la FAO, d'autre part' on a commencé les travaux préparatoires en vue d'une conférence mondiale sur l'eucalyptus, qui aura lieu en 1956 ou 1957.

La FAO s'efforce de répartir son activité de façon équitable entre le secteur de la plantation et celui de la sylviculture; elle a cependant accordé jusqu'à présent la priorité aux régions où des siècles de nomadisme et de surpâturage ont amené peu à peu la destruction des forêts et une grave dégradation sols. Une volumineuse correspondance a donc été échangée sur les questions touchant aux semences, à la plantation et aux techniques d'élagage, et les échanges de semences ont occupé beaucoup de temps. Une Sous-Commission du teck a été constituée pour l'Extrême-Orient tandis que l'on a décidé de s'occuper de plus en plus à l'avenir des rain forests.

Utilisation

Dans son rapport sur sa troisième session, la Commission des forêts pour l'Asie et la région du Pacifique s'inquiétait de voir que les méthodes forestières et l'aménagement des forêts ne progressent pas au même rythme que l'expansion d'industries forestières nouvelles et que l'exploitation des forêts. La même inquiétude a déjà été exprimée au sujet d'autres régions.

La plupart des missions d'assistance technique qui s'occupent spécialement de politique forestière donnent aussi des conseils pour le développement rationnel des industries forestières. D'autres missions encore se sont occupées pendant l'année de divers secteurs de l'industrie au Chili, en Colombie, en Inde, en Indonésie (pâte à papier), au Paraguay, aux Philippines (pâte), en Thaïlande et en Yougoslavie. La FAO a prêté son concours au gouvernement chilien pour la mise en service de la scierie-pilote de Llancacura et, au Brésil, elle aide le gouvernement à mettre en valeur la vallée de l'Amazone en y créant des industries forestières.

Dans le cadre du programme ordinaire, des groupes d'experts s'appliquent à donner suite aux recommandations de la troisième Conférence sur la technologie du bois, dont le rapport a été publié. Ces groupes de travail, qui sont tout spécialement chargés de la standardisation des méthodes d'essai du bois et des matériaux fabriqués avec du bois, ont en outre établi une classification méthodique des produits à base de bois, un projet d'accord sur les principes de classement des bois d'après leur structure, et ont préparé un manuel sur l'amélioration des petites soieries. Ils présenteront leurs rapports à la quatrième Conférence de la technologie du bois qui aura lieu en 1957.

La Division n'a pu s'occuper que dans une mesure limitée de la question du logement et de l'emploi plus rationnel du bois de construction; par contre, comme il est dit ailleurs dans le présent rapport, un gros effort a été fait en ce qui concerne la pâte et le papier. En juillet 1965, quelques membres du groupe d'experts de la chimie du bois se sont réunis à Zurich pour examiner sur quoi devra porter le programme d'activité du groupe.

Equipement

Afin de contribuer à améliorer la productivité des forêts grâce à l'utilisation de machines, d'outils et d'équipement perfectionnés, la FAO tient à jour une documentation sur le matériel mécanique et l'équipement manufacturés dans les divers pays du monde et fournit des renseignements sur toutes les nouveautés intéressant le matériel et la modernisation des industries forestières. Dans le cadre du Programme d'assistance technique, elle achète du matériel destiné aux experts ainsi qu'aux centres de démonstration et formation professionnelle.

Une nouvelle édition du catalogue des tracteurs à roues et à chenilles a été préparée; un membre du personnel de la FAO a assisté à une réunion de la section des essais de tracteurs de l'Organisation internationale de normalisation, qui a eu lieu à Lisbonne au début de 1955. Un répertoire mondial des constructeurs de scies pour la conversion primaire des grumes est en préparation. La «Chronique de l'équipement» paraît régulièrement dans Unasylva, tandis que des notices sont publiées à part sous le titre Notes sur l'équipement, jusqu'à présent il a été publié 42 livrai sons de ces Notes, dont 45000 exemplaires ont été distribués à des techniciens, des services et des organisations qui en avaient fait la demande. Des études préparées par des consultants ont été publiées sur les fourneaux et les fours à bois ainsi que sur les fours fixes et mobiles pour la carbonisation du bois. D'autres études sont en train sur les cordes et les câbles utilisés pour les opérations de vidange et sur les appareils à hâcher le bois utilisés pour traiter les déchets de l'exploitation forestière et des scieries.

Un groupe de 120 spécialistes des diverses branches de l'exploitation forestière et des industries du bois donne ses avis à la FAO sur les questions de méthodes de travail et d'équipement. Parmi les groupes d'études constitués en juin 1964 par le Comité mixte FAO/CEE des techniques de travail en forêt et de la formation des ouvriers forestiers, il faut citer: le groupe d'études pour l'essai des tracteurs dans l'exploitation forestière, qui s'est réuni à Genève en avril 1966, le groupe d'études sur les méthodes de travail en forêt et les résultats de leur application qui s'est réuni à Hambourg en mai 1955, et le Groupe d'études sur la formation professionnelle des ouvriers forestiers, qui s'est réuni à Copenhague, en mai également. Ce groupe s'est occupé des mesures à prendre pour assurer la sécurité des ouvriers forestiers, question sur laquelle l'Organisation internationale du travail doit préparer une étude.

Economie forestière

Ressources forestières mondiales, publié en 1955, donne par le texte et dans des tableaux les résultats de l'inventaire mondial effectué par la FAO en 1963.

On s'est efforcé d'améliorer la portée, l'exactitude et la comparabilité, sur le plan international, des statistiques forestières. Les données sur la production, le commerce et la consommation des divers pays ont été recueillies sur place par les fonctionnaires de l'assistance technique au cours de leurs travaux. Les grandes lignes d'un programme à long terme sur les statistiques des forêts et des produits forestiers ont été établies et elles seront examinées par les groupes de travail spéciaux sur les définitions et les classifications statistiques. Selon les recommandations de la Commission des forêts pour l'Asie et la région du Pacifique, des dispositions ont également été prises en vue de l'organisation de stages d'études sur les statistiques en Extrême-Orient.

Des experts de l'assistance technique ont donné des conseils sur l'exécution des inventaires forestiers dans les pays tropicaux et subtropicaux (Inde, Mexique, Brésil, Equateur, Irak, Syrie et Thaïlande), sur l'interprétation des photographies aériennes et sur la construction des cartes forestières.

Industries forestières et commerce

L'excellent service de renseignements économiques et statistiques que possède la FAO se tient au courant des changements qui surviennent dans la structure de la production, de la consommation et du commerce du bois d'œuvre et des autres produits forestiers, il a entrepris le collationnement méthodique des statistiques nationales, pays par pays, pour les dix dernières années. C'est à l'aide de cette documentation qu'ont été préparés les rapports sur les produits publiés dans Unasylva et un examen de la situation présente et des perspectives qui fait l'objet d'une section dans La situation de l'alimentation et de l'agriculture, 1955; les auteurs des études sur la situation économique effectuées par les Commissions économiques régionales des Nations Unies se servent également de ces statistiques lorsqu'ils passent en revue les problèmes qui se posent dans chaque région.

Le Comité du bois de la Commission économique pour l'Europe, dont le secrétariat technique est assuré par la FAO, a tenu sa douzième session à Genève en novembre 1964 et la treizième session en septembre 1966. Le Comité a introduit dans l'examen de la situation du bois d'œuvre, auquel il procède chaque année, un exposé des perspectives qui ne concerne pas seulement l'année à venir mais s'étend aux deux, voire aux cinq années prochaines, afin de donner aux marchés du bois des pays d'Europe un élément de stabilisation pouvant permettre d'harmoniser les programmes d'abattage.

Le Bulletin du bois pour l'Europe (trimestriel), publié en commun par la FAO et la CEE depuis 1946, continue à paraître. Le retard avec lequel paraissaient les statistiques courantes et les rapports sur le marché du bois a été réduit et il a été publié un supplément, qui donne les tout derniers chiffres disponibles. Le Bulletin ne tardera pas, d'ailleurs, à paraître sous une forme nouvelle. Depuis le 1er 1955, il contient de nouvelles séries statistiques sur les prix du bois à pâte, du bois de mine et des sciages, ainsi que des matériaux de remplacement.

Un groupe de travail constitué par le Comité du bois de la CEE pour rechercher une formule qui permette d'uniformiser les conditions de vente du bois d'œuvre s'est réuni en mai 1955. Il comptait des représentants de 13 pays qui ont examiné s'il serait possible de donner une certaine uniformité à la classification par qualité des sciages résineux.

L'assistance technique se tourne de plus en plus vers les problèmes de la vente des produits forestiers. Des missions sont au travail ou doivent être envoyées au Mexique, au Paraguay et dans la région des Caraïbes pour y étudier l'organisation du commerce des bois, les installations et les méthodes commerciales, aussi bien pour les marchés intérieurs que pour les marchés extérieurs. En Extrême-Orient, des normes acceptables ont été mises au point pour la classification par qualité des sciages et des grumes de feuillus. Les normes pour le teck, grumes équarries et sciages, sont encore en discussion.

Statistiques et études forestières

L'annuaire statistique des produits forestiers de la FAO contient cette année des statistiques plus complètes sur la production, le commerce et la consommation. L'édition de 1954 a donné pour la première fois des estimations mondiales sûres par région, et porte sur des produits forestiers autres que le bois. Les méthodes de rassemblement, d'élaboration et de publication des données ont été améliorées, de sorte que l'Annuaire paraîtra désormais plus tôt.

Poursuivant l'exécution du programme des Nations Unies et des institutions spécialisées qui tend à développer la production mondiale de la pâte et du papier afin qu'elle puisse répondre aux besoins futurs, la FAO a organisé, en collaboration avec la Commission économique pour l'Amérique latine et d'autres institutions des Nations Unies, la réunion d'experts de l'industrie de la pâte et du papier, qui a eu lieu à Buenos Aires et dont il a déjà été parlé. D'importantes conclusions se sont dégagées concernant les aspects économiques et techniques de la fabrication de la pâte et du papier à partir de feuillus tropicaux et subtropicaux et de déchets de l'agriculture, les perspectives de développement de cette industrie, le financement, la recherche et la formation professionnelle. Le rapport de cette réunion a été présenté, en même temps que l'étude de la FAO et des Nations Unies intitulée World Pulp and Paper Resources and Prospects, publiée en 1954, à la dix neuvième session du Conseil économique et social qui a eu lieu en mai 1955. Un groupe d'experts a depuis été envoyé en Amérique latine, dans le cadre du programme d'assistance technique, afin d'aider les pays de cette région à organiser leur production nouvelle de pâte et de papier sur des bases techniques et économiques saines.

Une étude sur les produits de remplacement du bois a été entreprise en collaboration étroite avec la CEE. A côté d'une étude générale des tendances mondiales, basée surtout sur le rapport entre la consommation totale de sciages et l'activité des industries utilisatrices de bois, on a commencé à explorer trois domaines typiques (construction d'habitations, mines, traverses de chemin de fer) pour déterminer dans quelle mesure le bois est remplacé par d'autres produits et en dégager les perspectives pour l'avenir.

Rapports sur l'assistance technique

Un choix de titres de rapporte sur l'assistance technique publiés par la FAO est donné ci-dessous. Ces rapports, normalement publiés en une seule langue, sont des documents confidentiels et ne peuvent être l'objet d'une dilution générale sans la permission expresse du gouvernement intéressé. Une telle autorisation n'est pas accordée dans tous les cas. L'astérisque indique les rapports qui font l'objet d'une distribution générale.

AUTRICHE


Application of Aerial Photography in Austrian Forest Inventory

D.A. Boon

Reforestation

R.F. Brown

Forestry Fund

J.A. de Vaissière

Investment Program for Forestry and Forest Industries

E. Glesinger

*Das Osterreichische Forschungsinstitut für Forstprodukte

G.M. Hunt

Die Forstliche Bundesversuchsanstalt für die Waldstandsaufnahme

M. Näslund

BIRMANIE


*Integration of Forests and Industries

J.A. von Monroy

BOLIVIE


Forestry

H.S. Kernan

BRÉSIL


*Forest Development in the Amazon Valley

R. Gachot, M. N. Gallant K. P. McGrath

*Silvicultural Problems of Araucaria angustifolia

L.J. Rogers

CEYLAN


*Mechanical Logging

A.C. Decamps

Reforestation

C. Letourneux

CHILI


*Forestry Development (The Agricultural Economy of Chile)

E.I. Kotok

COLOMBIE


Planificacción forestal

M. van Bottenburg

CORÉE


Forestry in South Korea

Sir Herbert Howard

ETHIOPIE


Forest Policy and Forest Development

E.H.F. Swain

GUATEMALA


*La Entomología forestal


Vol. I - Los pinos de Guatemala

F. Schwerdtfeger and G. Becker

Vol. II - La plaga de Dendroctonus en los bosques de pinos y modo de combatirla


HAÏTI


La politique forestière et sa mise en œuvre

L.V. Burns

HONDURAS


*Extracción de resinas

H.W. Sandermann

*Silvicultura

C.E. Simmons

INDE


*Control of the Arid Zone of Rajasthan

A.Y. Goor

*Wood Technology

F.F. Kollmann

INDONÉSIE


*Logging

F. Cermak

IRAN


Forest Range Management

V.P. Carocci Buzi

*La carbonisation

E.E.F. Uhart

*La politique et la législation en matière forestière

E.E.F. Uhart

IRAK


*Poplar Cultivation

E. Allegri

*Eucalyptus Cultivation

L.D. Pryor

ISLANDE


*Forestry

R.F. Taylor

LIBYE


*Forestry

J. Messines

Forestry Activities 1952-54

J. Moser

MALAISIE


*First Regional Timber Grading School

C.O. Flemmich

MEXIQUE


La Creacion de un Centro de Investigación Forestal y de un Laboratorio de la Celulosa

P. Bellouard

Silvicultura

D.T. Griffiths

*El Problema forestal de México

L. Huguet

*La Economía de la industria de la madera de pino

P. Pöyry

La Industria resinera

H.W. Sandermann

NÉPÂL


Forestry

E. Robb

PAKISTAN


The Medicinal Plants of West Pakistan

G.M. Hocking

Integration of Forests and Industries

J.A. von Monroy

PARAGUAY


*Politica forestal y fomento de los recursos forestales

E. Saari et J.J. French

PHILIPPINES


*Far Eastern Mechanical Logging Training Center

H.G. Keith

PROCHE-ORIENT


*Forestry Policy Seminar (Istanbul)


THAÏLANDE


Reforestation

C. Letourneux

URUGUAY


Afforestation in Uruguay

L.J. Rogers

YOUGOSLAVIE


L'utilisation des déchets du bois

F. Bender

L'industrie des contreplaqués

J.S. Bethel

*La politique forestière

J.A. de Vaissière

*La conservation des sols

A. Dugelay

*Die Rationalisierung der Holzexploitation in Gebirgsgebieten

A. Huber

*Seed and Genetics

C. Syrach Larsen

*Die Methoden zur Verbesserung des Zuwachses und der Produktion der Wälder Jugoslawiens

H. Leibundgut

*Fast-growing Tree Species

J. Pourtet

*Les problèmes de reboisement

J.L. Prax

*Kiln Drying

E.J. Sahlman

*Sur la réorganisation de l'Institut du bois à Zagreb

C.W. Scott

*Le déroulage et le tranchage des bois

J. Venet


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