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Reconstruire les moyens d’existence des agriculteurs des zones tribales sous administration fédérale du Pakistan

Gul Baro Bibi contemple avec satisfaction son champ de légumes. Le sentiment du devoir accompli se lit sur son visage lorsqu’elle regarde ses okras et ses courges bouteilles prêtes à être récoltées.

02/05/2017

Aux yeux de toute autre personne, ces légumes pourraient sembler bien ordinaires, mais pour Gul Baro Bibi, ce petit champ est très spécial car qu’il raconte son histoire.

Au cours de la dernière décennie, les zones tribales sous administration fédérale (FATA) du Pakistan ont été gravement affectées par les troubles et les opérations militaires. Environ 260 000 familles ont été contraintes de se déplacer. Partir, c’était se mettre en sécurité, mais c’était aussi laisser derrière soi son foyer, ses volailles, son bétail et ses cultures sur pied, avec très peu d’espoir de retrouver un jour ces biens grâce auxquels ces communautés assurent leur subsistance.

En 2015, quand de nombreuses familles ont pu retourner à Bara, elles ont dû relever un défi colossal pour tenter de reconstituer leurs moyens d’existence.  la FAO et l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) ont lancé en juillet 2015 le projet de relèvement et de développement de l’économie agricole dans les FATA. Cet objectif devrait être atteint grâce à la remise en état des actifs productifs (notamment à la bonification des terres), à l’amélioration de la production agricole et à la fourniture d’une formation pour renforcer les capacités des agriculteurs locaux, en particulier des femmes. 

À travers ce projet, la FAO a formé plus de 400 agricultrices. 15 Écoles ouvertes aux femmes, dirigées par des animatrices, dispensent aux femmes une formation pour renforcer leurs capacités dans les différents villages de la zone de Bara, dans l’Agence Khyber.  

Gul Baro Bibi parle avec affection de l’École ouverte aux femmes qu’elle a pu fréquenter. « Je n’étais pas au courant des bonnes techniques agricoles pour cultiver des légumes. En cultivant une petite parcelle, je me suis rendue compte que c’était facile et intéressant » dit Gul Baro Bibi en regardant d’un air joyeux sa parcelle de légumes.

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