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Prendre des mesures pour soutenir les femmes rurales dans leurs activités agricoles

Dans le combat contre la faim, il est urgent de prendre des mesures en matière de parité hommes-femmes si l’on veut inverser la tendance. À la veille du débat de haut niveau des Nations Unies sur l’égalité entre les sexes et l’autonomisation des femmes, l

© FAO/A. Hafeez

28/06/2010

28 juin 2010, Rome – Conjointement avec le Fonds international de développement agricole (FIDA) et le Programme alimentaire mondial (PAM), la FAO demande aux participants du débat de haut niveau du Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC) de faire pression pour que des mesures concrètes soient prises afin d’encourager l’investissement dans l’agriculture et en faveur des femmes rurales pour atteindre les objectifs nationaux de réduction de la faim.

L’ECOSOC est le plus important coordonnateur en matière de développement au sein du système des Nations Unies. C’est aussi le principal organisme pour l’élaboration de recommandations politiques destinées aux États membres et au système ONU. Du 28 juin au 1er juillet, lors de son Examen ministériel annuel, l’ECOSOC s’est en particulier concentré sur le thème de la Mise en œuvre des objectifs et engagements convenus au niveau international en matière d’égalité des sexes et d’autonomisation des femmes.

La réunion s’est déroulée deux mois avant la profonde révision menée au Siège de l’ONU sur les progrès obtenus dans la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), notamment du premier objectif, éradiquer l’extrême pauvreté et la faim, et du troisième, promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes.

« Aucun des objectifs pour le développement adopté à l’échelle internationale, notamment l’OMD 1, ne peut être atteint sans établir la pleine participation des hommes et des femmes, sur un pied d’égalité, dans toutes les sphères de la vie, non seulement au sein des communautés mais aussi au niveau national et international de la prise de décisions. Nous devons donc reconnaître le rôle essentiel que les femmes doivent jouer dans les stratégies de réduction de la pauvreté agricole et dans la sécurité alimentaire », a déclaré Marcela Villarreal, directrice de la division de la parité, de l’équité et de l’emploi rural de la FAO.

« Si nous voulons vraiment réduire la faim et l’extrême pauvreté, nous devons sérieusement investir dans l’agriculture et nous assurer que cet investissement offre les mêmes possibilités aux femmes qu’aux hommes. Les États et les organisations doivent travailler ensemble pour passer des discours à des mesures concrètes qui satisfont les besoins et les priorités spécifiques des hommes et des femmes rurales », a poursuivi Mme Villarreal.

« Nous pouvons rendre les femmes économiquement autonomes en faisant en sorte qu’elles accèdent plus facilement à la terre et qu’elles puissent en être propriétaires. Il faut aussi lutter contre la discrimination dans l’accès aux emplois décents et mettre à leur disposition des informations et des technologies agricoles », a ajouté Mme Villarreal.

Lors d’une manifestation spéciale organisée par la FAO, le FIDA et le PAM, on analysera ce que les États membres, les organismes des Nations Unies, les organisations de la société civile et les femmes rurales elles-mêmes peuvent faire pour combler le terrible fossé que l’on relève dans l’avancement de ces femmes.
Le débat sur le thème Du dialogue à l’action : comment promouvoir l’autonomisation des femmes rurales dans l’agriculture s’appuiera sur les précédents débats de haut niveau, notamment sur ceux de la Réunion préparatoire mondiale de l’ECOSOC qui a eu lieu au Siège de lONU le 22 avril. Avec ses partenaires, la FAO a activement inscrit les femmes rurales dans ce processus.

La réunion d’avril a donné naissance à une liste de mesures concrètes et d’options politiques qui prennent en compte les rôles respectifs des hommes et des femmes dans l’économie rurale et devraient permettre aux femmes de jouer plus efficacement leur rôle économique, productif et familial.

En particulier, le Dialogue vers l’action vise à analyser ce qui s’est révélé efficace et à:

• renforcer le dialogue entre les États membres, les organisations des Nations Unies et d’autres parties prenantes;

• examiner l’efficacité des recommandations adoptées à l’échelle internationale et des recommandations formulées lors de la Réunion préparatoire mondiale;

• garantir que ces priorités sont prises en compte dans la préparation du Sommet sur les OMD de septembre 2010.

Les partenaires associés à l’organisation de la Réunion préparatoire mondiale, notamment la Banque mondiale, l’UNIFEM, WOCAN, le Projet contre la faim (Hunger Project) et la Commission Huairou seront invités à la manifestation. Ces institutions et organisations ont travaillé à maintes reprises avec la FAO, le FIDA et le PAM pour intégrer les problèmes des femmes rurales dans les programmes de développement et pour mettre en lumière le lien intrinsèque qui existe entre l’égalité hommes-femmes, l’autonomisation des femmes et la réduction de la faim.