Genre

L’autonomisation des femmes et le développement des compétences axées sur le marché renforcent les moyens de subsistance en milieu rural.

Grâce à une décision professionnelle audacieuse, une Cambodgienne améliore la production de son exploitation et remet en question la répartition des rôles entre les femmes et les hommes.

Grâce à la formation dispensée par la FAO, par l’intermédiaire de son école d’entrepreneuriat agricole pour l’autonomisation des femmes, Hos Salop a appris à analyser l’évolution de son exploitation familiale et à élaborer un plan d’activité sur cinq ans visant à satisfaire la demande locale.

©FAO/Chann Tet

01/02/2023

Les journées de Hos Salop commençaient toujours très tôt. Elle préparait le petit-déjeuner pour son mari et son petit-fils de 3 ans, avant d’aller travailler dans l’exploitation familiale, située dans le village de Pongro, dans le nord-ouest du Cambodge. Elle récoltait les légumes, nourrissait les poules et le cochon, nettoyait la maison, puis déposait son petit-fils à l’école, avant de commencer sa journée de travail en tant que fonctionnaire et membre du conseil communal de Ta Phou. Ce poste, qu’elle occupe à plein temps, génère un revenu supplémentaire indispensable pour sa famille, mais son mari, Day Deat, lui-même petit agriculteur, voyait auparavant cette activité d’un mauvais œil.

Dans les zones rurales du Cambodge, la tradition veut que les femmes ne travaillent pas en dehors de leur foyer. Ces normes sociales profondément ancrées sont source de discrimination à l’égard des femmes rurales et ont pour effet de les marginaliser en limitant leur accès à l’éducation, aux ressources et aux débouchés professionnels et leur participation aux processus décisionnels.

Au sein du conseil, Hos Salop a découvert qu’elle pouvait avoir confiance en elle et s’affirmer, mais elle ne se sentait pas capable d’agir ainsi à la maison. Face aux remontrances de son mari, elle a choisi de garder le silence.

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