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I.5. ACTIVITÉS ASSOCIÉES ET DE SOUTIEN


I.5.1. La formation sur les ressources génétiques forestières
I.5.2. La recherche forestière
I.5.3. Les établissements de recherche


I.5.1. La formation sur les ressources génétiques forestières

Si la plupart des pays disposent de structures de formation de techniciens et d’ingénieurs forestiers, seuls le Kenya, le Nigeria et le Soudan disposent de structures de formation supérieure dans le domaine des ressources génétiques forestières (tableau 7). La majorité des pays déclare souffrir d’un manque de spécialistes dans le domaine des ressources génétiques forestières.

I.5.2. La recherche forestière20

20 Pour une référence plus ancienne, voir aussi Carlson et al. 1986.

De nombreux pays de la sous-région sont engagés dans une restructuration de leur système national de recherche agronomique, dont la recherche forestière est une composante21. La tendance générale est à la régionalisation de la recherche agronomique, avec des programmes régionaux exécutés par des équipes pluridisciplinaires de recherche. Cette restructuration, bien que justifiée et positive par bien des aspects, a parfois affaibli la capacité nationale en matière de recherche forestière, en diluant une expertise qui était déjà, dans bien des cas, inférieure à la demande. Dans certains pays, la coordination de la recherche forestière est inadéquate au niveau régional et national du fait de cette restructuration. Dans des cas extrêmes, la recherche forestière est en voie de marginalisation.

21 Source: Rapport de la consultation d’experts sur la recherche forestière, Accra (Ghana), 30 septembre - 2 octobre 1997. FAO (FORC), Rome, 1997.

Les financements des gouvernements et des donateurs ont considérablement diminué au cours des dix dernières années. La recherche forestière n’a généralement pas attiré le secteur privé et les décideurs du fait de la sous-estimation des bénéfices socio-économiques découlant des activités de recherche. Dans les pays de la zone sahélienne, les politiques sectorielles et macro-économiques contribuent à la sous-évaluation des services et produits apportés par les forêts et les arbres, notamment lorsque les populations rurales en bénéficient dans le cadre d’une économie informelle ou non monétaire. Ces distorsions conduisent à une allocation inadéquate de ressources internes au secteur forestier. Il n’y a pas de législation effective prévoyant des allocations de financement au bénéfice de la recherche forestière. Les restructurations et les programmes de libéralisation économique en cours dans de nombreux pays africains ont un impact négatif sur le financement des programmes forestiers, et en particulier sur les activités de recherche forestière. Les opportunités de financement (souvent à court terme) issus de donateurs influencent fortement les choix politiques et les priorités forestières au niveau national.

I.5.3. Les établissements de recherche

Les activités de recherche sont conduites par des instituts spécialisés, les universités et occasionnellement par des centres de semences forestières. Les travaux portent surtout sur des essais d’élimination et/ou de comportement d’espèces, des tests de provenance et de descendance. Les études portent également sur la propagation végétative et la culture in vitro (Kenya) ainsi que sur l’étude de la conservation et la manipulation des semences, en particulier celles ayant un comportement récalcitrant. Il n’y a eu, par contre, que peu de travaux sur la variabilité intra spécifique (à l’exception du Burkina Faso, Cameroun et Kenya).

Une enquête, commandée par le CIFOR, a eu lieu en 1999 afin d’évaluer la capacité en matière de recherche forestière d’un certain nombre de pays d’Afrique de l’Ouest (tableau 8).

TABLEAU 7: CAPACITÉS NATIONALES EN MATIÈRE DE FORMATION ET DE RECHERCHE (FORÊTS ET RESSOURCES GÉNÉTIQUES FORESTIÈRES)

Pays

Formation de Technicien

Formation supérieure - forêt et ressources génétiques forestières

Recherche forestière

Niveau Ingénieur

Niveau Msc et Ph.D

Inst. de Recherche forestière

Universités

Bénin

Oui

Oui

Non

INRAB

Oui

Burkina Faso

Oui

Oui

Oui

Inst.Env R.Ag.

Oui

Cameroun

Oui

Oui

Non

IRAD

Oui

Côte d’Ivoire

Oui

Oui

Non

CNRA

Oui

Erythrée

Inconnu

Inconnu

Inconnu

Inconnu

Inconnu

Ethiopie

Oui

Oui

Inconnu

FRC

Oui

Gambie

Inconnu

Inconnu

Inconnu

NARI

Inconnu

Ghana

Inconnu

Oui

Inconnu

FORIG

Oui

Guinée

Oui

Oui

Non

Non

Oui

Kenya

Oui

Oui

Oui

KEFRI

Oui

Mali

Oui

Oui

Non

CNRST

Non

Mauritanie

Inconnu

Inconnu

Non

Centre de Boutilimitt

Inconnu

Niger

Oui

Oui

Non

INRAN

Inconnu

Nigeria

Oui

Oui

Oui

For. Res. Ins. N

Oui

Sénégal

Oui

Oui

Non

ISRA

Oui

Soudan

Inconnu

Oui

Oui

FRC

Oui

Tchad

Oui

Inconnu

Non

Non

Non

Togo

Oui

Non

Non

Non

Oui

Source: Rapports nationaux, 1998 (Annexe 13)

TABLEAU 8: RESSOURCES HUMAINES PAR PAYS (RÉSULTATS ISSUS DE L’ENQUÊTE)

Pays

Total

% femme

Ph.D.

M.Sc.

B.Sc.

Expat.

Bénin

4

25

0

4

0

0

Cameroun

25

4

14

9

0

2

Côte d’Ivoire

20

5

2

5

11

2

Ghana

47

19

20

17

10

0

Nigeria

55

7

18

36

1

0

Source: M.J. Spilsbury, G.S. Kowero and F. Tchala-Abina. 1999. Capacity for Forestry Research in Selected Countries of West and Central Africa. CIFOR Occasional Paper No 24, Nov. 1999.


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