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Exploiter le talent des jeunes ruraux au Guatemala

Au Guatemala, les jeunes des deux sexes occupent souvent des emplois précaires dans l’économie rurale informelle, dans lesquels ils ne touchent que la moitié du salaire minimal national. Ils sont de plus en plus nombreux à tenter d’émigrer vers des zones

« Le projet est en train de changer ma vie et celle de ma communauté, et j’en suis fière » déclare María.

26/10/2017

Pour faire face à ce problème, la FAO a mis en œuvre, dans le cadre de son approche nationale intégrée pour la promotion d’un emploi rural décent, plusieurs activités coordonnées dans des zones du pays sujettes à l’émigration. L’objectif global de l’approche nationale intégrée pour le Guatemala consiste à autonomiser les jeunes ruraux en tant qu’entrepreneurs et agents du développement économique dans les zones rurales.

L’une des initiatives mises en œuvre dans le cadre du programme de l’approche nationale intégrée au Guatemala est La Factoria de trabajo, un laboratoire d’entreprise qui aide les jeunes des deux sexes à démarrer des activités entrepreneuriales centrées sur la communauté. Dans le cadre de cette initiative, 60 jeunes âgés de 20 à 30 ans, provenant des zones sujettes aux migrations de Quetzaltenango, San Marcos, Huehuetenango et Totonicapán, ont reçu une formation de trois mois sur les compétences entrepreneuriales et le développement local. 

« Dans ma communauté on est souvent amené à prendre des décisions difficiles, comme celle d’envoyer des enfants, ou même des bébés, à l’étranger. Tout le monde émigre : les garçons et les filles, des jeunes femmes, et même des familles entières » explique María Chum Pastor, l’une des jeunes femmes qui participe à La Factoria.

María est une agricultrice de 26 ans originaire de Climentoro, dans la Municipalité d’Aguacatán. Grâce à cette initiative, elle a conçu, avec sa communauté, un projet d’entreprise multisectorielle, centré sur l’élevage de bovins, la production et la commercialisation de fromage, de pommes de terre et de légumes verts ainsi que sur la fabrication d’engrais biologiques. Ce projet lui permettra de donner un coup de pouce à l’agriculture de subsistance que pratique actuellement sa famille, de créer une coopérative et de faciliter la mise en place de 10 à 15 micro-entreprises dans sa communauté.

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