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Notices bibliographiques

WALDBAU (Sylviculture), 418 pages, 1950. ANSPRACHE UND PFLEGE VON DICKUNGEN (Estimation et entretien des jeunes peuplements), 80 pages, 1952. WALDPFLEGE (Entretien des forêts), 200 pages, 1952. J. N. Köstler. Paul Parey, Berlin et Hambourg.

L'auteur, qui a dirigé de 1939 à 1946 le Centre international de sylviculture (CIS) et enseigne depuis à l'Université de Munich, a apporté, avec ces trois publications, une contribution importante aux concepts modernes de la sylviculture. Il a voulu éveiller chez le lecteur la notion que la forêt constitue un ensemble vivant. Le traitement de la forêt ne souffre pas de règles schématiques ou généralisées. Au contraire, il existe pour le traitement de chaque peuplement particulier une solution optimum et le forestier doit être capable de la déterminer dans chaque cas et de l'appliquer.

Le premier de ces trois ouvrages est un manuel de sylviculture, dans lequel M. Köstler a réuni ses cours les mettant ainsi à la disposition d'un plus grand nombre de lecteurs. La deuxième étude traite de l'amélioration des peuplements par la méthode des éclaircies sélectives. Une évolution s'est produite ces dernières années dans la sylviculture, surtout en Europe centrale où il a été reconnu que l'entretien des peuplements par des abattages périodiques est au moins aussi important que la régénération dans l'aménagement forestier. Le Professeur W. Schaedelin a mis au point, en partant des idées dont M. Karl Gayer a été le promoteur, une méthode d'entretien continu des peuplements d'arbres qui s'exerce sur toute la durée de leur existence, depuis la naissance du jeune plant jusqu'à la maturité. Dans son étude bien connue sur l'amélioration des peuplements par la méthode des éclaircies sélectives (troisième édition, 1942), Schaedelin lui-même admettait que beaucoup de ses affirmations n'avaient pas été démontrées. Afin de mieux éclairer et définir le problème, Köstler a analysé plus de 100 parcelles expérimentales soumises à des éclaircies en vue surtout de noter les effets de l'entretien sélectif. Son étude confirme les résultats positifs de ces mesures, mais elle montre aussi qu'il est important d'adapter la méthode et la technique aux conditions particulières de chaque jeune peuplement.

L'autre ouvrage de Köstler sur l'entretien des forêts fait suite à son manuel de sylviculture. Tandis que, dans son manuel, l'auteur traite la question sous son aspect général, il entre ici dans les détails et examine les solutions sylvicoles pratiques appliquées à 333 exemples pris dans des forêts privées de l'Allemagne méridionale. Cet ouvrage intéressera les forestiers de tous les autres pays par les éléments nouveaux et intéressants qu'il apporte sur la question de l'influence du régime foncier de la forêt sur les progrès de l'aménagement forestier. Les exemples sont illustrés d'excellentes photos, cartes et diagrammes.

FOREST TREES OF SARAWAK AND BRUNEI (Essences forestières de Sarawak et de Brunéi). F. G. Browne, 370 pages, Government Printing Office, Kuching, 1955. 12 dollars de Sarawak.

Cet ouvrage, agréablement illustré, intéressera tous les forestiers des, pays tropicaux, et en particulier ceux des pays du sud-est de l'Asie. L'auteur, après avoir donné une description du pays et de ses forêts dans lesquelles il reconnaît cinq subdivisions de la forêt de pluie tropicale à feuillage persistant, en y distinguant 17 types et sous-types, donne une clé très pratique pour l'identification des arbres et des bois. Cette clé se base sur certains caractères particuliers des feuilles, de la ramure de la couleur du latex, de l'écorce de la forme de la couronne et du tronc, de la couleur du bois. Pour les bois communs, la clé se base sur la dimension, la disposition et le nombre des vaisseaux, la couleur du bois, le poids, les caractéristiques de structure telles que les canaux résinifères et les rayons, les dépôts et les exsudats. Suit une description détaillée, mais très accessible, de plus de 160 genres ou espèces classés par familles. Certaines espèces ne sont désignées que par leurs noms indigènes.

Cet ouvrage comprend une bibliographie et un index, ainsi qu'une carte. L'auteur précise qu'il ne s'agit ni d'une «flore» ni d'un ouvrage scientifique, mais qu'il a voulu simplement dresser un premier inventaire des richesses forestières de Sarawak et de Brunéi.

BIBLIOGRAPHIE DE LA PROTECTION DES PLANTES, 1951. M. J. Bärner, 420 pages. Paul Parey, Berlin et Hambourg, 1955.

Ce volume, qui contient les titres des ouvrages parus dans le monde en 1951 sur la protection des plantes est le vingt-troisième d'une série dans laquelle cette littérature spéciale est régulièrement compilée depuis 1914. Seuls les volumes intéressant la période 1945-50 ne sont pas achevés, mais cette lacune sera bientôt comblée.

La bibliographie de 1951, qui contient plus de 12 500 titres, est basée comme celles des années précédentes sur le fichier du «Biologische Bundesanstalt fur Land- und Forstwirtschaft in Berlin-Dahlem», qui compte actuellement plus de 300 000 fiches.

Les titres, les tables des matières les introductions et les en-têtes dé chapitres sont trilingues: allemand anglais et français. Pour permettre au lecteur de trouver rapidement les titres qui l'intéressent, la table des matières a été subdivisée en trois parties principales avec sous-titres:

I. Partie générale (Encyclopédies et livres d'instruction; Rapports d'activité et congrès; Bibliographies; Biographies).

II. Maladies et leurs causes (Pathologie générale; Maladies de cause diverse ou inconnue; Maladies non parasitaires, Parasites végétaux; Parasites animaux; Virus).

III. Maladies et plantes attaquées (Végétation et plantes cultivées en général, Résumé de la fréquence des maladies végétales et de leurs parasites Céréales; Pommes de terre et betteraves, Légumineuses et graminées, Plantes du commerce; Fruits; Vigne; Arbres forestiers, bois d'œuvre, parasites et protection du bois Plantes horticoles, plantes dé décoration et de serre, Plantes tropicales du commerce, Protection des stocks; Maladies des plantes non cultivées et des cryptogames).

IV. Principes de la protection des plantes (Hygiène des plantes; Thérapeutique des plantes; Avancement et organisation de la protection des plantes, Législation et administration pour la protection des plantes; Statistique de la fréquence des maladies végétales et de leurs parasites).

Une liste alphabétique des auteurs cités termine cette volumineuse bibliographie.

EL EUCALIPTO (L'Eucalyptus). J. P. Vidal. 188 pages. Tome I. Ministère de l'Agriculture, Bogota (Colombie), 1955.

L'auteur; qui donne d'abord, en une dizaine de pages, une description générale des principaux caractères du genre Eucalyptus, raconte ensuite brièvement comment les eucalyptus ont été introduits en France, en Italie, en Espagne, aux Etats-Unis en Argentine, au Brésil, à Cuba, en Equateur, au Pérou et en Colombie. La plus grande partie de l'ouvrage est consacrée ensuite à des indications détaillées sur plus de 150 espèces d'eucalyptus. Suit une liste des différentes espèces classées selon les principaux usages auxquels elles conviennent particulièrement. Dans d'autres listes, ces espèces sont classées selon l'ordre alphabétique de leurs noms scientifiques et de leurs noms vulgaires. Ces listes auraient été encore plus utiles si les noms des eucalyptus avaient été suivis du numéro de la page où figure leur description. Cet ouvrage intéressera les forestiers de langue espagnole, qui pourront aussi consulter utilement l'édition espagnole du N° 11 de la Collection des Etudes des forêts et des produits forestiers de la FAO, Les eucalyptus dans les reboisements, par A. Métro.

FLORE DES VÉGÉTAUX LIGNEUX DE LA MAMORA. LA NATURE Au MAROC. A. Métro et Ch. Sauvage. 498 pages. IUFRO, 1955.

Cet excellent ouvrage donne une «flore» des vastes forêts de chênes-lièges de la Mamora. Les auteurs ont voulu composer un manuel permettant l'identification de la végétation ligneuse spontanée et plantée de cette zone que la population des environs de Rabat et des villes voisines affectionne comme lieu de pique-nique et de promenade.

On y trouve une brève description de la situation géographique, des sols, des climats, des associations naturelles de végétaux, avec des détails sur la flore, les facteurs humains, les principes et la pratique de l'aménagement, les plantations d'eucalyptus et la régénération des peuplements existants dans la Mamora. Une clé permettant la détermination des différentes espèces est suivie de renseignements détaillés sur chacune d'elles, classées en Gymnospermes, Monocotylédones et Dicotylédones. Cet ouvrage est illustré de dessins et de planches. Un glossaire et un index facilitent la consultation de l'ouvrage.

GROWTH HABITS OF TUE EUCALYPTUS (Mode de développement de l'eucalyptus). M. R. Jacobs. 262 pages. Australian Commonwealth Forestry and Timber Bureau, 1955. Canberra. £A 1/10/0, franco de port.

Cet ouvrage donne, sous forme de monographie, un abrégé des renseignements qu'il est impossible de trouver ailleurs que dans un certain nombre de publications, actuellement épuisées, de l'Australian Commonwealth Forestry and Timber Bureau, dans des articles de divers auteurs sur le traitement des peuplements d'eucalyptus, et dans des notes prises sur le terrain par des techniciens du Bureau de la recherche et par des élèves de l'Institut forestier australien, sous la direction de l'auteur.

Les caractères morphologiques et les réactions physiologiques des eucalyptus sont exposés dans ce volume comme base de la sylviculture et de l'aménagement de cette essence. Le plan de l'ouvrage montre comment les caractéristiques sylvicoles du genre Eucalyptus s'insèrent dans le cadre général du développement des forêts dans le monde.

Le chapitre sur les pousses feuillues expose le mode de formation et de croissance des feuilles, des boutons et des branches; celui sur le développement et l'entretien des cimes des arbres arrivés à maturité étudie les diverses étapes de la croissance, la taille, la forme et la longévité des cimes; celui sur les zones d'extension et de compression traite des efforts longitudinaux et latéraux qui s'exercent sur les fûts droits et sur les fûts penchés et des causes qui peuvent les déterminer, enfin un chapitre traite des vaisseaux gommifères. Ces quatre chapitres forment l'arrière-plan des deux derniers, dans lesquels l'auteur étudie les caractéristiques sylvicoles et les rapports entre le mode de développement des peuplements d'eucalyptus et les méthodes de traitement. Dans l'un, il étudie la concurrence des arbres en ce qui concerne la lumière et le développement des racines, les semis préexistants, la production des graines et l'enracinement des jeunes semis, la classification des cimes et les causes de retardement et de suppression, les espacements, les éclaircies naturelles, le taillis, l'écorce, l'action du feu, du vent, des pluies et des parasites. Le dernier chapitre donne des informations intéressantes sur les systèmes sylvicoles, la méthode de jardinage, la protection des semis préexistants; des sections spéciales y sont consacrées au traitement du «jarrah», qui peut atteindre de grandes dimensions dans les stations favorables, à la régénération des eucalyptus dans la savane boisée au traitement des eucalyptus appartenant au groupe des «red gum», et des forêts pauvres.

En fin d'ouvrage le lecteur trouvera une bibliographie et un répertoire détaillé de titres qui lui seront d'une grande utilité.

Bien que cet ouvrage s'adresse surtout aux forestiers australiens il peut être vivement conseillé aussi à tous ceux qui opèrent dans d'autres pays où la plantation de l'eucalyptus prend de plus en plus d'importance.

L'auteur a préparé d'après cet ouvrage une intéressante communication pour la Conférence européenne de l'eucalyptus convoquée par la FAO à Rome, en septembre 1956.

WOOD HANDBOOK (Manuel du bois), Forest Products Laboratory, Forest Service, U.S. Department of Agriculture, Handbook N° 72, 258 pages, Government Printing Office, Washington, D.C., 1955, $2,00.

Lors de sa création en 1910 à Madison (Wisconsin), le Laboratoire des produits forestiers du Service forestier des Etats-Unis a été la première institution au monde entièrement consacrée à la recherche en général sur le bois et son utilisation. Dans les années ultérieures, un programme suivi sans cesse accru, a permis d'accumuler une énorme somme d'informations rassemblées dans un manuel destiné à permettre l'emploi le meilleur et le plus efficace du bois comme matériau de construction.

La simple énumération des chapitres révèle la grande portée de cet ouvrage: structure du bois, caractéristiques de quelques bois commerciaux importants croissant aux Etats Unis; propriétés physiques du bois; cotes de résistance du bois sans défaut et facteurs connexes; classement dimensions des débits; classes et cotes de résistance; assemblages des bois; éléments de construction massifs et reconstitués; collage du bois, éléments de construction collés; contre-plaqués et autres matériaux obtenus par croisement du fil, construction en matériau sandwich; éléments de bois cintré; contrôle de la teneur en eau et du retrait du bois, résistance au feu du bois de construction; peinture et finition du bois, protection contre les organismes destructeurs du bois préservation du bois, poteaux, pilotis et traverses; isolation thermique panneaux de fibre, bois modifiés et lamellés.

Après chaque chapitre, les ouvrages intéressants sont indiqués. Un index minutieusement établi et un glossaire des termes employés complètent cet inestimable manuel.

TECNOLOGIA DEL LEGNO (Technologie du bois). G. Giordano, Volume II. Il legno dalla foresta ai vari impieghi (Exploitation et utilisation du bois), 950 pages, 871 illus. Hoepli, Milan, 1956.

Ce livre du professeur Giordano, de l'Université de Florence, fait suite à un premier volume consacré aux propriétés du bois. Expression de la très grande expérience de l'auteur, il traite de toutes les opérations relatives à l'exploitation et la vidange en forêt, du façonnage de certains produits, des machines à bois et du fonctionnement des soieries.

Une première partie concernant l'exploitation forestière renferme des chapitres sur le choix et la marque des arbres, l'abattage, le façonnage et la préparation des bois ronds, le travail et la main-d'œuvre nécessaires, l'entretien des outils, la vidange et le transport (en comparant les tendances aux Etats-Unis, en U.R.S.S. et en Europe). On y trouve l'estimation des prix de revient de l'ensemble des diverses opérations étudiées et de leurs différentes phases.

La deuxième partie concerne la succession des opérations en soierie et les machines à bois, tandis que l'auteur exprime, en annexe, ses idées sur les méthodes propres à accroître la productivité aussi bien en forêt que dans les industries du bois.

Cet ouvrage est plus qu'un livre d'enseignement. Avec ses 950 pages il constitue une sorte d'abrégé à l'usage des techniciens et des forestiers. Il donne des conseils pratiques permettant d'obtenir les résultats les meilleurs au minimum de frais avec toujours, à la base, une bonne sylviculture et une saine gestion des forêts.

MADERAS Y BOSQUES ARGENTINOS (Bois et forêts d'Argentine). Lucas A. Tortorelli. 910 pages, illus., Editorial Acmé S.A.C.I., Buenos Aires, 1956.

La flore de l'Amérique du Sud renferme un grand nombre d'espèces d'arbres dont la majorité ne sont connues que des botanistes. En fait l'écologie et la dendrologie forestières de l'Amérique du Sud sont, à l'heure actuelle, parmi les plus mal connues. Dans la plupart des pays, à peine 10 pour cent des espèces connues sont utilisées d'une manière ou d'une autre, bien qu'elles renferment des bois aux qualités très diverses qui pourraient certainement venir ajouter, à celles utilisées par l'industrie, un grand nombre d'essences commerciales.

C'est en fonction de cet état de choses que l'on doit considérer le travail du professeur Tortorelli: il représente une contribution efficace à la meilleure connaissance des bois et des forêts d'Amérique du Sud. Il vient compléter la publication de l'auteur, en 1940, relative aux bois d'œuvre d'Argentine.

La plus grande partie de ce livre, préfacé par le professeur Ph. Guinier traite de la structure et des propriétés de 111 espèces d'Argentine. L'ouvrage renferme une clé de détermination des bois décrits dans le texte qui constitue, à notre avis, la plus étendue qui ait été publiée jusqu'ici en langue espagnole. En outre, il contient une bonne collection de microphotographies et une importante bibliographie qui fournit quelque 400 références.

L'ouvrage du professeur Tortorelli est le fruit d'un grand effort destiné à vaincre la confusion qui règne dans l'identification de beaucoup d'espèces et leur facilite ainsi l'ouverture de nouveaux marchés. Il doit être complété par une étude descriptive plus détaillée des types de forêts en Argentine.

HANDBOOK FOR TEACHING OF CONSERVATION AND RESOURCE-USE (Manuel pour l'enseignement de la conservation et de l'utilisation des ressources). Richard L. Weaver The National Association of Biology Teachers en collaboration avec The American Nature Association 499 pages, The Interstate Printers and Publishers, Inc., Danville, Illinois. 1955.

En 1952, l'Association nationale des professeurs de biologie aux Etats-Unis a élaboré, au sujet de la conservation, un projet destiné à «dégager et diffuser un certain nombre de règles, fondées sur des exemples actuels de bonnes techniques d'enseignement, en particulier par des professeurs de biologie, qui doivent permettre d'inciter beaucoup plus de professeurs à mettre de plus en plus l'accent sur la conservation». Ce projet a été élaboré par des comités d'états, des comités exécutifs et consultatifs, des comités régionaux et, après trois ans de travail intensif, il a été rédigé.

Cet ouvrage se présente sous la forme d'un manuel ou d'un recueil. Une première partie rassemble les suggestions personnelles relatives à tout ce qui touche à la conservation et que les professeurs ont proposées à la suite de leurs travaux individuels en essayant de dégager les nécessités et les obligations particulières à leur propre enseignement. On a offert aux professeurs de partout, en particulier à ceux de biologie, la possibilité de contribuer à ce travail; beaucoup l'ont fait.

Un grand nombre de suggestions ont été faites, elles concernent toutes les sortes de techniques d'enseignement aussi bien en salle que sur le terrain. L'idée dominante semble être que, pour une école donnée, on ne peut obtenir de bons résultats qu'en tenant étroitement compte du milieu particulier où se trouve l'école et où évoluent les élèves.

Dans la plupart des communications, les auteurs ont considéré la conservation comme faisant partie intégrante de la biologie et non comme une chose à part. Le nombre de suggestions individuelles faites dans ce sens permet d'affirmer que cette hypothèse est la bonne.

Dans une seconde partie, on énumère les moyens dont peuvent disposer les professeurs pour atteindre le but qu'ils se proposent: bibliographie des documents éducatifs gratuits ou peu coûteux relatifs à la conservation et à l'utilisation des ressources bibliographie sur la conservation; textes s'y rapportant utilisables pour l'enseignement supérieur de la biologie; films ou extraits de films relatifs à la conservation. Le manuel met nettement en évidence ce qu'il est possible de faire dans cette branche généralement négligée grâce à l'enthousiasme, à l'imagination et à la volonté. Bien qu'il se rapporte à une région déterminée, cet ouvrage renferme certainement des suggestions utiles à ceux qui, dans d'autres pays, se préoccupent du développement de l'enseignement de la conservation à la jeunesse.

THE LAW OF FORESTRY (La loi forestière). W.A. Gordon, 574 pages. H.M. Stationery Office, York House, Kingsway, Londres, W.C.2.

D'abord livre de référence pour les forestiers britanniques, fonctionnaires ou propriétaires privés, cet ouvrage est aussi bien autre chose et c'est ce qui fait recommander sa lecture à tous ceux qu'intéresse la difficile question de l'adaptation d'une législation-cadre à la politique forestière officielle d'une part et, d'autre part, aux conditions du milieu et aux circonstances locales.

Les législations diverses concernant le Royaume-Uni et les territoires d'outre-mer sont présentées ici avec des commentaires appropriés et sont placées dans le cadre de leur développement historique. L'auteur donne non seulement une analyse critique mais un exposé des discussions qui ont conduit à l'élaboration des grandes lignes de la loi et des raisons pour lesquelles elle a pris sa forme définitive. Les lois forestières et surtout les règlements qui les complètent peuvent souvent nécessiter des modifications pour s'adapter aux circonstances; le Royaume-Uni a eu quatre lois forestières de base entre 1919 et 1951. Les problèmes à résoudre varient avec le temps. Il n'en est que plus nécessaire de rechercher les lignes directrices sur lesquelles peut s'appuyer une saine législation forestière, et c'est justement ce que la présentation adoptée par M. Gordon rend possible. Le livre donne matière à ample réflexion.

L'auteur a peut-être l'unique particularité d'être à la fois titulaire du Master's degree en foresterie de l'Université d'Oxford, d'un diplôme d'anthropologie et d'être barrister-at-law (avocat). Il a une grande expérience de nombreux territoires et a bénéficié de la collaboration de beaucoup d'autorités bien connues en préparant son traité.

L'ouvrage comprend deux grandes divisions, de longueur à peu près égale. La première concerne la loi forestière en Grande-Bretagne et est à son tour divisée en deux parties: la première est consacrée à un court exposé de la législation britannique en général et plus particulièrement des parties qui y intéressent la propriété foncière, tandis que la seconde traite des lois proprement forestières en Grande-Bretagne.

Une base de principes généraux est indispensable pour comprendre toute législation forestière, mais c'est plus particulièrement le cas pour la Grande-Bretagne qui n'a pas eu de législation forestière proprement dite avant la fin de la première guerre mondiale. L'auteur estime même que la seule loi exprimant une véritable politique forestière est le Forestry Act de 1951. Cette opinion est peut-être un peu excessive car une telle politique est souvent implicite dans une loi forestière plutôt qu'expressément écrite, surtout lorsque la grande majorité des forêts d'un pays est sous propriété privée.

La seconde moitié du livre est consacrée aux lois forestières des territoires d'outremer du Royaume-Uni. La quatrième partie comprend des études remarquablement documentées sur le Kenya le Tanganyika Chypre, la Nigeria, la Côte-de-l'Or, la Guyane britannique, les îles Fidji et la Rhodésie du Nord.

La troisième partie consiste en un exposé général des conditions dans lesquelles ont été élaborées les législations forestières pour les territoires qui ont été ou qui sont encore administrés par la Grande-Bretagne. L'auteur insiste sur les principaux abus, conduisant à la détérioration ou à la destruction des forêts, qui y régnaient ou qui y règnent encore. Il examine les méthodes assurant la protection des forêts contre de tels abus et tout spécialement, bien entendu, les procédures de mise en réserve et de délimitation, de réglementation et d'élimination des droits d'usage qui les grèvent.


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