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2. RESULTATS OBTENUS DANS LA ZONE PAR ACTIVITE:

2.1. Formation:

Les activités de formation se sont poursuivies à tous les niveaux:

2.2 Matériel pédagogique et didactique produit.

Au cours de son mandat, l'expert a produit les documents suivants:

TITREUSAGERS
Le dosage du béton.Tous.
La gestion de l'étang de pisciculture.Chefs de secteurs, Pisciculteurs.
Constuction d'étangs en terre.Tâcherons.
Le poulailler scolaire.Enseignants, Responsables Coop.
Tableau de rationnement.Pisciculteurs.
Construction de petites retenues.Chefs secteurs.
Calcul d'un déversoir.Chefs secteurs.
Affiche-des principaux poissons de C.I.Ecoles et tous.

Ces divers fascicules couvrent une gamme étendue de sujets. Ils correspondent à une demande de la part des usagers.

2.3. Actions sur des cibles spécifiques:

2.3.1. Femmes.

Une volonté s'est manifestée dans les organismes de développement pour une meilleure intégration de la femme aux programmes de développement. Quoique associée de façon très étroite à toutes les activités de la communauté villageoise, les femmes éprouvent des difficultés à promouvoir des activités qui soient à leur bénéfice exclusif. On note cependant une forte organisation des femmes au sein des sections de l'AFI, (Association des Femmes Ivoiriennes)

La promotion de la femme en matière de pisciculture doit se concevoir à trois niveaux:

Place dans l'encadrement: C'est une forme très importante de l'intégration. Le projet compte une proportion importante de femmes occupant de façon excellente des postes à tous les niveaux. (Préposées, Assistantes, Monitrices, Ingénieurs des techniques et Ingénieurs.) La direction du projet est de plus assurée par une femme.

Les contacts pris avec le Ministère de la Promotion de la Femme ont permi de décider l'organisation d'un stage de formation en pisciculture, en 1990, pour les Animatrices Rurales du Ministère.

Cette fonction dans l'encadrement est esentielle car elle implique la femme au niveau de la conception ainsi que de l'orientation du programme en direction des femmes, ce qui est probablement la façon la plus durable d'intégrer l'esprit de promotion féminine au programme piscicole.

- En tant qu'opérateur privé: Dans ce cas, les choses se compliquent compte tenu du caractère récent de l'ouverture proposée aux femmes. La pisciculture est une activité rurale et nous devons tout faire pour l'intégrer au contexte sociologique qui prévaut en millieu villageois, sans en détruire l'équilibre. Il est un fait que la femme est physiquement associée de façon très importante aux activités agricoles. Dans nombre de cas, elle est très évidemment surchargée. Dans ces conditions, l'intéressement des femmes à la pisciculture ne peut pas se faire de façon indépendante de la vie du village en général, donc sans l'avis des hommes. (Mari, père, frère,…)

Le développement implique la levée de limitations concernant:

Compte tenu de ces entraves, il est nécessaire de définir préalablement, précisément et région par région le contexte sociologique dans lequel évolue la femme et d'en tenir compte dans la définition du programme.

- Au sein de groupements féminins, enfin, les femmes ont le plus de chances d'accéder à l'activité. Des groupements féminins très actifs de l'AFI ont réussi à mobiliser les femmes au niveau des quartiers et des villages. Il faut constater que la plupart des empêchements qui se posent à la femme isolée s'effacent lorsqu'elles sont groupées en association.

2.3.2. Jeunes “Retour à la terre”

Nous avons en à nous occuper de plusieurs jeunes de ce groupe. Les résultats sont dans l'ensemble décevants.

On trouve dans cette catégorie des jeunes dont l'enthousiasme du début retombe aussi vite qu'il est monté, et dont le caractère commun est d'attendre beaucoup plus du service d'encadrement que d'eux mêmes.

Malgré les attention dont ils sont bénéficiaires, ils éprouvent les plus grandes difficultés à décoller.

Tout se passe comme s'ils se mettaient à l'abri dans leur catégorie d'opérateurs, pour obtenir un maximum d'avantages liés au caractère promotionnel de la campagne, comme un crédit à taux réduit, une expertise renforcée sur leur site, la disponibilité de matériel à coût réduit.

Il s'agit très souvent d'une démarche opportuniste qui s'arrête dès que les avantages liés à la campagne de promotion s'arrêtent. Ces candidats sont généralement bien connus des autres services de vulgarisation, car ils vont de l'un à l'autre.

2.3.3 Groupements coopératifs.

- GVC de NAMBEKAHA : c'est le plus grand des Groupements à Vocation Coopérative en pisciculture, situé dans la région de Korhogo. (90 étangs, 9 Ha., 30 participants.)

Cette entreprise à été installée grace au dynamisme de M.& MME DEPELCHIN, à l'époque affectés au projet piscicole. Ils en ont été :

Lors du départ de ces Volontaires, le GVC est rentré dans le pool des pisciculteurs du secteur de Korhogo.

Un faisceau de circonstances climatiques, sociales et structurelles ont fait que les activités du GVC sont progressivement retombées à leur niveau le plus bas.

1. Facteur climatique : la grande sécheresse de 1984 qui a assèché le barrage de Solomougou qui alimente Nambékaha.

2. Facteurs sociaux : le projet était lié à la personnalité des volontaires qui avaient développé des rapports personnels très étroits avec la population. Le changement d'encadrement s'est très rapidement fait sentir à leur départ avec un recul important de technicité assorti d'une réduction de l'aide indirecte au GVC (véhicules prêtés, promotion des ventes, …), d'une forte réduction de la présence de l'encadrement sur le terrain (moyens, motivation, …) et finalement d'un découragement croissant de la part des opérateurs. Le tout sur fond de sécheresse et d'emprunt bancaire.

3. Facteurs structurels : dans les années qui ont suivi, tous les efforts ont été fait par la Division et le Secteur de Korhogo pour organiser une coordination de toutes les instances concernées : CIDT, BNDA, MINEFOR, SODEPRA. Il a fallu plusieurs années pour obtenir en 1988 un accord pour l'utilisation de l'eau (CIDT) assorti d'une réduction de moitié de la superficie.

Après des années d'assèchement, il est difficile, courant 1989, de remplir les étangs épargnés. La motivation des paysans est au plus bas car ils savent que tout bénefice réalisé-actuellement serait absorbé par la dette contractée à la BNDA.

Le cas de Nambékaha nous suggere les réflexions suivantes :

1. La préparation sociologique n'a pas suffi a maintenir l'intéret pour la pisciculture au-delà du départ des volontaires, et d'une saison sèche exceptionnelle.

2. La charge de travail imposée par un tel complexe a été sous-estimée au niveau de l'encadrement. La différence a été trop grande entre l'encadrement intense du départ et celui qui a suivi. Le sevrage s'est fait de façon trop brutale et avant la résorption des emprunts contractés.

3. De même, la charge de travail représentée par l'élevage monosexe avec prédateurs a été sous-évaluée. Les soins que cette méthode demande sont parfois en conflit avec les traditions villageoises. (par exemple: gardienage impossible hors-village en certaines périodes, funérailles, …)

4. L'entretien des parties communes, (canal d'amenée de plusieurs Km.) à été sous évalué également.

5. Le prêt bancaire de la BNDA n'est absolument pas compris par les paysans. (qui menacent de “rendre les étangs aux Eaux & Forêts”.)

6. La concurrence avec le riz, qui amêne à des conflits, en l'absence de coordination de la consommation d'eau.

7. Le partage des bénéfices entre les coopérateurs et le remboursement des charges bancaires est assez peu motivant, et n'incite pas l'individuel à un travail de meilleure qualité.

- GVC de SOLOGO: Non loin de Nambekaha, et malgré les difficultés connues, un autre GVC est en train de se constituer, en aval du barrage construit sur le Sologo. Le site est excellent, juste en aval de la digue, ce qui minimise les entretiens du canal. L'objectif est d'atteindre 60 étangs de 4 ares dans les 4 ans à venir. Les unités de production seront de 3 étangs par personne plus un étang de service pour trois personnes, c'est-à-dire 10 étangs pour trois personnes. Une ONG d'Animation Rurale de la GTZ et la Division de Korhogo suivent la mise en route du GVC. Le financement d'un canal de protection est en place, et la cible de 20 étangs sera atteinte en 90.

- AFI d'Odienne : le barrage construit sur fonds propres de la FAO est en cours de construction. Il n'a malheureusement pas été possible d'obtenir de Rome une augmentation du budget pour financer les aménagements piscicoles en aval. Compte tenu de la taille de la retenue ainsi que de la forte variation du niveau de l'eau d'une saison à l'autre, il serait souhaitable d'installer en aval de la digue une unité de production d'alevins, ainsi qu'un dispositif de stockage (bac, par exemple). Il permettrait d'empoissonner la retenue chaque année, après une grande opération pêche au moment de l'étiage. Des récoltes intermédiaires sont envisageables en fonction de la pérennité de l'eau dans la retenue au cours de la saison sèche précédente.

- Femmes d'AKANZAKRO. Le GVC des femmes de ce quartier de Bouaké, après des difficultés dans l'attribution d'un site, semble actuellement en mesure d'obtenir un financement de la part d'UNIFEM. Plusieurs devis ont déjà été présentés, celui établi en son temps par le Génie Militaire de Bouaké nécessite une actualisation compte tenu de délais.

- Groupement des cadres de SINEMATIALI : 10 étangs de 10 ares sont actuellement toujours en place, mais sans eau en aval de la retenue de PEGUEKAHA, sur la route de Korhogo. Centrée sur plusieurs cadres du village dont certains ont pris des responsabilités politiques au plus haut niveau, le groupement original n'existe plus. Des démarches ont été entreprises par la Division de Bouaké et par celle de Korhogo, au niveau de la sous-préfecture pour que le site, excellent, et aujourd'hui abandonné puisse être attribué à un groupement capable de l'exploiter, et de le remettre en valeur.

2.3.4. Coopératives scolaires.

Lancé avec le concours financier de l'UNICEF, le programme s'articule sur deux axes:

- Construction et équipement d'une unité piscicole au profit de la coopérative scolaire. (3 étangs de 5 ares, plus un petit de stockage, une clôture et parfois des poulaillers.)

- Gestion de l'unité en cours d'année scolaire. Ici encore c'est la motivation de base des bénéficiaires du programme qui fait le succes ou l'échec. Dans le secteur de Korhogo, ainsi qu'à Bondoukou, à deux exceptions près, les unités ont été abandonnées. Le problème de l'approvisionnement en eau à eu raison des meilleures bonnes volontés. Verqs Bouaké, les résultats sont plus encourageants car les sites qui possèdent un approvisionnement correct en eau sont gérés de façon dynamiques (Gonfreville, Fronan.) Les poulaillers continuent également dans ces écoles. Dans beaucoup d'autres endroits, les problèmes d'eau ou d'entretien des infrastructures font que la remise en route est trop difficile à chaque rentrée. (Enherbement maximum de la saison des pluies, vol des alevins stockés, envasement dus aux crues ou à l'érosion, ruptures des digues par les pluies fortes) Des mutation de responsables dynamiques ont également été la cause d'abandons. La plupart des clôtures n'ont pas encore été posées car le travail de pose est trop lourd pour la coopérati

Dans l'ensemble, la volonté de créer partout et rapidement un maximum d'unités piscicoles dans les écoles a conduit les chefs de secteurs à construire sur des sites insuffisamment connus au point de vue régime hydrique. Il en résulte une proportion importante de sites non utilisables. Cette volonté de créer à aussi provoqué l'attribution d'unités à des écoles qui ne savaient pas exactement à quoi elles s'engageaient en acceptant, et qui n'étaient pas réellement demandeuses.

Un autre problème est dans la finalité de l'opération : de pédagogique quelle se voulait au départ, elle a bientôt été modifiée en finalité économique.

Dans la pratique, les deux finalités sont incompatibles entre elles.

Une proposition de réorientation du programme est faite au point 3. “Conclusions et recommandations.”

2.3.5. Associations de Pisciculteurs:

La Division de Bouaké a été à la base de la création de l'Association des Pisciculteurs du Centre (APC) qui regroupe les pisciculteurs péri-urbains. Il existe depuis plusieurs mois un besoin que les pisciculteurs les plus avancés avaient exprimé : l'organisation de la commercialisation du poisson de pisciculture, arrivant avec le temps en quantité de plus en plus importante sur le marché. Avec l'aide de la Division et le soutien du CRDI, un stand de commercialisation du poisson vivant à été construit à Bouaké, au marché d'Air-France. C'est un petit magasin qui abrite un bac de stabulation et un comptoir de vente pour les poissons. Une pièce est prévue pour le stockage-relais de l'aliment, revendu aux pisciculteurs du quartier. L'eau du bac est oxygénés par une petite pompe électrique qui insuffle un jet d'eau au niveau de chaque cage-partiteur. Le gardien, les charges d'eau et d'électricité sont à la charge des adhérents qui rétrocèdent à l'association 50 fcfa par Kg. vendu. Dans un premier temps, la Division se chargera de faire respecter le calendrier des ventes ainsi que le standard de qualité du poisson offert à la vente. (Poissons de 250 g., vivants) Inauguration prévue début janvier 90.

2.3.6. Pisciculteurs-témoins:

Sur un financement CRDI, le programme des Pisciculteurs-témoins porte sur:

Evolution des paramètres de production chez les témoins.

 TémoinsMoyenne projet
N. d'étangs /pisciculteurs6,52,1
S. moyenne des étangs    3.9 a.    3.4 a.
S. moyenne par ferme     25 a.    7.2 a.
Production35–75 Kg./a./an25–45 Kg./a./an

Bilan du recrutement: 45 pisciculteurs sur 12 secteurs.
292 étangs sur 1150 ares.

Dans ces fermes l'élevage du poisson a tendance à devenir une occupation principale, générant des revenus, par opposition aux élevages mis en place au cours des phases précédentes du Projet, qui étaient essentiellement familiaux. Dans des fermes de ce type, il devient possible d'attribuer du crédit pour l'extension ou l'aménagement de l'infrastructure de production. Les pisciculteurs-témoin constituent le noyau de la pisciculture Ivoirienne des 5 à 10 prochaines années.

L'expert s'est chargé du suivi d'un pisciculteur-témoin de Bouaké, MORY, dont les résultats figurent en annexe.

2.4. DOMAINES TECHNIQUES PARTICULIERS ABORDES:

2.4.1. Elevage-associé avec poulets:

Un essai d'élevage-associé à été réalisé chez MORY à Bouaké, avec deux poulaillers sur deux étangs. Pendant la période de lancement, c'est-à-dire lorque le pisciculteur était visité plusieurs fois par semaine, les résultats étaient excellents:

Dans un deuxième temps, lorsque le pisciculteur a été laissé à lui même pour continuer l'opération, de nombreux problèmes sont apparus, faisant voir les limites d'application de cette technique.

L'expérience appelle quelques commentaires:

1. l'élevage de poulets sur pilotisne pose pas de problèmes pathologiques particuliers pour les volailles. Les croissances sont identiques, la transformation pareille à celles obtenues en installations conventionnelles. La pathologie n'est pas différente. Les élevages conduits en station par l'IDESSA pour les recherches d'accompagnement confirment cette observation.

2. Il subsiste une inconnue quant à la densité optimale de volailles à associer à un are d'étang. Chez MORY, 50 poulets étaient associés à des étangs d'environ trois ares. Les croissances étaient bonnes. Dans les répétitions de l'IDESSA, 50 poulets sont associés à 4 ares d'étang, et donnent des croissances nulles, voire même des amaigrissements dès le deuxième mois d'élevage. En regardant les résultats obtenus par l'ICLARM aux PHILIPPINES, on pourrait être tenté d'incriminer la densité des volailles. Mais d'autre part, les résultats obtenus en R.C.A. avec 10 volailles /are dépassaient 60 Kg./a./an.

Nous sommes donc tentés de croire qu'il y a d'autres facteurs non contrôlés qui influent sur la qualité du résultat. (Qualité de l'eau, du sol, pathologie, …) Les résultats de Hickling à l'ICLARM montrent aussi des production comparables pour des densités de volailles variant d'un facteur 10!

3. Comptetenu de l'augmentation du prix du bois, il serait souhaitable de concevoir d'autres types de poulaillers plus proches du type traditionnel, construits en bordure d'étang et équipés par exemplr d'un plancher à claire-voie surplombant un béton de propreté qui permettrait la récupération des fesces par lavage quotidien.

2.4.2. Elevage en cages dans les eaux libres:

Un seul éleveur continue d'investir: M. Gorissen à Katiola. Avec le temps, le pisciculteur s'est doté d'une station de production d'alevins (étangs en aval de la retenue) et est actuellement autosuffisant en matière de fingerlings mâles. Il subsiste cependant deux problèmes :

1. Arrêt de croissance et mortalités importantes lors de toute manipulation durant certains mois de la saison des pluies. Variable selon les années, cette période peut durer de 1 mois à 4 mois, ce qui modifie complêtement le compte d'exploitation. Le pisciculteur demande l'aide du Projet et de l'IDESSA pour analyser les causes de cette situation. Certains prélèvements effectués par l'IDESSA en 1989 montrent les principaux paramètres à des valeurs normales, à l'exception du taux d'oxygène dissous, très faible. Le lac est peu profond, mais il s'y accumule beaucoup de matières organique en raison d'une prolifération de végétaux aquatiques (Pistia).

2. La commercialisation: compte tenu du prix de l'aliment (110 F CFA/Kg.) des charges de gardiennage, et des frais de transport (situation excentrée par rapport à un marché correspondant aux quantités de poissons mis en vente à la fois, 200 à 400 Kg. par cage) le pisciculteur est tenu de vendre lui même son poisson au détail, pour conserver sa marge. Il vend également son poisson plus cher que les autres pisciculteurs, et pour celà, il est tenu de la vendre plus gros. (700 F CFA pour des poissons de 350 à 500 g. de poids moyen. Il hésite à faire partie de l'association des pisciculteurs du centre pour ne pas réduire sa marge.

Une première partie des données rassemblées par le pisciculteur sont disponibles à l'état brut, au siège du projet. Les paramètres d'élevage sont actuellement encore trop variables pour permettre leur exploitation.

L'ensemble des autres pisciculteurs en cages a arrêté toute activité.

Les raisons des abandons sont à rechercher parmi les suivantes:-

Et souvent plusieurs de ces raisons cumulées.

2.4.3. Elevage de nouvelles espèces:

Il est clair aux yeux de pisciculteurs que la polyculture augmente le revenu sans augmenter les charges. Ils sont donc friands de l'introduction de nouvelles espèces dans leurs élevages. Déjà, les Heterotis, Channa, et silures divers récupérés dans les eaux libres sont ajoutés en faible proportion (1 à 10%) dans les élevages de Tilapia et relèvent la production de façon significative (5 à 20 % de bonus).

L'IDESSA Bouaké s'est lancée dans un programme de reproduction induite de nouvelles espèces suceptibles d'être vendues aux pisciculteurs. Quatre empoissonnements ont eu lieu au cours du dernier semestre chez Yeo à Bouaké, deux avec Lates et deux avec Paraophiocephalus issus de reproduction en milieu contrôlé, à l'IDESSA.

2.4.4. Adaptation des aliments aux intrants disponibles:

En juin 88, la farine basse de riz qui entre pour 70% dans la composition de l'aliment devient introuvable sur le marché. La substitution par du son de riz provenant de petits moulins donne un produit non performant. La modification de la formule pour récupérer au mélange un taux de proéines comparable à celui de la formule de départ ne donne que de mauvais résultats. (Q.N. de 5 à 10, croissances individuelles quotidiennes de 0.2 – 0.4 g.)

Il a été préféré de substituer la farine basse de riz par du remoulage de blé disponible à Abidjan. Les proportions de l'ancienne formule ont été conservées. Quoique moins performante que la première formule (croissance en baisse de 10 à 15%) cette formule a été retenue principalement en raison de la stabilité de la qualité du remoulage, et donc de ses performances, ainsi que d'une probable continuité dans la disponibilité.

Il est cependant étonnant de contater la performance du son de riz artisanal simple communément utilisé dans la région de Daloa en raison de son faible prix, qui est bien souvent supérieure à celle du mjme son de riz “amélioré” par du tourteau et de la farine de poisson.

Des recherches d'accompagnement sont absolument nécessaires pour définir de façon satisfaisante le paramètre “aliment”, tant au sujet de leur formulation que pour leur performance.

2.4.5. Commercialisation du produit.

Au début du programme, le problème de commercialisation ne se pose pas pour les raisons suivantes:

Avec l'apparition des fermes commerciales, le problème change:

Il devient donc nécessaire d'organiser la distribution des produits dans les buts suivants:

Le moyen le plus adéquat est le regroupement des pisciculteurs en coopératives de commercialisation.

La création de stands de vente de poisson comme celui construit à Bouaké sera très utile partout où l'offre dépassera le stade de la production familiale.

2.4.6. Grilles de nourrissage adaptées:

La principale dépense de fonctionnement est l'aliment. Jusqu'à présent le tableau de rationnement de Mareck est toujours utilisé. Ce tableau choque par la précision de ses chiffres lorsqu'on connait l'approximation que le paysan va leur appliquer. La prescription de l'encadreur, pour précisement calculée qu'elle soit se verra appliquée avec des facteurs allant de O à 4 par le pisciculteur (Est-ce la dose pour un jour ou pour un repas? Est-ce cet étang-çi, ou le voisin?) Dans ces conditions, les données receillies par l'encadreur sont de la même veine: Q.N. aberrants, croissances hors-normes. Pour éviter ceci, deux grilles d'alimentation ont été imaginées, l'une par P. Galbreath appliquée dans la zone forestière, l'autre conçue pour Bouaké, en finition.

En approchant mieux les quantités totales d'aliments déversées dans chaque étang au cours d'un cycle, nous espérons réduire les variations constatées dans les résultats d'élevages censés recevoir des traitements identiques.

2.4.7. Construction de petites retenues.

Les services d'encadrements sont très souvent sollicités pour l'implantation de petites retenues. Profitant la plupart du temps d'un engin présent dans la région à d'autres fins, les opérateurs agissent dans la précipitation. Il était donc important de donner aux responsables des notions pour qu'ils puissent évaluer la possibilité de construire ainsi que l'ordre de grandeur des travaux à entreprendre.

Les promoteurs n'ont pas souvent d'idée sur l'échelle des travaux qu'ils rêvent d'entreprendre.

La formation porte sur les points suivants:

Un chapître spécial permet d'évaluer la taille à donner à un déversoir, basé sur des données hydrographiques de C.I.

2.4.8. Construction de poulailler scolaires.

C'est un poulailler modulaire en bois, démontable. La description des matériaux et du montage est dans le document “Poulailler scolaire.”

Il est prévu pour recevoir non seulement les poulets, mais aussi les élèves qui suivent les manipulations du moniteur (vaccinations, …) Démontable, il peut aussi êrte porté.

Pour éviter la dispersion, c'est ce type de poulailler qui a été utilisé pour les recherches d'accompagnement à l'IDESSA.

2.4.9. Crédit piscicole.

Les protocoles d'accord ont été mis au point entre le projet, la BNDA et le PNUD.

Le budget PNUD de 45.000 $ a permis de monter 10 dossiers:

Notez que 2 dossiers concernent des femmes.

Le crédit est attribué aux conditions suivantes:

Le montant des crédits accordés varie entre 500.000 F CFA et un million.


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