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Annexe 5

ANALYSE DE L'EVOLUTION RECENTE DE LA PECHERIE CHALUTIERE
SUR LE PLATEAU CONTINENTAL CONGOLAIS

par

Bertrand GOBERT ((*))

Après avoir connu une période de croissance régulière de sa producton, de 1957 (1 500 t) à 1966 (8 400 t), la flottille chalutière basée à pointe Noire a vu ses débarquements osciller entre 4 000 et 7 000t/an, sans tendance marquée depuis 1970 (Figure 1). Il n'en est pas de même des rendements moyens qui ont diminué depuis 1963, d'abord de façon irrégulière jusqu'en 1978, puis de façon continue et beaucoup plus accentuée lors des dernières années : de 4,26 tonnes par jour de mer en 1978, la prise moyenne d'un chalutier de 330 CV est tombée à 1,99 t/j en 1984 (Figure 2).

Il en résulte une situation trés difficile pour les armements industriels, confrontés également à une évolution peu favorable de l'environnement économique (hausse brutale des coûts d'exploitation). Parallèlement aux efforts des professionnels pour retrouver un équilibre financier et assurer la survie des armements (baisse du prix du gas-oil, négociation d'accords de pêche), il est nécessaire d'actualiser l'analyse scientifique du stock démersal congolais.

L'étude de la biologie et de l'exploitation des principales espèces chalutées a en effet conduit Fontana (1981) à proposer un plan d'aménagement de la pêcherie reposant sur l'utilisation d'un modèle analytique. Les conditions optimales d'exploitation ainsi définies étant restées lettre morte, la dégradation continue de la situation impose d'essayer de préciser l'état actuel du stock démersal, au moyen d'un modèle de production global appliqué aux données statistiques de la pêcherie pour la période 1961–1984.

Les objections soulevées par Fontana(1979) quant à l'application d'un tel modèle à ces données, ont été contournées au prix de certaines hypothèses, notamment sur la répartition de l'effort de pêche. L'imprécision qui en résulte sur certaines données, l'absence de certains autres, et les réserves générales qui suscitent les modèles globaux, tant sur le plan biologique que statistique, confèrent aux résultats présentés une valeur de diagnostic général de la pêcherie et non de détermination précise de certains paramètres (effort optimal, prise maximale équilibrée).

(*) Océanographe de l'ORSTOM, Centre ORSTOM de Artinique, B.P.81–97201 FORT-DE-FRANCE, CEDEX.

1. EVOLUTION RECENTE DE LA PECHERIE

La flottille chalutière, dont l'effectif a atteint 14 bateaux en 1984, se caractérise par une certaine diversité (âge, puissance motrice, matériaux de construction des bateaux, etc…) mais aussi par la relative homogénéité de l'exploitation : en effet, la répartition géographique et saisonnière de l'effort de pêche est semblable pour tous les chalutiers, sauf pour les plus petits d'entre eux (en nombre toujours très limité) dont le rayon d'action ne dépasse pas l'embouchure du Douilou (Figure 3).

L'évolution de la pêcherie a surtout été marquée par le rétrécissement progressif de la surface exploitée : classiquement, les chalutiers ponténégrins exploitaient la zone comprise entre Ambriz (Angola) et Nyanga (Gabon), avec un déplacement saisonnier de la pêche, Fontana (1981) mentionne que des restrictions d'accès eurent lieu dès 1967 en Angola, et de 1970 à 1972 au Gabon. Mais l'impact le plus déterminant fut celui de la fermeture totale des eaux angolaises, effective à partir de 1977(Figure 4). L'effort de pêche, qui s'y exerçait dans une proportion variant de 25 à 50% jusqu'en 1973, se trouva donc reporté en totalité sur les zones congolaise et gabonaise, puis sur la seule zone congolaise de 1982 à 1984, période pendant laquelle les conditions d'octroi de licences de pêche au Gabon n'étaient pas jugées intéressantes par les armateurs congolais, seul l'armement d'Etat y fit quelques marées.

Depuis le début des années 1980, la recherche et l'exploitation pétrolière off-shore ont également contribué à limiter la superficie exploitable par les chalutiers, dans une proportion qu'il est cependant difficile d'estimer.

L'extension de la pêcherie vers le large n'a pas subi d'évolution notable : la zone proche de la bordure du plateau continental (vers 90–100 m) est exploitée en saison froide, de juin à septembre.

La pêcherie a aussi été marquée par l'augmentation de la capacité totale de la flottille, comme le montre l'évolution de la puissance motrice totale des chalutiers basés à Pointe Noire (Figure 5).

En réalité, cette augmentation ne s'est pas traduite par une augmentation proportionnelle de l'effort de pêche total (Figure 4); pour diverses raisons dont la principale est que certains bateaux, en particulier parmi les plus puissants, ont eu une activité très intéressante, soit pour des raisons techniques, soit à cause de difficultés financières des armements.

2. METHODOLOGIE

Le modèle analytique utilisé par Fontana (1981) pour les 6 principales espèces exploitées, conduisait aux recommendations suivantes, conservation totale des prises de Brachydeuterus auritus, après passage progress if à un maillage de 75 mm et doublement de l'effort, ce qui aurait doublé les captures au terme d'une période de transition de 4 ans.

Les problèmes liés à l'étendue de la zone exploitée (se traduisant par d'importantes différences écologiques, dans les estuaires, par exemple) à la répartition saisonnière de l'effort sur les différents secteurs, et à l'abandon progressif de certains d'entre eux, ont été évités en retenant que les données relatives à l'exploitation de la zone congolaise, de Massabi à Conkouati (Figure 3), la seule à avoir été exploitée sans interruption. On y a cependant adjoint l'extrême Sud de la zone gabonaise (Pointe Banda) qui est presque toujours associée au Nord de la zone congolaise (Pointe Kounda, Conkouati).

Les seules données fiables disponibles sont celles d'un armement présent à Pointe Noire depuis la fin des années 1950 ; il a donc fallu extrapoler ces données à l'ensemble de la flottille.

Les prises par unité d'effort sont celles de cet armement, qui exploite trois chalutiers de 330 CV (auxquels s'en est ajouté un de 440 CV en 1980) et qui a contribué de façon non négligeable à la production totale : entre 26% et 75% mais le plus souvent entre 40% et 65%. Les caractéristiques d'exploitation de ces chalutiers n'ont pas subi de modifications importantes sur la période étudiée : seul leur vieillissement qui se traduit par des immobilisations prolongées pourrait être responsable d'une éventuelle baisse de puissance de pêche qui fausserait la comparaison des PUE annuelles. Ce point sera discuté plus loin. Les prises par unité d'effort annuelles sont calculées à partir des seules marées effectuées en totalité dans le secteur étudié.

Les efforts de pêche, exprimés en jours de mer faute de données précises sur les temps de route, ont été estimés pour l'armement étudié à partir des fiches de marée, où les zones de pêche sont mentionnées, mais sans indication du temps passé dans chacune d'entre elles. Une estimation de cette répartition de l'effort a été obtenue en faisant l'hypothèse d'un temps égal passé dans chaque zone fréquentée lors d'une marée. Le résultat recherché n'étant pas une répartition fine de l'effort de pêche, mais la proportion exercée dans la zone congolaise par rapport aux autres zones, l'estimation peut être jugée satisfaisante.

L'extrapolation à l'ensemble de la flottille a ensuite été réalisée au moyen du seul rapport disponible, à savoir celui des tonnages débarqués ; bien que préférable, une standardisation de l'effort au niveau de chaque armement (ou chaque bateau) s'est avérée impossible en l'absence de données de la plupart des armements (notamment ceux qui ont cessé toute activité).

Les prises totales effectuées dans la zone étudiée sont calculées à partir de la PUE Moyenne et de l'effort de pêche total standardisé.

Les captures des espèces, les plus importantes étant en très grande partie constituées de poissons âgés de moins de 2 ans, on a attribué une importance égale aux efforts de pêche exercés durant les années t et t-1 dans la détermination de la PUE de l'année t. C'est donc la moyenne mobile 1/2 (ft + ft-1) qui a été utilisée pour l'étude de la relation entre effort et PUE.

3. RESULTATS

L'évolution simultanée des PUE et des efforts (Figure 6) fait apparaitre deux périodes dans l'exploitation du plateau continental congolais par les chalutiers ponténégrins : jusqu'en 1978, l'effort de pêche standardisé est compris entre 500 et 1 000 jours de mer, et les 17 points annuel forment un groupe assez compact, avec cependant des variations importantes, mais irrégulières, de la prise par unité d'effort. A partir de 1978, l'évolution est continue, l'augmentation, au-delà de 2 000 j. de l'effort s'accompagnant d'une diminution régulière des PUE.

L'ajustement des modèles de décroissance linéaire et exponentielle de la PUE a été réalisé, avec des corrélations très hautements significatives dans les deux cas (R (PUE, f) = 0,901) ; (R (Ln(PUE), f) = 0,941).

Les courbes correspondantes de production équilibrée indiquent, quel que soit le modèle retenu, une prise maximale voisine de 4 800 t, obtenue au moyen d'un effort optimal se situant aux environs de 1 500 jours pour le modèle linéaire, et entre 1 500 et 2 000 jours pour le modèle exponentiel.

L'effort exercé en 1984 se situe donc nettement au delà de l'optimum du modèle linéaire, et à la limite supérieure de l'intervalle optimal du modèle exponentiel. Les prises elles, restent comprises depuis 1980 entre 4 500 et 5 000 tonnes, à l'exception de 1983 où 5 500 t furent débarquées.

4. DISCUSSION

Malgré la cohérence des résultats, l'application d'un modèle de production global aux données de la pêcherie ponténégrine se heurte en réalité à plusieurs difficultés qui sont discutées ici ((*)).

(*) Les problèmes d'obtention et de traitement des données ont été exposés au paragraphe 2 et ne sont donc pas repris ici.

4.1 Rejects en mer

Au Congo, certaines espèces pélagiques occasionnellement prises par les chaluts (Ilisha africana, Trichiurus lepturus) et une grande partie des requins capturés, sont habituellement rejetés, ou conservés comme “godaille” distribuée au personnel de l'armement, mais les quantités échappant ainsi aux statistiques de débarquement sont très faibles. L'incertitude est beaucoup plus importante s'agissant des rejets de pelons (Brachydeuterus auritus). Cette espèce n'apparait que très marginalement dans les débarquements des chalutiers (quelques %) mais Durand (1967) estime qu'elle représente environ 40% des principales espèces commercialisables pêchées au chalut sur des radiales effectuées au large de Pointe Noire de 1963 à 1965. Le rejet presque total des pelons que semble indiquer la disproportion entre ces deux pourcentages, parait peu vraisemblable dans la situation difficile que connaissent actuellement les armements. L'enquête directe auprès des patrons pêcheurs ne donnant en général que des réponses très évasives sur le problème des rejets, l'absence d'observations fiables (à bord des bateaux) ne permet pas d'avancer une estimation du volume relatif de ces rejets. Dans le cas où le pourcentage des pelons dans les débarquements serait proche de celui dans les prises réelles, les observations de Durand (1967) pourraient être attribuées à une période d'abondance particulière de l'espèce.

4.2 Autres pêcheries démersales

Les chalutiers ne sont pas à l'origine de la totalité de la mortalité par pêche qui s'exerce sur le stock démersal congolais. Il est toutefois difficile de leur intégrer les caractéristiques des autres formes d'exploitation.

La pêche artisanale capture environ 2 000 t de poissons démersaux dans des zones chalutables, mais aussi sur des fonds inaccessibles aux chaluts, par leur nature (fonds durs) ou leur profondeur (bande côtière). La standardisation de l'effort de pêche artisanal se heurte à des difficultés liées à la nature des engins (filets maillants de fond, lignes à main), et aux différences de composition des prises par rapport aux chalutiers : les espèces communes aux deux pêcheries (dont les principales sont Pseudotolithus typus, P. senegalensis, Galeoides dacadactylus, etc ..) sont en effet présentes en proportions très différentes, et leurs distributions de longueurs sont en général complémentaires, l'entrée dans les captures artisanales s'effectuant à des tailles voisines du maximum observé dans les prises industrielles (Gobert, 1985).

Pêcheurs industriels et artisans partagent donc en partie une ressource commune, selon des types d'exploitation très différents.

Par ailleurs, on peut mentionner des témoignages directs selon lesquels des navires étrangers chalutent parfois sur le plateau continental congolais. Cette exploitation illégale, si elle existe, introduirait donc un prélèvement supplémentaire, mais inconnu, sur la ressource.

4.3 Définition du stock

Si l'extension des modèles de production globaux à des groupes d'espèces considérés globalement s'est avérée satisfaisante dans de moreux cas (FAO, 1980), leur application aux données de la pêche sur le plateau continental congolais soulève le problème de l'identité du stock étudié par rapport à ceux qui en assurent la continuité, de part et d'autre des limites nationales, écologiquement arbitraires, et vers le large, où le peuplement de la bordure continentale remplace peu à peu le peuplement littoral (Durand, 1967).

Fontana (1981) s'appuyant sur des résultats de Troadec (1971) en Côte d'Ivoire, et du “Guinean Trawl Survey”, conclut que les migrations parallèles à la côte sont pratiquement inexistantes pour la plupart des espèces démersales. Les échanges de juvéniles ou d'adultes entre la zone congolaise et les zones adjacentes (Cabinda-Angola, et Gabon) seraient donc négligeables. Au niveau du recrutement dans la pêcherie, le transport passif, par la circulation générale Sud-Nord, d'oeufs et de larves entrant dans la zone congolaise par le Sud et en sortant par le Nord, se traduirait par un solde, excédentaire ou déficitaire selon les biomasses reproductrices et les conditions de survie et de développement larvaires dans chaque secteur.

L'influence de ces stocks adjacents peut introduire une perturbation dans l'application des modèles, que la complexité des processus mis en cause ne permet pas d'évaluer.

En grande saison froide, l'upwelling côtier s'accompagne, plus au large, d'une remontée de la thermocline vers la surface, permettant ainsi aux chalutiers d'exploiter, vers 90 à 100 m de fond, les espèces ordinairement plus profondes, dont les cinq principales peuvent former une part non négligeable des captures entre juin et août (Figure 7). Pour des raisons essentiellement commerciales, les marées de grande saison froide ne s'effectuent presque jamais en totalité sur ces fonds : l'effort de pêche est supporté par les deux peuplements, littoral et de la bordure continentale. La présentation des fiches de marée n'a pas permis de déterminer les prises et les efforts relatifs aux espèces profondes ; si les prises moyennes par jour de mer n'en sont que peu affectées (Figure 8), cela se traduit probablement par une surestimation des prises et des efforts applicables au peuplement littoral exploité le reste de l'année.

4.4 Représentativité des données utilisées

La série de données de pêche du principal armement de Pointe Noire qui est la seule disponible, et sur laquelle repose cette étude, offre l'avantage de couvrir une période de plus de 20 ans avec les trois mêmes bateaux, et de représenter environ la moitié de l'activité totale de chalutage, jusqu'en 1983.

Les problèmes posés par les comparaisons interannuelles de PUE et par l'extrapolation à l'ensemble de la flottille en sont réduits d'autant. Cependant, on ne peut écarter à priori l'hypothèse d'une influence du vieillissement des bateaux sur leurs rendements. L'aspect le plus visible de ce vieillissement est le temps passé en immobilisations à quai, sans impact sur la puissance de pêche déployée lors d'une marée, mais l'évolution de certaines composantes de cette puissance de pêche peut passer inaperçue et contribuer à une baisse de productivité ; par exemple, la moindre rapidité des manoeuvres avec un matériel fatigué, les avaries mineures ne nécessitant pas de retour au port mais perturbant le déroulement de la marée, etc.

Le caractère nécessairement très progressif de ce phénomène comparé à la brutale accélération en 1978 de la chute des rendements, ainsi que la dégradation subie parallèlement par tous les chalutiers de moyen tonnage, permettent toutefois d'attribuer à ce vieillissement une part mineure, sinon négligeable dans la diminution des rendements.

Il semblerait par ailleurs que, par leur moindre rayon d'action, se traduisant par une exploitation plus intense de la bande côtière et de l'estuaire du Kouilou, inaccessibles aux grosses unités, les petits chalutiers de moins de 200 CV aient été moins atteints par la baisse des rendements, que ceux de plus de 300 CV (Figure 9).

CONCLUSION

L'analyse de la pêcherie chalutière congolaise se heurte au problème de la nature des données disponibles, en particulier en matière de statistiques de pêche. Certains aspects essentiels de l'exploitation (rejets) et de la dynamique (interactions avec les zones voisines) du stock étudié, sont très mal connus.

Malgré ces réserves, les résultats obtenus par l'application de modèles globaux sont en accord avec l'évolution récente de la pêcherie (fermetures successives des zones de pêche étrangères), et avec le plafonnement des prises observé depuis quelques années dans la zone congolaise. Il est également intéressant de noter que l'évolution des efforts de pêche et des PUE confirme a postériori les résultats du modèle analytique de Fontana (1981) (Figure 10).

Les différences d'évolution observées avec les petits chalutiers exploitant des secteurs inaccessibles aux gros (baisse des rendements moins marquée) et avec les pirogues artisanales travaillant sur des fonds durs ou peu profonds avec des filets maillants de fond (aucune tendance observable de 1981 à 1984 (Gobert, 1985), suggèrent que les estimations des paramètres de l'exploitation optimale ne seraient applicables que pour la partie du stock exploitée par les chalutiers dans les conditions actuelles exclusion des fonds rocheux, des estuaires et de la bande côtière, rejet partiel de certaines espèces, fréquentation saisonnière des secteurs plus profonds.

Tableau 1 : Captures totales estimées de la pêche industrielle au Congo
AnnéeEfforts de pêche armement CTonnage débarquéCoeff. extrapol.% arm. CEffort total extrap. standardisépue arm.CPrise totale
(1) Sud(2) Congo(3) Nord(4) arm. C (T)(5) total (T)C - total (6) = (7)=1/(6)ft (8)=(2)×(6)(10) zone Congo (11)=(10)×(8)
1961 202,8 1 5415 1003,309530,2671,2 4,192 812,2
62 286,0 2 4746 0002,425241,2693,6682,44,763 301,5
63204,3288,232,02 8066 2002,209645,3636,8665,25,30375,0
64299,9422,946,04 0877 3001,786256,0755,4696,35,263 973,3
1965315,0431,060,13 6988 0002,163346,2932,5844,04,684 084,6
66312,0470,537,74 4088 4001,905652,5896,8914,75,184 645,5
67410,9343,946,63 8797 5001,933551,7664,9780,84,803 191,5
68306,9464,456,34 0617 0061,871553,4869,1767,04,714 093,4
69152,2595,650,33 7816 7001,772056,41 055,6962,34,745 003,5
1970227,4525,333,13 1225 0001,601562,5841,4948,53,963 332,1
71191,4398,2114,63 2584 3901,347574,1536,5689,04,212 258,9
72315,1337,1100,33 4376 9552,023649,4682,1609,34,493 062,8
73221,2401,296,33 0625 9561,945151,4780,5731,34,293 348,5
7450,2504,0135,03 0304 6111 521765,7766,5773,54,173 196,4
1975106,2440,5177,43 3595 8771,749657,2770,7768,64,543 499,0
7652,0573,5108,83 1965 7071,785656,01 024,1897,44,164 260 1
776,7533,4197,52 7904 3921,574263,5839,7931,93,633 048,0
780475,8217,72 9936 8252,280343,91 084,9962,34,264 621,9
790496,7231,32 8486 3292,222245,01 103,81 094,43,563 929,6
19800689,1261,03 3117 3712,222645,01 534,21 319,03,254 986,0
810730,3202,72 8935 9442,054648,71 500,51 517,33,024 531,6
820796,302 1384 4922,101047,61 673,11 586,82,694 500,7
830804,001 9085 5082,886834,72 320,91 997,12,375 500,7
840582,001 1634 4693,842626,02 236,42 278,71,994 450,4


L'estimation de la prise maximale équilibrée s'inscrit dans ce cadre, et ne peut être considérée comme la production biologique maximale du stock démersal congolais.

La concentration progressive de toute l'activité chalutière congolaise dans la seule zone nationale a provoqué l'accélération de la chute des rendements moyens depuis 1978. Cependant la dégradation du stock n'a pas atteint le stade où la prise totale diminue. L'estimation de la prise maximale équilibrée (4 800 t) est en accord avec les tonnages mis à terre depuis quelques années. Des prises totales du même ordre de grandeur pourraient être obtenues avec un effort de pêche voisin de 1 500 jours de mer standard, soit une réduction d'environ un tiers de l'effort déployé en 1984.

BIBLIOGRAPHIE

Durand, J.R., 1967 Etude des poissons du plateau continental congolais, 3è partie : Etude de la répartition de l'abondance et des variations saisonnières. Cah.ORSTOM. Sér.Océanogr. 5 (2) : 3–68

FAO, 1980 Quelques problèmes scientifiques sur les pêcheries multispécifiques FAO.DOC.Tech.Pêches (181) : 46p.

Fontana, A., 1979 Etude du stock démersal côtier congolais. Biologie et dynamique des principales espèces exploitées. Propositions d'aménagement de la pêcherie. Thèse Doctorat d'Etat, Paris VI : 300p.

Fontana, A., 1981 Les stocks démersaux côtiers. In Fontana, A., ed. Milieu marin et ressources halieutiques en République Populaire du Congo. Trav.Doc. ORSTOM, 138 : 153–211

Gobert, B., 1985 La pêche artisanale maritime au Congo, 1 : Description et analyse des types d'exploitation. Doc.Sci.Centre ORSTOM de Pointe Noire (sous presse).

Troadec, J.P., 1971 Biologie et dynamique d'une Sciaenidae Ouest-africain, Pseudotolithus senegalensis, Doc.Sci.C.R.O., Abidjan, 30 : 24p.

Fig. 1

Fig. 1 - Débarquements totaux de la flottille chalutière à Pointe-Noire

Fig. 2

Fig. 2 - Rendements annuels moyens de chalutiers de 330 CV

Fig. 3

Fig. 3 - Zones de pêche schématiques exploitèes au cours de l'histoire de la pêcherie chalutière congolaise.

Fig. 4

Fig. 4 - Evolution schématique de k'effort de néche dans les différentes zones de pêche.

(a) - zone Nord (Gabon)
(b) - zone congolaise
(c) - zone Sud (Cabinda, Zaire, Angola)
(t) - Effort total

Fig. 5

Fig. 5 - Puissance motrice totale des chalutiers présents à Pointe-Noire

Fig. 6

Fig. 6 - Application des modèles de production à la pêcherie chalutière en zone congolaise.

(a) (b) - courbes de décroissance de la prise par unité d'effort
(a) linéaire : Y = 6,994 - 0,0019 X
(b) exponentielle Y = 6,986 e - 5,5.10-4 ×
(a') (b') - courbes de production équilibrées correspondantes

Fig. 7

Fig. 7 - Proportion des 5 principales espèces profondes dans les prises des chalutiers (1976 - 1984)

Fig. 8

Fig. 8 - Rendements des chalutiers 330 CV

(a) sur toute l'année
(b) à l'exclusions des 3 mois où la pêche profonde a lieu

Fig. 9

Fig. 9 - Evolution récente de la prise par jour de mer des chalutiers de deux armements

(a) chalutiers de plus de 300 CV (77-84 : - 45,2 %)
(b) chalutiers de moins de 200 CV (77-84 : - 22,8 %)

Fig. 10

Fig. 10 - Evolution réelle de ka pécherie, et provisions du modèle analytique de Fontana (1981)


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