Dans les pays en voie de développement en général et ceux du Sahel en particulier, les ressources ligneuses constitueront encore pour longtemps la première source d'énergie. Une attention particulière doit y être portée quand on considère l'impact de la coupe du bois sur le potentiel ligneux.
Le Burkina Faso, pays agricole arriéré, classé parmi les pays les moins avancés de la planète et sans ressources en hydrocarbures, présente à la fois la situation critique d'un faible potentiel ligneux et une dépendance énergétique outrancière vis à vis de la biomasse ligneuse. Cela vaut autant pour le milieu domestique (résidentiel) que pour le domaine commercial qui, pour le cas du Burkina Faso est similaire à celle des ménages. En effet le domaine commercial qui regroupe le secteur de la restauration, des brasseurs traditionnels (bière de mil ou dolo) est considéré secteur informel à très faible valeur ajoutée et dont les indicateurs de mesure de la performance sont assez aléatoires.
Le problème de l'énergie au Burkina Faso dépasse le cadre sectoriel et nécessite la prise de mesures adéquates à tous les niveaux et ceci dans un cadre intégrateur. Cela est réalisable à travers les dispositions qu'offrent certaines conventions internationales en particulier celle de la lutte contre la désertification. Le Burkina Faso a, à ce titre, adopté un Programme d'Action National de Lutte contre la Désertification (PAN/LCD) qui fait de l'énergie un axe d'intervention prioritaire.
Conformément aux termes de référence annexés, le présent rapport présente une analyse de la situation du bois-énergie au Burkina Faso sur la base des données disponibles et une comparaison de celles-ci avec les données de la FAO ; une analyse des tendances passées et présentes ainsi que les orientations futures.