La publication intitulée Garantir la sécurité sanitaire et la qualité des aliments: Directives pour le renforcement des systèmes nationaux de contrôle alimentaire a été élaborée, afin de permettre aux autorités nationales, en particulier dans les pays en développement, d'améliorer leurs systèmes de contrôle alimentaire.
Ces directives remplacent la précédente publication FAO/OMS intitulée Directives pour l'élaboration d'un système national efficace de contrôle alimentaire (1976) - Collection FAO Contrôle alimentaire No1, OMS, Contrôle alimentaire No1. Pendant plus de 25 ans, cette publication a constitué le texte faisant autorité auprès des pays en développement, en matière de planification, d'organisation et de mise en uvre de leurs programmes nationaux de contrôle alimentaire. Or, de nombreux changements se sont produits entre-temps. Tout d'abord la maîtrise des risques liés à l'alimentation a enregistré des progrès également observés dans le domaine des systèmes d'inspection et de surveillance des aliments. La mondialisation de la chaîne de production alimentaire, l'importance croissante de la Commission du Codex Alimentarius, ainsi que les obligations qui découlent de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), se sont traduites par la manifestation d'un intérêt sans précédent à l'égard de l'élaboration de normes et de règles concernant les aliments, et le renforcement de l'infrastructure de contrôle alimentaire au niveau national.
Les autorités responsables du contrôle alimentaire doivent faire face notamment aux enjeux suivants:
aggravation du fardeau créé par les maladies d'origine alimentaire et par les risques nouveaux et émergents liés à l'alimentation;
évolution rapide des technologies dans le domaine de la production, de la transformation et de la commercialisation des aliments;
mise au point de systèmes de contrôle des aliments scientifiquement fondés et ciblés sur la protection des consommateurs;
commerce international de produits alimentaires et nécessité d'harmoniser les normes en matière de sécurité et de qualité des aliments;
évolution des modes de vies, notamment urbanisation rapide; et
sensibilisation accrue des consommateurs aux problèmes de sécurité sanitaire et de qualité des aliments et exigence accrue d'une meilleure information.
Au niveau mondial, l'incidence des maladies d'origine alimentaire augmente, tandis que de fréquents différends, en matière d'exigences de sécurité sanitaire et de qualité des aliments, perturbent le commerce international des produits alimentaires. Ainsi, une révision et un renforcement des nombreux systèmes de contrôle s'imposent si l'on veut obtenir des progrès dans ce domaine. La mise en place et l'application d'un système de contrôle alimentaire, fondé sur la notion moderne d'évaluation des risques, n'ont jamais été aussi importantes pour les pays en développement. Les présentes directives fournissent des indications essentielles concernant les principes et les règles du contrôle alimentaire et le passage d'une approche strictement répressive à une approche préventive en la matière.
Dans la plupart des pays, la responsabilité du contrôle alimentaire est partagée entre plusieurs agences ou ministères. Leurs rôles et responsabilités peuvent être très différents et on observe souvent des phénomènes de chevauchement des activités réglementaires, d'éparpillement des tâches de surveillance et du manque de coordination. On peut, en outre, observer une grande disparité en termes de compétences et de moyens dont disposent les différentes agences; de plus, la responsabilité de la protection de la santé publique vient parfois en contradiction avec l'obligation de favoriser le commerce ou de développer une industrie ou un secteur.
Les présentes directives fournissent aux administrations publiques les informations propres à faciliter le développement de systèmes nationaux de contrôle alimentaire et à promouvoir une collaboration effective entre tous les secteurs liés à la gestion et au contrôle de la sécurité sanitaire et de la qualité des aliments. Elles privilégient l'importance de la création de relations véritables et d'un soutien mutuel entre les différentes administrations publiques et les institutions qui participent au contrôle alimentaire et les autres parties intéressées, en particulier l'industrie alimentaire et les groupes de consommateurs.