En République démocratique du Congo, la FAO et le PAM collaborent au sein d'un groupe adhérant au réseau du CAC - le Groupe consultatif sur le manioc - à rendre durable la production de cette racine. Le manioc représente un aliment de base pour 70 pour cent de la population, mais, ces dernières années, le rendement a accusé une baisse sensible dans le pays (passant de 19,4 millions de tonnes en 1995 à 15,9 millions de tonnes en 2000), si bien que des problèmes d'insécurité alimentaire ont été signalés en de nombreux endroits.
En décembre 2000, le Groupe consultatif sur le manioc a invité un groupe de scientifiques du Nigéria à participer au diagnostic de la régression des récoltes de manioc. Cette équipe pluridisciplinaire, issue de l'Institut international d'agriculture tropicale (IITA), s'est rendue sur place, dans les provinces de Kinshasa et du Bas- Congo, où elle a établi que le déclin de la production était essentiellement dû à des organismes nuisibles et à des maladies, notamment le virus de la mosaïque du manioc.
Le Groupe consultatif a coordonné une série de réunions avec des représentants du gouvernement, de la communauté internationale et du secteur privé, et présenté des mesures couvrant des actions immédiates et à moyen terme.
Cette initiative est en train de déboucher sur un projet intitulé «Mise au point et déploiement accélérés de techniques de production du manioc, en vue d'accroître et de rendre durables les disponibilités alimentaires et de faire reculer la pauvreté dans la République démocratique du Congo», qui sera financé par plusieurs donateurs. Doté d'un budget estimé à 5 millions de dollars EU pour cinq ans, ce projet couvrira les 11 provinces du pays.