FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries Alimentaires, Juin 1998

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TEXTES PAR PAYS

AFRIQUE DU NORD

ALGÉRIE (1er juin)

La production d’hiver de 1998, que l’on est en train d’engranger, devrait être largement supérieure à la faible récolte de l’an dernier due à la sécheresse (1,05 million de tonnes). La production totale de blé et d’orge de 1998 est estimée à 3,5 millions de tonnes, soit plus du triple de celle de l’an dernier. On prévoit que les importations céréalières pour 1998/99 (juillet/juin) s’établiront à environ 5,5 millions de tonnes.

Quelques criquets pèlerins isolés pourraient être présents dans le sud et le centre du Sahara. En cas de pluies, ils risquent de pondre dans cette dernière zone.

EGYPTE (1er juin)

La production de blé de 1998 serait d’environ 5,8 millions de tonnes, soit quelque 9 pour cent de plus que la moyenne des cinq dernières années. La production de maïs devrait augmenter par rapport au niveau de l’an dernier, le gouvernement ayant encouragé la consommation d’un nouveau pain composé d’un mélange blé-maïs. Un petit nombre de criquets pèlerins ailés pourraient arriver et se reproduire dans quelques oasis près du Lac Nasser et dans le désert de l’ouest.

On prévoit que les importations de blé et de farine de blé pour 1998/99 (juillet/juin) s’établiront à 6,9 millions de tonnes et celles de céréales secondaires à 3 millions de tonnes.

MAROC (1er juin)

La production céréalière de 1998 devrait dépasser le faible niveau de l’an dernier, la superficie ensemencée ayant augmenté du fait des conditions météorologiques normales enregistrées pendant la période de végétation. La production totale de blé et d’orge de 1998 est estimée à environ 6,1 millions de tonnes, contre 3,6 millions de tonnes l’année dernière.

On prévoit pour 1998/99 (juillet/juin) des importations de blé s’élevant à 1,5 million de tonnes.

TUNISIE (1er juin)

La production de blé d’hiver de 1998, qui est actuellement rentrée, devrait être supérieure à celle de l’an dernier. La production totale de blé et d’orge est estimée à environ 1,5 million de tonnes, soit 43 pour cent de plus que l’année dernière.

On prévoit pour 1998/99 des importations de blé et d’orge de 1,1 million de tonnes et de 300 000 tonnes, respectivement.

AFRIQUE DE L’OUEST

BÉNIN (2 juin)

Les pluies sont arrivées vers la mi-mars sur le sud et sont devenues abondantes sur l’ensemble du pays début avril. Les semis de la première récolte de maïs ont commencé, tandis que ceux du mil, du sorgho et du riz sont sur le point de démarrer. La production de riz devrait augmenter en 1998, par suite de la mise en œuvre d’un plan national comprenant une assistance technique, la distribution d’intrants et du crédit agricole.

La situation des approvisionnements alimentaires est dans l’ensemble satisfaisante. Les besoins d’importations céréalières pour 1998 (janvier/décembre) sont estimés à 205 000 tonnes (y compris les réexportations), principalement blé et riz. Selon le bilan céréalier, environ 70 000 tonnes de maïs peuvent être exportées vers les pays voisins. Les prix des céréales sont en hausse dans le nord, du fait de la forte demande des pays sahéliens voisins, qui ont enregistré une production céréalière réduite en 1997.

BURKINA FASO (2 juin)

La saison des pluies a commencé avec des précipitations généralement supérieures à la normale. Les premières pluies sporadiques sont arrivées fin mars dans le sud-ouest et l’est du pays. Il a commencé à pleuvoir véritablement dans le sud-est début avril. Les pluies se sont ensuite déplacées vers le nord en traversant presque tout le pays vers la mi-avril et, fin avril, elles étaient supérieures à la normale. Elles ont un peu diminué début mai, mais sont restées supérieures à la normale et ont atteint l’extrême nord fin mai. Début juin, les précipitations étaient encore abondantes sur tout le pays. Les semis de mil et de sorgho sont maintenant en bonne voie. Les cultures lèvent convenablement dans le sud et dans l’ouest. La préparation du sol a commencé dans l’extrême nord.

La récolte ayant été inférieure à la moyenne en 1997, la situation générale des approvisionnements alimentaires est précaire dans les zones où ont été engrangées des récoltes réduites. Après avoir révisé à la baisse les chiffres relatifs à la production de 1997/98, le gouvernement a porté l’aide alimentaire d’urgence à 76 400 tonnes pour couvrir les besoins de consommation de 800 000 personnes pendant sept mois. Fin mai, environ 50 000 tonnes d’aide alimentaire, venant de sources extérieures ou de programmes d’aide locaux, avaient été annoncées par divers donateurs. Sur ce total, 9 000 tonnes serviront à reconstituer le stock national de sécurité.

CAP-VERT (2 juin)

Le temps est sec comme de saison. Les semis de maïs commencent normalement en juillet. La production de maïs a été particulièrement médiocre en 1996 comme en 1997, ce qui pourrait créer des problèmes d’approvisionnement en semences dans certaines zones.

Malgré deux récoltes médiocres successives, la situation générale des approvisionnements alimentaires reste satisfaisante dans la mesure où le pays couvre l’essentiel de ses besoins de consommation par des importations. Cependant, les populations rurales à risque, notamment dans les zones semi-arides ou arides, auront peut-être besoin d’une aide. Pour la campagne commerciale de 1997/98, les besoins d’importations céréalières sont estimés à 100 000 tonnes. Les contributions annoncées jusqu’ici s’élèvent à 55 000 tonnes.

CÔTE D’IVOIRE (2 juin)

Les premières pluies ont touché le sud pendant la première décade de mars et, au cours de la troisième décade, elles sont devenues abondantes sur l’ensemble du pays, ce qui a permis de procéder aux semis de la première récolte de maïs, qui se développe convenablement. Les semis de riz, de mil et de sorgho sont en cours.

La situation générale des approvisionnements alimentaires est satisfaisante et les marchés sont bien approvisionnés. Le rapatriement des réfugiés libériens est en cours et devrait être terminé à la fin de l’année. Les besoins d’importations céréalières pour 1998 (janvier/décembre) sont estimés à 610 000 tonnes, principalement blé et riz.

GAMBIE (2 juin)

Le temps est sec comme de saison. Les semis commenceront dans quelques semaines avec l’arrivée des pluies. Après la récolte inférieure à la moyenne enregistrée en 1997 dans certaines zones, des problèmes d’approvisionnement en semences risquent de se poser.

En raison d’une longue période de sécheresse en juillet/août 1997, la production céréalière totale de 1997 a été largement inférieure à celle de 1996 et nettement inférieure à la moyenne. Fin avril, le gouvernement a lancé un appel pour obtenir une aide internationale s’élevant à 9 325 tonnes de céréales.

GHANA (2 juin)

Des pluies limitées, sont arrivées vers la mi- mars, ce qui a permis de procéder aux semis de la première récolte de maïs dans le sud et dans le centre. Les semis de riz, de mil et de sorgho sont en cours, après les pluies abondantes qui ont touché l’ensemble du pays à partir de la mi-avril.

La production céréalière totale de 1997, estimée à 1,8 million de tonnes, a été inférieure à la normale. La production de mil a été notablement inférieure à la normale, en raison de précipitations limitées dans le nord. Dans l’extrême nord, la production céréalière a été inférieure d’environ 25 pour cent à la moyenne et le bilan céréalier indique un déficit d’environ 33 000 tonnes de maïs pour cette zone. Des distributions de vivres destinés à 30 000 personnes vulnérables ont lieu actuellement dans cette zone et devraient se poursuivre jusqu’au début de la prochaine récolte.

La situation générale des approvisionnements alimentaires est satisfaisante dans le reste du pays. Les besoins d’importations céréalières pour 1998 sont estimés à 410 000 tonnes, principalement blé et riz.

GUINEE (2 juin)

Les pluies sont arrivées fin mars dans le sud, et début mai dans le nord. Les semis de riz, de maïs, de mil et de sorgho sont en cours. Toutefois, la présence d’un grand nombre de réfugiés dans certaines grandes zones productrices crée des problèmes, notamment de dégradation des sols et de déforestation.

Selon les dernières estimations, il y aurait au total en Guinée 570 000 réfugiés libériens et sierra-léoniens, dont environ 380 000 Sierra-léoniens et 195 000 Libériens. Le rapatriement des réfugiés sierra-léoniens a été interrompu en raison de la reprise des combats dans le nord de la Sierra Leone, et environ 170 000 nouveaux réfugiés sont arrivés dans le sud de la Guinée au cours des deux derniers mois.

Les besoins d’importations céréalières pour 1998 sont estimés à 400 000 tonnes.

GUINÉE-BISSAU (10 juin)

Les premières pluies importantes sont arrivées dans l’est et le sud du pays à la mi-mai; elles se sont arrêtées fin mai pour reprendre début juin. La préparation du sol en vue des semis de céréales secondaires est en cours. Les semis de riz en planches ont également commencé. Le repiquage du riz aura lieu en juillet/août à l’issue du dessalage des rizières de mangrove après l’arrivée de pluies plus abondantes. Des problèmes de disponibilité de semences risquent de se poser dans certaines zones.

En ce qui concerne les disponibilités alimentaires, la situation est satisfaisante dans l’ensemble, bien qu’un soulèvement militaire ait eu des retombées sur les approvisionnements et la commercialisation des denrées alimentaires, en plus d’avoir entraîné le déplacement d’un grand nombre de personnes dans la capitale. Le Gouvernement a demandé une aide alimentaire et des semences destinées aux quelque 1 000 personnes touchées par les incendies dans les régions de Gabu et Cacheu. Les importations de céréales pour la campagne de commercialisation 1997/98 sont estimées à 76 000 tonnes (y compris les réexportations).

LIBÉRIA* (2 juin)

Le riz de la campagne principale, semé fin mars, se développe de façon satisfaisante. La sécurité ayant été rétablie dans tout le pays, l’aide humanitaire peut être livrée et les travaux agricoles peuvent reprendre dans la plupart des zones. Une amélioration de l’état nutritionnel de la population a été constatée. Les disponibilités alimentaires sur les marchés urbains sont stables, mais les prix des aliments restent élevés.

Le Libéria est encore fortement tributaire de l’aide alimentaire. On estime à 800 000 le nombre actuel des réfugiés et des personnes déplacées, dont environ 56 000 qui viennent d’arriver de la Sierra Leone. En ce qui concerne les besoins d’importations céréalières pour 1998 (janvier/décembre), les dernières estimations sont de 240 000 tonnes, dont 130 000 d’aide alimentaire.

MALI (2 juin)

La période de végétation a débuté dans le sud du pays. Les travaux de préparation du sol et les premiers semis de mil et de sorgho ont commencé. Ils se poursuivront dans le nord avec l’arrivée des pluies.

Comme la production céréalière de 1997/1998 était dans l’ensemble supérieure à la moyenne, avec une production rizicole record, la situation générale des disponibilités alimentaires est satisfaisante. Des excédents céréaliers étant disponibles, d’importantes quantités de céréales ont été exportées, notamment au Burkina Faso et en Mauritanie. Le système national d’alerte rapide (SAP) a permis d’établir que plusieurs arrondissements du nord et de l’ouest de la région de Tombouctou, ainsi que certaines zones des régions de Kayes, Mopti et Ségou, risquent de connaître des difficultés d’approvisionnement alimentaire. Il a recommandé la distribution de 8 600 tonnes de céréales destinées à aider 318 000 personnes sur une période de 3 mois.

MAURITANIE* (2 juin)

Le temps est sec et normal pour la saison, même si quelques pluies sporadiques sont tombées dans certaines parties du pays. La préparation du sol a commencé.

Après la récolte des cultures de décrue et de contre-saison, la production totale de céréales pour l’année 1997/98 a été estimée à 152 173 tonnes. Ce résultat est proche de l’estimation qui avait été faite par une mission FAO d’évaluation des récoltes en octobre 1997. Il confirme donc une hausse de la production par rapport au faible niveau de 1996/97, même si l’on reste encore en dessous de la moyenne.

La situation générale des approvisionnements alimentaires s’annonce difficile pour le restant de l’année 1998, spécialement dans le sud de la zone de Aftout. Il y a eu une forte augmentation des prix des céréales secondaires locales. Après les récentes importations commerciales massives, les prix du blé et du riz demeurent stables dans l’ensemble. Le gouvernement a demandé une aide alimentaire internationale d’environ 50 000 tonnes. A la fin mai, les contributions annoncées s’élevaient à 40 600 tonnes.

NIGER (2 juin)

Les premières pluies, enregistrées dans le sud et le sud-ouest entre la mi-avril et la fin avril, ont permis de commencer les semis dans plusieurs zones. Début juin, elles sont tombées sur la partie occidentale du pays. A l’est, le temps est sec comme de saison. Les semis de mil et de sorgho ont débuté fin mai et sont actuellement bien avancés. Ils n’ont pas encore débuté dans les départements de Agadez et Diffa.

La situation des approvisionnements alimentaires serait précaire dans plusieurs zones, notamment dans les départements de Tillabery et Diffa. Des migrations vers le Mali, supérieures à la normale, de familles ou d’hommes en quête d’un travail sont signalées à partir du nord du département de Tillabery. Les marchés sont généralement bien achalandés, mais les prix des céréales sont élevés. Des importations massives ont eu lieu en provenance des pays voisins. Le gouvernement a demandé une aide internationale, notamment des denrées alimentaires et des semences, ainsi que le réapprovisionnement des banques de céréales. A la fin mai, les contributions des bailleurs de fonds internationaux ou des programmes locaux de solidarité s’élevaient à environ 47 000 tonnes.

NIGÉRIA (2 juin)

Les pluies sont arrivées dans le sud à la mi-mars et ont gagné le nord du pays à la fin du mois d’avril. Le maïs et le riz de la première campagne se développent de façon satisfaisante dans le sud et le centre, tandis que la préparation du sol se poursuit dans le nord pour semer le mil et le sorgho. On signale encore des pénuries d’engrais, de semences améliorées et de pesticides, une situation qui risque d’entraîner une diminution de la production vivrière. Une grave pénurie de carburant qui gêne les activités commerciales est aussi signalée.

Les besoins d’importations céréalières pour 1998 sont estimés à 1,3 million de tonnes, dont 1 million de tonnes de blé et 200 000 tonnes de riz.

SÉNÉGAL (2 juin)

Dans l’ensemble, le temps est sec et normal pour la saison. A la mi-mai, des pluies sporadiques ont été enregistrées à l’extrême sud. Toutefois, par rapport à l’année dernière où la saison des pluies avait débuté fin mai, le temps est resté sec jusqu’à la fin du mois. Début juin, les premières pluies abondantes ont été reçues dans l’extrême sud-est. La préparation des terres est en cours dans le sud et les semis s’effectueront dans le nord dès les premières pluies.

Compte tenu de la récolte réduite de céréales en 1997, due à une longue vague de sécheresse en juillet/août, la situation générale des approvisionnements alimentaires sera précaire dans les zones sinistrées pendant l’époque de soudure. Dans les villes, les disponibilités en aliments sont suffisantes; les prix du riz sont stables et ont même baissé à la mi-mai. Dans les zones rurales, les approvisionnements et les prix du riz sont également stables dans l’ensemble, mais il y a une hausse des prix des céréales secondaires, notamment dans le nord et le centre-nord. En janvier, le gouvernement a demandé une aide alimentaire de 82 600 tonnes de céréales, destinée à couvrir les besoins d’environ 2,5 millions de personnes en difficulté.

SIERRA LEONE* (2 juin)

La saison des pluies a commencé fin mars dans la région est et des pluies abondantes ont été enregistrées dans tout le pays dès le début du mois de mai, permettant ainsi les semis de maïs, mil et sorgho. Le riz planté en avril et mai se développe de façon satisfaisante. On prévoit toutefois un niveau de production inférieur à la moyenne en raison du manque de semences, d’outils et d’autres intrants agricoles, ainsi que d’une recrudescence de l’insécurité qui entraîne des déplacements de population dans certaines zones. Depuis le début de l’année, quelque 206 000 personnes ont fui vers le Libéria et la Guinée, pays voisins. Une nette amélioration de la sécurité a permis de lancer des activités de redressement. Les activités commerciales et économiques ont repris à Freetown et la situation des approvisionnements alimentaires s’améliore.

Dans l’ensemble, la situation des disponibilités alimentaires reste très précaire. La FAO estime que les besoins d’importations céréalières de la Sierra Leone pour 1998 sont d’environ 260 000 tonnes, dont 80 000 d’aide alimentaire. Un appel commun des Nations Unies est actuellement en préparation pour couvrir la période juin-décembre 1998.

TCHAD (2 juin)

La période de végétation a commencé en temps voulu, les premières pluies non négligeables ayant été enregistrées vers le milieu ou la fin d’avril dans les zones soudanaises et sahéliennes. Les semis de céréales secondaires sont en cours dans le sud et ils se poursuivront en remontant vers le nord avec l’arrivée des pluies régulières. Des criquets migrateurs africains ont été signalés vers la mi-mai dans la région de Linia, à l’est de N’Djamena, ainsi que dans quelques villages le long du fleuve Logone.

Après une récolte supérieure à la moyenne en 1997, la situation générale des approvisionnements alimentaires est meilleure qu’en 1996/97. Cependant, le système national d’alerte rapide (SAP) a recommandé que soient fournies 5 155 tonnes d’aide alimentaire pour aider environ 237 000 personnes pendant quatre mois dans des secteurs de la zone sahélienne classés parmi ceux qui risquent de connaître des difficultés d’approvisionnement en vivres. De plus, quelque 5 000 tonnes sont nécessaires pour couvrir les besoins dans les zones soudanaises et sahéliennes. Environ 10 000 tonnes de céréales doivent être achetées avec l’aide de donateurs pour reconstituer le stock national de sécurité, dont le niveau recommandé est de 22 000 tonnes et qui est épuisé depuis la fin de la dernière période de végétation.

TOGO (2 juin)

Des pluies sporadiques sont tombées à la mi-mars, mais les précipitations sont devenues abondantes dans tout le pays à partir de la mi-avril. Les cultures de maïs de la première campagne se développent de façon satisfaisante tandis que les semis de riz, mil et sorgho sont en cours.

Les marchés sont bien approvisionnés en denrées alimentaires. Etant donné la production céréalière au- dessus de la normale en 1997, de grandes quantités de maïs peuvent être exportées. Les besoins d’importations de céréales pour 1998 (janvier/décembre) sont estimés à 78 000 tonnes de blé et de riz.

AFRIQUE CENTRALE

CAMEROUN (2 juin)

Les pluies sont arrivées dans le sud à la fin mars et se sont dirigées vers le nord en avril, ce qui a permis de préparer le sol et de semer le maïs de la première campagne. Le temps est sec et normal pour la saison dans l’extrême nord du pays.

Le gouvernement a lancé un appel pour obtenir une assistance internationale destinée à couvrir les besoins des populations subissant le contre-coup de la récolte médiocre et des attaques de criquets migrateurs africains de fin 1997. A la suite de cet appel, le PAM a récemment donné son accord pour une opération alimentaire d’urgence qui fournira 6 000 tonnes de secours alimentaires à 210 000 personnes se trouvant dans l’extrême nord du pays et ce, sur une période de 3 mois. On estime que les besoins d’importations céréalières pour 1997/98 (juin/juillet) sont de 250 000 tonnes de blé et de riz et de 10 000 tonnes de céréales secondaires.

CONGO, RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU* (2 juin)

La situation des approvisionnements alimentaires est critique dans l’est du pays où l’insécurité subsiste et l’on signale une grave malnutrition chez les réfugiés qui s’y trouvent encore. La production de la campagne B – qui sera bientôt récoltée – s’annonce mauvaise en raison des pénuries de semences et de l’insécurité. L’aggravation des troubles intérieurs dans le nord et le sud de la province du Kivu a entraîné d’importants déplacements de population et a entravé la réalisation des travaux agricoles. En outre, on signale un mouvement de réfugiés en provenance du Burundi dans le sud de la province du Kivu.

Les inondations causées par les fortes pluies du début de l’année 1998 ont également compromis les approvisionnements alimentaires et empêché l’acheminement de l’aide humanitaire. Les prix des denrées alimentaires ont subi une forte augmentation.

CONGO, RÉPUBLIQUE DU (2 juin)

Après les troubles intérieurs de 1997 qui ont fortement perturbé le commerce des produits alimentaires et entraîné des déplacements massifs de population, en particulier depuis les villes vers les zones rurales, la situation semble être sur la voie du relèvement et de la reconstruction. Selon les estimations, Brazzaville a récupéré environ 80 pour cent de ses habitants d’avant la guerre, une augmentation par rapport au chiffre de 70 pour cent de la fin 1997. La plupart des 50 000 réfugiés qui vivaient en République démocratique du Congo sont rentrés. Néanmoins, les prix des denrées alimentaires restent élevés en raison des difficultés de transport et de commercialisation.

GABON (2 juin)

Les denrées de base sont le manioc et les bananes plantains, dont la production est évaluée à 330 000 tonnes. On estime à environ 25 000 tonnes la production de céréales de 1997, du maïs pour l’essentiel. Une grande partie des besoins du pays en blé et en riz, estimés à 82 000 tonnes, sont couverts par les importations. Aucune aide alimentaire n’est nécessaire.

GUINÉE ÉQUATORIALE (2 juin)

Les denrées alimentaires de base sont les patates douces, le manioc et les bananes plantains. Quelque 10 000 tonnes de blé et de riz sont importées chaque année. Pour 1998, les besoins en matière d’aide alimentaire sont estimés à 2 000 tonnes de blé.

RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE (2 juin)

La situation des approvisionnements alimentaires est satisfaisante du fait de la récolte de céréales de 1997 qui était au-dessus de la normale. Des réfugiés du Rwanda, du Burundi, de la République démocratique du Congo, du Soudan et du Tchad sont présents en République centrafricaine. Pour la campagne de commercialisation de 1998 (janvier/décembre), les besoins d’importations de céréales sont estimés à environ 40 000 tonnes, du blé et du riz pour l’essentiel.

AFRIQUE DE L’EST

BURUNDI* (5 juin)

Grâce aux pluies abondantes des deux premières décades de mai, les conditions favorables se maintiennent pour la production agricole de la seconde campagne de 1998, dont la récolte débutera en juin. Les conditions météorologiques ont été favorables depuis le début de la campagne et les superficies cultivées ont été augmentées en raison du retour des familles d’agriculteurs qui ont quitté les camps de “regroupement” pour regagner leur terre. Pourtant, la hausse de la production de cette campagne sera entravée par la faible utilisation d’engrais résultant de l’embargo économique en vigueur et par les pénuries de semences de qualité après deux mauvaises récoltes consécutives.

Les récoltes médiocres de la dernière campagne, l’embargo économique actuellement imposé par les pays voisins, l’insécurité dans plusieurs zones et le déplacement d’un grand nombre de personnes ont entraîné une plus grande insécurité alimentaire. Les prix des denrées alimentaires, en forte hausse depuis la fin 1997, se sont stabilisés à des niveaux élevés durant le mois de mai. La situation est particulièrement critique pour les quelque 600 000-700 000 personnes les plus vulnérables qui n’ont pas accès à leur terre ou qui n’ont pas pu ensemencer leurs champs quand ils sont rentrés. On estime qu’environ 300 000 personnes ont connu d’importantes pénuries alimentaires. Une malnutrition accrue est également signalée dans les camps de personnes déplacées.

ÉRYTHRÉE* (5 juin)

Les semis de céréales et de légumineuses de 1998 sont sur le point de commencer. La saison des pluies n’a pas encore débuté. La population de criquets pèlerins a rapidement baissé grâce aux opérations efficaces de lutte menées par le gouvernement au cours des derniers mois.

La situation des approvisionnements alimentaires reste difficile du fait de la mauvaise récolte de 1997 et de la réduction des quantités pouvant être importées des pays voisins. Les prix des céréales et des légumineuses continuent de monter et ont considérablement dépassé les niveaux de l’année dernière.

ÉTHIOPIE* (5 juin)

Les pluies abondantes des deux premières décades du mois de mai ont été bénéfiques pour les cultures “Belg” de 1998 qui doivent être récoltées à partir de juin. La production “Belg” ne représente qu’environ 7 pour cent de la production céréalière totale du pays, mais elle est importante dans diverses zones où elle constitue l’essentiel des approvisionnements alimentaires annuels. Après la période de sécheresse de la fin mars et de la première décade d’avril, les précipitations ont été abondantes et ont permis aux cultures de se reprendre. La récolte s’annonce généralement bonne et on prévoit une hausse de la production par rapport au niveau insuffisant de l’année dernière.

Les pluies abondantes du mois de mai ont également amélioré l’état du sol pour les semis de céréales de la campagne principale de 1998 et ont été bénéfiques pour les cultures déjà semées. Grâce au programme de distribution d’engrais actuellement mené par le gouvernement, les premières estimations relatives à la campagne à venir sont favorables.

En dépit d’une situation globalement satisfaisante en matière de disponibilités alimentaires, quelque 5,3 millions de personnes concernées par la faible production agricole de la campagne principale de 1997 et les groupes vulnérables de la population connaissent des difficultés alimentaires. Par rapport aux besoins d’aide alimentaire d’urgence de 420 000 tonnes, les contributions annoncées à la fin mai s’élevaient à 395 000 tonnes, dont 208 000 ont déjà été livrées.

KENYA (5 juin)

Les perspectives concernant les céréales de la campagne principale de 1998 sont favorables. Même si la saison des pluies est partie avec un certain retard, les précipitations abondantes en avril et mai ont permis d’effectuer les semis et ont été bénéfiques pour les cultures déjà semées. On prévoit une production normale, supérieure à la récolte de l’année dernière, qui avait souffert de périodes de sécheresse, puis de précipitations au moment de la moisson. Les pluies de juin seront décisives pour les résultats des récoltes de cette campagne.

Suite à la faible production de maïs de la campagne principale de l’année dernière, les besoins d’importation pour la campagne de commercialisation de 1997/98 (octobre/septembre) sont estimés à 750 000 tonnes, dont l’essentiel devrait être couvert par les circuits commerciaux.

OUGANDA (5 juin)

Les perspectives pour les cultures vivrières de la première campagne de 1998, dont la récolte commencera en juillet, se sont détériorées à la suite d’une vague de sécheresse qui sévit par endroits depuis la seconde décade de mai dans le centre et le sud-est. Seules des précipitations supplémentaires pourront éviter une diminution des rendements potentiels. En dépit de l’arrivée tardive des pluies, les superficies ensemencées en maïs devraient avoir augmenté par rapport à l’année dernière où il y eût des pénuries de semences.

Dans l’ensemble, la situation des disponibilités alimentaires est satisfaisante. Les prix des haricots et du maïs restent stables et sont inférieurs à ceux de l’année dernière. Néanmoins, on signale des pénuries alimentaires à l’ouest et au nord du pays où la récolte de la seconde campagne de 1997 a été réduite. La situation est également difficile pour les réfugiés et les personnes déplacées dans les districts de Gulu et de Kitgum où continuent à sévir les troubles intérieurs. L’insécurité croissante dans les districts de Kabarola et de Kasase, à l’ouest, a entraîné de nouveaux déplacements de population.

RWANDA* (5 juin)

Depuis le début de la saison des pluies, des conditions favorables se maintiennent pour les semis de la deuxième campagne de 1998, qui seront moissonnés à partir de juin grâce aux précipitations normales ou supérieures aux valeurs moyennes. Néanmoins, on ne prévoit qu’une faible hausse de la production par rapport au niveau de la campagne précédente, qui avait été compromise par les pluies excessives. En effet, les graves pénuries de semences, l’insécurité et le manque de main-d’oeuvre dans certaines zones se sont traduits par une réduction des superficies cultivées.

En ce qui concerne les approvisionnements alimentaires, la situation précaire résultant de la récolte insuffisante de la dernière campagne s’est détériorée au cours des derniers mois avec la recrudescence de l’insécurité et les violents incidents dans les préfectures du nord-ouest de Gitarama et dans plusieurs zones de Ruhengeri et Gisenyi. Un grand nombre de personnes ont été déplacées. On signale de graves pénuries alimentaires dans différentes zones, mais des difficultés d’ordre logistique dues aux fortes précipitations et aux inondations du début de l’année ont sérieusement limité le volume de l’aide alimentaire livrée, qui est resté bien en dessous des besoins estimés. Les prix des denrées alimentaires, en forte hausse au cours des derniers mois, se sont stabilisés en mai.

SOMALIE* (5 juin)

Les perspectives des céréales de la campagne principale «Gu», qui assurent environ 80 pour cent de la production annuelle dans les années normales, ne sont pas favorables. On estime que les superficies ensemencées en maïs et en sorgho ont fortement diminué en raison des pluies insuffisantes et irrégulières depuis le début de la saison, ainsi que d’un ensemble de facteurs négatifs liés aux inondations de l’année dernière. Ceux-ci comprennent: superposition de la récolte des cultures de contre-saison ensemencées entre janvier et mars avec les semis des cultures de la campagne Gu; prolifération des plantes adventices; attaques d’insectes et de ravageurs; champs encore inondés; destruction des canaux et des berges de rivière; pompes détériorées et manque d’argent liquide pour louer des tracteurs à la suite de la perte d’emplois. L’insécurité a également déterminé une réduction des superficies cultivées dans certaines zones.

Les rendements pourraient également souffrir de la vague prolongée de sécheresse survenue dans la deuxième décade de mai et du fait que l’essentiel du sorgho consiste en des repousses à bas rendement provenant des cultures de la dernière campagne.

Si la production de céréales de la campagne Gu de 1998 diminue encore, il s’agira de la cinquième mauvaise récolte consécutive, ce qui risque d’avoir de graves conséquences sur la situation alimentaire déjà précaire de la majorité de la population.

SOUDAN* (5 juin)

La moisson du blé de 1998 est terminée. Selon les premières estimations, la production est de 550 000 tonnes, soit une baisse de 13 pour cent par rapport à la récolte exceptionnelle de l’année dernière, mais un résultat conforme à la moyenne. La diminution de 17 pour cent des emblavures a été partiellement compensée par les meilleurs rendements qui ont pu être atteints grâce à l’approvisionnement suffisant en eau et aux températures favorables. Les semis de céréales de la campagne principale de 1998 vont bientôt commencer dans les zones du nord et du centre du pays.

En dépit de la situation satisfaisante des disponibilités alimentaires, de graves difficultés d’approvisionnement subsistent dans certaines parties du sud du pays. L’intensification des troubles intérieurs depuis janvier, en particulier dans la province de Bahr El Ghazal, a entraîné de nouveaux déplacements de population, aggravant ainsi une situation alimentaire rendue déjà précaire par la mauvaise récolte de 1997 due à la sécheresse. Cela, conjugué aux difficultés de distribution de l’aide, a conduit à une grave malnutrition dans les Etats de Bahr El Ghazal, du Haut-Nil occidental, de l’Equatoria oriental, où l’on signale dans certaines zones des cas de décès dus à la famine. Les prix des denrées alimentaires ont fortement augmenté dans toute la région et ils sont trop élevés pour la majorité de la population. Les mécanismes permettant d’affronter la situation ont tous été épuisés. Dans la seule région de Bahr El Ghazal, 350 000 personnes, dont 150 000 qui viennent d’être déplacées, risquent de connaître la famine à moins qu’une aide alimentaire d’urgence ne soit distribuée. Les études nutritionnelles conduites par l’UNICEF parmi les enfants de moins de cinq ans à Wau, la capitale de l’Etat de Bahr El Ghazal occidental, font état d’une malnutrition générale de 29 pour cent, dont 9 pour cent de malnutrition grave.

Les premières estimations concernant la production vivrière de la campagne principale de 1998, qui sera récoltée à partir de juillet, ne sont pas encourageantes. Les semis, qui s’effectuent habituellement en avril, ont diminué. De larges étendues de terre n’ont pas été cultivées en raison des déplacements de population. Les dernières images satellite montrent que des pluies tardives, mal réparties et généralement insuffisantes sont tombées entre la fin mars et la fin mai, avec des valeurs bien en dessous de la normale à Bahr El Gazal, l’Etat le plus touché par les troubles intérieurs, et dans certaines zones de l’Etat de Equatoria occidental. Les graves pénuries de semences, résultant des mauvaises récoltes de l’année dernière, ont également compromis les semis.

TANZANIE (5 juin)

Les précipitations normales ou supérieures à la normale du mois de mai ont été bénéfiques pour les cultures de la longue saison des pluies dans les régions à régime de pluies unimodal du centre et du sud. Les moissons vont bientôt commencer. Néanmoins, la hausse de la production de cette année, par rapport aux faibles niveaux de 1997, pourrait être entravée par la réduction des superficies ensemencées due aux fortes pluies et aux inondations survenues lors des semis.

Dans les régions à régime bimodal du nord et du nord-est, les pluies abondantes relevées depuis avril ont été bénéfiques pour les cultures Masika. Les perspectives pour les moissons du mois d’août sont bonnes. On signale que les pâturages et le bétail sont en bon état suite aux pluies généralement abondantes des derniers mois de l’année passée. Dans les zones concernées par la diminution des récoltes de 1997, on prévoit une amélioration de la situation des approvisionnements alimentaires à partir du mois prochain, avec l’arrivée de la nouvelle récolte.

AFRIQUE AUSTRALE

ANGOLA* (1er juin)

Selon les estimations d’une mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires, effectuée en Angola en avril/mai, la production céréalière de 1997/98 serait de 594 000 tonnes, soit une augmentation de quelque 38 pour cent par rapport aux récoltes de l’année dernière qui avaient souffert d’un manque de précipitations. On estime également que la production des autres cultures, notamment le manioc, les patates douces et les plantes vivaces, sera meilleure du fait de l’augmentation des superficies cultivées et des meilleurs rendements atteints grâce aux précipitations favorables.

Pour la campagne de commercialisation 1998/99, les importations totales sont estimées à 470 000 tonnes, dont 120 000 tonnes sous forme d’aide alimentaire. Environ 750 000 personnes vulnérables, notamment celles s’étant déplacées à l’intérieur du pays, les rapatriés et les soldats démobilisés, ont besoin d’une aide d’urgence. Selon les estimations, 90 000 tonnes d’aide alimentaire d’urgence seront nécessaires pour satisfaire leurs besoins. En outre, il y a encore une grande insécurité alimentaire en raison de l’insécurité croissante dans plusieurs provinces et de l’insuffisance des infrastructures. Par conséquent, il sera difficile de transporter les excédents alimentaires des régions du centre et du nord vers les zones déficitaires. L’aide alimentaire annoncée par les donateurs est de 88 000 tonnes, dont 13 000 tonnes ont déjà été livrées.

AFRIQUE DU SUD (2 juin)

La récolte des céréales secondaires de 1998 est bien avancée. Selon les estimations officielles, la production de maïs devrait être de 7,88 millions de tonnes, un chiffre qui demeure en dessous de la moyenne (de 19 pour cent). Ce résultat serait toutefois légèrement meilleur que les premières estimations relatives à la production de la campagne. Dans plusieurs régions, et notamment dans la province du nord-ouest, les dernières cultures semées se développent mieux que prévu, du fait des conditions météorologiques favorables entre mars et mai.

Les bonnes perspectives de récolte ont entraîné une diminution des prix nationaux du maïs, ce qui pourrait à son tour améliorer les perspectives d’exportations. Cela sera bénéfique pour les pays de la sous-région, tels que le Botswana, le Lesotho, la Namibie et la Zambie, où il pourrait y avoir des pénuries de maïs durant la campagne de commercialisation de 1998/99.

BOTSWANA (1er juin)

Les moissons des cultures céréalières de 1998 sont presque terminées et la production devrait être inférieure à la moyenne. Les pluies irrégulières et mal réparties de mars et d’avril ont fait chuter les rendements dans plusieurs parties du pays et ont conduit à d’importantes pertes de récoltes. La production céréalière totale ne devrait pas dépasser 10 000 tonnes, une forte baisse par rapport aux 27 000 tonnes de 1997, chiffre déjà en dessous de la moyenne. Même dans les bonnes années, le pays importe plus de la moitié de ses besoins en céréales. Les stocks céréaliers disponibles et les importations planifiées par les principales minoteries devront satisfaire les besoins nationaux durant la campagne de commercialisation 1998/99.

LESOTHO (1er juin)

Les précipitations ont été irrégulières et mal réparties durant une bonne partie de la campagne agricole 1997/98. La production de céréales ne devrait donc pas dépasser 130 000 tonnes, chiffre en dessous de la moyenne. Par conséquent, la situation générale des approvisionnements alimentaires s’annonce difficile pour la campagne de commercialisation 1998/99. Le gouvernement va devoir prévoir des importations massives pour éviter les difficultés d’approvisionnements alimentaires.

MADAGASCAR (1er juin)

Grâce aux conditions météorologiques généralement favorables, les perspectives de récolte sont relativement bonnes en ce qui concerne le riz et les autres cultures qui sont actuellement moissonnées. La production pourrait être quelque peu inférieure aux 2,5 millions de tonnes de l’année dernière, récolte qui fut considérée comme assez bonne. Selon les premières indications, les criquets n’ont pas provoqué de gros dégâts dans les champs de céréales. Là où le manioc est prêt à être récolté (arrivé à maturité), les effets des criquets seront nuls. Néanmoins, à mesure que les infestations de criquets se déplacent à partir des régions arides du sud vers les régions plus fertiles du centre-ouest et du nord, les menaces continuent à peser sur les cultures de base et sur les pâturages. La situation générale des disponibilités alimentaires devrait rester relativement stable au cours de l’actuelle campagne de commercialisation, notamment dans la région du sud exposée à la sécheresse où l’on signale des dégâts variables aux cultures et aux pâturages, dus aux infestations acridiennes.

MALAWI (1er juin)

Suite aux précipitations abondantes et bien réparties tombées dans la plupart des régions, la production agricole pour 1998, dont la récolte est en cours, est officiellement estimée à 1,88 million de tonnes, soit mieux que la moyenne et 13 pour cent de plus que la récolte assez bonne de 1997. La situation générale des disponibilités alimentaires devrait donc tendre à une nette amélioration durant la campagne de commercialisation 1998/99. Il est prévu que les zones à déficit vivrier situées dans le nord, où des pluies excessives ont provoqué des inondations qui ont endommagé les cultures, reçoivent une aide dans le cadre de programmes gouvernementaux appuyés par des organismes d’aide.

MOZAMBIQUE (1er juin)

Selon les estimations d’une mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires, effectuée dans le pays en avril/mai, la production céréalière de 1998 est de 1,69 million de tonnes, une augmentation d’environ 10 pour cent par rapport à la bonne récolte de l’année dernière. On peut attribuer ce bon résultat tant à l’augmentation des superficies cultivées et moissonnées qu’aux meilleurs rendements obtenus pour toutes les céréales, en particulier dans les provinces du nord et du centre du pays. Une forte augmentation de la production de manioc, d’arachides et de haricots est également prévue pour 1998 par rapport à l’année dernière.

La situation générale des approvisionnements alimentaires, qui s’est améliorée au cours de la dernière campagne de commercialisation, devrait suivre la même courbe positive en 1998/99, vu l’augmentation de la production vivrière. Un excédent exportable de 59 000 tonnes de maïs est prévu, mais il faudra également importer 67 000 tonnes de riz et 145 000 tonnes de blé, importations qui devraient être couvertes en grande partie par le secteur privé. On signale des pénuries alimentaires dans plusieurs régions où il y a eu des pertes de cultures provoquées surtout par les inondations. Une aide alimentaire d’urgence destinée aux populations sinistrées est dès lors nécessaire jusqu’aux récoltes de la seconde campagne, en septembre prochain. Certaines familles de la région aride du sud connaissent également des déficits vivriers et une assistance des bailleurs de fonds est donc nécessaire pour mobiliser les excédents alimentaires en faveur des populations de ces zones.

NAMIBIE (2 juin)

On prévoit que la production de céréales de 1998 sera inférieure à la moyenne en raison des précipitations irrégulières et des vagues de chaleur prolongées de mars/avril. Cela a été à l’origine des nombreux échecs agricoles signalés dans la partie nord- est du pays, notamment dans les régions de Caprivi et de Kavango où un grand nombre d’agriculteurs pratiquant l’agriculture de subsistance n’ont pas pu semer cette année les cultures vivrières de base. La situation nationale des approvisionnements alimentaires devrait être difficile durant la campagne de commercialisation de 1998/99. Les stocks de report abondants de la récolte exceptionnelle de l’année dernière contribueront certes à atténuer l’impact des pénuries alimentaires prévues, mais il sera nécessaire d’importer un important volume de céréales dans les mois à venir, principalement en utilisant les circuits commerciaux. Le gouvernement vient d’approuver une stratégie nationale contre la sécheresse qui prévoit la mise en place d’un fonds national permanent afin de garantir la sécurité alimentaire des ménages, notamment des groupes vulnérables de la population.

SWAZILAND (2 juin)

Les moissons des céréales de 1998 sont bien avancées. Les conditions météorologiques favorables durant une bonne partie de la saison devraient conduire à une production supérieure à la moyenne. Selon les premiers indices, la production céréalière serait d’environ 100 000 tonnes, du maïs pour l’essentiel. Par conséquent, la situation générale des disponibilités alimentaires pour la campagne commerciale de 1998/99 devrait être satisfaisante et la plupart des besoins d’importations vivrières devraient être couverts par les circuits commerciaux.

ZAMBIE (2 juin)

Selon les estimations d’une mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires, effectuée dans le pays en avril/mai, la production céréalière de 1998 sera de 707 000 tonnes, un chiffre inférieur de quelque 37 pour cent au niveau de l’année dernière. Les précipitations excessives durant toute la saison, accompagnées de graves inondations, notamment dans les zones peu accidentées, ont endommagé les cultures et provoqué une chute des rendements dans les provinces du nord. Quant à la région du sud, elle a vu baisser fortement ses rendements agricoles et l’ensemble de sa production en raison de conditions proches de la sécheresse.

La situation des disponibilités alimentaires pour la campagne de commercialisation de 1998/99 s’annonce difficile. On prévoit des importations commerciales de 364 000 tonnes de céréales (dont 23 000 tonnes de riz et 41 000 tonnes de blé), ce qui laisse un découvert de 296 000 tonnes, dont 45 000 tonnes pour l’aide alimentaire d’urgence. Le pays a actuellement une très faible capacité d’importation et il aura besoin d’une aide internationale sous forme de dons, d’importations à des conditions de faveur et d’aide alimentaire ciblée de façon à couvrir ses besoins alimentaires. L’aide alimentaire annoncée jusqu’ici est de 3 000 tonnes, mais aucune livraison n’a encore été effectuée.

ZIMBABWE (2 juin)

Les estimations officielles de la récolte de maïs de 1998 ont été récemment revues à la hausse, pour s’établir à 1,47 million de tonnes. Ce chiffre est encore inférieur au niveau de l’année dernière et à la moyenne, mais c’est bien mieux que ce qui était prévu en début de saison, compte tenu des précipitations irrégulières imputables au phénomène El Niño. La production céréalière totale ne devrait pas dépasser 2 millions de tonnes, un résultat nettement inférieur aux 2,7 millions de tonnes de 1997.

La situation des disponibilités alimentaires nationales pour la campagne de commercialisation 1998/99 s’annonce encore relativement difficile. Compte tenu de la faiblesse relative des stocks de report disponibles pour aider à compenser l’impact de la chute de production, on prévoit un gros volume d’importations de maïs et de blé. Une aide alimentaire ciblée sera également nécessaire pour les groupes vulnérables qui se trouvent dans les zones habituellement arides du sud, où la récolte sera sans doute médiocre. Le gouvernement signale que plus de 1 million de personnes se sont déjà inscrites pour recevoir une aide alimentaire dans le cadre d’un plan de prêt de céréales.

ASIE

AFGHANISTAN* (1er juin)

Dans l’ensemble, la récolte de 1998, prévue en mai/juin, s’annonce assez bonne en raison des précipitations généralement suffisantes reçues durant l’hiver et le printemps et de la plus grande sécurité dans de nombreuses zones. Une mission FAO/PAM s’est rendue sur place en mai 1998 et a estimé que la production céréalière totale de 1997/98 sera de 3,85 millions de tonnes, soit une augmentation de 5 pour cent par rapport à l’année dernière. Toutefois, ce chiffre sera probablement revu à la baisse en raison du récent tremblement de terre qui a frappé le nord du pays. La situation alimentaire reste très précaire dans les zones touchées malgré les efforts déployés par les organismes humanitaires pour apporter des secours.

ARABIE SAOUDITE (1er juin) Grâce aux conditions de croissance favorables, la production totale de blé et d’orge de 1998 est estimée à 2,2 millions de tonnes, soit un accroissement d’environ 16 pour cent par rapport à l’an dernier. Des criquets pèlerins ailés et peut-être quelques petits essaims pourraient se manifester à l’intérieur du pays près de Najran et de Dawasir et se reproduire dans les zones où il a plu. Les criquets pourraient rester en petit nombre dans le Tihama méridional près de Jizan et, s’il pleut encore, des pontes sont à prévoir. Selon les prévisions actuelles, en 1998/99 (juillet/juin), les importations d’orge atteindront 5,5 millions de tonnes.

BANGLADESH (10 juin)

Les semis du riz Aus de la campagne 1998/99, qui sera récolté en juillet/août, ont commencé dans des conditions favorables. La récolte du riz Boro est déjà bien avancée. La production totale de riz usiné en 1997/98 est estimée à environ 18,57 millions de tonnes, dont 1,87 million de tonnes de riz Aus, 8,85 millions de tonnes de riz Aman et 7,85 millions de tonnes de riz Boro. En 1996/97, la production totale avait atteint 18,88 millions de tonnes.

La récolte de blé rentrée récemment devrait atteindre un record de 1,8 million de tonnes, soit quelque 24 pour cent de plus que la récolte exceptionnelle de l’an dernier et environ 41 pour cent de plus que la moyenne des cinq années précédentes, grâce à l’expansion des superficies cultivées et à la hausse des rendements. Selon les prévisions actuelles, en 1997/98 (juillet/juin), les importations totales de céréales s’élèveront à environ 1,86 million de tonnes, dont 1,04 million de tonnes de riz. Fin avril, les stocks de céréales détenus par le gouvernement se montaient au total à 594 000 tonnes, dont 158 000 tonnes de riz et 436 000 tonnes de blé.

CAMBODGE (10 juin)

La récolte du riz de la saison sèche, qui s’est achevée en mars/avril, devrait s’établir à 735 000 tonnes. La production totale de paddy est estimée pour 1997/98 à 3,44 millions de tonnes, sur une superficie de 2,06 millions d’hectares. La production est bonne pour la troisième année consécutive, de sorte que le pays dispose maintenant d’un excédent de quelque 170 000 tonnes de paddy (105 000 tonnes de riz usiné) pour 1998/99. Dans l’ensemble, la situation des disponibilités alimentaires est favorable, et le niveau des stocks satisfaisant. Toutefois, des difficultés d’approvisionnement sont signalées dans les districts qui ont été frappés par les inondations et la sécheresse en 1997, et une très forte hausse des prix du riz a été enregistrée dans les provinces touchant le Viet Nam, attribuable aux exportations effectuées par des négociants de l’endroit.

CHINE (10 juin)

Ces dernières semaines, grâce aux pluies abondantes, les conditions sont demeurées favorables aux cultures d’été, notamment au riz, dans presque tout le pays, mais les inondations ont causé des pertes de vies humaines et la destruction de biens et d’infrastructures. Dans le nord du pays, les pluies ont favorisé la germination ou la croissance des cultures d’été et aidé au remplissage tardif du blé d’hiver. Grâce aux averses continues, il y a de bonnes réserves d’eau d’irrigation pour le riz dans le centre et le sud de la Chine. Toutefois, selon de récents rapports, la production de céréales d’été sera inférieure à celle de l’an dernier à cause de l’excès de pluie et des criquets. Des rapports officiels indiquent que la production de blé de 1998 reculera de 2 à 4 pour cent par rapport à la récolte exceptionnelle de l’an dernier (124 millions de tonnes). Ce recul est à attribuer aux chutes de neige et aux basses températures dans le sud de la Chine et à la sécheresse dans le nord.

CHYPRE (1er juin)

La production totale de blé et d’orge de 1998, dont la moisson est en cours, est estimée à 38 000 tonnes, soit environ 19 pour cent de moins que l’année dernière. En 1998/99 (mai/avril), les importations de blé sont estimées à 95 000 tonnes. On prévoit que les importations totales d’orge et de maïs atteindront environ 540 000 tonnes.

CORÉE, RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE POPULAIRE DE* (18 juin)

Une Mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires, dans le pays du 2 au 12 juin, a constaté que les difficultés d’approvisionnement alimentaire se sont aggravées, le Système public de distribution de vivres ayant cessé ses activités en mars. En conséquence, il y a de plus en plus de décès dus à des carences alimentaires, et une bonne partie de la population survit en se nourrissant d’herbes, de racines et de fruits sauvages.

L’année dernière, la FAO et le PAM ont estimé les besoins d’importation alimentaire du pays à 1,95 million de tonnes pour 1997/98 (nov./oct.), mais seulement 400 000 tonnes d’aide alimentaire sont arrivées et 400 000 tonnes ont été engagées. Les importations commerciales destinées à couvrir le déficit sont limitées par le manque de réserves de devises et les graves difficultés économiques du pays. Une aide internationale importante est donc nécessaire dans les plus brefs délais.

En outre, les perspectives d’une reprise rapide de la production vivrière dépendront en grande partie de la fourniture en quantités suffisantes d’intrants essentiels, par exemple engrais et semences. Le 28 mai, lors d’une table ronde à Genève, le gouvernement a demandé à la communauté internationale 300 millions de dollars E.-U. qui serviront à redresser le secteur agricole et à mettre fin à sa dépendance vis-à-vis de l’aide internationale. La FAO a porté à 14 millions de dollars E.-U. la contribution demandée dans le cadre d’un Appel conjoint interinstitutions des Nations Unies.

Les premières perspectives pour les récoltes de 1998 sont favorables, grâce aux bonnes pluies depuis le début de mai. Les semis de maïs et la quasi-totalité des semis de paddy sont terminés. La production vivrière en 1998 dépendra essentiellement de la situation pluviométrique au cours des prochains mois qui sont habituellement humides. Néanmoins, il est prévu que la production sera nettement inférieure aux besoins pour la prochaine campagne commerciale.

CORÉE, REPUBLIQUE DE (10 juin)

Les semis de la culture de paddy de 1998 sont bien avancés, et les conditions ont été jusqu’ici généralement favorables grâce aux pluies régulières. Toutefois, la superficie rizicole devrait diminuer en raison de la préférence donnée maintenant aux cultures commerciales plus rémunératrices. L’objectif fixé provisoirement pour la production de riz en 1998 est de 6,7 millions de tonnes, soit 11 pour cent de moins que l’an dernier. En 1997/98, les importations céréalières sont évaluées à 11,6 millions de tonnes, contre 13,1 millions de tonnes en 1996/97.

INDE (10 juin)

Le 9 juin, un cyclone s’est abattu sur certaines régions de l’ouest de l’Inde, causant 900 morts et des déplacements importants de populations, ainsi que de nombreux dommages aux infrastructures. Toutefois, les dommages aux cultures ont été dans l’ensemble limités, car les semis de la récolte kharif n’étaient pas commencés et il n’y avait pas de récoltes sur pied.

Les récoltes Rabi (d’hiver) - du blé principalement - sont achevées. Selon les estimations officielles, la production de blé de cette année sera de 66,5 millions de tonnes, contre la production record de l’année précédente de 69,3 millions de tonnes. Ce fléchissement a été attribué au retard de la mousson dans certaines régions, suivi de fortes pluies durant la période idéale de semis entre novembre et mi- décembre. L’estimation officielle de la production de céréales vivrières (y compris le riz usiné et les légumineuses) en 1997/98 est de 195 millions de tonnes, soit près de 3 millions de tonnes de moins que la production record de l’an dernier de 198 millions de tonnes. Toutefois, la production totale de paddy pour 1997/98, y compris les récoltes Kharif et Rabi, devrait atteindre le chiffre sans précédent de 123 millions de tonnes. On estime que la Food Corporation of India (FCI) avait acheté 6,8 millions tonnes de blé aux agriculteurs jusqu’au 10 mai, contre 2,7 millions de tonnes durant la même période l’année dernière. Le gouvernement prévoit d’acheter 12 millions de tonnes de blé pour la vente durant la campagne commerciale en cours contre 9,2 millions de tonnes durant la dernière campagne.

INDONÉSIE* (10 juin)

La récolte de paddy de la campagne principale s’est achevée, avec plusieurs semaines de retard dû au manque de pluies associé au phénomène El Niño. Selon les estimations provisoires de la mission FAO/PAM de mars 1998, la production de paddy de cette année sera de 47,5 millions de tonnes, soit un recul d’environ 3,6 pour cent par rapport à la récolte réduite de 1997. Plus de 90 pour cent de cette baisse est attribuée à la réduction des superficies cultivées. Toutefois, l’estimation de la production finale de paddy pour 1998 sera dans une grande mesure fonction du résultat de la récolte de la campagne secondaire en août. La mission a demandé l’aide de la communauté internationale pour couvrir le déficit en riz, aliment de base du pays. Le Gouvernement indonésien prévoit d’importer quelque 1,5 million de tonnes, ce qui laisse un déficit non couvert de 2 millions de tonnes.

Récemment, une opération d’urgence d’un coût total de quelque 88,2 millions de dollars E.-U. en faveur de 4,6 millions de personnes très vulnérables a été approuvée par la FAO et le PAM durant une période de 395 jours. Un appel pour un montant total de 18,6 millions de dollars E.-U. a aussi été lancé par la FAO pour une assistance technique et la remise en état du secteur agricole dans les zones touchées par la sécheresse.

IRAN, RÉPUBLIQUE ISLAMIQUE D’ (1er juin)

Vers la mi-mai, des inondations dues à des pluies torrentielles auraient tué au moins 11 personnes dans le nord-ouest de l’Iran. Les inondations, dans une zone rurale de la province de l’Azerbaïdjan oriental, ont également fait 30 blessés et endommagé terres agricoles et bétail.

Une récolte de blé exceptionnelle d’environ 10,5 millions de tonnes est prévue, les chutes de pluie et de neige ayant été plus abondantes cet hiver. Ce chiffre indique une production légèrement supérieure à la moyenne des cinq dernières années. Selon des rapports officiels, les besoins d’importation de blé du pays pendant la campagne commerciale en cours (avril/mars), se montant à 3 millions de tonnes, ont déjà été couverts par les quantités achetées dont une partie a déjà été livrée.

IRAQ* (1er juin)

Les perspectives de la récolte céréalière de mai/juin 1998 restent incertaines. Les précipitations ont été inférieures à la moyenne et mal réparties, et elles ont fortement perturbé les semailles. Comme l’année dernière, la production devrait être limitée par de graves pénuries d’intrants agricoles essentiels et la multiplication des ravageurs, des adventices et des maladies animales.

Malgré une certaine amélioration de la situation générale des approvisionnements alimentaires, suite à l’application de l’accord vivres-contre-pétrole, la malnutrition constitue toujours un grave problème en Iraq. Même si les rations alimentaires distribuées dans le cadre de cet accord couvrent une part importante des besoins protéocaloriques totaux, elles ne fournissent qu’une faible quantité d’autres éléments nutritifs, en particulier de vitamines.

Compte tenu des ces déficiences, le Secrétaire général des Nations Unies a approuvé le plan de distribution pour la quatrième phase de l’opération vivres-contre-pétrole, autorisant l’Iraq à vendre jusqu’à 5,2 milliards de dollars E.-U. de pétrole brut sur une période de six mois, afin d’acheter des vivres, des médicaments et des fournitures sanitaires et de procéder aux réparations d’urgence des infrastructures.

ISRAËL (1er juin)

La récolte de blé de 1998 qui est en cours devrait s’établir à environ 168 000 tonnes, soit quelque 20 pour cent de plus que l’an dernier, grâce à des conditions météorologiques favorables. En 1998/99 (juillet/juin), les importations céréalières devraient atteindre environ 2,6 millions de tonnes, soit 2 pour cent de plus que l’année dernière.

JAPON (10 juin)

Les semis du riz de 1998 sont bien avancés. Des pluies bénéfiques ont continué d’améliorer les réserves d’humidité des sols et les disponibilités d’eau d’irrigation sont également suffisantes pour la poursuite des semis. Cette année environ 963 000 hectares, soit une augmentation de 176 000 hectares par rapport à l’année précédente, seront mis hors culture, au titre du Programme de retrait facultatif des terres en culture destiné à réduire la production et les stocks importants qui se sont constitués. En 1997/98, les importations céréalières sont évaluées à 27,5 millions de tonnes, ce qui correspond à peu près au niveau de l’année précédente, principalement grâce à l’accroissement des importations de céréales secondaires.

JORDANIE (1er juin)

La production totale de blé et d’orge de 1998 est estimée à 110 000 tonnes, soit une progression de 100 pour cent par rapport à la récolte médiocre de l’année précédente. En 1998/99 (juillet/juin), les importations de blé devraient s’élever à 800 000 tonnes et celles de riz à 90 000 tonnes. En 1997/98, les importations de céréales secondaires devraient atteindre 1,3 million de tonnes.

LAOS* (10 juin)

Au Laos, des conditions atmosphériques défavorables ont provoqué des dommages aux cultures dans les grandes régions rizicoles, aggravant encore des pénuries locales. Le 27 mai 1998, le gouvernement a demandé à la communauté internationale une aide alimentaire sous la forme de 35 000 tonnes de riz. La récolte de riz irrigué de la campagne secondaire est en cours. La production rizicole totale de 1997 est évaluée à 1,6 million de tonnes, soit quelque 13 pour cent de plus que la moyenne.

LIBAN (1er juin)

La production de blé et d’orge de 1998, dont la récolte se poursuit, devrait être d’environ 62 000 tonnes, chiffre à peu près égal à celui de l’an dernier. En 1998/99 (juillet/juin), les importations de blé devraient s’établir à 0,5 million de tonnes environ.

MALAISIE (10 juin)

Les semis de paddy de la deuxième campagne qui représentent normalement environ 38 pour cent de la production totale, ont été favorisés par des averses modérées dans toute la péninsule. En raison de la réduction des superficies cultivées, la production de paddy de 1998 devrait être légèrement inférieure à celle de 1997 qui avait été estimée à 2,1 millions de tonnes.

MONGOLIE* (10 juin)

Les agriculteurs se préparent pour la campagne agricole. Selon des estimations officielles, cette année, environ 61 000 tonnes de graines de céréales seront nécessaires. Le Fonds de réserve national devrait fournir environ 9 200 tonnes de graines de céréales aux agriculteurs ayant toujours remboursé leurs emprunts auprès des banques. Compte tenu des stocks de semences détenus par les exploitants, la pénurie de semences est estimée à environ 8 000 tonnes. D’autres intrants, comme le gazole, seraient disponibles mais, faute de crédit, les agriculteurs ne peuvent se les procurer.

En 1997, la production totale de céréales a été estimée à 240 000 tonnes, soit environ 33 pour cent de moins que la moyenne des cinq dernières années. Le fléchissement de la production agricole et les problèmes de transition vers l’économie de marché continuent d’influer négativement sur la situation alimentaire des groupes vulnérables. La situation précaire des disponibilités alimentaires pourrait par conséquent se détériorer jusqu’à la prochaine récolte en septembre.

MYANMAR (10 juin)

Des estimations provisoires de la récolte de paddy de la deuxième campagne rentrée récemment indiquent une production d’environ 3 millions de tonnes sur 1 million d’hectares. La production totale de paddy pour 1997/98 est estimée officiellement à 17,3 millions de tonnes, soit un peu moins que l’année dernière, mais environ 1 pour cent de plus que la moyenne des cinq années précédentes. Les semis du paddy de la campagne principale, qui sera récolté en octobre, sont en cours. Cette année, l’objectif de production est fixé à 20 millions de tonnes. En 1998, les exportations de riz devraient s’établir à quelque 40 000 tonnes, presque le triple des exportations de 1997 (15 000 tonnes).

NÉPAL (10 juin)

La récolte du blé s’est terminée dans des conditions météorologiques favorables. La production est estimée provisoirement à environ 1 million de tonnes, comme celle de l’an dernier. En 1997, la production de paddy, estimée à 3,6 millions de tonnes, est inférieure d’environ 14 pour cent à celle de l’année précédente, malgré une augmentation de quelque 4 pour cent des superficies mises en culture. Toutefois, à ce niveau, la production reste supérieure d’environ 10 pour cent à la moyenne des cinq dernières années. Le paddy et le maïs sont semés de manière à coïncider avec l’arrivée des moussons.

PAKISTAN (10 juin)

La récolte du blé est achevée. Selon les prévisions officielles, elle atteindra le chiffre record de 19 millions de tonnes, soit quelque 10 pour cent de plus que l’année dernière et que la moyenne des cinq dernières années. Ce progrès est attribuable à l’augmentation des emblavures, à des fournitures satisfaisantes d’engrais et à la hausse de plus de 30 pour cent du prix de soutien pour les agriculteurs. Les semis de paddy et de céréales secondaires, qui ont bénéficié des averses en début de campagne, en mai, sont bien avancés. Des rapports officiels ont indiqué qu’environ 1,5 million de tonnes de riz seront exportées, prélevées sur la production record de riz usiné de 1997/98 de 4,6 millions de tonnes.

Selon des sources officielles, les importations de blé en 1998/99 (mai/avril) sont d’environ 1 million de tonnes, alors que l’an dernier, l’estimation était de 4,3 millions de tonnes.

PHILIPPINES (10 juin)

La récolte du paddy et des céréales secondaires de la deuxième campagne touche à sa fin. On évalue la production de paddy en 1997/98 à quelque 10,6 millions de tonnes, soit 5 pour cent de moins que l’année dernière. La diminution est due au manque d’eau d’irrigation attribuable à la sécheresse prolongée liée au phénomène El Niño. La production de maïs devrait également fléchir de quelque 5 pour cent par rapport à la production de 4,3 millions de tonnes de l’an dernier. En outre, les semis de paddy de la campagne principale souffrent de la sécheresse, en particulier dans plusieurs provinces de Mindanao, d’où de graves pénuries alimentaires, en particulier dans le sud de Cotabato, à Saranggani, à Maguindanao et dans le nord de Cotabato. Le Ministère des affaires sociales et du développement a estimé qu’environ 497 000 ménages sont touchés, dont 211 900 très gravement. La National Food Authority (NFA) aurait commandé 1,35 million de tonnes de riz, chiffre record, qui seront livrées cette année.

SRI LANKA (10 juin)

La moisson du paddy de la campagne principale (maha) qui vient de s’achever est estimée provisoirement à 2,8 millions de tonnes, soit environ 25 pour cent de plus que l’an dernier et quelque 13 pour cent de plus que la moyenne des cinq dernières années, les rendements s’étant accrus. Les semis du paddy de la campagne secondaire (yala), qui sont presque terminés, devraient profiter des abondantes réserves d’eau d’irrigation. La situation générale des approvisionnements alimentaires est satisfaisante. Grâce à la bonne récolte de 1997, les stocks de riz détenus par le gouvernement et les négociants privés sont suffisants et les importations seront probablement très en deçà du volume de 300 000 tonnes de l’année dernière.

SYRIE (1er juin)

La production de blé de 1998, dont la récolte est en cours, est estimée à 4,05 millions de tonnes, soit une augmentation de 34 pour cent par rapport à l’année dernière. La récolte d’orge est estimée à 1,8 million de tonnes, environ 83 pour cent de plus que l’année précédente. En 1998/99, les importations de farine de blé devraient se chiffrer à quelque 1,3 million de tonnes, tandis que les importations d’orge sont estimées à 500 000 tonnes.

THAÏLANDE (10 juin)

On évalue la production de riz de la campagne secondaire à quelque 4,4 millions de tonnes, un peu plus que la prévision du gouvernement. Des prix élevés ont encouragé les agriculteurs à cultiver des surfaces plus étendues, malgré la menace de pénuries d’eau. Les travaux des champs pour le paddy et les céréales secondaires de la campagne principale sont bien avancés. L’objectif fixé pour la production totale de paddy de 1998 est de 23 millions de tonnes, environ 4 pour cent de plus que l’estimation de 1997 et quelque 8 pour cent de plus que la moyenne des cinq dernières années. En 1998, les exportations de riz devraient dépasser 5,5 millions de tonnes, en raison de la forte demande d’exportation, contre 5,4 millions de tonnes exportées en 1997.

Le PAM a demandé une aide alimentaire internationale d’environ 15 000 tonnes pour quelque 90 000 réfugiés cambodgiens qui affluent en Thaïlande pour échapper aux troubles intérieurs.

TURQUIE (1er juin)

La production de blé de 1998 est estimée provisoirement à 19 millions de tonnes contre 18,7 millions de tonnes en 1997. Toutefois, ce chiffre pourrait être révisé à la baisse, compte tenu des inondations et des pluies torrentielles qui ont frappé récemment le pays. Le Turkish Marketing Board (TMO) - service chargé de la commercialisation - prévoit d’acheter six millions de tonnes de céréales aux agriculteurs en 1998/99 à des prix supérieurs de 60,6 pour cent à ceux de l’an dernier. Les importations de blé en 1998/99 devraient atteindre à peu près 1 million de tonnes et celles de maïs 700 000 tonnes.

VIET NAM (1er juin)

Les pluies abondantes tombées vers la fin du mois de mai ont apporté un peu de répit aux zones touchées par la sécheresse, c’est-à-dire dans les montagnes du centre et dans le sud, mais la pluviosité totale en mai est restée nettement inférieure à la moyenne. Les dommages causés par la sécheresse au riz d’hiver- printemps, qui venait d’être rentré, auraient été peu importants. Toutefois, la sécheresse nuit au riz d’été- automne, qui représente presque le quart de la production totale. La production de paddy de 1998 devrait être légèrement inférieure aux 27,5 millions de tonnes de l’année dernière.

Durant les quatre premiers mois de cette année, les exportations de riz ont atteint 2,3 millions de tonnes, soit une avancée de 160 pour cent par rapport à la même période de l’année précédente. Durant la dernière semaine de mai, le gouvernement a partiellement levé l’interdiction d’exporter du riz venant d’être récolté, permettant à quelques entreprises publiques de passer de nouveaux contrats. L’objectif d’exportation pour 1998 est de 4 millions de tonnes. L’an dernier, 3,5 millions de tonnes ont été exportées.

YÉMEN (1er juin)

La production totale de sorgho et de blé, qui seront récoltés vers octobre, aurait atteint 604 000 tonnes, soit près de 28 pour cent de plus que l’année dernière.

Des criquets pèlerins ailés pourraient persister par endroits dans le nord des plaines côtières de la mer Rouge, près de la frontière avec l’Arabie saoudite et se reproduire s’il pleut encore. Si les conditions écologiques ne s’améliorent pas dans l’est du pays, des ailés traverseront la région.

Les importations céréalières de 1998 - blé essentiellement - sont estimées à 2,6 millions de tonnes environ.

AMÉRIQUE CENTRALE (y compris les Caraïbes)

COSTA RICA (10 juin)

Depuis la fin du mois de mai, on a commencé à enregistrer par endroits des pluies modérées, mais dans l’ensemble, sous l’influence du phénomène El Niño, le temps reste extrêmement sec, notamment dans le nord- ouest du pays. Dans la région de Guanacaste, on signale de grands incendies dans les parcs nationaux et dans les zones protégées qui mettent en péril la diversité biologique ainsi que la faune et la flore sauvages de la région. Les semis de céréales de la première campagne de 1998/99, qui normalement commencent en avril, ont donc été retardés en plusieurs endroits. On s’attend à ce que les superficies ensemencées en maïs et en riz, qui sont les principales cultures, soient inférieures à la moyenne, à moins qu’il ne recommence à pleuvoir normalement. Les superficies consacrées au haricot, aliment de base important de la population, devrait aussi être en recul par rapport au niveau moyen, pour la deuxième année consécutive, du fait des mauvaises conditions météorologiques liées au phénomène El Niño.

CUBA (10 juin)

On signale qu’au cours de la première quinzaine du mois de mai, les conditions météorologiques ont été normales. Cette situation fait suite aux pluies abondantes et aux inondations de la fin du mois de mars et du mois d’avril, qui ont gravement endommagé certaines cultures et perturbé la récolte de la canne à sucre, source importante de devises. Les perspectives sont plutôt sombres pour cette culture: des problèmes techniques et une pénurie constante d’intrants agricoles ont provoqué une réduction sensible des broyages et les rendements sont inférieurs à la normale. La production sera probablement encore plus faible que celle de 1994/95, qui avait atteint le minimum historique avec 3.3 millions de tonnes. La situation s’est récemment améliorée pour les fruits et pour d’autres cultures vivrières, ainsi que pour les pâturages. La production de riz restera toutefois au-dessous de la moyenne, à cause de la pénurie endémique d’intrants agricoles. Au cours de la campagne de commercialisation de 1998 (janvier/décembre) les importations de riz devraient être relativement importantes et s’établir à 400 000 tonnes. Ceci devrait permettre de satisfaire la demande intérieure de cette denrée de base, capitale pour l’alimentation de la population.

EL SALVADOR (10 juin)

Des températures exceptionnellement élevées et la sécheresse, attribuées aux effets de traîne du phénomène El Niño, continuent à sévir dans la plus grande partie du pays, et sont particulièrement favorables à la propagation des incendies de forêts. Certains ont été provoqués par les agriculteurs qui effectuent des brûlis pour préparer les semis de céréales et de haricots de la campagne principale de 1998/99. Des pluies, allant de modérées à fortes, ont toutefois été enregistrées depuis la fin du mois de mai, surtout dans les régions du nord-est, annonçant peut-être l’arrivée définitive de la saison des pluies. Les superficies sous maïs - céréale principale - devraient remonter par rapport à la récolte de 1997, réduite par la sécheresse, mais cela dépendra, pour l’essentiel, de l’intensité et de la durée des pluies. La communauté internationale continue à fournir une aide alimentaire aux populations rurales frappées par la sécheresse de l’année dernière. Cette aide sera encore nécessaire jusqu’aux premières récoltes de 1998.

GUATEMALA (10 juin)

Des températures exceptionnellement élevées et une sécheresse inhabituelle liées au phénomène El Niño continuent de sévir dans la plus grande partie du pays, et favorisent la propagation des incendies de forêts, provoqués en partie par les petits agriculteurs à l’occasion des travaux de défrichage. L’éruption volcanique qui a eu lieu près de la capitale a encore aggravé la situation: elle a entraîné une pollution de l’air qui a provoqué, entre autres, des troubles respiratoires. L’état d’urgence a été déclaré dans plusieurs villes, y compris, dans la capitale, et des mesures sanitaires ont été prises à titre préventif pour protéger la population. Récemment, de petites pluies ont permis d’éteindre certains incendies qui se propageaient de manière préoccupante, notamment au nord du pays. Les dégâts sont importants: environ 65 000 hectares de forêts ont été détruits, et 155 000 hectares ont été endommagés. Les semis des céréales de la campagne principale de 1998/99 ont été différés en raison du début tardif de la saison des pluies, mais les agriculteurs espèrent que les pluies récentes annoncent l’arrivée de précipitations normales. Selon les prévisions, les superficies ensemencées en maïs - céréale principale - devraient augmenter par rapport à celles de l’année précédente, qui avaient souffert de la sécheresse. On signale que d’importantes cultures de rapport, comme celles de la canne à sucre et du café, ont souffert de la sécheresse prolongée. Les populations rurales touchées continuent à recevoir une aide alimentaire qui devrait être assurée jusqu’aux premières récoltes de l’année.

HAITI * (1er juin)

Des conditions météorologiques normales ont favorisé les semis de maïs de la première campagne de 1998. Cette récolte devrait bientôt être rentrée, tout comme celle des cultures irriguées. Selon les premières indications, la production de maïs devrait à nouveau retrouver un niveau moyen de 200 000 tonnes après la dernière campagne désastreuse due à la sécheresse. Pour ce qui est du riz, les prévisions se situent également dans la moyenne. La communauté internationale continue toutefois à fournir une aide alimentaire.

HONDURAS (1er juin)

Les semis des céréales de la première campagne de 1998/99 sont différés, à cause du retard de la saison des pluies. Des températures exceptionnellement élevées et la sécheresse dues au phénomène El Niño, qui continuent à sévir dans le pays, favorisent la prolifération des feux de brousse qui se déclenchent le plus souvent à l’occasion des brûlis pratiqués par les agriculteurs. Dans la capitale et à San Pedro Sula, au nord-ouest, on signale des problèmes de pollution atmosphérique. S’il recommence à pleuvoir normalement, les semis de maïs - céréale principale - de la première campagne de 1998, devraient atteindre un niveau moyen. Les populations rurales touchées par la sécheresse de l’année dernière reçoivent encore une aide alimentaire qui devrait se prolonger jusqu’à la première récolte de 1998.

JAMAÏQUE (10 juin)

Des températures élevées et une sécheresse inhabituelles, liées au phénomène El Niño, règnent encore dans le pays et entravent le déroulement normal des travaux agricoles. On signale la présence de pâturages brûlés par le soleil. Des milliers d’agriculteurs sont concernés dans les régions frappées par la sécheresse (South Manchester, Southern St.Elizabeth, certaines zones de l’importante ceinture agricole de Clarendon, St.Catherine, St.Thomas et St.Anne). Le gouvernement a lancé un appel en vue de bénéficier d’une aide internationale.

MEXIQUE (10 juin)

La récolte du blé irrigué de 1998 est pratiquement achevée. Selon les premières estimations, la production devrait être inférieure à la moyenne et s’établir à 3 millions de tonnes, contre 3,66 millions de tonnes en 1997.

Les semis de maïs de la campagne de 1998 sont retardés, notamment dans les Etats agricoles du centre (Hidalgo, Puebla, Guanajato, Tlaxcala et Mexico) où cette culture occupe une place importante, en raison de l’absence de pluies, due aux effets de traîne du phénomène El Niño. On signale des pluies légères dans le sud-ouest du pays, où les semis sont aussi en retard à cause de la sécheresse. Dans d’autres importants Etats agricoles, comme Jalisco, Sinaloa et Chiapas, la saison des semis se poursuit jusqu’en juillet. Dans l’ensemble, on prévoit une réduction de la production de maïs pour la récolte printemps/été, qui pourra varier de 1 à 2 millions de tonnes par rapport aux premières estimations de 14,7 millions de tonnes, selon la date du début des précipitations. La sécheresse a aggravé les effets des cultures sur brûlis, responsables d’un nombre accru d’incendies de forêts et de feux de brousse.

NICARAGUA (10 juin)

Les semis des céréales de la première campagne de 1998/99 sont en retard, en raison de l’absence de pluies due au phénomène El Niño. La sécheresse a provoqué un grand nombre de feux de forêts et l’on signale que plus de 800 000 hectares de terres ont été gravement endommagés. Quelques précipitations ont été signalées vers la fin du mois de mai, mais elles étaient irrégulières et mal réparties. S’il recommence à pleuvoir normalement, les superficies sous maïs - principale céréale - devraient augmenter nettement par rapport à la dernière campagne, au cours de laquelle cette culture avait fortement pâti de la sécheresse. Les populations rurales touchées bénéficient encore d’une aide alimentaire, qui se poursuivra jusqu’aux premières récoltes de l’année.

PANAMA (10 juin)

On a signalé récemment des pluies, de normales à abondantes, notamment dans l’ouest du pays, ce qui pourrait bien annoncer l’arrivée définitive de la saison des pluies. La superficie ensemencée en maïs et en riz - principale céréale - devrait augmenter par rapport à la campagne précédente, lorsque la récolte avait été médiocre à cause de la sécheresse liée au phénomène El Niño. Les populations rurales touchées reçoivent encore une aide alimentaire qui sera maintenue jusqu’aux premières récoltes.

RÉPUBLIQUE DOMINICAINE (10 juin)

Depuis le mois d’avril des conditions météorologiques normales sont propices aux semis de maïs de 1998 ainsi qu’à la récolte du riz irrigué de la première campagne. Le niveau de l’eau dans les réservoirs est satisfaisant et l’on prévoit pour l’instant une production de 560 000 tonnes de paddy, contre 506 000 en 1997 et une moyenne annuelle de 472 000 tonnes pour les cinq dernières années. La production de maïs, frappée l’an dernier par la sécheresse, devrait maintenant remonter et l’on envisage une récolte moyenne de 45 000 tonnes.

AMÉRIQUE DU SUD

ARGENTINE (10 juin)

La récolte de céréales secondaires de la campagne de 1998, pour l’essentiel du maïs, a été perturbée, dans certaines des principales régions productrices, par les pluies diluviennes liées au phénomène El Niño. A la fin du mois de mai, environ 65 pour cent de la superficie ensemencée avait été récoltée, contre plus de 88 pour cent, l’année dernière à la même date. Malgré des problèmes de germination apparus dans certaines régions à cause d’une humidité excessive, les rendements sont satisfaisants et selon les prévisions officielles, la production devrait atteindre le niveau record de 19,1 millions de tonnes. La production de sorgho devrait également atteindre le niveau exceptionnel de 3,9 millions de tonnes et l’on prévoit une production de riz légèrement supérieure à la normale, malgré les dégâts subis.

Les emblavures de la campagne de 1998 ont démarré dans certaines régions, et selon les premières estimations, la superficie ensemencée devrait s’approcher du niveau de 1997.

BOLIVIE (10 juin)

La récolte des céréales secondaires de la première campagne (principale) de 1997/98 est achevée, et les semis de blé d’hiver, effectués pour l’essentiel à l’est , dans la région de Santa Cruz, ont démarré par un temps particulièrement sec. La production de maïs a été provisoirement estimée à 416 000 tonnes, contre 671 000 tonnes l’an dernier et une moyenne de 560 000 tonnes pour les cinq dernières années. Pour la production d’orge, les prévisions font état d’une récolte de 39 000 tonnes soit 41 pour cent de moins que l’an dernier. De même, pour les pommes de terre, qui occupent une place de choix dans l’alimentation de la population, on note une chute de la production qui passe de 840 000 tonnes à 505 000 tonnes. Les récoltes ont gravement souffert, notamment dans les hautes vallées andines, du temps très sec lié au phénomène El Niño et les rendements sont donc très faibles. Au cours des mois à venir, les agriculteurs ne pourront compter que sur des disponibilités alimentaires réduites et au début de la prochaine campagne agricole, ils devront faire face à une pénurie de semences. Le gouvernement a lancé un appel à la communauté internationale en vue de relancer les activités agricoles, dans les zones les plus touchées.

BRÉSIL (10 juin)

Le pays continue à subir les répercussions du phénomène El Niño: dans les régions du sud-est où la production agricole est importante il s’agit de fortes précipitations et d’inondations; dans le nord-est, par contre, c’est la sécheresse qui sévit depuis le mois de novembre qui a gravement endommagé la plupart des cultures. Dans cette région, environ 10 millions de personnes sont gravement touchées, dont 4,8 millions souffrent de graves problèmes de pénuries alimentaires. Les opérations de secours, menées sous la direction des pouvoirs publics ont permis d’améliorer la situation. Des institutions privées et des organisations non gouvernementales fournissent également une aide alimentaire. Le gouvernement a annoncé l’octroi de fonds destinés au relèvement de la région. Selon les prévisions officielles concernant l’ensemble du pays, la production de maïs devrait en 1998 diminuer par rapport au niveau nettement supérieur à la moyenne de 1997, et passer donc de 34 millions de tonnes, à 31,5 millions de tonnes. Ceci est dû pour l’essentiel aux pertes subies par les cultures dans les régions frappées par la sécheresse, et dans les autres régions par la décision prise par les agriculteurs d’opter pour des cultures plus rémunératrices. Afin de pouvoir satisfaire une demande intérieure de 36 millions de tonnes, 1,5 million de tonnes de maïs devront être importées. Le reste sera prélevé sur les stocks nationaux. Il sera également nécessaire d’importer de grandes quantités de riz (1,6 million de tonnes) pour compenser les pertes importantes enregistrées dans la région du nord-est, du fait de la sécheresse, et dans celle du sud à cause des inondations.

Les emblavures pour la campagne de 1998 sont en cours, et l’on prévoit pour l’instant une réduction des semis de 10 pour cent, par rapport à la superficie moyenne de 1,5 million d’hectares ensemencée l’an dernier. Ceci est dû pour l’essentiel au mauvais temps qui a sévi dans les principales régions agricoles du sud et au choix effectué par les agriculteurs en faveur de cultures plus rémunératrices.

CHILI (1er juin)

Dans l’ensemble, les emblavures de la campagne 1998/99 ont commencé dans des conditions normales. On signale que cette année, les agriculteurs n’ont pas été stimulés par les prix en vigueur et que la superficie ensemencée devrait donc être proche de celle de 1997/98, inférieure à la moyenne, à la suite des fortes pluies liées au phénomène El Niño. La récolte du maïs de la campagne de 1998 est en cours, et grâce à l’accroissement des superficies ensemencées et à l’amélioration des rendements, on prévoit une production moyenne, en progression par rapport à celle de 1997, affectée par le mauvais temps.

COLOMBIE (10 juin)

Dans la plupart des zones agricoles, il a recommencé à pleuvoir normalement depuis la mi-avril. Cette situation fait suite à plusieurs mois pendant lesquels, à cause du phénomène El Niño, le pays a connu un temps anormalement sec dans certaines régions et des inondations dans d’autres. Les pluies ont permis de retrouver le degré d’humidité nécessaire, notamment dans les régions du nord-ouest, et ont créé les conditions favorables aux semis du maïs et du riz, pour la première campagne de 1998. De crainte de perdre leurs récoltes, les agriculteurs ont décidé d’attendre l’arrivée définitive des pluies. Les semis de la plupart des cultures, sont donc en retard par rapport au calendrier, mais ils devraient néanmoins être terminés en temps voulu. La production de maïs, en 1998, devrait progresser par rapport à la faible récolte de 1997, qui avait souffert des effets du phénomène El Niño. On prévoit également une production moyenne de riz, si les conditions météorologiques restent normales. Par contre, la production de sorgho a encore reculé par rapport au niveau déjà faible de la campagne précédente, son cycle de croissance ayant coïncidé avec le moment de plus fort impact du phénomène El Niño.

EQUATEUR (10 juin)

Malgré une nette diminution du niveau des pluies qui s’est produite récemment, les effets négatifs du phénomène El Niño se sont fait sentir jusqu’à la mi- mai, le long du littoral, notamment dans les provinces de Manabi, Los Rios et Guayas, où des niveaux très élevés de précipitations ont été signalés. Des pluies diluviennes ont également été enregistrées au cours de la première quinzaine du mois de mai dans les régions andines, surtout vers le centre et le sud de la Cordillère, et dans la région amazonienne où des niveaux records de précipitations ont été enregistrés par endroits. Les logements et les infrastructures, ainsi que le secteur agricole, ont continué à subir des dégâts toujours plus importants, qui ont entraîné l’instabilité des prix de certaines denrées alimentaires de base, mais pour l’instant du moins, on ne signale pas de pénuries alimentaires. Près de 300 000 hectares de terres agricoles, surtout le long du littoral, ont été officiellement déclarées sinistrées. Une évaluation officielle des dommages subis par le secteur agricole vient d’être établie et un plan national a été mis au point pour relever le secteur. Le gouvernement a sollicité l’aide de la communauté internationale.

GUYANA (10 juin)

Après de nombreuses semaines de grave sécheresse, due au phénomène El Niño, il a recommencé à pleuvoir normalement. La superficie ensemencée en riz de printemps - principale culture vivrière - a diminué, passant de 192 000 à 125 000 acres, ce qui, selon les prévisions, devrait se traduire par une perte de production d’environ 63 000 tonnes. La production de sucre a également été touchée et près de 13 700 tonnes ont été perdues, ce qui représente environ 5 pour cent de la production annuelle moyenne. Malgré les dommages subis, on ne signale pour le moment aucune pénurie alimentaire dans les régions touchées, bien que les prix de certaines denrées aient augmenté. En vue du relèvement de l’agriculture, une évaluation des besoins est en cours. Le gouvernement fera probablement appel à l’aide internationale si les ressources nécessaires dépassent les capacités du pays.

PARAGUAY (1er juin)

Des pluies torrentielles et des inondations, ont touché en mai plusieurs provinces, surtout dans le sud du pays. D’autres inondations avaient déjà eu lieu à la fin du mois de décembre, et le pays avait alors déclaré l’état d’urgence et lancé un appel à l’aide internationale. Dans les provinces de Neembuco, Presidente Hayes, Boquerón, Alto Paraguay et autour de la capitale environ 105 000 personnes devraient être victimes des inondations. Certaines zones sont restées coupées du reste du pays. Le secteur agricole a subi des dégâts, notamment les cultures d’arachides, de coton et de sorgho. Pour le maïs, dont la récolte est actuellement en cours, la production de 1998 devrait fléchir par rapport à l’année dernière mais rester toutefois supérieure à la moyenne des cinq dernières années. Un nouvel état d’urgence a été proclamé et la communauté internationale fournit l’aide nécessaire.

PÉROU (10 juin

Dans les régions du nord-est du pays, on a signalé en mai des précipitations, normales à supérieures à la normale, survenant après une période au cours de laquelle des pluies torrentielles et des inondations ont détruit les logements et les infrastructures et fait de nombreuses victimes. On signale également des glissements de terrain qui ont causé des dégâts importants au secteur agricole, en maints endroits. A l’intérieur des terres, dans la région des forêts tropicales humides d’Amazonie par exemple, les cultures de subsistance (manioc, maïs, bananes) des populations indigènes ont été dévastées par de graves inondations alors que dans la province de Puno, la population des hauts plateaux a dû enregistrer de grosses pertes pour la récolte de pommes de terre - culture de subsistance. Une évaluation globale des dommages provoqués par le phénomène El Niño est actuellement effectuée par les pouvoirs publics. Au nord, dans les grandes rizières du littoral, les quantités récoltées au cours des trois premiers mois sont inférieures de près de 20 pour cent à celles récoltées l’an dernier à la même période. Les résultats obtenus pour le blé et le maïs jaune sont également inférieurs à ceux de la campagne précédente. Dans l’ensemble, la production de céréales devrait diminuer par rapport aux résultats de 1997, supérieurs à la moyenne, mais exception faite du riz, elle devrait s’établir autour de la moyenne.

SURINAME (1er juin)

Il a recommencé à pleuvoir normalement en mai, après une période de forte sécheresse imputable au phénomène El Niño, qui a eu de graves répercussions sur l’importante production de riz. Les importations devraient permettre de compenser le déficit de la production, dû aux rendements inférieurs à la normale. La production de bananes, source de devises étrangères, a également souffert et les fruits n’atteignent pas le poids requis pour l’exportation.

URUGUAY (1er juin)

Des pluies torrentielles et des inondations liées au phénomène El Niño ont continué à frapper le pays fin avril et début mai, touchant gravement le littoral occidental, et les régions du nord, du nord-est et du centre du pays. Les inondations actuelles sont les plus graves qu’ait connu le pays: logements, routes de campagne, ponts et lignes de chemin de fer ont été détruits. Le gouvernement a lancé un appel à l’aide internationale, afin de faire face aux besoins d’urgence. Le secteur agricole a également été dévasté mais les pertes subies par les récoltes sont de moindre ampleur. Les pluies ont entravé la moisson du blé et de l’orge de la campagne de 1998. La production de blé, d’environ 505 000 tonnes, était inférieure aux prévisions mais se situait encore dans la moyenne; par contre, la production d’orge s’est établie au-dessous de la moyenne. Selon les premières estimations, la production de paddy devrait être inférieure à 900 000 tonnes, contre 1,1 million de tonnes l’an dernier.

VENEZUELA (1er juin)

Les semis de maïs pour la campagne de 1998 ont commencé dans des conditions météorologiques normales. La superficie ensemencée devrait, selon les premières prévisions, être proche du niveau de 1997 supérieur à la moyenne. La récolte de riz, qui vient de s’achever, est d’un niveau moyen.

EUROPE

COMMUNAUTÉ DES ÉTATS INDÉPENDANTS

ARMÉNIE (3 juin)

Les perspectives de la récolte de céréales pour la campagne de 1998 sont satisfaisantes. Selon des rapports officiels, la superficie emblavée, 183 000 hectares, est proche de celle de l’an dernier. Pour le moment, on prévoit des rendements moyens, supérieurs à ceux de l’an dernier, lorsque 110 000 hectares de cultures avaient souffert des intempéries. Les objectifs, pour la récolte de céréales de 1998, s’établissent à 297 000 tonnes, contre une production estimée officiellement à 258 000 tonnes en 1997. Dans l’ensemble, la situation des disponibilités alimentaires s’est stabilisée. Le pays est pratiquement parvenu à l’autosuffisance en pommes de terre et en légumes, denrées qui, dans une certaine mesure, ont remplacé les céréales dans l’alimentation. Selon les indications dont on dispose actuellement, les besoins d’importation de céréales, qui se montent pour 1997/98 à 360 000 tonnes, sont couverts.

AZERBAÏDJAN (3 juin)

Pour l’instant, les perspectives de la récolte de céréales de 1998 sont satisfaisantes. La superficie emblavée en blé d’hiver - 536 000 hectares - a augmenté mais les semis de céréales de printemps ne devraient pas permettre de compenser la réduction importante de la superficie ensemencée en orge d’hiver. Dans l’ensemble, la superficie ensemencée en céréales pourrait tomber à 620 000 hectares, mais l’amélioration des rendements par rapport à l’an dernier (les cultures avaient alors souffert des inondations) pourrait permettre d’obtenir une récolte supérieure à celle de la dernière campagne.

BÉLARUS (3 juin)

Dans l’ensemble, les conditions agrométéorologiques ont été satisfaisantes pour la campagne de 1998, mais à cause de la crise financière de plus en plus aiguë, il se pourrait que le gouvernement ne puisse pas fournir les crédits nécessaires à la moisson. Selon les premières indications, la superficie emblavée à récolter en 1998, pourrait légèrement diminuer - environ 2,8 millions d’hectares – car il est prévu de réduire de 3 pour cent les superficies cultivées en céréales fourragères. La production devrait toutefois atteindre 7 millions de tonnes, soit 11 pour cent de plus que les 6,4 millions de tonnes de l’an dernier. Un décret officiel stipule qu’en 1998, les importations de céréales seront limitées à 500 000 tonnes. La disponibilité de denrées alimentaires de base s’est considérablement détériorée, à la suite d’une décision officielle qui a maintenu les prix au niveau du 1er mars, dans l’espoir de freiner l’inflation.

FÉDÉRATION DE RUSSIE (4 juin)

Les semis de céréales de printemps se poursuivent lentement après un démarrage tardif causé par le manque de main-d’oeuvre et de machines en état de marche. Au début du mois de juin, la superficie ensemencée en céréales de printemps, était de 30,4 millions d’hectares dans les grandes exploitations, soit près de 10 pour cent de moins que l’an dernier. Dans l’Oural et dans les Nouvelles Terres (Sibérie orientale), les semis sont nettement en retard, à cause des précipitations et du froid. Les perspectives pour les céréales d’hiver se sont légèrement détériorées, les superficies endommagées par le gel (11,5 pour cent) étant au moins deux fois supérieures à celles envisagées dans un premier temps, tout en se maintenant dans la moyenne. Compte tenu des excédents de céréales fourragères et de la faible rentabilité des céréales, on peut prévoir une faible utilisation des intrants destinés à augmenter les rendements et il se peut que les rendements soient inférieurs à ceux de l’an dernier. Selon des indications provisoires de la FAO, la récolte de céréales de 1998 devrait s’établir autour de 80 millions de tonnes, soit quelque 10 pour cent de moins que l’an dernier. Les prêts du fonds de crédit agricole subventionné, seront encore accordés à un taux de 12,5 pour cent malgré le relèvement des taux d’intérêt directeurs. A dix mois du début de la campagne de commercialisation 1997/98, le pays n’a exporté que 2,2 millions de tonnes de ses excédents exportables de 10 millions de tonnes.

GÉORGIE (3 juin)

Les perspectives de la campagne de 1998 ont été sérieusement compromises par la sécheresse et par les violentes tempêtes qui ont endommagé le blé d’hiver dans les principales zones de culture situées à l’est du pays. Par contre, pour le maïs de printemps, cultivé principalement dans l’ouest, les conditions des semis ont été satisfaisantes. Le pays est parvenu à l’autosuffisance en maïs, mais les besoins d’importations de blé pourraient augmenter en 1998/99. On s’attend néanmoins, à ce que la situation des approvisionnements alimentaires reste dans l’ensemble satisfaisante, compte tenu de la diversification de l’agriculture et de l’essor soutenu du secteur privé.

Le redressement économique est en bonne voie, mais il reste toutefois quelque 170 000 personnes vulnérables et des PDI qui ont besoin d’une aide alimentaire ciblée. Récemment, l’ouverture des hostilités le long de la frontière avec l’Abkhazie a provoqué l’accroissement du nombre de personnes déplacées et de sans-logis et la mort de plus de 200 000 personnes. Le PAM fournit actuellement un aide alimentaire d’urgence aux populations déplacées.

KAZAKHSTAN (3 juin)

Les semis de céréales de printemps sont en cours. Selon les dernières indications, la superficie totale emblavée pourrait tomber à environ 12 millions d’hectares contre 14,6 millions d’hectares l’an dernier, compte tenu des excédents céréaliers en stock et des pénuries de main-d’oeuvre, de semences et de carburant. Il semblerait également que la superficie ensemencée en céréales d’hiver reste proche de celle de l’an dernier (700 000 hectares) . Dans l’hypothèse de rendements nets d’environ 0,8 tonne à l’hectare, la récolte de céréales de 1998 pourrait chuter à environ 10-11 millions de tonnes, contre 12,3 millions de tonnes en 1997. Le pays pourrait tout de même exporter environ 3 millions de tonnes de céréales au cours de la campagne de commercialisation à venir. Les exportations de céréales, au cours des neuf premiers mois de la campagne de commercialisation en cours, se sont montées à 3,3 millions de tonnes.

OUZBÉKISTAN (4 juin)

Les céréales d’hiver ont profité des pluies de fin de printemps qui ont accru les réserves en humidité des sols et leur croissance est satisfaisante. La superficie ensemencée en céréales d’hiver a diminué du fait que 100 000 hectares de terres marginales ont été convertis en cultures fourragères, mais l’effet sur les rendements moyens pourrait être positif. L’objectif de production concernant les céréales pour 1998 est de 6,1 millions de tonnes, alors que la production avait été de 3,8 millions de tonnes en 1997. Le pays a promulgué une loi sur la privatisation des terres qui donne aux autorités municipales ou régionales le droit d’affermer des terres à bail uniquement à des citoyens ouzbeks travaillant dans l’agriculture ou pour construire des habitations.

MOLDOVA (4 juin)

Pour 1998, l’objectif de production céréalière est fixé à 3,1 millions de tonnes. Les conditions de croissance, jusqu’à présent quelque peu incertaines, restent toutefois, dans l’ensemble, favorables. Selon les indications fournies, la superficie ensemencée est restée stable et s’est maintenue à 0,9 million d’hectares.

RÉPUBLIQUE KIRGHIZE (3 juin)

Les perspectives de récolte restent satisfaisantes; l’objectif est d’atteindre ou de dépasser le niveau record de l’an dernier, établi à 1,7 million de tonnes. La production céréalière a augmenté rapidement au cours des dernières années, à tel point que le pays disposerait actuellement d’un excédent exportable. Le PIB a enregistré une augmentation, mais la transition a été difficile et la plus grande partie de la population vit encore dans des conditions de pauvreté: 20 pour cent vivant au-dessous, et 62 pour cent au bord du seuil de pauvreté.

TADJIKISTAN* (4 juin)

Les perspectives pour la récolte des céréales de 1998 n’ont guère changé malgré les inondations et les glissements de terrain, et on prévoit une bonne récolte d’environ 600 000 tonnes. Les conditions de croissance ont été dans l’ensemble satisfaisantes mais pas aussi bonnes que l’année dernière. Toutefois, les emblavures auraient légèrement augmenté, neutralisant la petite baisse prévue des rendements. La récolte du blé d’hiver est sur le point de commencer. Le prix du blé sur les marchés est en baisse et la situation des approvisionnements céréaliers est stable.

Les fortes pluies, les inondations et les glissements de terrain ont provoqué de graves dommages et des pertes de vies humaines; le gouvernement a demandé une aide internationale pour les victimes, en particulier pour 1 500 sans-abri.

TURKMÉNISTAN (4 juin)

Les perspectives concernant la récolte de céréales de 1998 sont satisfaisantes. La FAO avance le chiffre d’environ 800 000 tonnes pour la récolte céréalière de 1998, chiffre nettement inférieur à l’objectif de 1,2 million de tonnes. En 1997, le pays a produit 730 000 tonnes sur 539 000 hectares. Dans l’ensemble, les emblavures auraient légèrement augmenté, en particulier pour le blé. Les conditions de croissance ont été jusqu’ici satisfaisantes mais pas aussi bonnes que l’année dernière. Toutefois, les rendements moyens pourraient profiter de la disponibilité de crédit agricole et du renforcement des mesures d’encouragement à produire sur des terres cédées à bail.

UKRAINE (4 juin)

La récolte de céréales de 1998 s’annonce un peu moins bonne que celle de l’année dernière. Selon les toutes dernières indications, les superficies plantées en céréales de printemps pourraient rester au niveau de l’an dernier d’environ 5,2 millions d’hectares dans le secteur public, mais la superficie sous céréales d’hiver récoltées risque de diminuer de 10 pour cent par rapport à l’an dernier. Les conditions de croissance ont été assez mitigées mais satisfaisantes dans l’ensemble. Une meilleure disponibilité d’engrais pourrait aider à stabiliser les rendements. La récolte céréalière de 1998 pourrait être inférieure à l’estimation de la FAO de la récolte de 1997 (37 millions de tonnes). La superficie consacrée au tournesol a augmenté, alors que celle plantée en betterave à sucre s’est beaucoup réduite.

CE (10 juin)

Selon les estimations provisoires de la FAO, la production céréalière globale de 1998 dans la Communauté européenne sera de 209 millions de tonnes, chiffre quasiment inchangé par rapport à l’année dernière. Partout dans la Communauté, les cultures d’hiver seraient dans une condition satisfaisante après un hiver doux et à un stade de développement avancé par rapport à la normale. Pour ce qui est des cultures de printemps, quelques anomalies climatiques localisées au cours des deux derniers mois, n’ont pas empêché la poursuite normale des semis dans les pays de la CE. La production globale de blé devrait augmenter de quelque 4 pour cent pour passer à 99 millions de tonnes en 1998, tandis que celle des céréales secondaires devrait légèrement fléchir pour passer à 107 millions de tonnes, contre 110 millions de tonnes en 1997. Les semis du paddy de 1998 se poursuivent et la superficie ensemencée est prévue pour le moment à environ 400 000 hectares, pratiquement comme l’année précédente. La production devrait également s’établir à peu près au niveau de l’année dernière, c’est-à-dire à environ 2,7 millions de tonnes.

ALBANIE (10 juin)

Les perspectives pour la récolte des céréales de 1998 sont satisfaisantes. Il semble que les agriculteurs aient bénéficié de mesures d’encouragement suffisantes et d’un accès approprié aux intrants pour semer le blé d’hiver - principale culture céréalière - sur des superficies au moins égales à celles de l’année précédente.

La production de blé n’ayant couvert en 1997 que la moitié environ des besoins de consommation estimés pour 1997/98 (juillet/juin), le pays demeure tributaire des importations. Le déficit est en majeure partie comblé par l’aide alimentaire fournie par la CE. D’après les rapports, le marché est suffisamment approvisionné en farine depuis février. Cependant, compte tenu de la difficulté à obtenir du blé à des prix compétitifs, les minoteries nationales ne fonctionnent pas toujours à pleine capacité.

L’arrivée en masse de réfugiés du Kosovo, province de la République fédérative de Yougoslavie (Serbie et Montenegro), renforce la pression sur l’économie déjà vulnérable de cette zone rurale du pays. Toutefois, début juin, le PAM a expédié une aide alimentaire dans le nord-est de l’Albanie à quelque 7 500 réfugiés, ainsi que dans la province du Kosovo elle-même.

BOSNIE-HERZÉGOVINE (4 juin)

Les semis des céréales de printemps (maïs) sont en cours. La superficie devrait augmenter. La production vivrière, notamment celle du lait, des oeufs, du maïs, des pommes de terre et des légumes, progresse régulièrement. Toutefois, on enregistre une baisse progressive de la production de blé due à la faible rentabilité du blé d’hiver sur les plateaux et à l’ample disponibilité de quantités importées; on prévoit un nouveau recul de la récolte de blé en 1998. La superficie plantée en céréales d’hiver (blé) a diminué. Dans la Fédération de BiH, seulement 43 000 hectares, soit 74 pour cent de la superficie visée a été ensemencée en cultures d’hiver. Dans la Republika Srpska, la superficie ensemencée régresse aussi. Le blé reste un aliment de base important et les importations de céréales de 1997/98 sont estimées à environ 275 000 tonnes destinées à combler le déficit dans la Fédération de BiH.

BULGARIE (10 juin)

Les perspectives demeurent généralement favorables pour les cultures céréalières de 1998 et la production globale devrait s’établir à 5,7 - 5,8 millions de tonnes, contre 6,2 millions de tonnes en 1997. Sur ce total, le blé devrait représenter quelque 3,3 millions de tonnes. Les superficies sous blé à récolter sont estimées à 1,08 million d’hectares et, bien que l’état des cultures varie sensiblement d’une zone à l’autre, les rendements moyens devraient être tout juste de 3 tonnes/hectare. Toutefois, le résultat final de la récolte demeure assez incertain. Au printemps, le temps chaud et humide a provoqué de graves maladies du blé et malgré de bonnes mesures de lutte, la qualité du blé s’en ressentira. En outre, la situation financière généralement précaire des agriculteurs a été aggravée par les difficultés rencontrées pour vendre les excédents de blé de l’an dernier, et cela pourrait conduire à des retards dans la récolte de cette année.

CROATIE (5 juin)

La production végétale enregistre une nette amélioration et les premières perspectives pour la récolte de céréales de 1998 restent satisfaisantes. Les semis des cultures de printemps sont bien avancés. La superficie plantée en maïs pourrait augmenter mais celle consacrée à la betterave à sucre diminue. La superficie sous cultures d’hiver est passée à 284 000 hectares, mais reste inférieure à l’objectif fixé et celle sous céréales d’hiver a augmenté de 11 pour cent pour s’établir à 260 000 hectares, dont 227 000 hectares de blé.

ESTONIE (4 juin)

Les perspectives pour la récolte des céréales de 1998 sont satisfaisantes. Les emblavures sont semblables à celles de l’année dernière et la récolte devrait atteindre 600 000 tonnes.

HONGRIE (10 juin)

Selon les dernières informations, la récolte céréalière de 1998 sera à peu près moyenne, avec une légère baisse de quelque 2 millions de tonnes par rapport à la récolte exceptionnelle de l’an dernier. Les semis de blé d’hiver ont été réduits l’automne dernier et, cet hiver, les plantes ont souffert des gelées et de la sécheresse du sol. De bonnes pluies fin avril et à la mi-mai ont amélioré les perspectives pour la récolte du blé d’hiver, mais n’ont pas suffi pour reconstituer les réserves en humidité du sous-sol; par conséquent, le rendement et la qualité des cultures dépendront encore en grande partie du temps qu’il fera en juin. Sur la base des indications officielles les plus récentes, la production de blé devrait se situer aux alentours de 5 millions de tonnes, contre 5,3 millions de tonnes en 1997. Au printemps, les semis de maïs se sont terminés à la mi-mai sur environ 1,1 million d’hectares, soit la même superficie que l’an dernier.

LETTONIE (5 juin)

Les perspectives pour la récolte des céréales de 1998 sont satisfaisantes. Selon les estimations actuelles, la récolte céréalière de 1998 dépassera tout juste un million de tonnes, restant proche de celle de l’année dernière (1,04 million de tonnes). D’après les premières indications, les emblavures qui seront moissonnées en 1998 pourraient diminuer légèrement. Environ 160 000 hectares ont été ensemencés en blé d’hiver et en seigle contre 175 000 hectares l’année dernière. Pour les superficies qui seront ensemencées au printemps, l’objectif fixé est le même que l’année dernière, soit 302 000 hectares.

LITUANIE (5 juin)

Les semis des céréales de printemps sont en cours dans des conditions généralement satisfaisantes. Après la bonne récolte de 1997 (3,05 millions de tonnes) et compte tenu de l’excédent exportable de céréales difficile à commercialiser, les emblavures à moissonner en 1998 pourraient enregistrer un léger recul.

POLOGNE (10 juin)

La production céréalière de 1998 devrait rester pratiquement inchangée par rapport à l’année précédente (environ 25 millions de tonnes). La récolte principale de blé d’hiver et celle de seigle devraient représenter près de 14 millions de tonnes. Grâce aux températures douces, ces cultures ont survécu à l’hiver mieux que l’année précédente, mais les avantages pourraient être annulés par la faible utilisation d’engrais. De nombreux agriculteurs ne disposent pas des fonds nécessaires pour se procurer des intrants, car ils n’ont pas encore vendu les céréales récoltées l’an dernier.

RÉPUBLIQUE SLOVAQUE (10 juin)

Selon les dernières indications, la production globale de céréales atteindra environ 3,6 millions de tonnes en 1998, soit un niveau proche de celui de l’année précédente. En hiver, le temps a été généralement plus chaud et plus sec que de coutume, ce qui a permis de semer plus tôt les cultures de printemps, mais a réduit l’humidité des sols, et a probablement eu des effets négatifs sur les cultures d’hiver et de printemps. Comme dans plusieurs autres pays d’Europe de l’Est, la Slovaquie a un excédent de céréales fourragères reporté de 1997, qui a fait baisser les prix sur les marchés. Aussi de nombreux agriculteurs sont-ils à court d’argent et pourraient avoir du mal à financer la récolte de cette année.

RÉPUBLIQUE TCHÈQUE (10 juin)

Les perspectives pour la récolte des céréales de 1998 sont un peu moins bonnes à cause du temps sec qui a régné dernièrement, mais la production devrait être égale à celle de l’an dernier (7 millions de tonnes environ). On estime que dans l’ensemble les emblavures ont augmenté, mais les rendements devraient être légèrement inférieurs.

ROUMANIE (10 juin)

Au printemps, les conditions météorologiques ont été généralement favorables aux céréales de 1998. Les semis de printemps de maïs et d’orge se sont poursuivis à un bon rythme début mai lorsque le temps était chaud et sec. Les pluies abondantes de la deuxième partie du mois ont favorisé la germination et le développement des cultures. Toutefois, les dernières informations continuent d’indiquer un net recul de la production céréalière en 1998, attribuable principalement à une réduction des superficies consacrées au blé et à la baisse des rendements prévue, après la récolte exceptionnelle de l’année dernière. En automne l’année dernière, les conditions météorologiques défavorables ont nui aux semis et la faible utilisation d’intrants devrait entraîner une baisse des rendements. Les superficies consacrées au maïs de printemps devraient dépasser légèrement celles de l’an dernier, mais les rendements devraient diminuer.

YOUGOSLAVIE, RÉP. FÉDÉRATIVE DE (SERBIE ET MONTENEGRO) (1er juin)

En dépit de graves difficultés financières sur les exploitations agricoles et l’important excédent exportable de maïs, les premières perspectives de récolte sont satisfaisantes. Le blé d’hiver, semé sur environ 800 000 hectares, serait en bon état et la production pourrait dépasser le niveau de l’an dernier de 2,9 millions de tonnes. Les semis des cultures de printemps sont pratiquement achevés. Selon les premières indications, la superficie sous maïs a augmenté aux dépens de la betterave à sucre.

A la suite d’une forte dévaluation du dinar, les boutiques d’Etat ne disposent plus de denrées alimentaires de base à des prix contrôlés. De leur côté, les négociants privés disposent de stocks importants, mais à des prix plus élevés que les prix officiels.

Dans la province du Kosovo, la situation des récoltes subit les effets des épisodes de violence qui ont provoqué le déplacement de plus de 42 000 personnes fin mai. De nombreux réfugiés ont quitté la province pour se rendre en Albanie voisine. La situation des disponibilités alimentaires devient également plus difficile car les propriétaires de magasins privés signalent qu’ils ont des difficultés à reconstituer leurs stocks d’aliments de base comme le lait, le sucre, la farine de blé, le riz et l’huile de cuisson.

AMÉRIQUE DU NORD

CANADA (10 juin)

Au Canada, selon le rapport sur les prévisions officielles de semis, la superficie totale sous blé qui sera moissonnée en 1998 diminuera d’environ 8 pour cent, malgré une augmentation de 29 pour cent de la superficie ensemencée en blé dur d’hiver, alors que celle sous céréales secondaires augmenterait de quelque 6 pour cent. Au début du mois de juin, les semis des céréales de printemps étaient pratiquement terminés dans tout le pays et on signalait que la culture du blé d’hiver dans l’est du Canada était en bon état. Compte tenu de l’état des cultures au début du mois de juin, on prévoit que les rendements suivront la tendance, ou seront à peine inférieurs à la tendance, bien que les sols soient exceptionnellement secs dans plusieurs régions et que de fortes gelées tardives fin mai et début juin aient causé des dommages à certaines cultures.

ÉTATS-UNIS (10 juin)

Les perspectives pour la récolte de blé de 1998 demeurent généralement satisfaisantes. Ces derniers temps, des températures supérieures à la normale ont favorisé la croissance et le développement rapides du blé un peu partout. Début juin, la récolte du blé d’hiver venait de commencer dans certaines régions du sud. Selon les prévisions officielles, la production globale de blé (d’hiver et de printemps) s’établira à 64,1 millions de tonnes, chiffre inférieur de 7 pour cent à celui de 1997, mais supérieur à la moyenne des cinq dernières années. Cette baisse de production est due au fait que l’on prévoit une réduction de 3 pour cent de toutes les superficies récoltées, et une légère baisse des rendements après les niveaux exceptionnels atteints l’année dernière.

Concernant les céréales secondaires, les conditions de semis ont été généralement favorables ce printemps et, début juin, les semis de maïs étaient pratiquement achevés, un peu avant la date habituelle. Si les rendements suivent la tendance, la production de maïs de 1998 devrait augmenter d’environ 4 pour cent: la production globale de céréales secondaires de 1998 aux Etats-Unis devrait s’établir à 270 millions de tonnes, contre 265,6 millions de tonnes en 1997.

Les semis du paddy de 1998 sont en cours et une légère augmentation de la superficie d’environ 1 pour cent par rapport à l’année dernière (1,23 million d’hectares) est prévue. En Californie, en Louisiane et dans le Missouri, les agriculteurs ont l’intention de semer davantage qu’en 1997, les prix du riz étant plus intéressants que ceux d’autres cultures, tandis que dans le Mississipi et en Arkansas, la superficie rizicole restera probablement inchangée. Par contre, la superficie plantée en riz au Texas devrait poursuivre sa tendance à la baisse, du fait que les coûts de production sont relativement élevés dans cet Etat. La production totale de riz devrait passer à 8,3 millions de tonnes, soit un accroissement d’environ 2 pour cent par rapport à 1997.

OCÉANIE

AUSTRALIE (10 juin)

Les perspectives pour la récolte des céréales de 1998 sont favorables. Les semis du blé d’hiver sont presque entièrement achevés et, contre toute attente, les superficies ensemencées ont augmenté grâce aux pluies généralisées en avril et en mai qui ont amoindri les craintes des agriculteurs au sujet du taux d’humidité des sols. La superficie totale sous blé est officiellement estimée à environ 11,1 millions d’hectares, contre 10,84 millions d’hectares plantés en 1997; en supposant que les conditions de végétation seront normales jusqu’à la récolte, la production de blé pourrait atteindre 19,3 millions de tonnes, contre 18,5 millions de tonnes en 1997. Quant aux céréales secondaires, les pluies d’avril et de mai ont permis un bon démarrage de la saison des semis à peu près partout dans le pays; néanmoins, les perspectives sont toujours mauvaises pour les prix des céréales secondaires, de sorte que les superficies ensemencées pourraient s’établir à 3,9 millions d’hectares, soit une régression de 8 pour cent. Ce sont surtout les superficies plantées en orge qui devraient se réduire le plus. Si les conditions météorologiques restent normales pendant la récolte, la production totale de céréales secondaires d’hiver en 1998 devrait passer à 6,9 millions de tonnes, soit une diminution de 9 pour cent. La récolte du paddy est presque achevée; en 1998, la production devrait s’élever à 1,2 million de tonnes, marquant un recul de 14 pour cent par rapport à l’année précédente.

PAPOUASIE-NOUVELLE-GUINÉE (1er juin)

Le pays a reçu des pluies normales ou supérieures à la normale durant la période de végétation en cours, ce qui a profité aux cultures. Les récoltes s’annoncent bonnes, principalement celles des racines et des tubercules qui commenceront en juin. Toutefois, la situation alimentaire restera probablement difficile pour les groupes vulnérables et pour ceux qui ont manqué d’intrants de base tels que semences et boutures à l’époque des semis.


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