Les premiers travaux d'ichtyologie au Tchad ont commencé au début du vingtième siècle par des récoltes sur le terrain opérées par quelques voyageurs ou naturalistes amateurs. L'examen de ces récoltes fut fait en Europe par quelques ichtyologistes dont les plus connus sont Boulenger et Pellegrin. Ce premier défrichage assez désordonné et ne portant que sur la systématique n'aboutit, en une cinquantaine d'années, qu'à un inventaire assez incomplet des espèces présentes dans le bassin du Tchad dispersé en de nombreuses notes parues dans diverses revues.
Il faut attendre 1953 et l'arrivée des premiers ichtyologistes de l'ORSTOM pour que les travaux fondamentaux soient effectués.
Entre 1953 et 1959 Blache et ses collaborateurs entreprennent une étude approfondie des péches locales comprenant la description des engins et des méthodes, leur répartition dans le temps et dans l'espace, la composition des captures et les rendements obtenus. Simultanément un inventaire très complet de la faune piscicole ainsi qu'une étude systématique opprofondie accompagnée de nombreuses observations biologiques est effectué.
Durant la même période des hydrologues de l'ORSTOM (Lefèvre, Bouchardeau, Berthelot, etc.) installent un important réseau de surveillance sur le bassin et publient leurs premiers résultats puis leurs premières synthèses (monographie du Logone inférieur, monographie du lac Tchad, etc.).
