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OUVERTURE DE LA SESSION

1. Le Comité des pêches continentales pour l'Afrique a tenu sa première session à Fort-Lamy, Tchad, du 29 novembre au 5 décembre 1972, sur l'aimable invitation du Gouvernement de la République du Tchad. Dix-huit pays membres du Comité étaient représentés par des délégués 1. Des observateurs de France, des projets du PNUD en Afrique et de deux Organisations internationales étaient présents. La liste des participants figure à l'Annexe A du présent rapport. Des représentants du Corps diplomatique ont également assisté à la séance d'ouverture.

2. La Session a été ouverte par Monsieur M.C. Mensah, Représentant régional de la FAO pour l'Afrique. Il a présenté le Ministre d'Etat chargé de l'Agriculture du Tchad, Son Excellence Michel Djidingar, qui souhaita la bienvenue aux délégués au nom du Président de la République du Tchad. Son discours est reproduit à l'Annexe B du présent rapport.

3. Monsieur Mensah remercia le Représentant du Gouvernement du Tchad de son invitation au Comité à tenir sa première session à Fort-Lamy et de l'excellente organisation. Il souhaita la bienvenue aux participants au nom du Directeur Général de la FAO, Monsieur A. Boerma, et exprima les regrets de Monsieur F.E. Popper, Sous-Directeur Général (pêches), de n'avoir pu être présent. Il résuma, alors, les grandes lignes des objectifs du Comité, en soulignant le besoin d'une coopération internationale en ce qui concerne le développement et l'aménagement des ressources des pêches de l'Afrique. Son discours figure à l'Annexe C.

4. Monsieur Mensah présenta ensuite Monsieur F. Bonnevie, Représentant résident du PUND au Tchad, qui exposa les activités du PNUD, en particulier dans le domaine des pêches, et souligna les possibilités d'aide du PNUD dans le développement ultérieur des pêche continentales. Voir Annexe D.

1 Tous les pays membres du Comité sont mentionnés à l'Annexe A.

ADOPTION DE L'ORDRE DU JOUR

5. Le Comité adopta l'Ordre du jour tel qu'il a été presenté (Annexe F). Les documents soumis au Comité sont donnés en Annexe G. Les Statuts et le Règlement intérieur figurent, respectivement, aux Annexes H et I.

ELECTION DU BUREAU POUR LA SESSION

6. MM. J. Nicolas (Tchad) et S. Semakula (Ouganda) furent élus respectivement Président et Vice-président de la Session.

7. En l'absence temporaire de Monsieur Nicolas, Monsieur Semakula accepta de diriger les débats.

ADOPTION DU REGLEMENT INTERIEUR

8. La discussion du Règlement intérieur se déroula article par article et il fut adopté après modification des paragraphes 1 et 6 de l'Article IV, dont la nouvelle rédaction est donnée ci-après (additions soulignées):

Article IV, para.1

Au cours de chaque exercice biennal, le Comité tient normalement autant de sessions qu'il est prévu au programme de travail de l'Organisation pour la période pertinente; toutefois, le Directeur Général peut déroger à cette règle lorsque, en consultation avec le Comité et à son avis, une telle mesure est nécessaire pour l'exécution du programme de travail approuvé par la Conférence. Les exceptions sont portées à la connaissance de la session du Conseil qui suit immédiatement une telle décision.”

Article IV, para.6

Le quorum est constitué par la majorité des membres du Comité, c'est-à-dire, la moitié du nombre des membres plus un.”

SYMPOSIUM SUR L'EVALUATION DES RESSOURCES DES PECHES DANS LE DEVELOPPEMENT ET L'AMENAGEMENT DES PECHES CONTINENTALES

9. Le Symposium a été tenu conformément au point 4 de l'Ordre du jour de la première session du CPCA, et a été dirigé par son animateur, M.J. Okedi (Ouganda).

10. Deux débats de groupes ont eu lieu et 17 exposés ont été présentes. Six recommandations ont été rédigées à partir des débats pour être soumises à l'examen de la séance plénière.

11. Un rapport a été préparé séparément sur le Symposium (Document technique du CPCA No.2).

SELECTION DES DOMAINES D'ACTIVITE

12. Monsieur J. Nicolas a ouvert la séance, il remercia les délégués d'avoir fait au Tchad l'honneur de l'élire comme Président et s'excusa d'avoir été empêché d'assister à la séance d'ouverture.

13. Il invita Monsieur H.C. Winsor, Directeur des Opérations, Département des Pêches de la FAO, à présenter le Point 5 de l'Ordre du jour.

14. Avant d'ouvrir les débats, il transmit un message du Dr. S.E. El-Zarka, Fonctionnaire régional de la FAO pour le Moyen-Orient, souhaitant plein succès à la session et exprimant ses regrets de n'avoir pu y assister pour raison de santé. Il communica, ensuite, un télégramme de Monsieur W.H.L. Allsopp, ex-fonctionnaire régional des pêches de la FAO pour l'Afrique, exprimant l'intérêt du Centre de Recherches pour le Développement International (Canada), dont il est Directeur Associé pour les Pêches, à coopérer avec le CPCA à l'établissement et à l'exécution de projets de développement identifiés durant la session.

15. La séance pria le Secrétariat de transmettre au Dr. El-Zarka ses meilleurs voeux et au CRDI ses remerciements pour son offre de collaboration.

16. Un bref examen des documents CIFA/72/5 - Définition des éventuels domaines d'activités du CPCA, CIFA/72/6 - Dispositifs qui permettraient au CPCA d'oeuvrer dans ses domaines d'activité, a été présenté.

17. Le Président demanda à l'animateur du Symposium, le Dr. J. Okedi, de résumer les recommandations découlant dudit Symposium.

18. Le Président remercia le Dr. Okedi de son exposé et invita les délégués à définir leurs priorités d'activités à partir des documents et recommandations du Symposium.

19. Les dix-huit délégations présentes formulèrent leurs priorités qui donnèrent lieu à une discussion d'ensemble. Avant de suspendre la séance du matin, il fut demandé au Secrétariat de résumer les points essentiels découlant des débats.

20. Le Président ouvrit la séance de l'après-midi en priant Monsieur Winsor de résumer le compte rendu du Secrétariat.

21. Les priorités définies ont été groupées sous huit rubriques:

22. Le besoin de formation à tous les niveaux a été souligné comme un problème prioritaire dans toute la région du CPCA. On a attiré l'attention sur la différence entre la formation des cadres supérieurs et inférieurs.

23. Certaines délégations étaient d'avis qu'il est préférable de former ces cadres au niveau national. D'autres délégations, tout en etant d'accord sur la formation des cadres inférieurs au niveau national, étaient d'avis qu'une formation régionale était vraiment nécessaire pour la formation au niveau des cadres supérieurs.

24. La délégation du Niger soutenue par la délégation de la Côte d'Ivoire proposa qu'un Centre Régional de formation soit installé en Afrique de l'Ouest d'expression française. Le Nigeria suggéra qu'un Centre régional soit également installé en Nigeria. Le Secrétariat fit remarquer que de tels Centres ne pouvaient être créés que si l'on disposait des fonds nécessaires. Il est donc recommandé:

Recommandation CIFA/72/1 - que le Directeur général aide les pays intéressés à la préparation de requêtes pour la création de centres de formation, que ce soit au niveau régional ou national et de faire usage de ses bons offices afin d'identifier des sources de financement pour la création et le fonctionnement de tels centres.

25. Les délégués de Tanzanie et d'Ouganda précisèrent que leurs centres de formation étaient ouverts aux africains d'expression anglaise.

26. On passa ensuite à la recommandation du Symposium en ce qui concerne la création d'organismes subsidiaires sur les eaux internationales individuelles. Les trois pays riverains du Lac Victoria exprimèrent le souhait que la FAO aide à la création d'un sous-comité sur la pêche dans le Lac Victoria pour coordonner leurs activités en ce qui concerne la gestion des pêches du lac. On a souligné que d'autres pays devant affronter des problèmes similaires pourraient également considérer la possibilité de créer un tel organisme. Il est donc recommandé:

Recommandation CIFA/72/2 - que le Directeur général de la FAO fournisse l'aide nécessaire pour la formation d'accords entre les pays exprimant un intérêt formel à la création d'organismes pour la gestion conjointe des eaux internationales et individuelles, et s'assure que de tels organismes bénéficient de tout le soutien scientifique et technique du CPCA.

27. Reconnaissant l'importance de la continuité de l'évaluation et de la surveillance des stocks, il est recommandé:

Recommandation CIFA/72/3- que les efforts actuels soient poursuivis par un groupe de travail, par correspondance, durant la période inter-sessionnelle et qu'une réunion ad hoc sur l'évaluation des stocks soit tenue lors de la Deuxième Session du CPCA. Il a été convenu que la composition du groupe sera décidée par le Directeur général.

28. L'attention a été attirée sur la nécessité de communication entre les pays membres du CPCA. Il a été signalé que la création d'une série de publications du CPCA, d'une part, et les journaux africains déjà existants, d'autre part, résoudront les problèmes immédiats de diffusion de l'information. Il est donc recommandé:

Recommandation CIFA/72/4 - qu'une série de documents soit créée pour la diffusion de l'information aux pays membres du CPCA dans les langues de travail du Comité.

29. Il est également recommandé:

Recommandation CIFA/72/5 - que, jusqu'à ce que des Centres de collection de données sur les pêches en Afrique soient fonctionnels, l'on fasse un large usage du service de la FAO pour la collection et la diffusion de l'information; et en outre:

Recommandation CIFA/72/6 - que les pays membres et leurs institutions de recherche communiquent toutes les données pertinentes au Centre de données halieutiques de la FAO, lequel devrait, le cas échéant, être renforcé pour satisfaire à ces objectifs.

30. En ce qui concerne la normalisation d'un système de communication de données de pêches, il est recommandé:

Recommandation CIFA/72/7 - qu'un groupe de travail par correspondance soit créé pour étudier les possibilités de normalisation d'un système de communication de données.

31. Plusieurs délégations ont exprimé un vif intérêt pour la continuité du développement de l'aquiculture dans leurs pays. Les délégués ont été informés du projet de la FAO de tenir une réunion mondiale sur l'aquiculture en 1975. Cette réunion sera précédée d'une série de réunions régionales couvrant tous les aspects de l'aquiculture. Il est recommandé:

Recommandation CIFA/72/8 - que trois lignes de conduite soient adoptées. Premièrement, que soit préparée une compilation de données sur les espèces de poissons cultivables, aussi bien indigènes qu'exotiques. Deuxièmement, qu'un groupe de travail soit convoqué avant la prochaine session pour étudier l'économie des opérations de pisciculture, de la lutte contre les maladies des poissons et de l'amélioration des stocks. Troisièmement, qu'un Symposium sur l'aquiculture soit tenu conjointement à la Deuxième Session du CPCA.

32. Le Président pria Monsieur R.L. Welcomme de présenter les conclusions du Symposium sur l'évaluation des ressources des pêches dans le développement et l'aménagement des pêches continentales ayant trait aux pêches des plaines inondables. Il a été signalé que cette ressource, qui produit une proportion considérable du poisson d'eau douce capturé en Afrique, est menacée par les changements climatiques et les interventions agricoles ou mécaniques. On a souligné l'importance de commencer et d'élargir les travaux sur ces pêches pour palier le peu d'information disponible à ce sujet. Il est recommandé:

Recommandation CIFA/72/9 - qu'un groupe travaillant par correspondance soit créé pour la collection des données disponibles sur les pêches des plaines inondables et pour l'émulation de la recherche sur ces régions, et qu'il se réunisse ensuite pour préparer un document technique sur cette question.

33. Même si la plupart des activités du CPCA ont trait aux problèmes des pêches artisanales, il n'en reste pas moins un besoin d'adopter une méthode impliquant les diverses disciplines, afin d'identifier les facteurs limitant le développement des pêches et d'assurer une solution intégrée. Il est donc recommandé:

Recommandation CIFA/72/10 - qu'un group de travail soit formé pour rassembler et évaluer les données sur les pêches artisanales et élaborer les lignes des programmes ultérieurs de développement dans ce domaine.

34. Il est recommandé, en outre:

Recommandation CIFA/72/11 - que le Directeur général de la FAO cherche des fonds pour financer une équipe multi-disciplines pouvant se rendre dans les pays, sur leur requête, pour étudier les conditions locales et recommander les programmes pour le développement intégré des pêches artisanales.

35. Le principe de la création d'un projet sur le Lac Tanganyika a été soutenu, d'autant plus que cette région conviendrait parfaitement comme zone pilote pour le travail de l'équipe.

AUTRES QUESTIONS

36. Le Président demanda aux délégués s'ils avaient d'autres sujets à soumettre à l'attention du Comité.

37. La question de la pêche sportive a été soulevée et plusieurs délégués ont parlé de son importance dans leurs pays. Il fut suggéré que le CPCA accorde une priorité à la pêche sportive lors des prochaines délibérations.

38. Il fut suggéré que lors de la réponse qui sera faite au télégramme du Centre de Recherches pour le Développement International (Canada) qu'il soit indiqué que bonne note a été prise de leur offre de collaborer aux projets et que des propositions concrètes leur seront faites prochainement, principalement en ce qui concerne les domaines de la transformation et des problèmes causés par l'infestation des produits de la pêche par les insectes.

39. Le Secrétariat pria les délégués de s'assurer que tous les rapports, données, etc., seront bien envoyés au Centre de données halieutiques de la FAO. Il fut aussi suggéré que ceux des spécialistes des questions de pêches qui n'ont pas encore renvoyé les formulaires de renseignements complétés le fassent le plus tôt possible, afin qu'une liste révisée et indexée des spécialistes des questions de pêches des eaux continentales d'Afrique puisse être diffusée.

40. La question de participation aux sessions subséquentes fut soulevée. Le Secrétariat répondit que tous les pays membres seraient invités d'office à assister à la prochaine session et quant à ceux des pays n'ayant pas encore indiqué leur intention d'être membres un rappel les priant de bien vouloir communiquer leur décision leur serait adressé. A ceux des pays qui avaient indiqué qu'ils ne souhaitaient pas être considérés comme adhérents une lettre les invitant à reconsidérer leur décision leur serait adressée en même temps qu'un exemplaire du rapport de la première session.

41. La question de situer le Siège du CPCA en Afrique fut soulevée. Il fut fait remarquer que le coût en serait très élevé et que la question était beaucoup plus complexe que le simple fait de l'éstablissement du Secrétariat en Afrique.

42. Actuellement, tous les organes (subsidiaires) institués en vertu de l'Article VI-2 ontleur Siège à Rome. Dans le cas du CPCA il fut mentionné que les Fonctionnaires régionaux des pêches de la FAO en Afrique faisaient office de secrétaires régionaux et de premiers points de contact pour les questions se rapportant au CPCA.

ELECTION DU BUREAU

43. Le Président invita la Session à élire les membres du Bureau pour la prochaine période biennale et lut la section pertinente des Statuts.

44. Les nominations ci-après furent proposées:

Monsieur J. Nicolas (Tchad) en tant que Président, et MM. S. Semakula (Ouganda), E.O. Bayagbona (Nigeria), A. Latif (Egypte), en tant que Vice-Présidents. Ils furent élus à l'unanimité.

DATE ET LIEU DE LA DEUXIEME SESSION

45. Le Président invita la session à faire des suggestions. Aucune offre d'accueillir la prochaine session n'ayant été faite, le Secrétariat indiqua qu'il se mettrait en rapport avec les pays membres en temps utile pour s'assurer de la possibilité d'un pays hôte. A défaut de pays hôte la deuxième session aurait lieu à Rome.

46. Le Secrétariat proposa que la data de la prochaine session se situe au début de 1975 afin que les sessions du CPCA aient lieu les années impaires pour équilibrer le cycle des diverses sessions des Comités de la FAO, ce qui fut approuvé.

ADOPTION DU RAPPORT

47. Le rapport fut adopté à l'unanimité.

CLOTURE DE LA SESSION (Voir Annexe E)


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