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Les femmes et les jeunes des zones rurales sont essentiels pour lutter contre la violence et la faim

José Graziano da Silva, Directeur général de la FAO et Muhammad Yunus, lauréat du prix Nobel de la Paix discutent des différents moyens de lutter contre les actes de violence et les souffrances liées à la faim.

© FAO / Munir Uz Zaman

03/10/2018

M. José Graziano da Silva, Directeur général de la FAO, et M. Muhammad Yunus, lauréat du prix Nobel de la Paix, ont célébré la Journée internationale de la non-violence, en insistant sur le fait que les actes de violence et la faim sont souvent liés et que lutter contre ces deux phénomènes requérait de créer des opportunités génératrices de revenus pour les populations, en particulier pour les femmes et les jeunes, en zone rurale.

«De nos jours, les actes de violence et les conflits sont les principales causes des souffrances liées à la faim dans le monde. Nous devons obtenir la paix pour pouvoir instaurer une certaine sécurité alimentaire», a déclaré M. José Graziano da Silva, ajoutant que le nombre de personnes souffrant de sous-nutrition chronique avait augmenté ces trois dernières années.

«La violence entraîne des problèmes de pauvreté, de faim, de migration et de famine. Notre façon d'appréhender la chose est de fournir aux populations des opportunités en vue de les aider à survivre par leurs propres moyens. Les microcrédits aident les gens, en particulier les femmes, à générer des revenus, en les impliquant dans des entreprises. Il s'agit d'une stratégie durable et qui ne repose pas sur la charité. Elle encourage plutôt l'énergie et la créativité des jeunes, en particulier», a indiqué de son côté M. Yunus.

M. José Graziano da Silva s'est également dit préoccupé par les répercussions des conflits et du changement climatique, comme par exemple l'impact des sécheresses sur les entrepreneurs ruraux, et notamment sur les femmes et les jeunes en Afrique.

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