Changer les vies pour une meilleure nutrition, la création d’emplois et de meilleurs revenus
Cette initiative de la FAO dans le domaine de l’aquaculture crée des emplois pour les jeunes femmes et les jeunes hommes, ainsi que des débouchés pour tous les âges dans l’ensemble des secteurs de la filière du poisson. Environ 200 emplois décents ont déjà été directement créés dans le domaine de l’aquaculture et près de 100 emplois supplémentaires devraient l’être en 2021. À la fin d’un cycle de six mois, l’initiative a généré environ 382 500 nairas (1 062 USD) par ménage, soit un revenu vital pour ces communautés vulnérables.
Le maraîchage intégré permet aussi de compléter le revenu des ménages, ainsi que leurs besoins nutritionnels. Certains participants ont indiqué qu’au moment du pic de production, ils avaient réussi à gagner de 8 000 à 12 000 nairas par semaine (21-31 USD) grâce à la vente de légumes.
La FAO a également intégré des formations sur les groupements d’épargnants et sur les associations de crédit à l’intention des groupes, ce qui permet aux agriculteurs d’exploiter le potentiel de leurs recettes en les réinvestissant et en diversifiant leurs activités de subsistance.
L’insécurité alimentaire et la malnutrition étant des problèmes majeurs dans le nord-est du Nigéria, le projet d’aquaculture a permis de diversifier les régimes alimentaires des ménages participants. La pêche étant interdite sur le lac Tchad, cette initiative permet aux communautés rurales d’avoir accès au poisson et d’augmenter la diversité des régimes alimentaire des ménages vulnérables. Les récoltes de légumes ont également amélioré l’accès des ménages à des aliments nutritifs.
Un bon point de départ pour une transposition à plus grande échelle
La décision de la FAO de travailler avec des groupes au sein desquels les participants travaillent ensemble et partagent les recettes et les récoltes encourage l’apprentissage collectif, la participation et la cohésion sociale.
Cette initiative a également atténué les risques en matière de sécurité auxquels sont confrontés les pêcheurs vulnérables, puisqu’ils n’ont plus besoin d’aller pêcher sur le lac Tchad.
L’élevage de poissons-chats dans des réservoirs, intégré à une production maraîchère, est une alliance productive et efficace entre l’agriculture et l’aquaculture, en particulier dans un pays comme le Nigéria où les aliments pour poissons et les alevins sont disponibles localement. Ce système associant l’élevage de poissons et l’agriculture peut être rapidement transposé à plus grande échelle afin de renforcer la sécurité alimentaire, d’améliorer la nutrition et les revenus, ainsi que d’intégrer les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays dans la communauté qui les accueille de manière avantageuse pour tout le monde.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’un programme plus vaste relevant d’un Fonds fiduciaire de l’Union européenne et dont l’objectif est d’aider près de 100 000 ménages de l’État de Borno à rétablir leurs moyens de subsistance dans les domaines de l’agriculture, de l’élevage, de la production de poissons et de l’agroalimentaire.
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