4. Les circuits de distribution

Table des matières - Précédente - Suivante


4.1. Les circuits de distribution des produits locaux
4.2. Cas particulier du beurre sur Addis Abeba
4.3. Les circuits de distribution de lait et produits laitiers importés
4.4. Les unités de traitement dans le circuit du lait et des produits laitiers


L'offre commerciale de lait par les producteurs africains reste souvent marginale ou faible tant au regard de la production des troupeaux que par rapport aux produits importés. Seule la proximité d'un centre urbain de quelque importance va dynamiser cette offre grâce à la présence d'une demande solvable émanant principalement des couches aisées locales très attirées également par les produits d'importation jugés de meilleure qualité et moins chers. Quelle que soit l'origine des produits, les systèmes de distribution mis en place pour les diffuser vont s'avérer complexes et relativement efficaces. Ils mettent en jeu de nombreux intermédiaires dont les marges demeurent modestes pour ne pas pénaliser ni décourager et les producteurs et les consommateurs. Une partie de la filière s'inscrit dans le contexte d'économie informelle qui caractérise bon nombre d'activités en Afrique. Caractérisés par une forte atomisation, ces circuits de distribution font preuve néanmoins d'une grande flexibilité, ce qui permet une diffusion très fine des produits dès l'instant où se manifeste une demande. Répondant à des besoins similaires, dans des milieux confrontés aux mêmes contraintes économiques, sociologiques, climatiques..., ils présentent une grande analogie d'un pays à l'autre.

4.1. Les circuits de distribution des produits locaux

La majorité des producteurs est située en zone rurale et pour partie les troupeaux sont en transhumance plus ou moins lointaine: dès lors, la collecte s'avère difficile, souvent impossible. Les possibilités de commercialisation dépendent alors d'une demande locale solvable qui reste très limitée en milieu rural. Une distribution plus lointaine vers la ville dépendra de deux facteurs essentiels:

- l'éloignement: jusqu'à une distance pouvant atteindre 8 à 10 km, les femmes à pied porteront le lait jusqu'au marché où elles le distribueront auprès de clients plus ou moins fidélisés. Parfois elles le vendront au porte à porte à des consommateurs abonnés.

Au delà d'une certaine distance le transport se réalisera en taxi ou bus ou le lait sera confié, à partir d'un point de rencontre, à une autre femme ou - le plus souvent - à un collecteur-colporteur. Ce dernier se chargera d approvisionner, en vélo ou en mobylette. un point de distribution (marché, boutiques, kiosques). Il pourra également assurer lui-même cette distribution auprès d une clientèle d'abonnés: simples particuliers, restaurants' cafés-bars etc.

- l'existence d'un réseau routier satisfaisant en toute saison. Dès lors. Ie rayon d'approvisionnement peut aller de 35 km à 150 km suivant les villes. Ce réseau routier constitue un élément structurant essentiel de la filière Lait locale. Pour les distances les plus importantes, la distribution ne concerne plus le lait. mais les produits transformés stabilisés qui se substituent au lait frais: lait caillé au Sénégal. beurre en Ethiopie et au Burundi.

Une fois acheminés en ville, les laits et produits laitiers sont pris en charge par un réseau généralement informel, sauf pour le beurre autour d'Addis-Abeba qui lui transite à travers un réseau fortement structuré.

D'autre part, une partie de la production locale est également collectée par des moyens modernes - camionnettes - lorsqu'une unité de traitement/transformation du lait sera présente. Les quantités ainsi collectées restent relativement modestes - autour de 10 à 20 % des approvisionnements en lait frais arrivant sur la ville - car il est souvent plus rentable pour le producteur de chercher un débouché direct lui assurant un prix nettement plus satisfaisant. Aussi les unités laitières ne tournent-elles qu'à un niveau relativement bas par rapport aux objectifs envisagés, et calculés sur un potentiel en théorie mobilisable sur le secteur, mais difficile à mobiliser en réalité.

Le schéma de distribution local peut être représenté de façon simplifiée (voir ci-dessous), mais il est identifiable à quelques variantes près dans toutes les villes africaines étudiées.

Pour une large part, le circuit de distribution des laits et produits laitiers d'origine locale est assuré par le système informel.

- La vente directe du producteur au consommateur est effectuée le plus souvent par les femmes Peuls en Afrique de l'Ouest. Directement. ou à partir de points de concentration bien établis, elles écouleront l'ensemble de leur marchandise auprès d'autres femmes ou à des colporteurs qui les revendront en centre ville (cas fréquent à Dakar). La vente au consommateur se fera soit à des points fixes (entrée d'un marché, carrefour important) ou bien au porte à porte auprès de clients connus: particuliers, mais aussi dans des crémeries, kiosques, cafés-bars-restaurants. A Addis-Abeba où les producteurs urbains sont nombreux, la vente directe au voisinage est la solution qui s'impose d'elle-même.

- Un deuxième circuit de distribution est représenté par les colporteurs-collecteurs qui prennent en charge le lait ou d'autres produits d'un ou plusieurs producteurs relativement éloignés de la ville et à vélo, plus rarement à motocyclette, réalisent la distribution auprès de clients abonnés: c'est la solution la plus fréquente à Bujumbura et à partir des parcs d'élevage de Korhogo et de Bouaké.

Le nombre d'opérateurs impliqués dans ce type de circuit est important, ce qui est une des caractéristiques de l'économie informelle et permet de satisfaire la demande partout où elle se manifeste. Les collecteurs-colporteurs jouent sans doute un rôle essentiel dans la survie d'une filière Lait basée sur la production locale, et ceci au prix de gros efforts pour un gain souvent limité (cf.: formation des prix).

C'est sur ce type de circuit de distribution que pourrait dans l'avenir s'appuyer l'organisation d 'une filière Lait efficace à partir de lait produit dans un rayon élargi, autour des villes; toutefois, au vu des résultats obtenus jusqu'à présent, il conviendrait de revoir les stratégies retenues dans les tentatives d'organisation...

- Le troisième type de distribution partant des producteurs repose sur un réseau de collecte organisé à partir d une unité de traitement-transformation du lait. C'est sur cette base qu'ont été élaborés bien des projets de développement de filière Lait en Afrique, les apports souvent modestes des producteurs locaux devant être complétés par des quantités importantes produites dans des fermes laitières modernes. Ce type de collecte existe là où fonctionne une usine laitière: Addis-Abeba, Bujumbura, Bobo-Dioulasso, Bamako. Mais d'une façon générale, les quantités collectées et traitées restent très en deçà des objectifs visés, le prix du litre du lait payé aux éleveurs s'avérant souvent inférieur au prix pratiqué en ventes directes.

Le circuit informel assure l'essentiel des ventes du lait et des laits et produits laitiers produits localement. La transformation - souvent une simple pasteurisation ou l'élaboration de yaourt ne prend en charge qu'une partie marginale du lait distribué sur la ville: la qualité n'est pas en cause mais la gestion de ces ateliers est le plus souvent inadaptée et dispendieuse. Par contre, le traitement et la transformation du lait local par des unités artisanales - mini-laiteries à Bamako, crémeries à Addis-Abeba ou à Bujumbura -connaissent un développement favorable. L'adjonction de poudre de lait au lait local permet d'améliorer les rendements... et les marges bénéficiaires. Le savoir-faire technique et une bonne connaissance du marché de proximité font de ces artisans des maillons incontournables de la filière Lait dans les pays africains.

4.2. Cas particulier du beurre sur Addis Abeba

Le beurre occupe une place particulière dans les habitudes alimentaires des habitants des hauts plateaux de l'Est africain. Seule matière grasse culinaire disponible à ces altitudes, son utilisation répond à un besoin fondamental et dès lors sa commercialisation est à l'origine d'un vaste réseau qui approvisionne une ville de 2,5 millions d'habitants. Avec une consommation moyenne de 2,2 kg/hab./an, la capitale éthiopienne absorbe annuellement 5 500 T de beurre auxquels s'ajoutent quelque 70 à 80 T de beurre à usage cosmétique.

Une grande diversité d'agents économiques participent à la commercialisation du beurre. La quasi-totalité d'entre eux (sauf les kiosques et quelques détaillants) ont des activités centrées sur cet unique produit. Contrairement à tous les autres laits et produits laitiers d'origine locale rencontrés en Afrique, le beurre en Ethiopie est distribué à travers un réseau solidement structuré.

Le beurre est fabriqué par les producteurs ruraux à raison de 1 ou 2 kg par semaine et par ménage; ce beurre est regroupé par des collecteurs ruraux et rassemblés au niveau de marchés primaires situés le long des axes routiers jusqu'à 170 km de la capitale. A ce niveau règne une vive concurrence: une partie du beurre est vendue directement pour les consommateurs locaux ou à des consommateurs venus de la ville, alors que des colporteurs se portent acquéreurs de petites quantités qu'ils acheminent directement vers la ville et vendent à une clientèle connue et fidélisée (particuliers, kiosques, restaurants...). Mais la plus grosse partie du beurre présent sur les marchés ruraux est regroupée et transportée (bus ou camions) en bloc de 50 à 100 kg par des intermédiaires agréés (licence nécessaire).

Le beurre se retrouve alors aux halles centrales du beurre (Merkato) à Addis Abeba où s'effectuent le stockage, la vente en gros et la vente au détail; les boutiques, épiceries et kiosques ne représentent qu'une fraction modeste du beurre vendu sur Addis-Abeba, les consommateurs venant le plus souvent choisir leur marchandise directement dans ces halles au beurre: plus de 80 % des ventes au détail sont effectuées sur ces marchés.

Par son organisation et son efficacité, le circuit de distribution du beurre sur Addis Abeba est exemplaire dans le commerce des laits et produits laitiers en Afrique. Sa mise en oeuvre est le fruit d'une longue adaptation et d'une forte tradition: sa transposition n'est donc pas possible. Mais le fait qu'un tel système ait pu se développer et se maintenir - malgré des circonstances longtemps difficiles - est la meilleure preuve qu'une filière Lait strictement africaine est viable.

Circuit de distribution du beurre sur Addis-Abeba

4.3. Les circuits de distribution de lait et produits laitiers importés

Jusqu'en 1975, les importations de lait et de produits laitiers en Afrique restent à un niveau relativement modeste estimé à environ I Million de tonnes d'Equivalents-Lait: elles sont faites pour une large part en faveur des expatriés encore nombreux à cette époque. A partir de cette période, on assiste àun développement très sensible des approvisionnements extérieurs qui atteignent quelque 3 à 3,5 millions de tonnes en 1981 et 1985 pour l'ensemble de l'Afrique subsaharienne, puis on enregistre un fléchissement net pour l'ensemble du continent à partir de cette date. Mais, alors que cette baisse est nette en Afrique australe et orientale, l'accroissement des importations se poursuit en Afrique de l'Ouest.

Grâce à des cours mondiaux assez bas et des subventions intéressantes, les laits et produits laitiers importés s'implantent sur les marchés africains, on les retrouve non seulement au niveau des villes, mais également auprès des consommateurs dans des zones souvent reculées. Il est vrai que le commerce des laits et produits laitiers est lucratif et sans risques majeurs: la poudre de lait et les laits concentrés "voyagent" bien en zones tropicales.

Pour distribuer ces produits, des circuits de distribution bien développés se sont mis en place, qui de l'importateur au consommateur final forment un maillage efficace sur l'ensemble du continent africain. Les multinationales de l'agro-alimentaire ont également conforté leur implantation par un solide système de soutien publicitaire - radiophonique et télévisuel - ainsi que par des actions de promotion auprès des consommateurs(trices). Mais face aux réactions hostiles de maintes associations et avec l'appui d'organisations internationales, l'idée s'est peu à peu développée de créer des unités de lait reconstitué permettant à la limite de produire sur place toute la gamme des laits et produits laitiers normalement importés: laits liquides, yaourt, beurre, fromages, laits concentrés...

L'idée était d'autant plus séduisante que pour les initiateurs de ce type de projet le lait local devrait peu à peu se substituer à la poudre comme matière première approvisionnant l'usine. On retrouve donc parmi les importateurs de poudre, les usines laitières implantées dans différents pays. Quant aux importateurs habituels, ils continuent de livrer les grossistes et boutiques de toute taille et de toute implantation, tant à travers la ville qu'en zone rurale.

Aujourd'hui le commerce de lait et des produits laitiers est largement libéralisé dans toute l'Afrique; les restrictions aux importations ont disparu (sauf en Côte d'Ivoire) et les taxations ont été modernisées, simplifiées et allégées. La volonté d'inscrire la filière dans un contexte plus moderne participe à cette évolution. Mais là où elles existent, assurer la survie des unités laitières travaillant avec des produits importés est une nécessité impérieuse.

En Ethiopie toutefois, il semble qu'il n'existe aucune structure d'importations régulières de lait et produits laitiers, alors qu'au Burundi où existent des droits de douane élevés, une proximité propice de frontières et de fortes opportunités de spéculation monétaire, les circuits parallèles d'importation de lait et produits laitiers prennent une importance grandissante.

Pour les pays de l'Afrique de Ouest, les circuits d'importation peuvent être représentés comme l'indique le schéma ci-après:

Circuits d'importation des LPL en Afrique de l'ouest

4.4. Les unités de traitement dans le circuit du lait et des produits laitiers


4.4.1. Pourquoi une usine laitière ?
4.4.2. Les échecs des installations laitières


4.4.1. Pourquoi une usine laitière ?

La création d'une usine laitière en milieu urbain répond à de nombreux objectifs incontournables dans la mise en place d'une filière Lait autonome et efficace. Cette unité industrielle doit d'abord jouer le rôle d'interface entre la production laitière locale et les consommateurs urbains: pierre angulaire de la filière, la laiterie assure d'un côté une prise en charge sûre et régulière des apports des producteurs encadrés tout en répondant de l'autre côté aux besoins de la population urbaine désireuse de trouver un approvisionnement garanti en qualité et en quantité. En second lieu, l'usine laitière doit assurer le relais entre l'utilisation de poudre de lait souvent indispensable au départ et le lait local dont il faut prévoir un approvisionnement régulier et suffisant pour atteindre un seuil de rentabilité satisfaisant. Pendant sa première période de fonctionnement à base de poudre, la laiterie va pouvoir tester les process de fabrication, développer son image de marque auprès des consommateurs, créer des réseaux de distribution, etc. La poudre fournie au titre de l'aide alimentaire doit en plus permettre de générer des surplus financiers destinés entre autre à développer la production laitière locale: c'est ce schéma de fonctionnement qui a présidé à la mise en place de la laiterie de Barnako (U.L.B.). C'est également l'objectif officiellement affiché par Nestlé Sénégal pour son unité de fabrication de lait concentré mais dans ce cas, c'est la multinationale qui assumera les "subventions" de ses propres produits, durant la longue phase de transition entre la poudre et le lait local, si finalement le projet de collecte de lait local n'est pas abandonné.

L'unité de traitement du lait mise en route à Bobo-Dioulasso procède d'une démarche différente: les éleveurs encadrés vont fournir dès le départ la matière première nécessaire au fonctionnement de l'usine, l'utilisation de la poudre apparaissant comme solution de facilité pour pallier tous les inconvénients d'un approvisionnement local. De plus, la tentation reste grande de privilégier la poudre par rapport au lait local si le différentiel de prix se maintient trop longtemps en faveur du produit importé.

4.4.2. Les échecs des installations laitières

Lorsque l'on examine la place des unités laitières dans l'approvisionnement des villes, force est de constater qu'elles n'occupent qu'une modeste place, voire très marginale. Les installations sont utilisées à un niveau insuffisant pour assurer la rentabilité des investissements et les ventes ne couvrent que quelques pour-cents des besoins de la ville. Plusieurs raisons peuvent expliquer les échecs, parfois relatifs certes, de ces projets.

Tout d'abord, il existe un problème de gestion technique et financière des entreprises: personnel pléthorique, mal formé aux tâches qui l'attend, etc. Dans ces conditions, la plupart des laiteries affichent des résultats négatifs qui découragent les autorités de tutelle locales ou extérieures: la laiterie de Kyriama a fermé au Burundi alors que la Laiterie Centrale de Bujumbura (L.C. B.) a changé plusieurs fois de propriétaire depuis sa création. La laiterie de Bamako (U.L.B.) ne bénéfice plus du soutien du PAM alors que les mini-laiteries de Bamako se développent; la laiterie Shola d'Addis Abeba ne reçoit également plus de poudre du PAM depuis 1991.

Outre ces problèmes de gestion industrielle et commerciale, l'approvisionnement en lait local pose de sérieux problèmes: les laiteries qui ont à supporter des frais industriels, des coûts de conditionnement et de commercialisation, achètent le lait à un prix relativement bas, alors que le producteur peut souvent trouver une vente directe ou par le biais d'un colporteur à un prix lui permettant de dégager une meilleure marge:

  Vente directe Vente à la laiterie
Au Burundi: 130 FBU 85 FBU
En Éthiopie: 1,60 Birr 1 Birr
    à 1,75 Birr
Au Sénégal: 125 à 200 FCFA 90 FCFA (Laiterie Nestlé)
  voire 250 FCFA  


Seule la laiterie de Faso Kossam (Bobo-Dioulasso) semble avoir aligné le prix d'achat au producteur sur celui du marché (125 FCFA en saison des pluies).

Dans ces conditions, la solidarité ("l'esprit de corps") avec la laiterie ne résiste pas longtemps, car rien ne peut empêcher les producteurs de continuer à vendre en circuit court plus lucratif. C 'est la raison essentielle pour la laquelle le G. I.E. "Cooplait" au Sénégal, n'a jamais correctement fonctionné ; seulement 1 /5 du lait produit par les éleveurs adhérents était commercialisé à travers cet organisme. Aujourd'hui, l'activité de Cooplait est totalement arrêtée. La régression des livraisons des coopératives à l'ULB de Bamako trouve en partie son origine dans les mêmes causes.

En achetant le lait local à des tarifs moindre que ceux du marché, les gestionnaires des laiteries tentent de compenser leurs coûts industriels; mais le différentiel introduit à l'achat de la matière première ne suffit pas le plus souvent à être concurrentiel: la vente à perte comblée par de perpétuelles subventions est la solution fréquemment retenue (Shola à Addis Abeba, L.C.B. à Bujumbura, etc.). Mais la rigueur demandée aux gestionnaires africains (P.A.S., privatisation) peut aboutir à la fermeture pure et simple d'outils jugés peu rentables (Laiterie Kyriama au Burundi en 1991, unité de traitement Cooplait au Sénégal en 1988...).

Tableau XVIII: Les unités de traitement du lait et de fabrication des produits laitiers

  Unités
industrielles

Mat. premières

Capacité
de
traitemcnt
I.EqL/j
Produetion
effeective
en l.eqL./j
Taux
d'utilisation
%
Prineipales
produetions
% d'appro-
viisionnement
de la ville (sur
EqL)

Transformation tion artisanale

Lait
frais
T/an
Lait
poudre
T/an
    Types Nombre
d'unités sur
la ville
Production
I.eqlJj
Bobo-
Dioulasso
Faso Kossam 90 - 400 250 60 % L P. Y 1 - 2 % Kiosques,Boulange-
ries -pâti ss .
200-300 3500
Bujumbura Kyriama Fermée en 1991     800 - Fromages - Crèmeries.Boulan.-Pat. 250-300 7 000
L.C.B.     10 000   25 % L.P., Y, B. 15 %     Kiosques
  1200 200   7 300   lait caillé, L.P        
Produlait   (PAM) 10 000   50 %          
SOMERA evient ient la 3ème unité laitière sur Brrjumbura            
Korhogo   Artisans 40 n e.
Bouake -

les unités laitières de production sont à Abidian

kiosques 600 n.e.
                  Monastères    
Addis Abéba Shola (DDE) 4 000 - 60 000 11 000 18 - 20 % L.P.B 12 - 15 % Crèmeries n.c. n.c.
Bamako U.L.B. 2 000 250 30000 10-15 000 50 % L.P. Y 8 - 10 % Mini-laiteries 30 1 000
              lait caillé   Anisans n.e. 700
  SAPROLAIT - 150 3 500 2 000 60 % Lait eaillé. < 1 %      
Dakar             Y, erème   Artisans    
  SATREC - 150

Recond tionnementde poudre vrac

dont 1 semi- n.e. n.c.
  SOCA 900 - 15-20000
(20001/h)
2 000
caillé
10 - 15 % L.P., lait <1 % industriel    
  Nestlé Sénegal e 2 000 n c. n.c. n.c. Laits
concentrés
  8 -10 %    

Table des matières - Précédente - Suivante