AQUASTAT collecte des statistiques sur les ressources en eau auprès de sources nationales. Celles-ci sont systématiquement examinées pour assurer la cohérence des définitions et la cohérence entre les pays partageant le même bassin hydrographique. Une méthodologie a été mise au point et des règles ont été établies pour calculer les différents éléments des ressources en eau nationales. Les règles de calcul sont fournies dans les fiches pays sur les ressources en eau, accessibles via la page des profils de pays, et qui sont générées dynamiquement par la base de données, de sorte qu'un produit simple et actualisé est accessible sans nécessiter de navigation dans la base de données. Récemment, la méthodologie utilisée pour prendre en compte les flux transfrontaliers a fait l’objet d’un remaniement approfondi afin de s’adapter aux rivières traversant les frontières de manière particulièrement complexe. Le nouveau système suit les flux individuels des rivières à travers chaque frontière, puis regroupe tous les flux pays par pays dans une matrice globale, enfin ces résultats sont ensuite agrégés au niveau national. Cette approche permet une augmentation significative de la qualité des données, tout en fournissant des détails spécifiques auparavant non publiés expliquant les flux transfrontaliers.
La dénomination "Ressources en eau" appliquée dans AQUASTAT aux statistiques d'écoulement total (intérieur ou extérieur, superficiel ou souterrain, mesuré ou calculé) ne signifie pas que ces écoulements soient totalement mobilisables et disponibles.
Les eaux continentales renouvelées par le cycle de l'eau planétaire sont les principales sources d'approvisionnement en eau offertes à l'humanité. Mais une partie seulement de ces écoulements constitue des sources d'approvisionnement ("Water Supply") exploitables et utilisables effectives, parce que:
Toutes ces complications font que la notion de ressource en eau exploitable ou disponible ne peut être le sujet d'une définition unique ni universelle, même c'est la partie la plus importante de l'analyse des ressources en eau renouvelables.
Même si expliqué dans leurs définitions, il est utile de souligner aussi ici que les statistiques liées aux ressources en eau fournies dans AQUASTAT sont des moyennes annuelles à long terme (typiquement de 1961 à 1990, bien que l'information sur la période de de référence spécifique soit donnée si elle est connue). Cela signifie que toutes les années ont la même valeur pour chaque variable des ressources en eau renouvelables. Cela ne veut pas dire qu'AQUASTAT ne reconnaît pas le changement climatique, juste que les statistiques rapportées ici supposent un état stable. Toutefois, en raison de changement climatique les ressources en eau renouvelables vont changer de manière significative, et AQUASTAT encourage les pays à communiquer des informations sur lesdites conditions changeantes. Basée sur les données disponibles, la seule étude qu'AQUASTAT a pu mener jusqu'ici pour tenter de quantifier l'effet du changement climatique se réfère à des moyennes cumulatives de précipitations annuelles (1961-1990, 1971-2000, 1981-2010), qui n'a pas été concluante. Pour les résultats, une note est en cours de préparation par AQUASTAT et sera disponible ici prochainement.
La méthodologie change en Mars 2015 pour inclure 2 modifications:
Une description détaillée des modifications est disponible dans le document suivant:
AQUASTAT collecte des statistiques sur les ressources en eau. Ces données proviennent de références nationales et elles sont systématiquement vérifiées afin de s'assurer de la cohérence entre les définitions et entre les ensembles de pays partageant un même bassin. Afin de calculer les différents éléments des ressources en eau d'un pays, une méthode a été développée et des règles de calcul ont été établies. La méthodologie est décrite dans l'article Statistiques clés sur les ressources en eau dans AQUASTAT (en anglais). Les règles de calcul sont fournies dans les fiches des resources en eau des pays, qui peuvent être accédées à travers le menu déroulant ci-dessus.
Avec l'assistance de Jean Margat, expert en évaluation globale des ressources en eau, une analyse comparative des données disponibles sur les ressources en eau des pays est conduite à intervalles réguliers. Sur cette base, AQUASTAT compile et met à jour les meilleures estimations des principaux éléments des ressources en eau pour chaque pays.
La méthode choisie a conduit à agencer les variables de la façon suivante:
Cliquez sur le graphique pour l'agrandir
Note 1: Cliquez sur le diagramme pour l'agrandir. Note 2: La superposition partielle entre les eaux de surface et les eaux souterraines doit être déduite de la somme de ces deux éléments. Note 3: Le flux d'eaux superficielles sortant garanti par des traités est déduit pour obtenir les ressources en eau renouvelables extérieures totales. Note 4: Voir le glossaire pour les définitions et les règles de calcul des variables ainsi que la terminologie utilisée dans AQUASTAT.
Ces dernières années, des améliorations ont été apportées au mode de traitement de l'information dans AQUASTAT. La nouvelle méthodologie utilisée prévoit plusieurs nouvelles étapes permettant d'établir des notes et de vérifier les erreurs de façon plus méticuleuse. Cette évolution est due essentiellement à un suivi des points de franchissement de chaque cours d'eau d'importance internationale. Les flux en ces points sont conservés dans une base de données spécifique ù figurent également les métadonnées pertinentes, la comparaison avec les données du Centre mondial de données sur les eaux de ruissellement (GRDC), des informations sur la localisation, etc. Les données qui en sont extraites peuvent être rassemblées automatiquement dans une matrice globale des flux internationaux. Au niveau de cette matrice, les données et métadonnées peuvent être mieux évaluées et comparées aux sources nationales. Lorsque les données ont atteint un niveau de qualité acceptable, elles peuvent être transmises à la Base de données principale AQUASTAT par pays pour être publiées en ligne dans la page des résultats de la Base ainsi que dans les fichiers PDF sur les ressources en eau générés automatiquement (voir le premier menu déroulant en haut de cette page).
Visuellement, le processus ressemble à peu près à ceci, les flèches noires représentant la circulation de l'information et les flèches bleues les étapes itératives du contrôle de la qualité:
Dans le schéma ci-dessus, la Base de données par points et la Matrice constituent les éléments moteurs du processus. Autres explications:
Base de données sur les points de franchissement (1)
Données
Métadonnées
Matrice (2)
Données
Métadonnées
Cette approche peut paraître à première vue inutilement complexe mais il est important de noter que les pays communiquent leurs données à des niveaux d'agrégation divers, avec des valeurs allant de l'échelle du cours d'eau à l'échelon national. Il importe avant tout de disposer d'un système permettant à AQUASTAT de stocker toutes les données et notes dans la bonne «case» et en fin de compte d'améliorer la qualité des données, de révéler davantage de métadonnées et de réduire la charge de travail pour le traitement de nouvelles données.
En outre, nous étudions actuellement, en concertation avec certains experts, la possibilité de modifier plus profondément le mode de communication des données sur les ressources hydriques dans AQUASTAT. Lorsque ces discussions seront terminées, nous publierons un rapport montrant les raisons de ce changement.
Une liste de toutes les publications est disponible sur la page Publications. Une sélection non-exhaustive de certaines publications plus spécifiquement en lien avec l'irrigation est proposée ci-dessous:
- Évaluation des ressources en eaux renouvelables – Révision méthodologique d'AQUASTAT 2015
- Actes de l'atelier d'experts en Amérique latine (en anglais et en espagnol)
- Barrages et agriculture en Afrique (en anglais)
- Statistiques clés sur les ressources en eau dans AQUASTAT (en anglais)
- Évaluation des ressources en eau dans le monde par pays (en anglais)
- Les ressources en eau dans le Proche orient: une revue (en anglais)
- Les ressources en eau des pays de l'Afrique: une revue (en anglais)