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ANNEXE VI - RAPPORTS NATIONAUX SUR LE SECTEUR FORESTIER (Cont.)

MADAGASCAR

par

Randriama Ampianina V.

et

Razafiharison A.

RESUME

Madagascar est souvent considéré comme un ensemble unique d'écosystème du fait des niveaux élevés de diversité et d'endémisme de ses ressources naturelles. Malheureusement, ces ressources sont maintenant en voie de dégradation. Ceci est dû essentiellement:

_ à la pression démographique et à la pauvreté;

_ à l'exploitation irrationnelle et illicite des ressources forestières;

_ à la pratique traditionnelle de la culture sur brûlis;

_ aux feux de végétation.

Face à ces problèmes, une large prise de conscience s'est opérée au sein des institutions nationales et internationales. C'est dans cette optique que la Charte de l'Environnement fut adoptée en 1990 et le Plan d'Action Environnementale (PAE) élaboré. D'autre part, la mise en _uvre du PAE a été largement soutenue par le financement de la communauté internationale.

De tout ce qui précède, la redéfinition de la Politique Forestière a été considérée comme une priorité. C'est ainsi que les documents «Politique Forestière», «P3FN» et «Révision de la législation forestière» ont été élaborés.

Le principe stratégique de la politique forestière consiste à transférer la gestion des ressources forestières vers les communautés de base, les opérateurs privés et les entités ayant acquis la compétence et la capacité technique. Ceci en vue de la gestion durable et de la valorisation économique de ces ressources.

Enfin, même si l'on dispose aujourd'hui des résultats de l'IEFN, concernant la couverture forestière, les données et informations relatives aux ressources forestières sont incomplètes ou peu fiables.

CONTEXTE

Economie et politique économique

Comme la plupart des pays du Tiers-Monde, Madagascar s'est appauvri durant les deux dernières décennies, surtout en milieu rural. Près de 75% de la population vivent sous le seuil de pauvreté. Le taux d'investissement n'atteint en moyenne que 11% du PIB et l'épargne intérieure à moins de 5% selon le Document Cadre de Politique Economique (DCPE 1996 - 1999).

Par contre, Madagascar possède des ressources naturelles considérables, entre autres la mine et la forêt. Ces ressources sont maintenant en voie de disparition due à l'exploitation irrationnelle et à la pression de la population.

De ce fait, l'Etat se fonde sur la liberté des prix et de change. Il s'est retiré des activités commerciales des biens et services pour se consacrer à un environnement favorable à la macro-économie. La production est donc destinée au secteur privé, partenaire de l'Etat dans la lutte contre la pauvreté. Les dépenses publiques sont orientées sur l'éducation primaire, la santé de base et la sécurité publique.

Situation sociale

La faible valeur du taux d'investissement a engendre une détérioration des infrastructures et des services sociaux de base. La population devient de plus en plus pauvre. Les taux de chômage et d'analphabétisation augmentent, l'insécurité règne, malgré les efforts déployés par l'Etat.

Contexte social du secteur forestier

Le taux de couverture forestière à Madagascar aurait été de 80%, il y a une cinquantaine d'années. Cet environnement s'est traduit par un ensemble unique d'écosystème, un endémisme qui atteint 80% pour la faune et 90% pour la flore.

Actuellement, Madagascar est confronté à un phénomène global de dégradation de ses ressources forestières dû à:

_ La pression démographique accentuée et à la pauvreté;

_ la pratique traditionnelle de la culture sur brûlis (tavy);

_ l'exploitation irrationnelle et illicite des ressources forestières;

_ les feux de végétation (feux de brousse ou de forêt);

_ l'autorité malgache, sensible à la grave situation de son milieu naturel, a adopté la charte de l'Environnement malgache en 1990 concrétisée par le Plan d'Action Environnemental (PAE);

_ a reformulé la Politique Forestière;

_ a révisé la Législation Forestière.

RESSOURCES FORESTIERES

Propriété des terres

Les ressources forestières de Madagascar comprennent les forêts et les produits issus de ces forêts. Les forêts sont composées de Réserves Naturelles Intégrales (RNI), de Réserves Spéciales (RS), de Parcs Nationaux (PN), de Stations Forestières (SF), de Forêts Classées (FC), de Réserves Forestières (RF), de Périmètres de Reboisement et de Restauration (PRR) et de Mangroves. Tous produits ligneux ou non-ligneux d'origine végétale fournis par la forêt notamment les bois, le charbon, les écorces, les fibres, les bambous, les résines, le miel, la flore dont les plantes médicinales et les plantes fourragères sont qualifiés de produits de la forêt.

Les Réserves Naturelles Intégrales (RNI) ont été destinées à protéger des écosystèmes représentatifs. Tous les animaux et toutes les plantes des RNI sont totalement protégés, sauf s'ils font l'objet de recherches scientifiques autorisées.

Dans les Parcs Nationaux (PN), terrestres ou aquatiques, la protection est totale mais certaines activités humaines sont soumises à autorisation. Ses objectifs principaux sont: la protection, la conservation, l'éducation et la récréation du public (visites, écotourisme).

Les Réserves Spéciales (RS) sont destinées a protéger et à propager des espèces animales ou végétales particulièrement menacées ainsi que des habitats indispensables à leur survie. Elles bénéficient également d'une protection totale mais quelques activités y sont soumises à autorisation. Un de leurs objectifs est de servir à l'éducation, à la recherche et à l'appréciation du grand public.

Les Stations Forestières (SF) ont peu de forêts naturelles. Elles sont formées par des plantations pour la conservation, la recherche, et la récréation. Elles ont un rôle d'arboretum.

Les mangroves sont des types de formation végétale composées d'essences particulières, halophiles (ou palétuviers) installés sur les marais maritimes: au niveau des estuaires, des deltas, des lagunes, des baies. En tout, il y a:

_ 23 RS ayant une superficie totale de 380 311 ha;

_ 11 RNI possédant 569 542 ha de superficie;

_ 5 PN à 175 341 ha de superficie;

_ 23 Stations Forestières ayant une superficie totale de 6.759.747 ha;

_ 55 PRR possédant 778 352 ha de superficie.

Utilisation des terres

En général, l'utilisation des terres forestières est destinée à la foresterie, à l'agroforesterie et à l'agrosylvopastorale, mais la population les utilise aussi pour les cultures sur brûlis.

Superficie ressources naturelles

Les formations forestières couvrent au total 13 260 000 ha du territoire national correspondant à un taux de boisement de 22,6%. Le tableau ci-après donne l'étendue forestière malgache.

Tableau 1: Type de forêts

Type de forêt

Superficie

 

%

ha

Forêts denses humides sempervirentes (Est, Sambirano et Centre )

43

5 721 000

Forêts sclérophylles des pentes occidentales (Centre)

2

260 000

Forêts et fourrés sclérophylles de montagne (Centre)

1

81 000

Forêts denses sèches décidues de l'Ouest

30

3 987 000

Forêts denses sèches décidues du Sud

8

1 003 000

Forêts xérophiles du Sud

11

1 444 000

Mangroves

2

327 000

Forêt ripicole et/ou alluvions

1

121 000

Peuplements forestiers artificiels

2

316 000

Total formation forestière 22 696

100

13 260 000

Source: IEFN 1996

Tableau 2: Répartition du couvert végétal

Type de forêts

Superficie

 

%

ha

Formations forestières

22,6

13 260 000

Végétation

76,9

45 091 000

Autres occupations du sol

0,5

370 000

Madagascar

100,0

58 658 000

Source: IEFN 1996.

Les formations forestières, comprenant les forêts denses humides sempervirentes de l'Est, du Sambirano et du Centre; les forêts denses sèches décidues de l'Ouest et du Sud; les forêts et fourrés sclérophylles du Centre; les fourrés xérophiles du Sud; les mangroves; les forêts ripicoles et/ou des alluvions ainsi que les peuplements forestiers, couvrent au total quelques 13 260 000 ha. Ceci correspond à un taux de boisement d'environ 22,6% dont: 10 301 000 ha de formations naturelles non ou peu modifiées; 2 643 000 ha de formations naturelles dégradées et/ou secondaires; ainsi que 316 000 ha de peuplements forestiers naturels. Près des deux tiers du territoire malgache sont recouverts de formations graminéennes avec, souvent la présence d'éléments ligneux.

L'essentiel des formations forestières (43%) est constitué de forêts denses humides sempervirentes (5 721 000 ha, soit 13% des forêts dégradées et/ou secondaires), dont 55% de forêts de moyenne altitude faisant partie du domaine du Centre dans le massif de Tsaratanana ainsi que tout au long de la falaise orientale; et 45% de forêts de basse altitude appartenant aux domaines de l'Est et du Sambirano.

Deuxième en importance, il y a les forêts denses sèches décidues de l'Ouest (3 987 000 ha, soit 24% de forêts dégradées et/ou secondaires) qui représentent 30% des formations forestières, réparties dans le domaine de l'Ouest (Antsohihy, Mandritsara, Ambato-Boëni) et de proximité de la côte entre Manambolo et l'Onilahy.

Viennent ensuite les forêts denses sèches décidues et les fourrés xérophiles du Sud (respectivement 1 003 000 ha et 1 444 000 ha soit 23% et 32% à l'état dégradé et/ou secondaire) qui représentent en tout 18% des formations forestières. Puis, il y a les mangroves (327 000 ha soit 2,5% des formations forestières), localisées tout au long de la côte occidentale. Les peuplements artificiels représentent 316 000 ha dont 50% environ d'Eucalyptus, 40% de Pins et 10% d'Anacardiers (Anjozorobe, Maujakandriana, Haut-Mangoro, et Haute Mateiatra).

Enfin, les forêts claires sclérophylles de moyenne altitude des pentes occidentales du domaine du Centre (forêts de "Tapia") représentent 261 000 ha, soit 2%. Quant aux forêts ripicoles et/ou des alluvions, elles constituent 121 000 ha disséminés. Par ailleurs, dans la zone Centre, les forêts et des fourrés sclérophylles de montagne correspondent à 81 000 ha (Massif du Tsaratanana et de l'Ankaratra).

Volume

_ Les forêts denses humides sempervirentes de basse altitude de l'Est et du Sambirano présentent en moyenne quelque 1 400 tiges par ha, correspondant à un volume de 310 m3/ha, toutes espèces confondues.

_ Les forêts denses humides sempervirentes de moyenne altitude et de montagne du Centre présentent environ 1 400 tiges/ha ayant 270 m3 de volume.

_ Les forêts denses sèches décidues de l'Ouest présentent en moyenne quelque 900 tiges/ha correspondant à un volume moyen de 80 m3/ha.

_ Les forêts denses sèches décidues et fourrés xérophiles du Sud présentent environ 850 tiges par ha, à un volume moyen de 29 m3/ha.

Tableau 3: Volume par type de forêts

Type de forêts

Superficie

Volume

Volume

 

ha

m3/ha

m3

Forêts denses humides sempervirentes de basse altitude de l'Est et du Sambirano

2 574 450

310

798 079 500

Forêts denses humides sempervirentes de moyenne altitude et de montage du Centre

3 146 550

270

849 568 500

Forêts denses sèches décidues de l'Ouest

3 987 000

80

318 960 000

Forêts denses sèches décidues et fourrés Xérophiles du Sud

2 447 000

29

70 963 000

TOTAL

12 155 000

_

2 037 571 000

Source: IEFN 1996

Changement de superficie et de volume au cours du temps

L'état de dégradation par type de forêts est comme suit:

_ 24% dans les forêts denses sèches et décidues de l'Ouest;

_ 23% dans les forêts denses sèches et décidues du Sud;

_ 32% dans les forêts xérophiles du Sud.

Tableau 4: Etat de dégradation

Type des forêts

Superficie

(ha)

Taux de dégradation (%)

Superficie

(ha)

Volume

(m3)

Forêts denses sèches et décidues de l'Ouest

3 987 000

24

956 880

76 550 400

Forets denses sèches et décidues du Sud

1 003 000

23

230 690

6 690 010

Forêts xérophiles du Sud

1 444 000

32

462 080

13 400 320

TOTAL

   

1 649 650

96 640 730

Source: IEFN 1996

Tableau 5: Changement de superficie et de volume

Type de forêts

Superficie en ha

Volume en m3

 

Initiale

Détruite

Restante

Initial

Perdu

Restant

Forêts denses sèches et

Décidues de l'Ouest

3 987 000

956 880

3 030 120

318 960 000

76 550 400

242 409 600

Forêts denses sèches

et décidues du Sud

1 003 000

230 690

772 310

29 087 000

6 690 010

22 396 990

Forêts xérophiles du Sud

1 444 000

462 080

981 920

41 876 000

13 400 320

28 475 680

TOTAL

6 434 000

1 649 650

4 784 350

389 923 000

96 640 730

293 282 270

Source: IEFN 1996

Ressources forestières plantées

Conformément à une des orientations de la politique forestière: "Augmenter la superficie et le potentiel forestiers", et pour faire face à la satisfaction des besoins en produits forestiers en croissance permanente, l'Etat a appliqué une nouvelle stratégie en matière de reboisement. Les objectifs de cette stratégie consistent à:

_ instaurer un environnement favorable aux initiatives en matière de reboisement;

_ assurer la sécurité foncière aux reboiseras;

_ orienter les reboisements en fonction des besoins régionaux et locaux;

_ intensifier les actions liées à l'aménagement des bassins versants.

Tableau 6: Nombre de plants mis en terre et superficies correspondantes

Campagne

Objectifs

Pépinières

Plants

Produits

Plants mis

en terre

Plants mis en terre

Surface reboisée

(ha)

         

Particulier

Etat

 

1996/97

1 399 000

89

4 723 744

4 472 234

4 333 271

138 963

2 236

1997/98

5 000 000

116

5 047 000

4 525 665

4 292 555

234 110

2 263

Ecart

3 601 000

27

323 256

+ 53 431

- 41 716

+ 95 147

+ 27

Source: Service Central du MEF Reboisement

Selon le tableau 6, la superficie reboisée durant la campagne 97/98 accuse une hausse de 27 000 ha par rapport à celle de 96/97. Cette timide augmentation est due à la forte participation des privés comme: les ONG, les Sociétés et Associations, les Ecoles et Armée entre autres.

Pour la Société FANALAMANGA, la superficie reboisée est d'environ: 79 152 ha de Pins, et 848 ha d'Eucalyptus. Pour la Haute Matsiatra, elle est de 30 000 ha. Le tableau 7 ci-dessous donne l'estimation du volume des plants mis en terre.

Tableau:7: Volume des plants mis en terre

Régions

Superficie reboisée en ha

m3/ha

Volume en m3

 

1996

1997

 

1996

1997

Haute Terre

1 770,95

1 588,3

270

478 157

428 841

Nord Est

261,08

241,3

310

80 935

74 803

Ouest

148,74

224

80

11 199

17 920

Sud

55,33

209,23

29

1 605

6 068

TOTAL

2.236

2.263

 

572 596

527 632

Source: Service MEF

PRODUCTION, COMMERCE ET CONSOMMATION DES PRODUITS FORESTIERS

Production

Le tableau 8 ci-après donne l'évolution de la production des produits forestiers durant 1996 et 1997.

Tableau 8: Evolution de la production des produits forestiers de 1996 - 1997

Produits

Unité

1996

1997

Grumes de sciages et de placage

m3

41 806

34 187

Bois rond industriel

nb

5 456 333

1 298 226

Pâte en bois

t

982

443

Bois de chaudières

t

8 474

10 561

Papiers et cartons

t

1 560

1 844

Source: Services MEF et PAPMAD

Commerce

Le tableau 9 ci-dessous montre la contribution des produits forestiers dans le commerce pendant 1996-1997.

Tableau 9: Contribution des produits forestiers dans le commerce 1996 - 1997: Importation - Export

Produits

Unité

1996

1997

1996

1997

Bois rond( y compris industriel)

t

nd

nd

1 157

14 779

Bois sciés

t

163

1

41 555

45 814

Feuilles de placage

t

23

12

26

126

Pâte de bois

t

14

5

nd

nd

Papiers et cartons

t

3 832

nd

nd

nd

Panneaux déviés du bois

t

76

106

35

nd

Source: Services MEF, INSTAT et PAPMAD

Bois de feu et bois d'énergie

Le tableau 10 ci-après donne l'évolution de la production des bois d'énergie et du charbon de bois pendant 1996 - 1997.

Tableau 10: Evolution des bois d'énergie et du charbon du bois

Source: Service MEF

La baisse de la production est expliquée par l'application du nouveau principe de redevance. Auparavant, les exploitants ne payaient la redevance qu'après avoir vendu leur production. Actuellement, ils doivent les payer par unité de surface exploitée trimestriellement, même s'il n'y a pas eu de production. Cette situation a conduit nombre de petits exploitants à abandonner leur travail.

Produits forestiers non-ligneux

Pour la plupart, les produits forestiers non-ligneux sont destinés à l'exportation. Le tableau 11 ci-dessous donne l'évolution de l'exportation des produits forestiers non-ligneux.

Tableau 11: Evolution de l'exportation des produits forestiers non ligneux 1996-1997

Produits

Unité

1996

1997

Raphia

t

nd

2

Bambou

nb

74 900

2 200

Plantes médicinales

t

368

32

Plantes vivantes (aquatiques, ornementales)

nb

127 354

127 258

Source: Services du MEF

Approvisionnement en bois des zones non forestières

Les zones non forestières se trouvent dans les grandes villes. Leur approvisionnement en bois provient des régions périphériques sauf pour la capitale (Antananarivo). Outre les régions périphériques, l'approvisionnement en bois de la capitale est assuré par les autres régions (Toamasina, Mahajanga, Fianarantsoa et Toliara).

Recréation et tourisme

A Madagascar, l'écotourisme prend une place de plus en plus importante au sein de l'industrie touristique. Cette dernière occupe actuellement le premier rang des secteurs générateurs de devises. Les voyages vers des sites à valeur écologique tels que "Destination Madagascar", constituent aujourd'hui une part importante du tourisme international. Ainsi, le réceptif hôtelier va sûrement augmenter ce qui permettrait de créer de nouveaux emplois.

Les caractéristiques de l'écotourisme à Madagascar apparaissent les suivantes:

_ les écotouristes non résidents sont de plus en plus nombreux mais le tourisme d'affaires progresse encore plus rapidement;

_ de ce fait, la part de l'écotourisme des non résidents dans l'ensemble du tourisme des étrangers diminue progressivement vers 16%, mais elle se situe toujours nettement au dessus de la moyenne mondiale qui est de 10%;

_ l'écotourisme au niveau des nationaux progresse très rapidement et prouve un intérêt grandissant des malgaches pour leur environnement naturel;

_ tourisme et écotourisme progressent plus vite à Madagascar qu'au niveau mondial. Le marché malgache, bien qu'encore très secondaire, occupe une part de plus en plus importante dans le tourisme mondial.

Pour amortir le rythme du processus de dégradation forestière, l'administration a transformé quelques unes de ses ressources forestières à vocation écotouristique en lieu de récréation et de tourisme. Tel est le cas de 4 sites: Ambositra Ambohimitombo, Station Forestière Ambila Lemaitso, Sainte-Marie, Sept Lacs Antanimeva.

POLITIQUES, LEGISLATION ET INSTITUTIONS FORESTIERES

Conformément à la nouvelle politique forestière l'administration a pour mission d'assurer la gestion durable des ressources forestières en vue de les revaloriser économiquement. Elle est également appelée à mettre en _uvre cette politique forestière sur l'étendue du territoire national à travers les structures centrales et régionales.

Cette politique forestière s'articule autour de 4 grandes orientations:

_ Enrayer le processus de dégradation qui constitue une menace pour la pérennité du patrimoine forestier;

_ Mieux gérer les ressources forestières en favorisant un développement durable;

_ Augmenter la superficie et le potentiel forestiers pour que la forêt puisse mieux remplir à long terme ses fonctions économiques, écologique et sociale;

_ Accroître les performances économiques du secteur forestier, pour qu'il contribue davantage au développement économique du pays.

Le Plan Directeur Forestier National (PDFN) est la traduction de la politique forestière et touche tous les domaines concernés par la mise en _uvre de cette politique. Le PDFN s'appuie par la suite sur les Plans Directeurs Forestiers Régionaux (PDFR) qui jouent au niveau régional le même rôle que le PDFN au niveau national. Quatre régions à savoir Tana, Diego, Toamasina, Mahajanga ont déjà élaboré leur PDFR.

La mise en _uvre de cette politique a nécessité la révision de la législation forestière. La loi N° 97 017 relative à cette révision fut adoptée en juillet 1997.

Lois et politiques d'aménagement des forêts

Les lois et politiques d'aménagement des forêts reposent essentiellement sur le décret N° 97 1200 et la loi GELOSE. Le décret N° 97 1200 du 02 octobre 1997 portant l'adoption de la politique forestière décrit les 6 principes fondamentaux de la gestion des ressources forestières:

1. Conformité avec la politique de développement national: La politique forestière nationale malgache doit s'articuler de la manière la plus étroite possible avec les orientations globales du pays, à savoir la décentralisation; le désengagement de l'Etat du secteur productif; et la libéralisation économique.

2. Conservation des ressources forestières par une gestion durable appropriée: Les ressources forestières sont renouvelables mais pas intarissables. Des modes de gestion durable et appropriée devront permettre la conciliation des besoins économiques et sociaux avec la préservation d'un équilibre global de la ressource.

3. Limitation des risques écologiques: Le couvert forestier joue un rôle important dans la préservation de certains équilibres. Ainsi la prévention contre l'apparition des problèmes écologiques doit guider l'action des autorités publiques.

4. Contribution du secteur forestier au développement économique: L'importance des produits de la forêt contribue à répondre aux besoins domestiques des ménages et à approvisionner les marchés en produits forestiers. Afin d'accroître sa contribution au développement économique national, il faudrait apporter des améliorations tant au niveau de l'exploitation que celui de la transformation et de la commercialisation. La mise en valeur des ressources forestières doit être conduite afin d'assurer le maintien du capital que constitue la forêt.

5. Responsabilisation des acteurs locaux à la gestion des ressources forestières: La stratégie forestière nationale s'attache à associer les acteurs locaux concernés à la gestion des ressources forestières en leur conférant les responsabilités dans la gestion.

6. Adaptation des actions forestières aux réalités du pays: La priorisation des actions à mener dépend de différentes régions écologiques; capacité technique, écologique et organisationnelle des acteurs concernés; et les moyens financiers et humains disponibles.

Par ailleurs, la loi GELOSE N° 96-025 sur la gestion communautaire locale des ressources renouvelables promulguée en octobre 1996 définit le cadre général du transfert contractuel de la gestion locale des ressources renouvelables de l'Etat vers les communautés rurales de base. L'objectif des contrats GELOSE est de permettre la valorisation des ressources renouvelables et l'exploitation rationnelle et durable de ces ressources par la communauté rurale de base a son profit et à celui de la commune. Les contrats GELOSE sont basés sur des objectifs à long terme définis en commun entre la communauté rurale de base, la commune et l'Etat.

Secteur privé

Face à la gravité du problème posé par la dégradation de l'environnement à Madagascar, une large prise de conscience s'est opérée au sein des institutions nationales C'est ainsi que la "Charte de l'Environnement malgache" fut adoptée par l'Assemblée en 1990.

Le Plan d'Action Environnemental (PAE) est la concrétisation de la Charte de l'Environnement. C'est un plan à long terme exécutable sur au moins 15 ans et divisés en trois phases (PEI, PEII, PEIII). Par ailleurs, la mise en _uvre des grandes orientations de cette Charte à travers le PAE a été largement soutenue par le financement de la communauté internationale.

L'administration forestière à elle seule, ne peut prétendre répondre à ce problème. C'est ainsi que l'ouverture du département à différentes sortes de partenariat et aussi aux collaborations effectives avec les autres institutions publiques ou privées _uvrant dans le même domaine et ayant les mêmes visions de développement durables de l'environnement sont de mise.

Concernant les exploitants forestiers malgaches ils n'intègrent aucun souci de gestion à long terme des ressources forestières dans les méthodes d'exploitation qu'ils pratiquent. Face à ce problème, le professionnalisme forestier est institué.

Secteur public

Selon le DCPE, l'administration doit se désengager du secteur productif. Sa nouvelle contribution consiste donc à concevoir et orienter puis à inciter, coordonner et enfin à contrôler et évaluer les actions forestières.

La fonction de conception et d'orientation se rapporte notamment à la politique forestière, à la législation et à la réglementation aux planifications nationales et régionales, à la normalisation et à la classification des produits, à la politique des prix, à l'inventaire national, aux plans d'aménagement et aux contrats de gestion.

La fonction d'incitation concerne l'apport d'appui - conseil et la gestion du système de taxation par l'encouragement aux initiatives économiques du secteur privé et à la prise de responsabilité des collectivités locales dans la gestion durable des ressources et par la création d'un environnement favorable aux activités forestières en général.

La fonction de coordination porte sur l'action des structures opérationnelles et celles des autres administrations, ainsi que sur le financement par les organismes extérieurs.

La fonction de contrôle porte sur l'application de la législation forestière et de ses réglementations et des normes techniques.

La fonction de suivi-évaluation concerne les activités menées par les différents acteurs dans le cadre de la mise en _uvre de la politique forestière et, d'une manière générale, l'impact de celle-ci sur la situation des ressources et le développement économique.

Investissement dans le secteur forestier et produits forestiers

Financement Interne: L'Etat contribue au financement des activités forestières dans le cadre du Programme d'Investissement Public (PIP). En plus, il dispose du Fonds Forestiers National (FFN) qui constitue un instrument privilégie pour le financement des actions dans le cadre du secteur forestier.

Financement Externe: La coopération peut être bilatérale ou multilatérale.

En ce qui concerne l'appui bilatéral:

_ l'Allemagne, la Suisse, participent à la mise en _uvre de la politique forestière;

_ L'USAID, la Hollande apportent leurs contributions dans des activités relatives à l'aménagement des écosystèmes forestiers et du Système d'Information dans le cadre de l'ESFUM;

_ la coopération suisse contribue à la gestion participative des forêts, la planification régionale, la législation, le suivi-évaluation et l'émergence des bureaux privés;

_ de son côté, le Japon intervient dans les activités de promotion de reboisement (reboisement péri-urbain), de l'aménagement et de protection des bassins versants.

Dans le cadre de la coopération multilatérale, la Banque mondiale finance le PEII/ Forêts qui comprend deux composantes: l'ESFUM et le Bassin Versant.

RENFORCEMENT INSTITUTIONNEL ET ACCROISSEMENT DES CAPACITES NATIONALES

Le désengagement de l'Etat constitue la nouvelle politique du gouvernement mais qui ne signifie pas désintéressement de l'Etat. Il s'engage même à mettre en place une réforme institutionnelle tant dans son organisation territorial que dans ses structures centrales. Cette réforme doit être accompagnée par la décentralisation budgétaire effective tout en tenant compte des dispositions des différentes lois sur les collectivités territoriales décentralisées.

Le désengagement de l'Etat concerne seulement la gestion opérationnelle et l'exécution des travaux en régie à savoir le secteur productif. Par conséquent, le principe stratégique de la politique forestière consiste à transférer la gestion des ressources vers les communautés de base, les opérateurs privés et les entités ayant acquis la compétence et la capacité technique.

Des formations, des recyclages sont dispensés aux différents acteurs dans le cadre de la gestion durable des ressources forestières. A cela s'ajoute l'émergence des bureaux privés (ONG, Associations privées) qui contribuent également aux transferts de compétence aux opérateurs locaux.

SUJETS ENVIRONNEMENTAUX

Madagascar est connu pour l'ampleur de la dégradation de son environnement. La couverture forestière pourrait disparaître en 25 ans si la tendance actuelle persiste. Cette dégradation menace non seulement la diversité biologique mais également les Bassins Versants et la stabilité des sols nécessaires à l'agriculture.

Face à la situation inquiétante de l'état de l'environnement, le gouvernement a adopté des politiques et actions visant une meilleure protection voire une amélioration de l'état de l'environnement pour un développement durable à travers le Plan d'Action Environnemental (PAE).

La première phase (PEI) de 5 ans a été destinée à mettre en place la politique nécessaire et le cadre légal et institutionnel (clôturé en 1997). La deuxième phase (PEII) consolide les programmes initiés lors du PEI (1997-2002) et une troisième phase dont l'objectif sera de pouvoir inclure l'environnement dans le programme de gestion macro-économique et sectoriel.

Nous sommes actuellement dans la phase PEII et le programme possède trois parties:

i) Les activités de terrain comprenant:

_ la gestion conservatoire des eaux et des sols;

_ la gestion des écosystèmes forestiers à usage multiple;

_ les parcs nationaux et écotourismes;

_ I'environnement marin et côtier;

_ l'environnement urbain;

_ l'appui à la gestion de l'environnement à travers des instruments régionalisés, à savoir l'appui à la gestion locale des ressources naturelles et sécurisation foncière (GELOSE), l'appui à la gestion régionale et à l'approche spatiale (AGERAS) et le Fonds Régional d'Appui à la Gestion de l'Environnement (FORAGE).

ii) Les activités stratégiques: la formulation et le transfert des politiques stratégiques et instruments environnementaux;

iii) Les activités d'appui:

_ la recherche, la communication - éducation - formation;

_ les instruments géographiques;

_ les systèmes d'informations environnementales le suivi-évaluation, coordination du programme.

AMENAGEMENT DURABLE DES FORETS

Jusqu'à récemment, la notion d'aménagement forestier était pratiquement inconnue à Madagascar. Ainsi, l'objectif est de définir et de tester quelques modèles pilotes d'aménagement forestier dans des zones écologiques différentes afin de pouvoir définir des stratégies et des méthodologies de gestion pour l'ensemble de la zone de production forestière. Ces modèles pilotes permettront de se doter d'outils de planification dans le but d'arriver à une meilleure gestion des ressources forestières. Les outils seront, d'une part, l'élaboration des normes et guides d'intervention technique pour l'aménagement des forêts mais aussi un cadre juridique et 1égislatif adapté qui prévoit le transfert des responsabilités de la gestion aux opérateurs concernés (associations villageoises, opérateurs économiques, communautés riveraines).

Tableau 12: Situation relative à l'élaboration du plan d'aménagement

Domaines

Localisation

Superficie e ha

Responsable

Forêts classées

Ankenibeny

260 560

PROJET

COEFOR

Andavakoera (Ambilobe - Antsiranana)

13 833

Bongolava (Port-Bergé - Mahajanga)

50 300

Fiberenana

63 790

Tolongoina

 

Forêts villageoises

Tsitongabarika

210

PROJET

Dette Nature/CAF

Andravory

90

Antsiraka

130

Massifs forestiers

Andilamena

7 500

CFPF Morondava

Stations forestières

Ampijoroa

 

ANGAP/Forêt

 

Manakara *

 

Forêt

 

Antetezana '

90

Université de Tamatave

BIODIVERSITE ET DURABILITE DES ECOSYSTEMES

En 1995, un atelier sur la définition des grands domaines biologiques s'est tenu à Madagascar dont l'objectif était de déterminer les zones à haut potentiel de conservation et les zones à haut potentiel de recherche. En janvier 1998, la campagne mondiale de la "Planète Vivante 2000" du WWF a identifié plus de 200 écorégions exceptionnelles dans le monde. Le programme WWF/Afrique a choisi les forêts tropicales et les forêts d'épineux de l'Ouest et du Sud de Madagascar pour y faire des investissements en matière de conservation; ces forêts sont citées parmi les forêts sèches les plus riches du monde. Pour des raisons pratiques, ces deux écoregions ont été amalgamées en une seule " l'écorégion de forêt sèche de Madagascar".

Des approches à la conservation régionale sont déjà développées et seront bientôt appuyées par le programme AGERAS et par l'USAID du PEII. En fait, l'Appui à la Gestion Régionalisée et à l'Approche Spatiale (AGERAS) est un partenaire-clé du WWF, car il présente une approche concertée au développement durable au niveau régional.

Le développement de partenariats constituera l'aspect le plus important du présent programme. Ces partenariats seront nécessaires pour élaborer et mettre en _uvre des politiques et programmes visant à réduire les pressions sur les principaux habitats et écosystèmes de la région. La mise en place d'un consensus avec les intervenants régionaux sera nécessaire pour obtenir leur engagement et leur participation à ces programmes.

Le processus de conservations écorégionales commence par une phase de collecte d'information et comprend des informations biologiques, sociales, politiques et économiques de base. Cette phase contribue au développement d'un plan de conservation écorégionale. Ce plan met en relation les objectifs de conservation et les mesures nécessaires. Pour maintenir la conservation de la biodiversité dans la partie Sud de l'écoregion de forêt sèche de Madagascar.

CONSERVATION DES SOLS ET DES EAUX

Le couvert forestier joueur. rôle crucial dans la protection des terres arables contre l'érosion et dans la régulation des cours d'eau. Ainsi les stratégies forestières devront accorder une place importante au reboisement de protection effectué dans le cadre de l'aménagement des bassins versants. Ces reboisements contribuent au système de défense et de restauration des sols. Dans les régions les plus affectées par le phénomène des lavaka, les zones sensibles à l'érosion ainsi que les terrains à moyennes et fortes pentes, ils prendront une importance particulière. Ces actions de reboisement devront s'intégrer dans le dispositif d'aménagement des bassins versants qui comporte d'autres volets tels que le système anti-érosif, l'amélioration des systèmes des cultures sur tanety et des pâturages suivant les courbes de niveau. Outre la production de l'eau, les bassins versants sont le cadre où se situent des activités liées à l'agriculture, l'élevage, la foresterie, la pêche, la chasse et le tourisme. De fait, leur rôle socio-économique s'avère très important à Madagascar.

De nombreux organismes et institutions opèrent et appuient sur le terrain des travaux et activités de développement ayant de fortes liaisons avec la conservation des sols et des eaux.

TAXATIONS

Le FFN est actuellement pour l'administration forestière la source pérenne de financement national, un instrument privilégié pour le financement de ses activités. Les recettes forestières sont constituées par: (I) les redevances provenant des permis d'exploitation, des droits d'entrée dans les parcs nationaux, les réserves spéciales, les stations forestières, et autorisation d'exportations des produits forestiers; II) les taxes diverses provenant des transactions; et (III) les diverses amendes consécutives aux délits forestiers.

PERSPECTIVE POUR LES RESSOURCES FORESTIERES

Pour que le secteur forestier contribue davantage au développement du pays, il est nécessaire d'améliorer:

_ d'une part, sa performance économique dans une perspective à moyen et long terme;

_ d'autre part, son système d'information économique.

De ce fait, les objectifs consistent à:

_ mieux valoriser les produits de la forêt;

_ consolider les structures de transformation;

_ améliorer le fonctionnement des circuits de commercialisation;

_ développer l'écotourisme.

Les résultats attendus sont respectivement:

_ la prise de mesures d'incitation à la valorisation des produits adaptés aux situations régionales;

_ la révision de la classification des produits forestiers selon leurs valeurs économiques;

_ l'établissement et l'application de la normalisation des produits forestiers;

_ l'amélioration des techniques de transformation;

_ l'instauration d'un environnement juridique adapté;

_ le professionnalisme effectif dans le secteur de la transformation;

_ l'accroissement de la valeur ajoutée dans les produits forestiers;

_ la satisfaction de la demande des produits forestiers;

_ l'élaboration d'un système de prix de produits forestiers;

_ l'élaboration d'une planification sur l'écotourisme;

_ la privatisation de la gestion des infrastructures touristiques dans les sites naturels;

_ la mise en place d'un système de répartition équilibrée des recettes sur l'écotourisme;

_ la contribution de l'écotourisme à la création d'emplois au niveau local.

CONCLUSIONS

Le présent rapport synthétise la situation des ressources forestières à Madagascar. Des points forts ont été soulevés tels que: la mise à la disposition du Ministère des Eaux et Forêts des documents de POLFOR, PDFN, PDFR et de la révision législation forestière; et les résultats de PIEFN ainsi que certaines données et informations sont disponibles.

Mais beaucoup reste à faire; actuellement nous sommes en train de reconstruire et redynamiser notre système d'information avec l'appui du consortium DFS/Mamokatra. Cet appui, financé par la Banque mondiale dans le cadre du PEII/ Forêts, a pour objectif de définir le cadre global du Système d'Informations forestières en vue d'obtenir des données et informations fiables et au moment opportun.

La mise en _uvre de ce système amène le Ministère à s'ouvrir à toutes sortes de partenariat et de collaboration étroite avec les autres institutions publiques ou privées.

BIBLIOGRAPHIE

Bulletin Statistique Environnement, Office National pour l'environnement, Edition 1977.

Charte de l'Environnement, Ministère de l'économie et du Plan, décembre 1990.

Développement des initiatives de conservation pour l'écorégion de forêt sèche de Madagascar, WWF 1998.

Développement de l'écotourisme dans la région d'Antsiranana, LDI 1999.

Document Cadre de Politique Economique, Primature 18.09.96.

Document sur GELOSE, ONE 1997.

Inventaire Ecologique Forestier National, Direction des Eaux et Forêts/DFS/FTM.

Législation Forestière, Ministère des Eaux et Forêts.

Plan d'Aménagement et de Gestion forêt d'Andavakoera, Projet KEPEM Direction des Eaux et Forêts 1996.

Plan de Développement Forestier National, Ministère de l'Agriculture et du Développement rural 1995.

Politique forestière, Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural/Direction des Eaux et Forêts 1995.

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