Parce que le bois-énergie en Afrique a toujours été considéré comme l'énergie du pauvre sans être nécessairement l'énergie bon marché. Il a donc toujours été considéré comme disponible ou de peu d'intérêt pour être pris en considération dans les politiques énergétiques nationales. Malheureusement les problèmes de savanisation et de désertification ont commencé à inquiéter les décideurs de ces zones, mais l'intérêt de cette source d'énergie est resté timide partout en Afrique.
Dans ces conditions, il était logique que les premières études n'intéressent que les consommations domestiques sans véritable méthodologie ni de plan d'enquête ni de collecte de données ni de l'expression des résultats...
Les travaux réalisés dans ce domaine ne l'étaient en général que par goût ou par nécessité académique et c'est ainsi que pour arriver à maîtriser les consommations nationales de bois-énergie toutes formes confondues, un certain nombre de préalables s'imposent entre autres:
la création d'un Observatoire National dans chaque pays concerné permettrait de définir et d'appliquer de permanente une politique nationale en matière d'énergie en générale et de bois-énergie en particulier,
l'harmonisation des études trans-régionales afin de permettre une meilleure compréhension des mécanismes de consommation et de définition trans-régionale des politiques notamment en ce qui concerne :
la maîtrise des problèmes environnementaux liés à la consommation du bois-énergie (piégeage de l'ozone, changements climatiques, désertification,...),
la résolution de certains problèmes inter-Etats,
l'harmonisation des cofinancements inter-Etats et/ou trans-régionaux afin de réduire le gaspillage d'énergie et éviter le recommencement d'études déjà entreprises ailleurs.
Il ne nous paraît pas opportun de compléter les tableaux N° 37 et 38 ci-joints puisque les informations disponibles sur les années concernées ne sont qu'à titre indicatif puisque basées sur des projections./-