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UN APERCU DE LA SITUATION ACTUELLE DES PECHES CONTINENTALES DU SAHEL

INTRODUCTION

Ce document est extrait de “Un aperçu de la situation actuelle des pêches continentales d'Afrique”, Soumis à la Première Session du CPCA (CIFA/72/8), et compilé initialement à partir de résumés individuels qui avait été préparés dans le Département des Pêches de la FAO d'après des rapports et communications déjà existants et soumis ensuite aux pays intéressés aux fins de commentaires et d'approbation. Ces données repŕesentent donc les meilleures estimations actuellement disponibles aussi bien à la FAO qu'auprès des organismes concernés des pays en cause. Il est à noter que dans de nombreux cas les bases statistiques permettant d'établir ces estimations font défaut et avec l'expansion des pêches de nombreux plans d'eau, l'on peut prévoir que ces chiffres seront bientôt périmés. Les données doivent donc être considérées comme provisoires et il reste à espérer qu'elles pourront être amplifiées et revisées dans un proche avenir.

CAMEROUN

Les eaux intérieures du Cameroun Oriental se répartissent naturellement en trois systèmes distincts: le bassin du Tchad, le bassin du Bénoué et les cours d'eau de la région forestière du sud.

Environ 1 800 km2 du lac Tchad se trouvent au Cameroun, et la vaste plaine d'inondation des fleuves Chari et Logone (Yaérés) appartient à ce pays ainsi qu'à la République du Tchad. Il est difficile de distinguer la production de poisson du lac de celle de la plaine d'inondation dans cette région et on dispose de plusieurs estimations pour chaque cas. La plus raisonnable d'entre elles semble indiquer une production totale comprise entre 60 000 et 80 000 t par an dont environ 32 000 t seraient fournies par les eaux camerounaises de ce bassin. Quelque 1 000 pêcheurs opèrent sur le lac et leurs prises sont probablement de l'ordre de 2 000 t par an. On estime que 50 000 autres pêcheurs opèrent sur les cours d'eau et qu'ils capturent les 30 000 t restantes.

Le fleuve Bénoué coule sur 330 km au Cameroun et il est alimenté par les rivières Mayo Kebbi et Faro. Entre 1959 et 1961, il y avait 9 700 unités individuelles d'engins de pêche, réparties entre 12 principaux centres, opérant sur le fleuve Bénoué et ses affluents. La production annuelle de cette région n'est pas facile à évaluer, mais elle peut être estimée à environ 3 000 t.

La région forestière du sud est traversée par les fleuves Sanaga, Mbam et Nyong et leurs affluents. Les pêcheries de cette région ont été moins étudiées que celles des deux autres régions et il est donc difficile d'évaluer leur production, mais on peut l'estimer à 15 000 t.

La production annuelle des eaux intérieurer du Cameroun peut donc être présentée comme suit:

Lac Tchad  2 000 t 
Système Logone/Chari et Yaérés30 000 t
Système Bénoué  3 000 t
Région forestière du sud15 000 t
 50 000 t

COTE-D'IVOIRE

Les pêcheries continentales n'ont jusqu'à présent pas joué un rôle important dans l'économie de la Côte-d'Ivoire, et on les trouve surtout dans les rivières Bandama, Comoe et Sassandra. La construction récente d'un barrage sur la Bia à Ayame a toutefois permis la création d'un lac d'une superficie de presque 10 000 ha et la production de ce lac est passée de 160 t par an en 1965 à 1 200 t par an en 1969. Cette production, ajoutée au rendement des pêcheries dans les fleuves, fournit au total 4 000 t de poissons par an.

Un autre lac se trouve sur le Bandama Blanc ou un barrage a été construit à Kossou. Ce lac couvre 1 750 km2 et on prévoit qu'il produira jusqu'à 8 000 t de poissons par an. Un projet PNUD/FS a été créé pour aider le Gouvernement à développer et à exploiter la pêche dans ce lac.

En plus des eaux douces, il existe un vaste ensemble de lagunes côtières d'eau saumâtre dont la production estimée serait de 5 000 t par an.

Les captures totales actuelles dans les eaux intérieures sont estimées approximativement à environ 9 000 t, mais elles atteindront peut-être 17 000 t au total lorsque le lac Kossou sera exploité.

DAHOMEY

Les principales pêcheries du Dahomey sont rassemblées sur les rives du fleuve Niger, dont 120 km appartiennent au Dahomey, sur celles du fleuve Ouémé et sur les lagunes côtières. Il existe d'autres pêcheries moins importantes sur les rivières Mono et Pendjari.

Environ 2 300 pêcheurs opèrent sur le Niger et capturent habituellement 3 000 t de poissons par an, bien qu'en 1966, la production de cette même pêcherie ait été estimée à 1 000 t par an. Cette réduction s'explique par l'absence de marchés pour le poisson, et il no semble pas qu'à présent la pêche y soit excessive.

Dans le fleuve Ouémé, on pêche principalement dans les 1 000 km2 de plaine d'inondation de la région du delta de ce fleuve où il se déverse dans les lagunes côtières, et environ 30 000 personnes participent plus ou moins activement à la pêche. La production était importante en 1960 (10 400 t par an), mais depuis elle est descendue à environ 6 500 t par an car la pêche était excessive. La productivité de cette zone est renforcée par une technique d'aménagement comportant l'emploi de bassins en forme de tranchées qui sont creusés dans la plaine d'inondation.

Le lac Nokoue et la lagune de Porto Novo qui y est attenante forment la plus grande des lagunes côtières du Dahomey, couvrant 16 000 ha et sur laquelle opèrent environ 20 000 pêcheurs. On en a tiré jusqu'à 15 000 t par an par le passé (production élevée), essentiellement à l'aide d'une méthode de pisciculture artificielle, l'acadja, qui consiste à planter des branches dans de vastes zones du lac. La lagune ayant récemment été ouverte vers la mer, l'écologie générale de l'endroit s'est détériorée et la pêche par la méthode de l'acadja est devenue impossible. Les captures annuelles sont ainsi tombées à 5 200 t.

La deuxième de ces lagunes côtières, le lac Ahémé couvre une superficie de 8 000 ha et produit environ 8 150 t par an. Environ 10 000 pêcheurs opèrent dans cette région.

Les captures totales dans les eaux intérieures du Dahomey en 1969/70 peuvent être résumées comme suit:

Lac Ahémé8 151 t 
Fleuve Ouémé et lacs7 029 t
Lac Nokoue5 238 t
Fleuve Niger1 173 t
Pêcheries de moindre importance1 502 t
 23 093 t  

Etant donné que nombre des pêcheries se livrent à une pêche excessive et la détérioration du milieu lagunaire aucune augmentation de la production n'est à prévoir.

ETHIOPIE

Les eaux intérieures éthiopiennes renferment des stocks notables de poissons qui ne sont guère exploités à l'heure actuelle. Les pêcheries se concentrent dans deux grandes régions, lac Tana et lacs de la vallée du Rift. Plusieurs grands cours d'eau arrosent aussi le pays.

Le lac Tana, dont la superficie est de 3 500 km2, est peu exploité et fournit peut-être 500 t de poisson par an, mais les captures potentielles pourraient atteindre jusqu'à 15 000 t.

Un ensemble de sept lacs se trouve dans la vallée du Rift, couvrant au total environ 3 100 km2. Le développement halieutique est très faible dans cette région, bien que sa production potentielle soit estimée à 16 500 t.

La longueur totale du cours des fleuves Abbai (Nil bleu), Ganale Dorya, Wabi Chibeli et Aouache atteint 5 000 km mais on ignore tout de leur production potentielle.

En 1965, la production des pêches continentales de l'Ethiopie a été estimée à un millier de tonnes; selon diverses estimations, elle pourrait augmenter pour atteindre un niveau situé entre 20 000 et 35 000 t.

HAUTE-VOLTA

La Haute-Volta possède de nombreux plans d'eau dont la surface totale atteint près de 25 000 ha (fleuves, rivières, mares et barrages).

Les possibilités d'exploitation des eaux voltaïques ne sont que partiellement et plus ou moins régulièrement utilisées. Ceci est dû à plusieurs facteurs:

Le Service des Eaux et Forêts et de la Conservation des Sols, sous la tutelle du Ministre de l'Agriculture et de l'Elevage, est chargé des pêches et de la pisciculture.

En fait, ce service dispose, pour cette branche d'activités, de très faibles moyens et d'un personnel réduit ayant des activités polyvalentes.

L'absence de moyens ne permet pas de prendre référence sur des statistiques récentes pour évaluerla production.

Pour se faire, on doit se contenter des quelques relevés de commercialisation effectués sur les marchés des grandes villes, pour estimer la production des pêches voltaïques à 5 000 t de poissons frais par an.

MALI

Les pêcheries du Mali se trouvent sur le Niger et dans la plaine d'inondation entourant le delta central qui couvre plus de 25 000 km2 pendant la saison des pluies. Environ 90 pour cent des poissons pêchés dans le pays proviennent de cette région qui est inondée par les fleuves Niger et Bani de juillet à décembre. Quelque 100 000 personnes se livrent à la pêche à l'aide de nasses, de palangres, d'éperviers et de filets maillants. L'intensité de la pêche varie pendant l'année et atteint un maximum entre novembre et juin au moment de la décrue et en période de basses eaux.

La production totale de cette région a été estimée à des chiffres variant entre 80 000 et 150 000 t par an, bien que l'on admette le plus souvent qu'elle est de 90 000 t.

MAURITANIE

Bien que la Mauritanie soit très aride, elle offre quelques ressources en poissons dans le sud. Dans cette région, on estime que 13 000 à 15 000 t de poissons sont capturées chaque année du fleuve Sénégal, dans son affluent le Gorgol et dans les lacs avoisinants qui se trouvent dans la plaine d'inondation. Un de ces lacs, le lac de Rkiz, qui couvre une superficie de 12 000 ha quand il est inondé, aurait eu un rendement de 1 200 t de poissons en 1959. Le récent aménagement hydrologique de cette zone a eu pour effet d'assécher complètement ce lac pendant cinq mois par an, et on n'y pêche donc plus que 350 t de poissons par an.

NIGER

La République du Niger dispose de deux centres de pêche: le fleuve Niger et le lac Tchad. Le Niger, qui traverse ce pays sur 600 km, couvre une superficie équivalent à 9 000 ha pendant la saison sèche. Pendant la saison des pluies, le fleuve déborde de son lit et inonde une surface d'environ 63 000 ha. Quelque 1 200 pêcheurs opèrent dans ces eaux et leurs prises ont été estimées à 4 150 t en 1961 et à 9 696 t en 1969.

Le Niger possède environ 3 700 km2 (17 pour cent) de la surface du lac Tchad, et approximativement 1 000 pêcheurs y opèrent pour en tirer quelque 3 000 t de poissons par an.

En plus de ces deux principaux centres de pêche, il existe plusieurs endroits ainsi que des marais saisonniers de moindre importance qui couvrent ensemble environ 55 000 ha pendant la saison des pluies.

Les captures annuelles totales du Niger sont estimées à 12 500 t.

NIGERIA

Les pêcheries d'eau douce sont basées sur le lac Tchad, le lac Kainji, le système fluvial Niger-Bénoué, les parties non salées des fleuves qui se jettent dans la mer et les étangs de pisciculture en eau douce.

Le Nigeria dispose d'environ 5 500 km2 (25 pour cent) du lac Tchad, où opèrent quelque 3 000 pêcheurs. Environ 56 000 t de poissons pêchés dans ce lac entrent au Nigeria chaque année, mais la production effective de la partie nigérianne du lac Tchad est probablement inférieure de moitié à ce chiffre, soit 28 000 t.

La pêcherie du lac Kainji a pris de l'expansion depuis la mise en eau de ce lac artificiel en 1968. Les chiffres estimatifs préliminaires de la production du lac en 1970 se situent entre 3 000 et 5 000 t par an, encore qu'une estimation aussi élevée que 8 200 t ait été avancée.

La production totale des cours d'eau et des étangs atteint 167 500 t. Sur ce total, on estime que 122 500 t proviennent du système fluvial Niger-Bénoué, et 45 000 t des affluents du Niger et de la Bénoué, des fleuves côtiers, des criques et des étangs d'eau douce.

En plus des poissons dulcaquicoles, 142 000 t eniviron de poissons sont capturés dans les lagunes et criques côtières d'eau saumâtre du delta du Niger, ainsi que dans les zones côtières de l'est et de l'ouest.

On peut donc estimer que la pêche continentale nigérianne produit environ 344 700 t de poissons par an, les prises étant réparties comme suit:

Lac Tchad  28 000 t 
Lac Kainji    7 200 t
Système Niger-Bénoué122 500 t
Autres cours d'eau  45 000 t
Lagunes et criques côtiers142 000 t
 344 700 t

SENEGAL

La partie sénégalaise du fleuve Sénégal mesure environ 800 km. Près de son delta, le fleuve est relié au lac de Guiers (150 km2) par un petit affluent, le Tawey. Pendant la saison des pluies, le fleuve inonde une superficie de 456 000 ha dont 120 000 ha se trouvent dans le delta. Les statistiques fiables des captures du côté sénégalais de la vallée indiquent une production variant entre 15 000 et 25 000 t. Il faut lui ajouter le rendement du lac de Guiers au sujet duquel on est mieux renseigné: 2 200 t (1968) ou 3 100 t (1969). La production annuelle totale de l'ensemble des eaux sénégalaises peut donc varier entre 17 000 et 28 000 t, mais elle a subi une forte baisse ces dernières années.

Des secteurs de pêche constituant des unités naturelles d'exploitation et de gestion sont délimités dans les eaux continentales sénégalaises: au total 18.

Sous le contrôle technique du Service des Eaux et Forêts ils sont gérés par de conseils de pêche.

Par ailleurs la plupart des fosses résiduelles ont été érigées en réserves pour servir de refuges aux poissons en saison sèche et pour assurer le repeuplement des biefs voisins. Au total 13 réserves de pêche ont été créées.

A l'intérieur de ces réserves seul demeure reconnu l'exercice la pêche de subsistance “au lancer”, “aux palangres non appâtées, ou aux carrelets” au moment des crues. L'emploi des filets trainants y est formellement interdit.

SOUDAN

Bien que le potentiel des lacs et cours d'eau (20 000 km2) soit estimé à 60 000 t par an environ, il n'existe guère de données sur la pêche continentale au Soudan. Les principales pêcheries sont installées sur le lac Nubia (les parties méridionales du lac Nasser), le Nil et ses affluents. La production annuelle totale est actuellement (1971) estimé à environ 21 000 t.

TCHAD

En République du Tchad, les principales pêcheries se trouvent dans le bassin du lac Tchad. Il est difficile actuellement de faire la distinction, dans cette région, entre la production du lac Tchad proprement dite et celle du fleuve Chari qui s'y jette et la plaine d'inondation des Yaérés qui y est attenante. La production totale de cette région dans son ensemble serait de 60 000 à 80 000 t par an, mais cette production couvre les poissons capturés au Cameroun qui partage cette région avec le Tchad. Environ 45 000 t de cette production proviennent probablement des eaux appartenant au Tchad. La pêche dans le lac, qui occupe environ 5 000 personnes opérant avec des pirogues en papyrus et des embarcations primitives fournirait quelque 10 000 t de poissons, les 35 000 t restantes provenant des Yaérés.

La pêche est également pratiquée sur le haut Chari où l'on trouve des marais qui s'étendent jusqu'en République Centrafricaine. Cette zone comprend le Salamat, le Bahr Aouk et le lac Iro (200 km2) et elle produirait environ 20 000 t par an.

Il existe de petites pêcheries sur d'autres lacs dans le pays, en particulier le lac Fitri (420 km2) et les lacs Léré, Tréné et Fianga dans la dépression de Toubouri. L'ensemble de leur production annuelle serait de 500 t.

Les captures annuelles des différentes zones de pêche du Tchad peuvent être résumées comme suit:

Lac Tchad10 000 t 
Système Logone/Chari (Yaérés)35 000 t
Haut Chari20 000 t
Petites pêcheries     500 t
 65 500 t

ANNEX 1
ANNEXE 1

SAHELIAN TOTAL FISH IMPORTS-EXPORTS/TOTAL IMPORTATIONS-EXPORTATIONS DE POISSON DU SAHEL
(processed, freshwater and marine fish/poisson traité, d'eaux douce et marine)

 (thousand metric tons/milliers de tonnes)
 Imports/ImportationsExports/Exportations
 19691970197119721969197019711972
Cameroon/Cameroun5 96 86 28 30 51 73 21 9
Chad/Tchad0 10 10 1..0 90 30 3..
Dahomey/Dahomey2 23 04 3..0 30 40 6..
Ethiopia/Ethiopie0 30 40 20 32 83 12 63 1
Ivory Coast/Côte d'Ivoire7 313 7  20 9  ..1 62 93 2..
Mali/Mali0 10 10 1..5 75 74 4..
Mauritania/Mauritanie0 00 00 0..12 3  21 4  22 1  ..
Niger/Niger0 20 3....0 10 1....
Niger/Nigeria2 76 67 717 3  0 80 30 30 3
Senegal/Sénégal8 5......11 5  12 4  15 7  21 3  
Sudan/Soudan0 3..0 3..0 00 10 2..
Upper Volta/Haute-Volta1 21 0..0 80 00 0..0 0

Excerpt from: Yearbook of Fishery Statistics, FAO 1972 (Vol.35)

Extrait de: Annuaire des Statistiques des Pêches, FAO 1972 (vol.35)

SAHELIAN INLAND FISHERIES/PECHES CONTINENTALES DU SAHEL

 (thousand metric tons/milliers de tonnes)
196519661967196819691970197119721973
Cameroon/Cameroun50 0 50 0 50 0 50 0 50 0 50 0 50 0 50 0 50 0*
Chad/Tchad100 0 100 0 110 0 110 0 110 0 120 0 120 0 130 0 105 0*
Dahomey/Dahomey16 0 15 0 30 0 23 1 23 1 23 0 22 5 25 5/e.. 
Ethiopia/Ethiopie0 5/e0 5/e0 5/e0 5/e0 5/e0 9 0 3 1 0 .. 
Ivory Coast/Côte d'Ivoire4 0 4 0 4 0 4 0 4 0 5 0 5 5 12 0 6 0*
Mali/Mali90 0 90 0/e90 0/e90 0/e134 0*134 0*90 0 90 0/e78 0*
Mauritania/Mauritanie11 0/e12 0/e13 0 13 0/e13 0/e13 0/e15 0/e15 0/e.. 
Niger/Niger5 0/e5 0/e3 7 4 3 5 0/e8 0/e12 5 12 5 .. 
Nigeria/Nigeria40 0 50 0 52 5 53 0 66 4 275 4 300 0 327 3 337 0*
Senegal/Sénégal30 2 25 0 23 0 21 0 20 0 20 0 18 8 12 0*6 4*
Sudan/Soudan18 5 19 0/e19 2 20 7 21 0 21 4 21 4 21 4 21 8*
Upper Volta/Haute-Volta3 5 4 0 4 5 4 5 5 0 5 0 5 0 4 0 3 5*

Excerpt from: Yearbook of Fishery Statistics, FAO 1972 (Vol.34)

Extrait de: Annuaire des Statistiques des Pêches, FAO 1972 (vol.34)

* Excerpt from other FAO Fisheries Department sources
* Extrait de diverses sources du Département des Pêches de la FAO

/e = estimate
/e = estimation

ANNEX 2
ANNEXE 2
List of fishes commonly caught in the Lake Chad
Liste de poissons capturés habituellement dans le Lac Tchad

Osteoglossidae
Heterotis niloticus

Mormyridae
Petrocephalus bane tchadensis

Gymnarchidae
Gymnarcus niloticus

Tetraodontidae
Tetraodon fahaka strigosus

Charcidae
Hydrocynus forskali
Hydrocynus brevis
Alestes dentex sethente
Alestes macrolepidotus
Alestes dageti
Alestes nurse
Microalestes acutidens
Microalestes brevianalis
Petersius brevidorsalis
Petersius intermdius

Citharinidae
Citharinus citharus
Citharinus latus
Citharinus distichodoides
Nannaethiops unitaeniatus

Distichodontidae
Distichodus rostratus
Distichodus brevipinnis

Cyprinidae
Labeo senegalensis
Labeo coubie
Labeo pseudocoubie
Barilius loati
Barilius senegalensis orientalis

Bagridae
Bagrus bayad
Chrysichthys auratus tilhoi
Clarotes laticeps
Auchenoglanis biscutatus
Auchenoglanis occidentalis tchadensis

Clariidae
Clarias anguillaris
Clarias lazera
Heterobranchus bidorsalis

Schilbeidae
Siluranodon auritus

Mochocidae
Brachysynodontis batensoda
Hemisynodontis membranaceus
Synodontis clarias
Synodontis eupterus
Synodontis schall
Synodontis gambiensis
Mochocus niloticus

Malapteruridae
Malapterurus electricus

Centropomidae
Lates niloticus

Cichlidae
Hemichromis fasciatus
Hemichromis bimaculatus
Sarotherodon niloticus
Sarotherodon galileus
Tilapia zilli
Tilapia rendalli
Haplochromis wingati

Eleotridae
Kribia nana elongata

Polypteridae
Polypterus senegalus
Polypterus bichir

List of fishes commonly caught in the Niger River
Liste de poissons capturés habituellement dans le fleuve Niger

Osteoglossidae
Heterotis niloticus

Mormyridae
Hyperopisus bebe occidentalis
Mormyrus rume
Marcusenius elongatus
Brienomyrus niger
Petrocephalus bane ansorgei
Petrocephalus bovei
Pollimyrus isidori
Pollimyrus lhuysi

Gymnarchidae
Gymnarchus niloticus

Tetraodontidae
Tetraodon fahaka

Hepsetidae
Hepsetus odoe

Characidae
Hydrocynus brevis
Hydrocynus forskali
Hydrocynus lineatus
Alestes dentex sethente
Alestes baremoze
Alestes macrolepidotus
Alestes nurse
Alestes leuciscus
Microalestes acutidens

Citharinidae
Citharinus citharus
Citharinus latus
Citharidium ansorgei
Nannaethiops unitaeniatus

Distichodontidae
Disticodus brevipinnis
Disticodus rostratus

Cyprinidae
Garra waterloti
Barbus occidentalis
Labeo senegalensis
Labeo coubie
Labeo parvus
Barilius niloticus
Barilius senegalensis

Bagridae
Bagrus bayad macropterus
Bagrus docmac niger
Chrysichthys auratus longifilis
Chrysichthys nigrodigitatus
Clarotes laticeps
Auchenoglanis biscutatus
Auchenoglanis occidentalis

Clariidae
Clarias anguillaris
Heterobranchus bidorsalis

Schilbidae
Schilbe mystus
Eutropius niloticus
Siluranodon auritus

Mochocidae
Brachysynodontis batensoda
Hemisynodontis membranaceus
Synodontis budgetti
Synodontis clarias
Synodontis eupterus
Synodontis filamentosus
Synodontis nigrita
Synodontis ocellifer
Synodontis schall

Malapteruridae
Malapterurus electricus

Centropomidae
Lates niloticus

Cichlidae
Hemicromis fasciatus
Hemicromis bimaculatus
Sarotherodon galileus
Sarotherodon niloticus
Tilapia zilli
Tilapia rendalli

Anabantidae
Ctenopoma kingsleyae

Polypteridae
Polypterus senegalus
Polypterus bichir lapraidei
Polypterus endlicheri

Lepidosirenidae
Protopterus annectens

List of fishes commonly caught in the Senegal River
Liste de poissons capturés habituellement dans le fleuve Sénégal

Osteoglossidae
Heterotis niloticus

Mormyridae
Hyperopisus occidentalis
Mormyrus rume
Mormyrops deliciosus
Marcusenius senegalensis
Petrocephalus simus

Gymnarchidae
Gymnarchus niloticus

Tetraodontidae
Tetraodon fahaka strigosus

Characidae
Hepsetus odoe
Hydrocynus forskali
Hydrocynus brevis
Alestes dentex
Alestes baremoze
Alestes macrolepidotus
Alestes nurse
Microalestes acutidens

Citharinidae
Citharinus citharus
Nannocharax ansorgii
Nannocharax fasciatus

Distichodontidae
Distichodus engycephalus
Distichodus brevipinnis

Cyprinidae
Barbus occidentalis
Labeo senegalensis
Labeo coubic
Labeo parvus
Garra waterloti
Barilius senegalensis
Barilius niloticus

Bagridae
Auchenoglanis occidentalis
Chrysichthys auratus longifilis
Bagrus docmac

Claridae
Clarias senegalensis
Heterobranchus longifilis

Schilbeidae
Schilbe mystus

Mochocidae
Synodontis schall
Synodontis ocellifer
Chiloglanis niloticus waterloti

Malapteruridae
Malapterurus electricus

Centropomidae
Lates niloticus

Cichlidae
Hemischromis fasciatus
Hemichromis bimaculatus
Sarotherodon galileus
Tilapia rendalli
Tilapia zilli

Anabantidae
Ctenopoma kingsleyae

PRELIMINARY CATALOGUE OF CULTIVATED AND CULTIVABLE FISH SPECIES IN THE SAHELIAN ZONE

CATALOGUE PRELIMINAIRE DE POISSONS D'ELEVAGE DANS LE SAHEL, DE FAIT ET EN POTENTIEL

INTRODUCTION

The following preliminary catalogue is an updated excerpt from “A Catalogue of Cultivated Aquatic Organisms” by V.G. Jhingran and V. Gopalakrishnan (1974) FAO Fish.Tech.Pap., (130):83 p. Le catalogue préliminaire ci-après est un extrait mis à jour de “A Catalogue of Cultivated Aquatic Organisms” par V.G. Jhingran et V. Gopalakrishnan (1974) FAO Fish. Tech.Pap., (130):83 p.
Such a catalogue can hardly be complete, as several more species suitable for culture may be found. Il est évident qu'un tel catalogue n'est pas complet car l'on peut encore trouver plusieurs espèces appropriées à la pisciculture.
The purpose of this preliminary paper is to arrive at an up-to-date list of cultivated and cultivable fish species in that area which is basic to the study of fish culture potential under Sahelian conditions. Le but de ce document préliminaire est de tenir à jour une liste d'espèces de poissons d'élevage, de fait et en potentiel, sur laquelle on puisse se baser pour l'étude du potential de la pisciculture dans les conditions inhérentes au Sahel.

Auchenoglanis occidentalis
(Bagridae)

Fresh waters of Africa. Omnivorous, with some predatory tendency. Sexual maturity reached after its second year. Mixed culture with tilapia. Eaux douces d'Afrique. Omnivore, à tendance prédatrice. Atteint la maturité sexuelle après la second année. Elevage combiné avec le tilapia.

Bagrus docmac
(Bagridae)

Fresh waters of Africa. Cultivated in Ghana. Main food: fish eggs, fry, adult fish, molluscs and insect larvae. Does not breed in ponds; breeds well in large reservoirs. Juveniles are known to live and feed among rocks dispersing to the open waters later. Change from insectivorous to piscivorous habit is observed from 20 cm onward in rivers. In Lake Victoria the fish is reported to feed entirely on Haplochromis after it reaches about 15 cm in length. Eaux douces d'Afrique. Elevé au Ghana. Nourriture principale: oeufs de poisson, alevins, poissons adultes, mollusques et larves d'insectes. Ne se reproduit pas en étang, se reproduit bien en grands réservoirs. Les juvéniles vivent et se nourrissent parmi les rochers se dispersant par la suite dans les eaux libres. On observe un changement d'habitude insectivore à piscivore en fleuve à partir de 20 cm et au-dessus. On rapporte que dans le lac Victoria, ce poisson se nourrit exclusivement de Haplochromis dès qu'il atteint 15 cm.

Barbus occidentalis
(Cyprinidae)

Fresh waters of Lagos (Nigeria); Ogun River, Upper Niger, etc. Experimental cultivation in Nigeria. Attains length of 8 cm. Eaux douces de Lagos (Nigeria): fleuve Ogun, Haut Niger, etc. Elevage expérimental en Nigeria. Atteint 8 cm de long.

Chrysichthys nigrodigitatus
(Bagridae)

Upper Niger, Gold Coast, Cameroon. Cultivated in Ghana. Can live both in lagoons and fresh waters. Bottom feeder, the common food items being molluscs and prawns. Does not generally breed in ponds. Haut-Niger, Côte d'Ivoire, Cameroun. Elevé au Ghana. Vit aussi bien en lagunes qu'en eaux douces. Se nourrit sur le fond, habituellement de mollusques et de crevettes. Ne se reproduit généralement pas en étang.

Chrysichthys walkeri
(Bagridae)

Guinea Bissau; Sierra Leone to Ogowe. Cultivated in Ghana. Habits similar to C. nigrodigitatus. Guinée Bissau; Sierra Leone à Ogowe. Elevé au Ghana. Mêmes habitudes que C. nigrodigitatus.

Citharidium ansorgei
(Citharinidae)

Fresh waters of Africa. Cultivated in Nigeria. Detritus feeder. Does not spawn in ponds. Eaux douces d'Afrique. Elevé en Nigeria. Détritivore. Ne pond pas en étang.

Citharinus citharus
(Citharinidae)

Fresh waters of tropical central Africa. Cultivated in Congo and Nigeria. Detritus feeder; does not spawn in ponds. Spawns in swamps during August–September. Grows to 10–13 cm within two months and to 20–30 cm within a year. Eaux douces du centre de l'Afrique tropicale. Elevé au Congo et en Nigeria. Détritivore; ne pond pas en étang. Pond en marais en août–septembre. Atteint 10–13 cm au bout de deux mois et 20–30 cm au bout d'un an.

Clarias lazera
(Clariidae)

Fresh waters of Africa. Mixed culture with tilapia and also in mono-culture. Very fast growth. Strongly omnivorous. Sexual maturity is reached in ten months. Eaux douces d'Afrique. Elevage combiné avec tilapia et en mono-culture. Croissance très rapide. Principalement omnivore. Atteint la maturité sexuelle en dix mois.

Cyprinus carpio
(Cyprinidae)

Autochtonous in China and U.S.S.R., transplanted in the middle ages to Europe and Asian countries. Cultivated in freshwater impoundments all over the world. Temperature tolerance: generally 20° to 25°C. Omnivorous; mostly bottom feeder. Eggs creamy yellow, 1.5–2 mm in diameter; adhesive. Reaches an average of 1 kg within a year and 2 kg within two years. Several varieties and numerous sub-varieties have been determined. Autochtone en Chine et en U.R.S.S. transplanté au moyen-âge en Europe et dans les pays asiatiques. Elevé en étangs de barrage d'eau douce dans le monde entier. Tolérance de température: en général 20° à 25°C. Omnivore; se nourrit principalement sur le fond. Oeufs jaune crémeux 1,5–2 mm de diamètre; adhésifs. Atteint un poids moyen de 1 kg en un an et 2 kg en deux ans. Plusieurs variétés et de nombreuses sous-variétés ont été identifiées.

Gymnarchus niloticus
(Gymnarchidae)

Fresh waters of Nile Basin and West Africa. Cultivated in Cameroon and Nigeria. Adults feed on fish. Grows to about 2 m. Fecundity: 1 000. Prior to spawning the female constructs a floating nest of water plants, where the eggs are deposited. The male protects the nest during incubation. Larvae have a large yolk sac and external gills. Eaux douces du bassin du Nil et de l'Afrique de l'ouest. Elevage expérimental au Cameroun et en Nigeria. Les adultes sont piscivores. Croît jusqu'à 2 m environ. Fécondité: 1 000. Avant de pondre, la femelle construit un nid flottant de plantes aquatiques, où sont déposés les oeufs. Le mâle protège le nid durant l'incubation. Les larves ont une vésicule vitelline et des ouïes externes.

Hemichromis fasciatus
(Cichlidae)

Fresh waters of North and West Africa and estuaries of West Africa. Cultivated in Cameroon, Zaire, Ivory Coast, Upper Volta, etc., for tilapia control. Grows up to 25 cm. Breeds when about 15 cm long. Temperature tolerance: 21–30°C. Eaux douces d'Afrique du nord et de l'ouest et estuaires d'Afrique de l'ouest. Elevé au Cameroun, au Zaïre, en Côte d'Ivoire, en Haute-Volta, etc. pour le contrôle du tilapia. Atteint 25 cm. Se reproduit lorsqu'il attent 15 cm de long. Tolérance de température: 21–30°C.

Hepsetus odoë
(Hepsetidae)

Lake Tamba (Congo). Experimental cultivation in Cameroon. Lac Tamba (Congo). Elevage expérimental au Cameroun.

Heterotis niloticus
(Osteoglossidae)

Fresh waters of Africa. Cultivated in Cameroon, Central African Republic, Congo, Ivory Coast, Madagascar, Nigeria, Togo, etc. Nest built from vegetation. Larvae with external gills. Eaux douces d'Afrique. Elevé au Cameroun, en République Centrafricaine, au Congo, en Côte d'Ivoire, à Madagascar, en Nigeria, au Togo, etc. Nid végétal. Larves à ouîes externes.

Labeo lineatus
(Cyprinidae)

Rivers in Kasai (Congo), Africa. Experimental cultivation in ponds, in Congo and Nigeria. Rivières de la province de Kasaï (Congo), Afrique. Elevage expérimental en étang au Congo et en Nigeria.

Labeo senegalensis
(Cyprinidae)

Fresh waters of North Africa. Cultivated in ponds in Nigeria. Breeds in ponds. In natural waters the fish is reported to migrate to swamps to spawn. Eaux douces de l'Afrique du nord. Elevage en étang en Nigeria. Fraye en étang. On rapporte que le poisson émigre des eaux naturelles en marais pour frayer.

Lates niloticus
(Centropomidae)

Africa. Widely distributed in the Nile system and Ethiopian region. Cultivated in brackishwater ponds. Also cultivated in freshwater impoundments, in Ghana, Egypt, Cameroon, Morocco, Nigeria, Uganda, etc. Afrique. Largement distribué dans le système du Nil et la région éthiopienne. Elevé en étangs d'eau saumâtre. Elevé également en étangs de barrage d'eau douce au Ghana, en Egypte, au Cameroun, au Maroc, en Nigeria, en Ouganda, etc.
Carnivorous. Ascends streams for short distances for the purpose of spawning. Young fish find suitable shelter and food in littoral waters and grow rapidly. Well balanced mixed population suggested for culture in Uganda: Sarotherodon niloticus and Tilapia zilli, 40 percent; Cyprinus carpio 40 percent; and Lates niloticus 20 percent. Carnivore. Remonte les cours d'eau sur de courtes distances pour frayer. Les jeunes poissons trouvent abri et nourriture dans les eaux côtières et croissent rapidement. Suggestion de population combinée bien équilibrée d'élevage en Ouganda: Sarotherodon niloticus et Tilapia 40 pour cent; Cyprinus carpio, 40 pour cent;et Lates niloticus, 20 pour cent.

Mugil capito
(Mugilidae)

Mediterranean and Atlantic from Scandinavia to South Africa. Found in estuaries of West Africa. Cultivated in Greece, Italy and Israel. Able to adapt to fresh waters. Grows to 40 cm length. Induced breeding by hypophysation reported to be successful in Israel. Méditerranée et Atlantique, de la Scandinavie à l'Afrique du Sud. On le trouve dans les estuaires de l'Afrique de l'ouest. Elevé en Grèce, en Italie et en Israël. Adaptatif aux eaux douces. Atteint jusqu'à 40 cm de longueur. On rapporte que la reproduction induite par hypophysation est effectuée avec succès en Israël.

Mugil cephalus
(Mugilidae)

Very widely distributed in coastal waters and estuaries of tropical and sub-tropical zones of Atlantic, Pacific and Indian Oceans. Cultivated in many different countries like Japan, Hong-Kong, China, Philippines, Korea, India, Egypt, Israel, Italy, France, U.S.A., Hawaii, etc., as primary, secondary or experimental crop. Generally cultured in brackish waters, and occasionally in fresh waters as in India. Food: fry - phyto and zooplankton with diatoms and epiphytic cyanophyceae; adult - algae, debris and detritus and decayed plants in ponds. Average growth: 14 cm, 24 cm, 33 cm, 39 cm in the first four years and 50 cm in six to seven years. Believed to spawn in sea during winter. Does not breed in ponds or rivers. Induced breeding by hypophysation has been successful in China (Taiwan), Israel, Hawaii (U.S.A.) and India. Très largement distribué dans les eaux côtières et estuaires des zones tropicales et sous-tropicales des océans Atlantique, Pacifique et Indien. Elevé dans de nombreux pays comme le Japon, Hong-Kong, la Chine, les Philippines, la Corée, l'Inde, l'Egypte, Israël, l'Italie, la France, les Etats-Unis, Hawaï, etc., comme récolte primaire, secondaire ou expérimentale. En général, élévé en eaux saumâtres, et moins fréquemment en eaux douces comme aux Indes. Nourriture: alevins - phyto et zooplancton, diatomées, et cyanophycées épiphytes; adultes - algues, débris, détritus et végétation putréfiée en étang. Croissance moyenne: 14 cm, 24 cm, 33 cm, 39 cm dans les quatre premières années et 50 cm en six-sept ans. On présume qu'il fraye en mer en hiver. No fraye pas en étang ou en rivière. On effectue la reproduction artificielle par hypophysation avec succès en Chine (Taïwan), Israël, Hawaï (E.-U.) et aux Indes.

Mugil falcipinnis
(Mugilidae)

West coast of Africa, from Senegambia to Angola. Also found in estuaries of the region. Experimental cultivation in Nigerian brackishwater ponds. Food: predominantly algae and detritus. Breeds in sea, and fry and juveniles enter estuaries. Grows up to 53 cm. Côte ouest d'Afrique, de Séné-Gambie à l'Angola. On le trouve dans les estuaires de la région. Elevage expérimental en étangs d'eau saumâtre de la Nigeria. Nourriture: à prédominance d'algues et de détritus. Fraye en mer et les alevins et juvéniles entrent dans les estuaires. Atteint jusqu'à 53 cm.

Mugil grandisquamis
(Mugilidae)

African coast (Senegal to Niger); estuaries of West Africa. Grows to 38 cm. Experimental cultivation in Nigerian brackishwater ponds. Food and other habits similar to M. falcipinnis. Littoral africain (du Sénégal au Niger); estuaires de l'Afrique de l'ouest. Atteint 38 cm. Elevage expérimental en étangs d'eau saumâtre en Nigeria. Nourriture et autres habitudes identiques à celles de M. falcipinnis.

Polypterus senegalus
(Polypteridae)

Rivers and lakes of Africa. Experimental culture in Cameroon. Carnivorous fish. Spawns from July to September in natural waters. Fleuves et lacs d'Afrique. Elevage expérimental au Cameroun. Carnivore. Fraye de juillet à septembre en eaux naturelles.

Salmo gairdneri
(Salmonidae)

Native in rivers on the east coast of North America. Introduced into several countries. Cultivated in North America, Africa, Australia, Norway, Denmark, Tasmania, India, Sri Lanka, Japan, U.S.S.R., etc. Experimental culture (transplantation into sea) in Baltic Sea. Temperature tolerance in ponds: 14°C or less. Fry feed on zoo-plankton while juveniles and adults consume insects, worms, snails, crustaceans and small fish. Grows to 8 cm, 20 cm, 38 cm, 40 cm and 45 cm or more in the first five years, respectively. Maximum length over 70 cm. Spawning takes place generally between early winter and beginning of summer, and is accompanied by at least some upstream migration. Nest dug by female and eggs covered with loose gravel. Artificial hatching in special hatcheries. Eyed eggs can be transported four or five days after the eyes appear, in wooden trays or other suitable containers. Fresh-water/saltwater culture reported to be more advantageous than purely in fresh water - considered to be valuable addition in carp ponds in European countries. Originaire des fleuves de la côte ouest de l'Amérique du Nord. Introduit dans plusieurs pays. Elevé en Amérique du Nord, en Afrique, en Australie, en Norvège, au Danemark, en Tasmanie, aux Indes, Shri Lanka, Japon, U.R.S.S. etc. Elevage expérimental (transplantation en mer) dans la Baltique. Tolérance de température en étangs: 14°C voire moins. Les alevins se nourrissent de zooplancton alors que les juvéniles et les adultes ingèrent insectes, vers, escargots, crustacés et fretin. Croissance: 8 cm, 20 cm, 38 cm, 40 cm, et 45 cm ou plus dans les cinq premières années. Longueur maximum plus de 70 cm. Le frai a lieu, en général, entre le début de l'hiver et le début de l'été et est accompagné de migration au moins en amont. Nid creusé par la femelle et oeufs cachés parmi le gravier. Incubation artificielle dans des nourriceries appropriées. Les oeufs embryonnés peuvent être transportés dans les quatre ou cinq jours qui suivent l'apparition des embryons dans des plateaux en bois ou autres récipients appropriés. Il semble que l'élevage combiné en eau douce/eau salée soit plus fructueux qu'en seule eau douce. En Europe, considéré une addition valable en étang à carpe.

Salmo trutta
(Salmonidae)

Brook, river and lake fish, in European countries. Introduced in North America, India, New Zealand, Africa, etc. Cultivated in ponds in U.S.S.R., North America, Australia, Africa, New Zealand, etc. and used for restocking streams at heights of more than 1 000 m above sea level, with maximum temperatures of 20–22°C, in Indo-Pacific countries like India, Sri Lanka, Japan, Australia, etc. Food: small animals of all kinds. Larger specimens consume fishes and also vegetable matter. Spawns during October to January (in some cases also in February and September). Eggs deposited in crevices between stones and gravel. Artificial fecundation by stripping. Grows to a maximum length of over one metre. Poisson de ruisseau, de fleuve et de lac en Europe; introduit en Amérique du Nord, aux Indes, en Nlle Zélande, en Afrique etc. Elevé en étang en URSS, Amérique du Nord, Australie, Afrique, Nlle Zélande etc. Dans les pays indo-Pacifique tels que les Indes, Sri Lanka, Japon, Australie, etc. il est utilisé pour repeupler les cours d'eau à des altitudes de plus de 1 000 m au-dessus du niveau de la mer, à des températures maximum de 20–22°C. Alimentation: petits animaux de toutes sortes. Les plus gros specimens ingèrent des poissons et aussi des végétaux etc. Fraye d'octobre à janvier (dans certains cas, également de février à septembre). Oeufs déposés en crevasses entre les pierres et le gravier. Fécondation artificielle par pression. Atteint jusqu'à plus d'un mètre de longueur maximum.

Sarotherodon galileus
(Cichlidae)

Fresh waters of Galilea and Jordan to Nigería (Nile and Senegal) in Africa. Cultivated in freshwater ponds in Cameroon, Central African Republic, Congo, Ghana, Ivory Coast, Morocco, Togo and Israel. Phytoplankton feeder. Maximum size: 35 cm and 800 g. Average table fish size: 20 cm and 150 g. Buccal incubation by female. Eaux douces de Galilée, du Jourdain et jusqu'à la Nigeria (Nil et Sénégal) en Afrique. Elevé en étang d'eau douce au Cameroun, en République Centrafricaine, au Congo, au Ghana, en Côte d'Ivoire, au Maroc, au Togo et en Israël. Se nourrit de phytoplancton. Taille maximum: 35 cm et 800 g. Taille moyenne marchande: 20 cm et 150 g. Incubation buccale par la femelle.

Sarotherodon heudeloti
(Cichlidae)

Fresh waters in Senegal to Gabon. Introduced in Florida (U.S.A.). Cultivated in brackishwater ponds in Nigeria and Tanzania for experimental purposes. Male normally broods eggs in the mouth. Eaux douces du Sénégal au Gabon. Introduite en Floride (E.-U.). Elevage expérimental en étangs d'eau saumâtre en Nigeria et en Tanzanie. Le mâle couve habituellement les oeufs dans la bouche.

Sarotherodon macrochir*
(Cichlidae)

Fresh waters of Central Africa and Bangouelo and Moero Lakes. Cultivated in freshwater ponds in several regions of Africa. Young ones feed on zoo and phytoplankton. Above 8 cm length, feed entirely on plankton and algae growing on larger plants. Maximum length 40 cm and weight 1.2 kg. Grows to 6–7 cm in six weeks, 14 cm and 50 g in six months. The rate of growth then decreases slowly, 29 to 22 cm and 150 g at ten to eleven months and thereafter decreases rapidly. Males grow more quickly than females, in a proportion of 1.4:1, because of the buccal incubation by the female. Spawning occurs every five weeks or so in warm areas during October to March. 3 000 to 4 000 eggs laid on average by female per year. Eaux douces d'Afrique centrale et lacs Bangouelo et Moero. Elevé en étangs d'eau douce dans plusieurs régions d'Afrique. Les jeunes se nourrissent de zoo et phytoplancton. Au-dessus de 8 cm de longueur, se nourrit exclusivement de plancton et d'algues croissant sur les plus grosses plantes. Longueur et poids 40 cm et 1,2 kg. Atteint 6–7 cm en six semaines, 14 cm et 50 g en six mois Le taux de croissance diminue ensuite lentement, 29 à 22 cm et 150 g à dix-onze mois, il continue a décroître rapidement. Les mâles croissent plus rapidement que les femelles, dans la proportion de 1,4:1 dû à l'incubation buccale par la femelle. Le frai se répète à peu près toutes les cinq semaines en zones chaudes d'octobre à mars. La femelle dépose en moyenne de 3 000 à 4 000 oeufs par an.
* Hybrid of S. macrochir x S. niloticusunder experimental cultivation in Cameroon and Ivory Coast. * Hybride de S. macrochir x S. niloticusen élevage expérimental au Cameroun et Côte d'Ivoire.

Sarotherodon mossambica
(Cichlidae)

Fresh waters of East Africa to Natal. Introduced into several countries. Cultivated in freshwater ponds in several countries of Africa, Java, Malaysia, Philippines, Thailand, Sri Lanka, Pakistan, India, Vietnam, etc. Cultivated also in brackishwater ponds in Indonesia, Malaysia, India, Pakistan, etc. Omnivorous consuming a wide variety of plants and animals. Small fry feed mostly on plankton. Males are reported to grow quicker. Average growth to 850 g in fresh waters and 450 g in brackish waters has been reported under good farming conditions. Spawning commences when two to three months old. Number of spawnings per year varies with environmental conditions. In brackish waters spawning is generally inhibited. The female incubates the fertilized eggs in her mouth. Eaux douces de l'Est Africain à Natal. Introduit dans plusieurs pays. Elevé en étangs d'eau douce dans plusieurs pays d'Afrique, à Java, en Malaysie, aux Philippines, en Thaïlande, au Sri Lanka, au Pakistan, aux Indes, au Vietnam etc. Elevé également en étangs d'eau saumâtre en Indonésie, en Malaisie, aux Indes, au Pakistan, etc. Omnivore, ingère une grande variété de végétaux et d'animaux. Les petits alevins se nourrissent en majeure partie de plancton. On rapporte que les mâles croissent plus rapidement. On a observé que la croissance moyenne est de 850 g en eaux douces et 450 g en eaux saumâtres dans de bonnes conditions d'élevage. Le frai commence dès l'âge de deux à trois mois. Le nombre de pontes par an varie selon les conditions du milieu. En eaux saumâtres le frai est le plus souvent inhibé. La femelle couve les oeufs fécondés dans la bouche.

Sarotherodon multifasciata
(Cichlidae)

Lake Bosumtwe (Ghana). Cultivated in freshwater ponds in Cameroon, Ivory Coast, etc. Grows to about 17 cm length. Lac Bosumtwe (Ghana). Elevé en étangs d'eau douce au Cameroun, en Côte d'Ivoire, etc. Atteint environ 17 cm de long.

Sarotherodon niloticus
(Cichlidae)

Galilea and Jordan to Nigeria (Nile and Senegal) in Africa. Cultivated in freshwater ponds in several regions of Africa, Israel, Thailand and Japan. Introduced into U.S.A. for weed control. Omnivorous with preference for zoo-organisms. Effective in controlling Pitophora sp. and Najas guadalupensis. At Alabama production up to 4 483 kg/ha has been obtained. Buccal incubation by female. Grows to 50 cm and 2.5 kg. Galilée et Jourdain jusqu'à la Nigeria (Nil et Sénégal) en Afrique. Elevage en étangs d'eau douce dans plusieurs régions d'Afrique, en Israël, en Thaïlande et au Japon. Introduit aux Etats-Unis pour le contrôle de la végétation. Omnivore avec une préférence marquée pour les zoo-organismes. Efficace pour le contrôle de Pitophora sp. et Najas guadalupensis. En Alabama, on a obtenu jusqu'à une production de 4 483 kg/ha. Incubation buccale par la femelle. Atteint jusqu'à 50 cm et 2,5 kg.

Sarotherodon tholloni
(Cichlidae)

Fresh waters of Upper Ogowe (Gabon), Chiloango, Lower Congo, etc., in Africa. Cultivated in ponds in Cameroon. Grows to about 18 cm in length. Eaux douces du Haut-Ogave (Gabon), Chiloango, Bas-Congo, etc., en Afrique. Elevage en étangs au Cameroun. Atteint à peu près 18 cm de longueur.

Tetraodon fahaka
(Tetraodontidae)

Nile, Chad Basin, Senegambia and Niger (Africa). Experimental cultivation in Cameroon for Tilapia control but the results are reported to be poor. Nil, Bassin du Tchad, Sénégambie et Niger (Afrique). Elevage expérimental au Cameroun pour le contrôle du tilapia, mais les résultats sont médiocres.

Tilapia rendalli
(Cichlidae)

Fresh waters of West Africa, from Senegal to Angola. Introduced into several countries. Cultivated in several countries of Africa, Malaysia, Vietnam, etc. Experimental cultivation in brackishwater ponds in Nigeria. The species dies at temperatures below 12–13°C and reproduces at temperatures above 21–23°C. Known to feed exclusively on plants and hence useful for biological control of weeds in fish ponds. Grows to 5–6 cm in six weeks and 14 cm and 50 g in six months. Under culture conditions grows to about 20 cm and 150 g in ten-eleven months. Fecundity: 5 000 to 6 000. Spawns throughout the year in some areas, but only four times a year in other places. Buccal incubation of eggs is not reported. Eaux douces de l'Afrique de l'ouest, du Sénégal à l'Angola. Introduit dans plusieurs pays. Elevé dans plusieurs pays d'Afrique, en Malaisie, au Vietnam etc. Elevage expérimental en étangs d'eau saumâtre en Nigeria. L'espèce meurt à des températures au-dessous de 12–13°C et se reproduit à des températures au-dessus de 21–23°C. Connu pour se nourrir exclusivement de plantes et donc utile pour le contrôle biologique de la végétation en étangs à poisson. Atteint 5–6 cm en six semaines et 14 cm et 50 g en six mois. En élevage atteint à peu près 20 cm et 150 g en dix-onze mois. Fécondité: 5 000 à 6 000. Fraye toute l'année dans certaines zones, mais seulement quatre fois par an dans d'autres. On ne rapporte pas d'incubation buccale des oeufs.

Tilapia zilli
(Cichlidae)

Lake of Galilea, Jordan, Sahara, Lower Egypt, Lake Victoria, Lake Rodolphe, Chad, Nigeria and Ghana in Africa. Cultivated in several regions of Africa, Malaysia and Japan. Phytophagous (including higher aquatic vegetation). Substratum spawner. Breeds at about 25 cm length. The species is not a mouth breeder and the eggs placed on the substratum are guarded by the male and the female. Grows to about 35 cm and 800 g. Particularly important in the control of softer aquatic vegetation and possibly in preventing the re-establishment of infestations controlled by other means. More desirable than T. rendalli as it is less prolific. Lac de Galilée, Jourdain, Sahara, Basse-Egypte, Lac Victoria, Lac Rodolphe, Tchad, Nigeria et Ghana en Afrique. Elevé dans plusieurs régions d'Afrique, en Malaysie et au Japon. Phytophage (y compris les plus grandes plantes aquatiques). Oeufs déposés sur un substratum. Fraye à partir de 25 cm de long. L'espèce ne couve pas dans la bouche, et les oeufs placés sur le substratum sont gardés par le mâle et la femelle. Atteint à peu près 35 cm et 800 g. Particulièrement important pour le contrôle de la végétation aquatique tendre et pour prévenir la prolifération de la végétation contrôlée par d'autres moyens. Plus souhaitable que T. rendalli parce que moins prolifique.

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