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Ministère de l'agriculture et des ressources animales 14

DIRECTION NATIONALE DES FORETS ET CHASSE

9. Action prioritaire: Appui institutionnel à la DNFC

9.1 Opération: Renforcement des capacités de communication de la Direction nationale des forêts et chasse

Objectifs.

La Direction Nationale des Forêts et Chasse doit être dotée d'une capacité de communications généralisées, avec les moyens de collecte et de diffusion de l'information.

Il s'agit de permettre au Service forestier une ouverture sur le monde extérieur, pour prendre en compte les autres intervenants, directs ou indirects, dans l'évolution du monde rural et pour donner une image moderne et réelle du forestier comme véritable agent du développement et non plus comme acteur répressif.

La DNFC doit pouvoir faire prendre conscience à l'ensemble des citoyens de l'intérêt vital de leurs ressources forestières et du bien-fondé de leur gestion rationnelle, en vue de faire de la politique forestière une politique nationale qui s'insère harmonieusement dans la Lettre de Politique de Développement Agricole. Dans ce cadre, la DNFC doit montrer à tous ses compétences à coordonner efficacement le bloc "gestion des ressources naturelles", dont elle est responsable.

Elle doit être en mesure de préparer et diffuser tous types de documents propres à informer, sensibiliser et convaincre.

Rattachement au Plan d'Action Forestier de GUINÉE (PAFG) et à la LPDA.

- PAFG: champ d'action n°1 "renforcer les institutions et les mécanismes",
- LPDA: bloc 1 activité 1.1.5.

Projets ayant des objectifs tout ou partie semblables.

Deux projets apportent actuellement un appui institutionnel à la DNFC:

- La GTZ, dans la troisième phase de son projet qui démarre début 1992, intervient dans la préparation de trois Plans d'Action Forestiers Préfectoraux (PAFP de Dubréka, Forécariah. Boffa) et dans un appui consistant au Bureau Technique. Ces actions contribuent à l'information sur la politique forestière et à la production éventuelle de documents diffusibles (cartes, plans etc...).

- Le Projet de Gestion de Ressources Forestières (PROGERFOR), financé conjointement par la GUINEE, la Banque Mondiale et la KfW, à hauteur de 12 millions de USD, présente également un volet appui institutionnel:

- préparation de PAFP pour cinq Préfectures de GUINEE forestière (BEYLA, LOLA, MACENTA, NZEREKORE, YOMOU),

- appui à la Division Économie et Législation forestières et à la Cellule de Coordination et Planification des Programmes (CCPP).

Là encore, l'information, surtout interne au service, est bien assurée, notamment vers la zone forestière.

Par ailleurs, la CCPP va acquérir la capacité de planification, formulation et suivi des projets forestiers. Elle s'engagera dans l'analyse et l'évaluation périodiques des actions forestières avec d'éventuels recentrages de leurs objectifs ou de leurs méthodologies d'intervention.

Ces actions vont permettre la collecte de nombreuses informations vitales qui ne demanderont qu'à être diffusées.

Justifications.

Le constat de la situation forestière fait au lendemain de l'avènement de la Seconde République a été jugé alarmant: dégradation généralisé des forêts, perte de fertilité des sols, Administration forestière abandonnée, absence de données chiffrées etc...

Pour faire donc jouer pleinement à la forêt le rôle qui lui est dévolu et garantir l'avenir, une politique forestière nationale a été élaborée et adoptée, suivie d'un code forestier et d'un code de protection de la faune.

Mais cette politique nationale, pour être durable, ne saurait être l'apanage d'une seule Administration ou organisation étatique.

Elle doit être une cause commune qui mobilise l'ensemble des citoyens dans un esprit patriotique d'utilisation judicieuse des ressources naturelles au profit des générations présentes et futures.

Or une tradition bien établie veut que d'un côté la forêt soit, aujourd'hui encore, considérée comme "un don de Dieu", inépuisable et pillé au gré des intérêts individuels et de l'autre côté, que le Service forestier soit isolé et mal perçu, car jouant jusqu'ici le seul rôle de policier défenseur des ressources forestières.

Il appartient, dès lors, à la DNFC de mieux faire connaître sa vocation actuelle de gestionnaire de la ressource. Les mentalités doivent être profondément modifiées, tant à l'intérieur de l'Administration, qu'au niveau des interlocuteurs potentiels, jusqu'aux populations bénéficiaires réelles du patrimoine.

Le contexte est en effet à présent favorable pour que le Service forestier se transforme, évolue et montre sa véritable image d'acteur du développement rural, impliqué, lui aussi, dans une politique globale d'aménagement du territoire.

Il devient donc indispensable d'apporter à la DNFC les moyens d'informer, de sensibiliser et de responsabiliser tant ses propres agents que l'ensemble des citoyens. La formation, la conception et la diffusion de messages au travers toutes les possibilités médiatiques seront les outils de base de cette action fondamentale.

Actions proposées.

Ces actions sont de deux types, organisationnel et technique:

1) actions d'ordre organisationnel:

- conception et mise en place d'une organisation informelle adéquate au sein de la DNFC (conseil ou comité interdivisions) devant recevoir l'appui et pouvant jouer le rôle dévolu,

- collecte et analyse des informations relatives aux différents modes de communication existants entre les acteurs du développement rural, avec reconnaissance de terrain dans les quatre régions naturelles de GUINEE,

- formation de deux ou trois cadres de la DNFC aux techniques particulières de la communication (stratégie, choix des cibles, techniques et moyens...),

- acquisition de moyens matériels pour la conception et la diffusion des messages (dessin, cartographie, reprographie, audiovisuel etc...),

2) actions d'ordre technique:

- organisation d'une enquête visant à mettre en relief la façon dont sont perçus la forêt et le service forestier par le monde extérieur aux professionnels, analyse des données et élaboration de stratégies d'information,

- conception de messages à diffuser, soit amélioration des méthodes traditionnelles ou élaboration de nouvelles, et de la méthodologie de leur diffusion vers les population, les agents du développement rural, les décideurs politiques, les services déconcentrés, les médias, les opérateurs économiques, les écoles, les groupements,

- formation et sensibilisation de" agents de l'Administration forestière à leur rôle nouveau de conseille et de vecteur des messages (séminaire nationaux, ateliers régionaux, recyclages ciblés etc...),

- conception d'outils:

* de vulgarisation des textes légaux et de leur mode d'application (brochures illustrées, affiches, émissions de radios rurales etc...),

* de sensibilisation à la protection de la faune et à une gestion rationnelle des ressources en protéines,

* de sensibilisation aux problèmes et dégâts causés par les feux de brousse, à la technique des feux précoces et à la gestion généralisée de ces pratiques,

* de vulgarisation des techniques d'économie de matières première et d'énergie (foyers améliorés, fours à charbon etc...),

* de formation et d'information des formateurs pour la préparation de messages didactiques destinés à inculquer dès le plus jeune âge des notions de protection et d'utilisation raisonnée des ressources.

- mise au point d'un système de gestion des informations chiffrées, aux niveaux national et décentralisés, constitution d'une banque de données statistique pour l'ensemble des ressources forestières et des produits qui en sont issus:

* élaboration d'un mode de récolte systématique des informations de base, périodiques ou non (registres, fiches, rapports etc...)

* mise au point de fichiers gérés simplement par l'informatique,

* réalisation d'enquêtes sur les consommations de produits de la forêt, les circuits économiques, les volumes et valeurs en circulation,

* rédaction et diffusion périodique d'un recueil simple de synthèse des chiffres clés.

Résultats attendus.

A court terme, des capacités de communication développées à travers des agents convenablement formés et capables de concevoir et de transmettre des messages utiles, accessibles et acceptables par le monde paysan et les autres opérateurs ruraux.

L'image de marque des services forestiers montrera rapidement leur ouverture vers un monde extérieur mieux informé, plus sensibilisé à la nécessité d'une gestion durable des ressources naturelles et donc acquis à la cause commune de mise en oeuvre de la politique forestière nationale.

A plus long terme, maintenir l'intersectorialité de ses interventions dans des échanges permanents avec tous les acteurs du développement rural dans l'optique d'une gestion conjointe des ressources naturelles. La mise en oeuvre des mesures édictées dans la LPDA pour la gestion de ces ressources en sera le meilleur bilan.

Calendrier d'exécution.

Cette opération devrait s'étendre sur deux années. Les actions organisationnelles seraient prioritaires et n'excéderaient pas les six premiers mois.

ACTIONS

ANNEE 1

ANNEE 2

Tr1

Tr2

Tr3

Tr4

Tr1

Tr2

Tr3

Tr4

Conception et mise en place d'une organisation adéquate

......

......







Formation des cadres.

......

......







Collecte et analyse des informations sur modes de communication

......








Acquisition des moyens matériels pour la conception et la diffusion

......

......







Enquête sur la perception de la forêt


......

......






Formation des agents conseillers


......

......

......





Conception et diffusion des outils d'information, sensibilisation




......

......

......

......

......

Élaboration d'un mode de récolte des informations de base



......






Réalisation d'enquêtes sur les consommation, la circulation et l'économie des produits forestiers




......

......

......

......


Constitution d'une banque de données statistique et des modes de diffusion des informations clés




......

......

......

......

......

Coût de l'opération.

Le coût de l'opération s'établit à 790 MFG (arrondi) en deux ans selon les détails du tableau ci-après:

Coût de l'opération RENFORCEMENT DE LA CAPACITÉ DE COMMUNICATION DE LA DNFC (000 FG)

Poste

Années

TOTAL

1

2

Personnel national


Coût ('000)

29.925,0

19.000,0

48.925,0

Nombre mois

68,0

94,0

162,0

Personnel expatrié



Coût ('000)

440.000,0

51.000,0

491.000,0

Nombre de mois

840,0

90,0

930,0

Coût des investissements ('000)

10.050,0

15.000,0

250.50,0

Coût des Constructions ('000)

-

-

-

Coût de l'équipement ('000)

72.000,0

-

72.000,0

Coût de la formation ('000)

39.000,0

30.000,0

69.000,0

COUT TOTAL (a)

656.672,5

133.100,0

789.772,5

(a) Y compris 10% d'imprévus


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