Genre

La FAO revoit de fond en comble son action en matière de parité hommes-femmes

Le Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM) est en train de mener un vaste examen des questions de « genre » afin de poser les bases d’une stratégie qui permette de garantir l’intégration d’actions sensibles à la parité hommes-femme

© FAO/G. Napolitano

16/02/2010

17 février 2010, Rome - Comment agissons-nous et comment pouvons-nous mieux faire? Ces questions fondamentales s’inscrivent au coeur d’un examen sans précédent du rôle des questions de parité hommes-femmes dans la structure et dans les activités de la FAO. Comment l’Organisation intègre-t-elle l’égalité entre les sexes en matière d’avis de politique générale et de planification, de mise en oeuvre, de suivi et d’évaluation des programmes agricoles?

Les institutions, les fonds et les entités des Nations Unies sont tous appelés à respecter les politiques du système des Nations Unies qui visent à encourager l’égalité entre les sexes. Chaque organisation doit y répondre dans le cadre de ses mandats spécifiques en développant ses compétences dans les domaines de l’analyse des questions de parité hommes-femmes, de la formation, de la mise en commun des connaissances et de la coordination des méthodes de travail et des objectifs. Les exigences s’appliquent à la formulation des politiques, à la structure et au travail quotidien dans les États membres.

En tant que chef de file des institutions des Nations Unies en matière d’agriculture et de développement rural, la FAO reconnaît qu’il est très important d’encourager la pleine participation des hommes et des femmes, sur un pied d’égalité, aux efforts entrepris pour améliorer la sécurité alimentaire, pour réduire la pauvreté et pour soutenir le développement économique.

Alors que se profile le spectre d’un milliard d’être humains affamés à travers le monde, la FAO envisage l’examen approfondi qu’elle est en train de mener sur les questions de parité hommes-femmes comme une étape fondamentale pour renforcer ses mécanismes institutionnels et mieux remplir sa mission: éliminer la faim et la pauvreté.

En novembre 2009, la FAO a souligné l’importance des questions de parité hommes-femmes en inscrivant pour la première fois l’«Équité hommes-femmes pour l'accès aux ressources, aux biens, aux services et à la prise de décisions dans les zones rurales» parmi ses objectifs stratégiques.

L’idée qui sous-tend l’examen des questions de parité hommes-femmes est de réaliser une analyse minutieuse des points forts, des faiblesses, des réussites et des problèmes rencontrés dans l’approche et la culture de la FAO, ainsi que de formuler des recommandations pour améliorer l’efficacité de l’institution.

Fournir de meilleurs résultats

Les inégalités sociales et économiques entre hommes et femmes aggravent l’insécurité alimentaire, la malnutrition et la pauvreté. En tenant compte des rôles, des responsabilités, des besoins et des capacités propres aux hommes et propres aux femmes dans les recherches, les formations, les politiques et les programmes, on peut cependant contribuer à l’élaboration de stratégies efficaces dans le secteur de l’agriculture et du développement rural.

La révision concernera toutes les unités du siège ainsi que des bureaux régionaux et sous-régionaux de la FAO. On déterminera dans quelle mesure les partenaires de la FAO prennent effectivement en compte les questions de parité hommes-femmes. On étudiera notamment la contribution de la FAO à l’initiative pilote de l’ONU « Unis dans l’action » qui vise à coordonner plus étroitement l’assistance au développement dans certains pays.

D’autres institutions, notamment l’Organisation internationale du travail (OIT), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et la Banque mondiale, ont mené leurs propres analyses des questions de parité hommes-femmes en vue de renforcer les effets de leur travail.