ANNEXE A - Evaluation des terres par étapes
ANNEXE B - Exemples de types d'utilisation des terres
ANNEXE C - Exemples d'exigences des utilisations des terres
ANNEXE D - Taux de tolérance des cultures au sel
ANNEXE E - Eléments modifiant la classification des coefficients de fertilité
ANNEXE F - Exemple de classement de l'aptitude agroclimatique
ANNEXE G - Valeur actualisée
L'évaluation des terres n'est pas un exercice de routine. Le spécialiste doit souvent faire appel à son appréciation personnelle pour modifier et adapter sa démarche aux circonstances. Elle se déroule cependant selon un ordre logique que l'on peut reprendre sous la forme d'un guide chronologique, dont chaque étape sera complétée par l'établissement de fiches descriptives. Ce guide peut être particulièrement utile aux étudiants et aux personnes qui conduisent une évaluation des terres pour la première fois.
Les méthodes décrites au chapitre 1, intitulé "Objectifs et planification de l'évaluation", et au chapitre 9, intitulé "Autres méthodes de comparaison des terres et de leur utilisation", ne peuvent être décrites dans ce plan schématique. Leur place dans la succession des opérations est indiquée entre parenthèses.
Les tableaux auxquels on fait référence sont les suivants:
Tableau 4.1 |
Titres utilisés pour la description des types
d'utilisation des terres. |
Tableau 5.1 |
Liste des qualités des terres. |
Tableau 5.2 |
Liste des caractéristiques des terres. |
Tableau 5.3 |
Estimation de l'importance des qualités des
terres. |
(absent) |
Description des unités de terre. |
Tableau 5.5 |
Liste des caractéristiques des terres des unités
de terre. |
Tableau 6.6 |
Coefficients des paramètres des exigences des
utilisations des terres. |
Tableau 7.16 |
Méthodes de description et estimation des
qualités des terres. |
Tableau 8.2 |
Combinaison des coefficients d'aptitude des terres. |
Tableau 8.3 |
Présentation des résultats des études de
compatibilité. |
Tableau A.1 |
Présentation des résultats de la classification
des aptitudes des terres (ce tableau est un formulaire semblable aux tableaux
10.1 et 10.2). |
Les étapes 7, 8 et 9 (estimation des exigences des utilisations et confrontation de ces exigences avec les caractéristiques des terres dans le but d'établir des coefficients d'aptitude des terres) demandent beaucoup d'habileté et de jugement.
Dans la méthode parallèle, on y fait en partie appel à des critères économiques. On trouvera dans la section 9.4.6 un guide chronologique analogue de l'analyse économique détaillée.
Guide chronologique |
Section correspondante dans le texte |
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- |
(Suivre la marche des opérations - discussions
initiales, objectifs et planification de l'évaluation, etc. -
indiquée au chapitre 1). |
Chapitre 3 |
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Etape 1 |
Identifier les types d'utilisation des terres susceptibles
d'être considérés dans l'évaluation, identifier et
exclure d'un examen plus approfondi les zones où des utilisations
déterminées ne sont pas valables. |
3.5.3, 4.3. |
||
Etape 2 |
Faire des descriptions provisoires des types d'utilisation.
Pour chaque type d'utilisation, élaborer une description, conforme
au plan (titres) du tableau 4.1 |
4.4 |
||
Etape 3 |
Choisir les qualités des terres à
considérer. Le tableau 5.1 recense les qualités des terres
ayant un rôle dans la production de cultures pluviales. Se reporter
à l'examen des qualités des terres du chapitre 7. Utiliser le
tableau 5.3 pour estimer l'intérêt des qualités des
terres pour l'évaluation. |
5.5 et chapitre 7 |
||
Etape 4 |
Choisir les paramètres diagnostiques à utiliser
pour la description et l'estimation de chaque qualité des terres.
Le tableau 5.2 est une liste témoin des caractéristiques
des terres. Utiliser le tableau 7.16 et les explications du chapitre 7
pour choisir les paramètres diagnostiques des qualités des terres.
Au besoin, préparer des tableaux annexes de conversion des
caractéristiques de terre en qualités des terres (le chapitre 7
donne huit exemples de ce genre de tableaux). |
5.6 et chapitre 7 |
||
Etape 5 |
Définir, décrire et au besoin étudier les
unités de terre. Dresser une carte (et sa légende) des
unités de terre (pour la description des terres, utiliser des
méthodes normalisées). |
5.2, 5.3 |
||
Etape 6 |
Faire un résumé des caractéristiques que
doivent posséder les terres (à employer comme paramètres
diagnostiques) appartenant aux unités de terre. Pour chaque
unité de terre, remplir le tableau 5.5. |
5.7 |
||
Etape 7 |
Estimer les coefficients de classement des paramètres
des exigences des utilisations des terres de chaque type d'utilisation. Pour
chaque type d'utilisation, remplir le tableau 6.6. |
Chapitres 6 et 7 |
||
Etape 8 |
Compatibilité (i). Confronter les exigences de chaque
type d'utilisation et les caractéristiques des unités de terre
pour obtenir des coefficients d'aptitude des terres. |
Chapitre 8 |
||
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- Prendre le tableau 5.5 rempli pour chaque
unité de terre. |
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- Comparer le tableau susmentionné avec le tableau
6.6 rempli pour chaque type d'utilisation. |
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|
- Inscrire les coefficients d'aptitude des terres, ainsi
obtenus dans le tableau 8.2. |
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Etape 9 |
Compatibilité (ii). Combiner les différents
coefficients d'aptitude pour obtenir une première classification des
aptitudes des terres a chaque type d'utilisation sur chaque unité de
terre, c'est-à-dire pour chaque système d'utilisation des terres,
introduire des données sur les rendements agricoles si elles
existent. |
8.4.1 |
||
|
|
- Pour chaque combinaison type
d'utilisation/unité de terre, combiner les coefficients d'aptitude en
utilisant le tableau 8.2. Revoir les résultats en introduisant des
données sur les rendements agricoles, quand elles existent. Inscrire la
classe provisoire d'aptitude des terres au bas du tableau 8.2. |
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|
- Identifier la (les) limitation(s) qui font baisser la classe
provisoire d'aptitude des terres, inscrire la sous-classe d'aptitude des terres
(exprimée par une lettre) au bas du tableau 8.2. |
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Etape 10 |
Présenter les résultats de l'étude des
compatibilités. Prendre l'ensemble des classes et sous-classes d'aptitude
des terres provisoirement obtenues dans l'étape 9 et les réunir
dans le tableau 8.3 (8.3 A ou 8.3 B, ou les deux). |
8.7 |
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|
- Appliquer les autres méthodes de comparaison entre
les terres et leurs utilisations, décrites au chapitre 9. Cela
mènera à modifier les classes d'aptitude des terres. |
Chapitre 9 |
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Etape 11 |
Présenter les résultats de l'évaluation
des terres: |
Chapitre 10 |
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i. Descriptions de chaque type d'utilisation des terres
à partir des descriptions révisées contenues dans le
tableau 4.1. |
10.4 |
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ii. Carte des aptitudes des terres, accompagnée d'une
légende analogue au tableau A.1 (cf. tableaux 10.1 et 10.2). Les
classes et les sous-classes d'aptitude découlent des classes et
sous-classes présentées au tableau 8.3, mais
modifiées après les analyses complémentaires. |
10.2 |
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|
iii. Recommandations concernant l'aménagement de
chaque type d'utilisation pratiqué sur chacune des
unités de terre qui s'y prête ou pour laquelle il est
recommandé (chaque système de terre/utilisation). Ces
recommandations reprennent les titres du tableau 4.1 en les rattachant
à des unités de terre particulières. |
10.7 |
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iv. Résultats des études de base, notamment
cartes et descriptions des unités de terre (ne pas donner de tableau;
utiliser des techniques normalisées pour décrire les
terres). |
10.11 |
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- (décider des recommandations à
faire) |
10.12 |
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- (rédiger le sommaire) |
10.3.1 |
Unités des terres |
Types d'utilisation des terres |
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On donnera ici deux exemples. Dans le premier, pris au Malawi, la description reprend les rubriques du tableau 4.1; tous les renseignements donnés se rapportent a un unique type d'utilisation des terres.
Le second exemple est tiré d'une étude menée aux Philippines et ne suit pas exactement l'ordre prescrit. Les éléments socio-économiques communs à tous les types d'utilisation des terres (15 dans l'étude originale) y sont d'abord présentés, suivis de renseignements spécifiques à deux de ces types; dans cet exemple, les pratiques d'aménagement sont décrites de façon assez détaillée.
EXEMPLE 1. CULTURE DU MAIS ET DE L'ARACHIDE SUR DE PETITES EXPLOITATIONS, MALAWI
Contexte
Cet exemple est tiré d'une étude menée dans le district de Dedza, au Malawi. La zone se situe à 1 200 - 1 500 m d'altitude et a un climat de type savane (Köppen Aw), avec une saison humide de novembre à avril; les précipitations moyennes annuelles varient entre 850 et 1 250 mm. La densité démographique globale est de 85 habitants au km2, mais ce chiffre inclut les collines et la densité par rapport a la superficie potentiellement arable est considérablement plus forte. Il y a peu d'emplois ailleurs que dans l'agriculture. Sur une grande partie de la superficie, l'ancien système de culture extensive ménageant de longues périodes de jachère a cédé la place à une agriculture permanente ou semi-permanente et la pression exercée sur la terre est très forte.
Le type d'utilisation décrit est l'un des nombreux usages possibles envisagés pendant l'évaluation.
Résumé
Culture annuelle d'arachide en régime pluvial, associée à une culture de subsistance de maïs, sur de petites exploitations de 5-15 ha; faible coefficient de capital, fort coefficient de main-d'oeuvre; outillage agricole tracté par des bovins; technologie améliorée mais non avancée; système agronomique comportant un niveau d'intrants moyen; revenu agricole net d'environ 200 dollars par exploitation, ou 20 dollars par hectare.
Description
Ce système agronomique repose sur l'arachide comme culture de rapport, avec une culture annexe de maïs pour couvrir les besoins de subsistance; approximativement 60 pour cent de la production répond à des fins commerciales et 40 pour cent aux besoins de subsistance. Le coefficient de capital est faible et le coefficient de main-d'oeuvre est fort. La plupart des agriculteurs ont une instruction primaire et certains d'entre eux ont reçu un petit enseignement agricole; les méthodes nouvelles mettent du temps à faire leur chemin.
Nombre des exploitations existantes reposent exclusivement sur le travail de l'homme et le binage notamment s'y fait à la main. Cependant, le système agronomique amélioré décrit ici fera appel à des outils tirés par des boeufs, chaque exploitation possédant une charrue et une charrette. Il n'y a pas de mécanisation.
La dimension des exploitations est de 5 à 15 hectares. Dans le système foncier de jure, les terres appartiennent à l'Etat, représenté par le village qui délègue le droit de les cultiver. Dans la situation de facto, le libre usage de la terre appartient à l'agriculteur tant qu'il demeure sur sa terre et revient au village si celui-ci et sa famille s'en vont.
Les besoins d'infrastructure sont normaux pour de petites exploitations, à savoir: que les circuits de distribution, les services consultatifs, les organismes de crédit et de commercialisation ne se trouvent pas à plus de 10 km de toute exploitation.
Le système de jachère pratiqué jadis a été remplacé, sous l'effet de la pression exercée sur les terres, par une agriculture continue avec un coefficient de culture d'environ 80 pour cent; une seule culture annuelle est récoltée chaque année, ce qui fait que l'indice cultural est le même. Le principal assolement recommandé fait alterner maïs-arachide-maïs-arachide-jachère, ou prairie d'herbages et de légumineuses. Une exploitation typique de 10 ha comprendrait 2 hectares d'arachide, 2 hectares de maïs, 0,5 hectares de cultures fourragères, 0,2 hectares de légumes, et le reste en jachère ou prairie. Des cultures de haricots, courges, etc. sont souvent intercalées avec le maïs.
La culture se pratique avec un niveau d'intrants moyen, dont:
Variétés culturales: |
arachide, maïs de Chalimbana |
|
variétés composites améliorées,
par exemple SV 17 |
Engrais: |
Aucun pour l'arachide |
|
maïs, 100 kg/ha d'azote + calcium et ammonium |
Fumures organiques: |
Non utilisées |
Protection des cultures: |
Aucune, sauf sulfatage de l'arachide. |
On élève pour les labours une paire de boeufs que l'on fait paître sur des terrains communaux en fond de vallée. Certains exploitants ont quelques bovins supplémentaires. Quelques-uns d'entre eux possèdent une petite parcelle boisée, généralement d'Eucalyptus saligna, pour le bols de feu.
Sur une terre S1, les rendements estimés sont les suivants:
- arachide: 500-700 kg/ha de graines décortiquées,Ces estimations ne sont qu'approximatives. La production totale d'une exploitation de 10 hectares est estimée à 12 000 kg d'arachide et 6 000 kg de maïs.
- maïs: 2 500-3 500 kg de grain à l'hectare.
Les données économiques correspondant à une exploitation type de 10 ha, utilisant un niveau d'intrants moyen, sont les suivantes:
|
|
dollars EU |
Coûts fixes: |
|
240 |
Coûts variables: |
arachide |
48/ha |
|
maïs |
116/ha |
Valeur de la culture: |
arachide |
270/ha |
|
maïs |
462/ha |
Marge brute: |
arachide |
222/ha |
|
maïs |
406/ha |
Revenu net d'exploitation: |
(2 x 111) + (2 x 203) - 120 = |
1 016 |
Revenu par habitant: |
|
204 |
EXEMPLE 2: RIZ AQUATIQUE PLUVIAL ET COCOTIERS; PHILIPPINES
Dans une enquête menée dans le bassin du fleuve Agusan dans l'île de Mindanao (Philippines), 15 types d'utilisation des terres ont été décrits, dont voici l'essentiel:
- contexte: facteurs socio-économiques communs à tous les types d'utilisation;Un tableau résumant les données sur les rendements et les revenus résultant des types d'utilisation choisis figure dans le présent ouvrage (tableau 9.2).
- liste des types d'utilisation des terres;
- description de trois de ces types d'utilisation.
Le contexte physique (environnement) est décrit dans le Rapport du projet Agusan (FAO/PNUD, 1979). L'extrait suivant ne reprend que les facteurs socio-économiques.
Facteurs socio-économiques
Avant de pouvoir chiffrer le produit brut et net de chaque type d'utilisation des terres, il faut établir le niveau d'utilisation de tous les facteurs influant sur la productivité. Les critères socio-économiques prévalant actuellement dans le bassin du fleuve Agusan sont décrits dans le Rapport d'inventaire. Les améliorations qu'il faudra apporter pour atteindre le niveau correspondant à la production projetée sont décrites dans le chapitre 5 du rapport "Scope for Development" (FAO/PNUD, 1979).
Les conditions requises pour aligner ces critères sur les niveaux de productivité prévus pour tous les types d'utilisation des terres considérés comme offrant des possibilités sont décrites ci-dessous, notamment les conditions nécessaires à la préparation des denrées pour la vente à la sortie de l'exploitation, sous une forme qui permette leur transport vers les centres de consommation et/ou de transformation. Seul le produit brut et net sera donné séparément pour chaque type d'utilisation des terres.
Marché et prix: en principe les débouchés commerciaux devraient être bons toute l'année, et les prix satisfaisants sans fluctuations majeures. La production est en partie commerciale, en partie de subsistance.
Coefficients de capital et de main-d'oeuvre: en raison de l'abondance relative de main-d'oeuvre et du manque de capitaux au niveau des exploitations, la production agricole devrait en général comporter un fort coefficient de main-d'oeuvre, ce qui minimise les apports financiers. Les outils nécessaires, simples, de fabrication locale et l'outillage manuel sont suffisants.
Sources d'énergie: l'énergie animale pour la traction et l'outillage manuel devraient normalement suffire. Pour atteindre l'intensité culturale visée, il faudrait éventuellement envisager l'emploi de petits tracteurs à deux roues, manoeuvres à la main, pour préparer la terre. Dans cet endroit, on peut utiliser l'électricité pour les moulins et activités de transformation et l'on dispose ou on peut se procurer au besoin des moteurs à essence et à gas-oil.
Compétences techniques et comportement des agriculteurs: les agriculteurs devraient bien connaître les pratiques agronomiques améliorées et avoir une attitude positive à l'égard des cultures envisagées.
Régime foncier: l'agriculteur devrait être assuré de ses droits de tenure, du moins dans la mesure où il a la capacité d'emprunter.
Besoins infrastructurels et institutionnels:
a. Un service de vulgarisation comprenant une équipe de techniciens devrait être à la disposition des agriculteurs; il faudrait prévoir un homme pour 200 hectares de riziculture irriguée intensive, et un homme pour 1 000 hectares de plantations arboricoles extensives.Coopération entre les agriculteurs: bien que les agriculteurs produisent sans qu'il y ait de coopération entre eux, la coopération présente des avantages considérables quand on veut renforcer tant la production que les moyens de commercialisation.b. Des facilités de crédit devraient répondre à tous les besoins de crédit à la production. Dans la pratique, cela veut dire qu'il faudrait au moins une banque agricole par municipalité, pourvue de suffisamment de capitaux pour les prêts.
c. Les moyens de transport des produits devraient être suffisants et fonctionner toute l'année, notamment en périodes de pointe.
d. Installations d'entreposage et de transformation (comme en c.)
Produits: le volume annuel de la production à l'hectare est indiqué séparément pour chaque type d'utilisation, de même que la marge annuelle nette par hectare.
Liste des types d'utilisation des terres
TUT 1 |
Riz aquatique irrigué |
TUT 2 |
Riz aquatique pluvial |
TUT 3 |
Riz aquatique pluvial, suivi de maïs |
TUT 4 |
Riz aquatique pluvial, suivi de sorgho |
TUT 5 |
Maïs suivi de maïs |
TUT 6 |
Sorgho suivi de sorgho |
TUT 7 |
Maïs suivi de sorgho |
TUT 8 |
Manioc |
TUT 9 |
Abaca (Musa textilis) |
TUT 10 |
Cocotier intercalé avec l'abaca |
TUT 11 |
Cocotier |
TUT 12 |
Hévéa |
TUT 13 |
Albizia falcataria |
TUT 14 |
Etangs de pisciculture |
TUT 15 |
Caféier |
TUT 2: RIZ AQUATIQUE PLUVIAL
Variétés, intensité de culture et rendement
- Variétés: |
variétés à haut rendement, ayant une
longue période végétative, si on ne peut faire
qu'une seule culture: IR-8, -20, -24, -26, -32 et -34 (125 à 145
jours). Variétés à haut rendement ayant une période
végétative courte; si on peut faire deux cultures: IR-22,
-28, -29 et -30 (105 à 115 jours). |
- Rendements: |
pour 1,5 campagne par an: 4 500 kg/ha (terre S1); 3 300 kg/ha
(terre S2). |
- Préparation de la terre: |
à l'arrivée des pluies, les diguettes sont
réparées et fermées; dès que la teneur en eau est
suffisante, on commence les labours; les champs sont labourés et
hersés deux fois, ou jusqu'à ce qu'ils soient nivelés et
mis en boue. Les outils sont tirés par des carabaos (buffles d'eau) ou
par un tracteur à deux roues manoeuvré à la main. |
- Trempage des semences: |
les semences sont mises à tremper pendant 24 a 33
heures et gardées humides pour qu'elles germent dans un endroit
ombragé pendant encore 24 heures avant, le semis. |
- Technique de plantation: |
la première culture est repiquée avec les jeunes
plants provenant des couches de semis; pour la seconde culture, il vaut mieux
semer directement si l'on s'attend à ce que les précipitations
suffisantes soient de courte durée. Il est important de s'en tenir au
calendrier des cultures. Les plants sont repiques avec un écartement de
25 x 25 cm ou de 20 x 20 cm selon la variété. |
- Application d'engrais: |
Recommandations: |
- Sarclage: |
au moyen de désherbants ou d'un instrument rotatif
complété, au besoin, par un désherbage à la
main. |
- Pulvérisations: |
selon les besoins (en principe, de deux à six
fois) |
- Moisson: |
normalement, au bout de 110 à 145 jours, selon la
variété et la saison végétative au moment du
repiquage. |
- Battage: |
dans le champ, manuellement à l'aide d'outils
rudimentaires. |
- Séchage: |
le séchage au soleil pour obtenir une teneur en eau de
14 pour cent prend un jour s'il fait beau. |
Pour la seconde culture de riz, les pluies doivent être suffisantes; sinon, il faut planter une variété pluviale. On suppose que les risques de schistosomiase ont été éliminés.
Marge nette par hectare (en dollars philippins)
2 071 dollars philippins (terre S1) (1,5 culture)TUT 4: RIZ AQUATIQUE PLUVIAL SUIVI DE SORGHO
1 200 dollars philippins (terre S2) (1,5 culture)
Variétés, intensité de culture et rendements
- Première culture: |
Riz aquatique pluvial: IR-26, -32, -34, -36 et -38. |
- Seconde culture: |
(sorgho): variétés a haut rendement comme IS
2940 (105 jours) ou l'hybride Pioneer, B 818. |
- Rendements: |
Riz: 3 000 kg/ha (terre S1); 2 200 kg/ha (terre S2). |
|
Sorgho: 3 000 kg/ha (terre S1); 2 200 kg/ha pour les hybrides
(terre S2) |
Première culture: |
riz cultivé de la même manière que dans le
cadre des TUT 1 et 2 |
Seconde culture: |
sorgho |
- Préparation de la terre: |
quand l'humidité du sol est suffisante, le sol est
labouré et hersé deux fois puis des sillons sont tracés
à 50 - 75 cm de distance. |
- Technique de plantation: |
le sorgho est enfoncé uniformément dans les
sillons; on sème de 10 à 15 graines par mètre quand les
sillons sont espacés de 50 cm, et de 16 à 22 graines par
mètre quand les sillons sont espacés de 75 cm. Les graines sont
recouvertes d'une légère couche de sol. |
- Applications d'engrais: |
application fractionnée: la moitié de l'azote
plus d'autres fertilisants sont répartis dans les sillons et recouverts
de sol avant le semis. La seconde application d'azote est faite sur les
côtés du sillon avant le buttage ou appliquée à la
volée un mois après la plantation. Les doses d'engrais à
employer correspondent à celles que préconisent les services de
vulgarisation. |
2 054 dollars philippins/ha (terre S1)TUT 12: HEVEA
1 068 dollars philippins/ha (terre S2).
Variétés et rendements
- Variétés: |
l'hévéa para et quelques clones
recommandés comme PB 86, PR 107, Tjir 1 et Marbel-1. |
- Rendements: |
2 170 kg/ha de caoutchouc sec (terre S1) |
- Préparation de la terre: |
la zone est défrichée généralement
au moyen de la méthode "kaingin" pratiquée pour la culture
itinérante; on abat et on brûle les arbres et les arbustes, et on
coupe les herbes à ras de terre. |
- Technique de plantation: |
comme matériau de plantation on utilise des souches
bourgeonnantes qui ont poussé en pépinières. La base des
bourgeons doit être à peu près au niveau du sol.
L'espacement entre les plants est d'environ de 5,5 x 4m ou de 6,5 x 3,5 m sans
cultures intercalaires, et de 12 x 2 m avec cultures intercalaires. |
- Application d'engrais: |
on utilisera les méthodes d'application et doses
d'engrais recommandées par les agents de vulgarisation. |
- Sarclage: |
on pratique un sarclage autour du pied jusqu'à ce que
l'arbre ait environ deux ans ou qu'il atteigne un diamètre de 6 ou 7 cm
à un mètre du sol. |
- Emondage: |
les rejets latéraux et les branches sont
émondés aussitôt que possible pour donner à l'arbre
un tronc lisse et droit jusqu'à au moins deux mètres du sol. Il
est indispensable que le tronc soit lisse et dépourvu de branches
jusqu'à une hauteur de 1,8-2,4 mètres pour permettre un gemmage
permanent. Il faut donc émonder pour éliminer les rejets qui
sortent des souches bourgeonnantes et les rejets latéraux
superflus. |
- Cultures intercalaires/cultures de couverture: |
les cultures qui peuvent être intercalées, en
plantations temporaires ou permanentes, avec l'hévéa sont:
l'arachide, le maïs, le sorgho, le soja, le haricot "mongo", le
café, l'abaca, l'ananas et le pilpil (Leucaena leucocephala). S'il
n'y a pas de cultures intercalaires, les espaces qui séparent les
rangées d'hévéas peuvent être plantées avec de
bonnes cultures de couverture (légumineuses) qui protégeront le
sol contre les mauvaises herbes et l'érosion et en accroîtront la
fertilité. |
- Pulvérisations: |
suivant les conseils des agents de vulgarisation. |
- Production de caoutchouc: |
quand le tronc de l'hévéa a atteint une
circonférence de 45 cm, il est assez gros pour pouvoir être
gemmé. Il faut compter trois à cinq ans pour que le gemmage du
premier pan, ou côté, atteigne le niveau du sol (point d'union des
bourgeons); un nouveau pan est alors ouvert sur le côté
opposé du tronc. Cela prend environ six à huit ans pour que la
circonférence entière du tronc ait été gemmée
sur une hauteur de un mètre à partir du sol (point d'union des
bourgeons). |
11 180 dollars philippins (terre S1)
648 dollars philippins (terre S2)
En commençant la préparation des présentes Directives, on espérait inclure un tableau montrant les exigences des utilisations des terres pour un certain nombre de cultivars répandus et éprouvés de cultures courantes. Cette ambition n'a pu se réaliser pour diverses raisons, notamment: (i) les différences d'exigences selon les cultivars; (ii) la diversité apparente des exigences entre les différentes régions, due sans doute à des interactions; (iii) l'ignorance des effets particuliers des différentes limitations sur les rendements, cette dernière raison étant la principale. Cet échec n'a rencontré qu'une seule exception, dans un cas où justement ces effets étaient connus (annexe D).
Les tableaux qui suivent sont donc présentés à titre d'exemple, pour montrer de quelle manière on remplit les fiches recensant les exigences des utilisations des terres. Le tableau C.1 a été établi à partir d'une évaluation faite à Angonia, Mozambique; encore a-t-elle été amplifiée pour illustrer la façon dont on peut indiquer des exigences qui ne figuraient pas dans l'évaluation initiale. Le tableau C.2 porte sur les exigences générales de la culture de la canne à sucre1/.
1/ Le tableau C.2 a été établi principalement à partir de données aimablement fournies par A. Yates, de la Booker Agriculture International Limited (communication personnelle), et d'autres renseignements figurant dans Arens (1977).Ces données ne figurent ici que pour illustrer notre propos et ne doivent pas être prises à la lettre. En particulier, quiconque désire conduire une évaluation axée sur le maïs ou la canne à sucre ne devra pas accepter ces valeurs sans réserves; il devra réunir et comparer toutes les données disponibles concernant la culture et le type d'utilisation tant en général que pour la zone à l'étude.
Tableau C.1 - EXEMPLE DE CLASSEMENT DES EXIGENCES D'UNE UTILISATION DES TERRES: MAIS
CULTURE: Maïs |
CULTIVARS: disponibles et expérimentés au Mozambique |
||||||
TYPE D'UTILISATION DES TERRES: Production mécanisée sur
des fermes d'Etat |
|||||||
Notes: Les exigences décrites proviennent d'une évaluation
faite à Angonia, Mozambique, adaptée et élargie.
Elles ne sont données que pour illustrer la méthode de classement
et ne doivent pas être considérées comme ayant une
application générale. |
|||||||
EXIGENCES DES UTILISATIONS DES TERRES |
COEFFICIENT DE CLASSEMENT |
||||||
QUALITE DES TERRES |
Paramètre diagnostique |
Unité |
Aptitude élevée s1 |
Aptitude moyenne s2 |
Aptitude marginale s3 |
Aptitude nulle n |
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RAYONNEMENT |
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- RAYONNEMENT TOTAL |
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pas de données |
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- DUREE DU JOUR |
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|
RÉGIME THERMIQUE |
Température moyenne pendant la saison végétative |
°C |
20-35 |
18-20 |
15-18 |
< 15 |
|
Température maximale, mois le plus chaud |
°C |
< 35 |
35-40 |
40-45 |
> 45 |
||
DISPONIBILITE EN EAU |
Total des précipitations pendant la saison végétative |
- |
> 600 |
400-600 |
300-400 |
< 300 |
|
- HUMIDITE TOTALE |
Déficit de l'évapotranspiration relative |
rapport |
0,84-1,0 |
0,50-0,84 |
0,40-0,50 |
< 0,40 |
|
- PERIODES CRITIQUES |
Déficit de l'ET relative, floraison |
rapport |
0,87-1,0 |
0,60-0,87 |
0,50-0,60 |
< 0,50 |
|
- RISQUE DE SECHERESSE |
|
|
pas de données |
|
|
|
|
DISPONIBILITE EN OXYGENE |
Classe de drainage du sol |
classe |
bon, excellent |
moyennement bon |
imparfait |
médiocre, très médiocre |
|
Nombre de jours de la période végétative pendant
lesquels le sol superficiel est saturé |
jours |
0 |
1-2 |
3-5 |
> 5 |
||
DISPONIBILITE EN ELEMENTS NUTRITIFS |
Taux d'élément N nutritif superficiel dans le sol: P |
% |
> 0,4 |
0,1-0,4 |
0,03-0,1 |
< 0,1 |
|
K |
me % |
> 0,4 |
0,1-0,4 |
0,02-0,1 |
< 0,02 |
||
Réaction |
pH |
5,5-7,5 |
7,5-8,0 |
8,0-8,5 |
> 8,5 |
||
DISPONIBILITE EN ELEMENTS NUTRITIFS |
indice de disponibilité en éléments nutritifs |
indice |
0,76-1,0 |
0,28-0,76 |
0,04-0,28 |
< 0,04 |
|
CAPACITE DE RETENTION DES ELEMENTS NUTRITIFS |
CEC du sol superficiel |
me % |
> 20 |
pas de données |
|
|
|
CONDITIONS D'ENRACINEMENT |
Profondeur effective du sol |
cm |
> 120 |
50-120 |
30-50 |
< 30 |
|
Classe de pénétration radiculaire |
classe |
1 |
2, 3 |
4 |
- |
||
CONDITIONS INFLUANT SUR LA GERMINATION ET L'ETABLISSEMENT |
Classe d'établissement des jeunes plants |
classe |
1, 2 |
3 |
4 |
- |
|
INFLUENCE DU DEGRE HYGROMETRIQUE DE L'AIR SUR LA CROISSANCE |
|
|
Sans objet |
|
|
|
|
CONDITIONS DE MATURATION |
|
|
pas de données |
|
|
|
|
RISQUE D'INONDATIONS |
Périodes d'inondations. Fréquences des crues destructrices |
jours |
0 |
1 |
3 |
>3 |
|
ALÉAS CLIMATIQUES |
Jours de gelée |
jours |
0 |
0 |
0 |
>1 |
|
EXCES DE SELS |
|
|
|
|
|
|
|
- SALINITE |
CE de l'extrait de sol saturé |
mS/cm |
0-4 |
4-6 |
6-8 |
>8 |
|
- SODICITE |
PSE |
coeffic. |
0-15 |
15-25 |
25-35 |
>35 |
|
TOXICITES DU SOL |
Al, évalué par réaction |
pH |
>5,5 |
5,5 |
4,8 |
<4,5 |
|
RAVAGEURS ET MALADIES |
|
pas de données |
|
|
|||
MANIABILITE DU SOL |
Classe de maniabilité du sol, |
classe |
1, 2 |
3 |
4 |
- |
|
Texture du sol superficiel |
classe |
toutes textures sauf argiles lourdes |
argile lourde |
- |
- |
||
POSSIBILITES DE MECANISATION |
Classe de terrain |
classe |
1 |
2, 3 |
4 |
|
|
BESOINS DE PREPARATION ET DE DEFRICHEMENT DE LA TERRE |
Classe des terrains |
classe estimation relative |
1 |
2, 3 |
4 |
- |
|
CONDITIONS D'ENTREPOSAGE ET DE TRANSFORMATIONS DES PRODUITS |
|
|
pas de données |
|
|
|
|
CONDITIONS INFLUANT SUR LE CALENDRIER DE LA PRODUCTION |
|
|
sans objet |
|
|
|
|
CONDITIONS DE CIRCULATION A L'INTERIEUR DE L'UNITE DE PRODUCTION |
Classe d'accès |
classe |
1, 2 |
3 |
4 |
- |
|
DIMENSION DES UNITES POTENTIELLES D'AMENAGEMENT |
Dimension des blocs de terre cultivable |
ha |
>500 |
200-500 |
150-200 |
<150 |
|
LOCALISATION |
|
|
|
|
|
|
|
- ACCESSIBILITE EXISTANTE |
Distance d'une route en terre |
km |
<2 |
2-5 |
5-7 |
>7 |
|
- ACCESSIBILITE POTENTIELLE |
|
|
sans objet |
|
|
|
|
RISQUE D'EROSION |
Estimation |
t/ha/an |
<12,5 |
12,5-25 |
25-50 |
>50 |
|
RISQUE DE DEGRADATION DU SOL |
Rapport entre l'intensité de culture réelle et l'intensité
de culture maximum estimative |
rapport |
<1,0 |
1,0-1,75 |
1,75-2,0 |
>2,0 |
CULTURE: Canne à sucre |
CULTIVARS: variétés améliorées |
||||||
TYPE D'UTILISATION DES TERRES: Technicité moyenne à élevée |
|||||||
Notes: Les exigences ne sont données que pour illustrer
le classement et ne doivent pas être prises à la lettre. |
|||||||
EXIGENCES DES UTILISATIONS DES TERRES |
COEFFICIENT DE CLASSEMENT |
||||||
QUALITE DES TERRES |
Paramètre diagnostique |
Unité |
Aptitude élevée s1 |
Aptitude moyenne s2 |
Aptitude marginale s3 |
Aptitude nulle n |
|
RAYONNEMENT |
|
|
|
|
|
|
|
- RAYONNEMENT TOTAL |
Ensoleillement |
h/an |
>2 500 |
1 500-2 500 |
1 200-1 500 |
<1 200 |
|
- DUREE DU JOUR |
|
|
(Jour court/jour indiffèrent: durée du jour
au début de la floraison 12 ½ ± ½ h) |
||||
REGIME THERMIQUE |
Température moyenne pendant la période végétative |
°C |
25-30 |
20-25 |
19-20 |
<19 |
|
Mois le plus chaud pendant la période végétative |
°C |
|
<35 |
|
>35 |
||
DISPONIBILITE EN EAU |
Période végétative |
jours |
315-365 (-) |
230-315 |
210-230 |
<210 |
|
- HUMIDITE TOTALE |
1-ETa/ETm totale, période végétative |
rapport |
<0,17 |
0,17-0,55 |
0,55-0,65 |
>0,65 |
|
- PERIODES CRITIQUES |
|
|
|
|
|
|
|
- RISQUE DE SECHERESSE |
|
|
|
|
|
|
|
DISPONIBILITE EN OXYGENE (DRAINAGE)
|
Classe de drainage du sol |
classe |
bon |
assez bon, imparfait |
médiocre |
très médiocre |
|
Profondeur de la nappe phréatique pendant des périodes
importantes |
cm |
>180 |
50-180 |
20-50 |
<20 |
||
DISPONIBILITE EN ELEMENTS NUTRITIFS |
Réaction |
pH |
60-70 |
4,5-6,0 |
4,0-4,5 |
<4,0 |
|
ELEMENTS NUTRITIFS
|
Eléments nutritifs |
|
Un apport d'azote est presque toujours nécessaire |
||||
Présence d'éléments modifiant la classification
des coefficients de fertilité |
présence |
ni a, |
h |
h |
a |
||
CAPACITE DE RETENTION DES ELEMENTS NUTRITIFS |
CEC, 0-20 cm |
me % |
>15 |
6-15 |
4-6 |
<4 |
|
Eléments modifiant la CCF |
présence |
|
Sauf e |
|
|
||
Saturation en bases, horizons inférieurs |
% |
>50 |
20-50 |
10-20 |
<10 |
||
CONDITIONS D'ENRACINEMENT |
Profondeur effective du sol |
cm |
>150 |
40-150 |
20-40 |
<20 |
|
Classe de pénétration radiculaire (tableau 7.5) |
classe |
1, 2 |
3 |
4 |
- |
||
CONDITIONS INFLUANT SUR LA GERMINATION ET L'ETABLISSEMENT
|
Température au moment de la germination |
°C |
|
20 |
|
<20 |
|
Consistance 0-20 cm |
classe |
friable |
- |
- |
- |
||
INFLUENCE DU DEGRE HYGROMETRIQUE DE L'AIR SUR LA CROISSANCE |
Humidité relative, moyenne pendant la période végétative |
% |
42-65 |
<42 |
- |
- |
|
CONDITIONS DE MATURATION |
Nombre de jours successifs sans pluies, à une température
particulière |
jours |
>28 |
10-28 |
7-10 |
<7 |
|
°C |
10-20 |
3-35 |
3-35 |
<3, >35 |
|||
RISQUE D'INONDATION |
Période d'inondation |
jours |
|
|
|
>5 |
|
ALEAS CLIMATIQUES |
Fréquence d'orages destructeurs |
estimation relative |
absents ou très rares |
- |
- |
- |
|
EXCES DE SELS |
|
|
|
|
|
|
|
- SALINITE |
CE de l'extrait de sol saturé |
mS/cm |
<2,5 |
2,5-9 |
9-11 |
>11 |
|
Eléments modifiant la CCF |
présence |
sauf s |
|
|
|
||
- SODICITE |
PSE |
|
peu de données |
|
|
||
éléments modifiant la CCF |
présence |
sauf n |
|
|
|
||
TOXICITES DU SOL |
|
|
peu de données |
|
|
||
RAVAGEURS ET MALADIES |
|
|
Sur des sols sableux grossiers, la classe si est exclue en raison de
la présence de nématodes. |
||||
MANIABILITE DU SOL |
Classe de maniabilité du sol (tableau 7.5) |
classe |
1, 2 |
3 |
4 |
- |
|
POSSIBILITES DE MECANISATION |
|
|
|
|
|
|
|
BESOINS DE PREPARATION ET DE DEFRICHEMENT DE LA TERRE |
|
|
|
|
|
|
|
CONDITIONS D'ENTREPOSAGE ET DE TRANSFORMATION DES PRODUITS |
|
|
La classe s1 est exclue si >25°C ou >70 pour cent d'humidité
relative |
||||
CONDITIONS INFLUANT SUR LE CALENDRIER DE LA PRODUCTION |
|
|
sans objet |
|
|
|
|
CONDITIONS DE CIRCULATION A L'INTERIEUR DE L'UNITE DE PRODUCTION |
|
|
Importance d'un bon accès |
|
|
||
DIMENSION DES UNITES POTENTIELLES D'AMENAGEMENT |
|
|
Grandes unités pour une production mécanisée; nécessité
de vastes étendues moissonnées a proximité de l'usine. |
||||
LOCALISATION |
|
|
Accessibilité à l'usine indispensable |
|
|||
RISQUE D'EROSION |
|
|
Si l'aménagement est bon, risque moins grave qu'avec d'autres
cultures en raison de la couverture végétale à 100
pour cent. |
||||
RISQUE DE DEGRADATION DU SOL |
|
|
Sans gravité si l'aménagement est bon et s'il s'accompagne
d'applications d'engrais importantes et équilibrées. |
La salinité est une qualité des terres qui n'intéressera les évaluations axées sur l'agriculture pluviale que dans des zones très restreintes. On a pu cependant obtenir des données spécifiques concernant les effets de différents taux de salinité des sols dans le cadre de recherches conduites essentiellement en vue de l'agriculture irriguée. Un résumé de ces données est donné ici pour illustrer la façon dont l'effet d'une limitation particulière peut être mis quantitativement en rapport avec la baisse des rendements agricoles. Il serait extrêmement utile de rassembler de la même manière des données concernant les autres qualités des terres.
Pour exploiter ces données dans une estimation des aptitudes, on pourrait prendre la valeur correspondant a 90 pour cent du potentiel de rendement comme seuil entre les classes S1 et S2, et la valeur "rendement nul" comme seuil entre les classes S3 et N. L'estimation de seuil séparant les classes S2 et S3 dépendrait des conditions économiques et sociales prédominant dans la zone.
Dans le tableau D1, les valeurs indiquées se fondent sur les résultats de recherches conduites sur l'irrigation superficielle et concernent les rendements, calculés par rapport au rendement maximum que l'on peut escompter en l'absence de salinité et avec les valeurs de CEe indiquées. La CEe est la conductivité électrique de l'extrait de sol saturé à 25°C; elle est exprimée en mS/cm.
Les trois exemples de cultures fruitières présentés ici tendent à montrer le grand écart qui peut exister entre les tolérances à une limitation. La publication d'où ces exemples sont tirés (FAO, 1976b) fournit des données pour 20 cultures fruitières, 16 cultures maraîchères et 20 cultures fourragères.
Tableau D.1 - TAUX DE TOLERANCE DES CULTURES AU SEL
Culture |
100% |
90% |
75% |
50% |
rendement nul |
|
Cultures de plein champ |
||||||
Orge1/ |
Hordeum vulgare |
8 |
10 |
13 |
18 |
28 |
Coton |
Gossypium hirsutum |
7,7 |
9,6 |
13 |
17 |
27 |
Betterave sucrière2/ |
Beta vulgaris |
7 |
8,7 |
11 |
15 |
24 |
Blé3/ |
Triticum aestivum |
6 |
7,4 |
9,5 |
13 |
20 |
Safran |
Carthamus tinctorius |
5,3 |
6,2 |
7,6 |
9,9 |
14,5 |
Soja |
Glycine max |
5 |
5,5 |
6,2 |
7,5 |
10 |
Sorgho |
Sorghum bicolor |
4 |
5,1 |
7,2 |
11 |
18 |
Arachide |
Arachis hypogaea |
3,2 |
3,5 |
4,1 |
4,9 |
6,5 |
Riz (paddy) |
Oryza sativa |
3 |
3,8 |
5,1 |
7,2 |
11,5 |
Sesbania |
Sesbania exaltata |
2,3 |
3,7 |
5,9 |
9,4 |
16,5 |
Maïs |
Zea mays |
1,7 |
2,5 |
3,8 |
5,9 |
10 |
Lin |
Linum usitatissimum |
1,7 |
2,5 |
3,8 |
5,9 |
10 |
Féverole |
Vicia faba |
1,6 |
2,6 |
4,2 |
6,8 |
12 |
Haricot dolique |
Vigna unguiculata |
1,3 |
2 |
3,1 |
4,9 |
8,5 |
Haricot |
Phaseolus vulgaris |
1 |
1,5 |
2,3 |
3,6 |
6,5 |
Cultures fruitières |
||||||
Palmier dattier |
Phoenix dactylifera |
4 |
6,8 |
10,9 |
17,9 |
32 |
Olivier |
Olea europaea |
2,7 |
3,8 |
5,5 |
8,4 |
14 |
Oranger |
Citrus sinensis |
1,7 |
2,3 |
3,2 |
4,8 |
8 |
1/ L'orge et le blé sont moins tolérants au stade de la germination et de la plantule. La CEe ne doit pas excéder 4 ou 5 mS/cm.2/ Sensible pendant la germination. La CEe ne doit pas excéder 3 mS/cm pour la betterave potagère et la betterave sucrière.
3/ Ces taux de tolérance peuvent ne pas s'appliquer aux nouvelles variétés semi-naines de blé.
Source: FAO, 1976b
La classification des coefficients de fertilité (CCF) est un système permettant d'estimer les limitations liées à la fertilité du sol (Buol et al. 1975, Sanchez et al. 1982). Elle fait une place particulière aux limitations réduisant la disponibilité en éléments nutritifs qui ne peuvent être facilement vaincues par des apports supplémentaires d'engrais. Le système consiste à classer les sols en "types" et "sous-types" fondés essentiellement sur la texture, compte tenu d'un ensemble d'éléments modificateurs. Les éléments modificateurs sont représentés par des points fixes sur des échelles continues, correspondant aux points où la limitation de la fertilité devient importante. On propose souvent d'autres méthodes pour évaluer les éléments modificateurs: certaines plus exactes mais rarement disponibles, d'autres plus approximatives.
Ces éléments modificateurs sont un moyen d'estimer des limitations liées a des qualités déterminées des terres. On signale soit leur présence soit leur absence, ce qui explique qu'on ne puisse pas les utiliser pour toute la gamme des estimations de l'aptitude.
- Les éléments modificateurs a, h, i, x et k peuvent servir à estimer la disponibilité en éléments nutritifs.D'autres définitions ont été ajoutées pour compléter la liste des éléments modificateurs.- L'élément modificateur "e" peut servir à estimer la capacité de rétention des éléments nutritifs.
- L'élément modificateur "s" peut servir à estimer la salinité.
- L'élément modificateur "n" peut servir à estimer la sodicité.
- L'élément modificateur "a" peut servir à estimer la toxicité par l'aluminium.
- L'élément modificateur "c" peut servir à estimer la toxicité par des sulfates acides.
Tableau E.1 - ELEMENTS MODIFIANT LA CLASSIFICATION DES COEFFICIENTS DE FERTILITE
Le système de classification des coefficients de fertilité comporte trois niveaux: le type (texture du sol superficiel), le type des couches profondes (texture du sous-sol) et 15 éléments modificateurs définis ci-dessous.
Quand plusieurs critères sont cités pour chaque élément modificateur, il suffit qu'un seul soit satisfait. Le critère cité en premier lieu est préférable et c'est celui qu'il faut employer si on dispose des données nécessaires. Les critères suivants peuvent être utilisés si les données sont limitées.
g = (gley): sol ou panachures ayant une chroma £ 2 dans les premiers 60 cm du sol et au-dessous de tous les horizons A, ou sol saturé d'eau pendant moins de 60 jours la plupart des années; d = (sec): régimes hydriques de sols xériques, arides ou ustiques (sous-sol sec pendant plus de 90 jours cumulatifs par an), à moins de 20-60 cm de profondeur; e = (faible capacité d'échange des cations): ne concerne que la couche de labour ou la couche des 20 premiers centimètres du sol, selon celle qui est la moins épaisse: CEC 4 me/100 g de sol par la somme des bases + KCl - Al extractible (CEC effective) ou CEC < 7 me/100 g de sol par la somme des cations si le pH = 7, ou CEC < 10 me/100 g de sol par S des cations +Al + H si le pH = 8,2; a = (toxicité par l'aluminium): > 60 pour cent de saturation en Al de la CEC effective dans les 50 premiers cm du sol, ou > 67 pour cent de saturation en acides de la CEC par la somme des cations si le pH = 7 dans les 50 premiers cm du sol, ou > 86 pour cent de saturation en acides de la CEC par S cations si le pH = 8,2 dans les 50 premiers cm du sol, ou pH < 5,0 dans 1:1 H2O a moins de 50 cm, sauf dans les sols organiques où le pH doit être inférieur à 4,7; h = (acide): 10-60 pour cent de saturation en Al de la CEC effective dans les 50 premiers cm du sol, ou pH dans 1:1 H2O entre 5,0 et 6,0; i = (importante fixation de P par le fer) pourcentage de Fe2O3 libre/pourcentage d'argile > 0,15 et plus de 35 pour cent d'argile, ou nuances de 7,5 YR ou plus rouge et structure granulaire. Cet élément modificateur ne s'emploie que dans les types d'argile (C); il ne concerne que la couche de labour ou les 20 premiers centimètres du sol, selon celle de ces couches qui est la moins épaisse; x = (sol amorphe aux rayons X): pH > 10 dans 1N NaF, ou réponse positive au test de terrain NaF, ou autres manifestations indirectes d'une prédominance des allophanes dans la fraction argileuse; v = (vertisol): argile plastique très adhérente: > 35 pour cent d'argile et > 50 pour cent d'argiles 2:1 gonflantes, ou importants gonflements et retraits du sol superficiel; k = (faibles réserves de K): < 10 pour cent de minéraux dégradables dans la fraction limoneuse et sableuse dans les 50 premiers cm du sol ou K échangeable < 0,20 me/100 g, ou K < 2 pour cent de la somme des bases; si les bases < 10 me/100 g; b = (réaction basique): CaCo3 libre dans les 50 premiers cm du sol (effervescence en présence de HCl); ou pH > 7,3; s = (salinité): > 4 mmhos/cm de conductivité électrique de l'extrait de sol saturé à 25°C dans le premier mètre du sol; n = (natrique): ³ 15 pour cent de saturation en Na de la CEC dans les 50 premiers cm du sol; c = (argile à chats): lé pH dans 1:1 H2O est < 3,5 après séchage et des panachures de jarosite avec des nuances de 2,5 Y ou plus jaunes et des chromas de 6 (ou plus) sont présentes dans les 60 premiers centimètres du sol; ' = (gravier): le signe prime (') indique 15-35 pour cent de
particules de gravier ou de particules plus grossières (> 2mm) par
volume dans la texture de tout type ou type de couche profonde (exemple: S'L =
sable graveleux sur sable limoneux; SL' = limon sableux sur limon graveleux);
deux signes primes (") indiquent plus de 35 pour cent de particules de gravier
ou de particules plus grossières (> 2mm) par volume dans la texture de
tout type ou type de couche profonde (exemple LC" = sol squelettique limoneux
sur argileux; L'C" = limon graveleux sur sol squelettique argileux). |
Source: Sanchez et al.(1982), mettant à jour Buol et al. (1975).
Le présent exemple montre comment on a utilisé la période végétative pour estimer les qualités des terres "disponibilité en eau" et "régime thermique" eu égard aux exigences d'un certain nombre de cultures à Angonia, Mozambique (adapté de Radcliffe, 1981). Cet exemple couvre toutes les étapes de l'évaluation, depuis l'inventaire des unités de terres (dans le cas présent, les caractéristiques de la zone agroclimatique) et des exigences des cultures, en passant par l'étude des compatibilités entre les classes des qualités des terres et les exigences des cultures, jusqu'à la classification des aptitudes des terres en fonction de la disponibilité en eau et du régime thermique.
1. On fait l'inventaire des exigences des cultures en ce qui concerne la longueur du cycle végétatif, le total des besoins en eau et le régime thermique (tableau F.1).Dans l'étude réelle d'où cet exemple est tiré, l'approche initiale et approximative décrite ci-dessus a été suivie de calculs de déficit de l'évapotranspiration relative (1-ETa/ETm) à des intervalles fixes du cycle végétatif de la culture.2. On fait un inventaire des qualités déterminantes des terres des zones agroclimatiques: périodes végétatives moyennes et p > 0,75 (calculées d'après l'analyse année par année, de 10 ans de précipitations); précipitations moyennes et p > 0,75 pendant la saison végétative; moyenne des températures sur toute la période végétative (tableau F.2).
3. La confrontation des exigences des différentes cultures indiquées dans le tableau F.3 avec les caractéristiques des zones agroclimatiques comprend trois comparaisons particulières:
i. On compare la durée médiane et la durée p > 0,75 de la période végétative avec la longueur du cycle végétatif de la culture;4. On attribue les classes agroclimatiques d'aptitude des terres en se basant sur le plus limitatif des trois paramètres considérés, ainsi que le montre le tableau F. 3. Les limites suggérées dans le tableau F.3 sont interprétées avec souplesse, compte tenu des observations réelles faites sur le terrain.ii. On compare les précipitations médianes et p > 0,75 de la période végétative avec le total des besoins en eau de la culture. Cela donne une approximation plutôt sommaire de la qualité "disponibilité en eau". (Dans un examen plus détaillé, la répartition des précipitations et les propriétés d'emmagasinage de l'eau du sol sont importantes);
iii. On compare la température moyenne de la période végétative avec la fourchette optimale et absolue correspondant aux exigences des cultures.
5. Le tableau F.4 présente les résultats de l'évaluation agroclimatique pour les cultures choisies. Les classes d'aptitude des terres sont attribuées conformément aux directives contenues dans la section 8.4.1. Cette évaluation porte sur des cultures poussant principalement pendant la période végétative et sans aucune irrigation.
Tableau F.1 - EXIGENCES CLIMATIQUES DES CULTURES A ANGONIA, MOZAMBIQUE
Culture |
Cycle végétatif (jours)
|
Total des besoins en eau (mm)
|
Température (°C) |
|
Mini-Maxi |
Optimale |
|||
Maïs1/ |
150-160 |
600 - 700 |
10-35 |
20-30 |
Blé |
120-130 |
400 - 500 |
10-25 |
15-20 |
Riz |
130-150 |
500 - 700 |
18-35 |
22-30 |
Sorgho |
140-170 |
600 - 700 |
15-35 |
24-30 |
Mil d'Afrique |
140-170 |
600 - 700 |
15-35 |
20-30 |
Tournesol |
120-140 |
600 - 700 |
15-30 |
18-25 |
Arachide |
140-180 |
500 - 700 |
18-33 |
20-28 |
Soja |
100-130 |
450 - 600 |
18-30 |
20-25 |
Coton |
150-240 |
700 - 1000 |
16-35 |
20-30 |
Patate douce |
150-210 |
> 700 |
16-32 |
24-30 |
Manioc |
200-300 |
> 700 |
10-35 |
25-29 |
Tabac |
150-180 |
400 - 600 |
15-35 |
20-30 |
Canne à sucre |
270-365 |
> 1500 |
15-35 |
22-30 |
1/ Variété SR 52. Les variétés locales peuvent demander de 20 à 30 jours de moins.Tableau F.2 - CARACTERISTIQUES DES ZONES AGROCLIMATIQUES A ANGONIA, MOZAMBIQUE
Zone agroclimatique
|
Caractéristiques climatiques de la période
végétative |
||||
Durée (jours) |
Précipitations (mm) |
Température °C
|
|||
Médiane |
p > 0,75 |
Médiane |
p > 0,75 |
||
A1 |
180-195 |
165-180 |
900-1100 |
800-900 |
18,5-20,0 |
A3a |
150-165 |
135-150 |
800-1100 |
700-800 |
19,5-20,0 |
A3b |
150-165 |
130-140 |
700-800 |
500-600 |
19,5-20,0 |
B2a |
165-180 |
140-165 |
800-1100 |
700-800 |
20,0-22,0 |
B3a |
150-165 |
135-150 |
800-1000 |
700-800 |
20,0-22,0 |
B3b |
150-165 |
130-140 |
700-800 |
600-700 |
20,0-22,0 |
C2a |
164-180 |
140-165 |
800-1100 |
650-800 |
22,0-24,0 |
etc. |
|
|
|
|
|
Qualité des terres/paramètre diagnostique |
Mesure |
Exigences des cultures
|
Classe d'aptitude des terres |
|||
S1 |
S2 |
S3 |
N |
|||
Durée de la période végétative |
médiane |
durée du cycle végétatif (dcv) |
100 % de la dcv |
75-100 % de la dcv |
50-75 % de la dcv |
50 % de la dcv |
|
p > 0,75 |
|
75 % de la dcv |
50 % de la dcv |
indifférente |
indifférente |
Précipitations pendant la période végétative |
moyenne |
besoins en eau |
100 % des be |
75-100 % des be |
na |
na |
|
p > 0,75 |
(be) |
75% des be |
50 % des be |
na |
na |
Température pendant la période végétative |
moyenne |
fourchette optimale (opt) |
dans la fourchette opt. |
dans abs. à 3°C de l'opt. |
dans abs. |
En dehors de la fourchette abs. |
Culture |
Zone agroclimatique |
||||||
A1 |
A3a |
A3b |
B2a |
B3a |
B3b |
C2a |
|
Maïs (Sr 52) |
S2 |
S2 |
S2 |
S1 |
S1 |
S2 |
S1 |
Maïs (local) |
S1 |
S1 |
S1 |
S1 |
S1 |
S1 |
S1 |
Blé |
S2 |
N |
N |
S3 |
N |
N |
S3 |
Riz |
N |
N |
N |
S3 |
S3 |
S3 |
S3 |
Sorgho |
N |
N |
N |
S3 |
S3 |
S3 |
S3 |
Mil d'Afrique |
S2 |
S2 |
S2 |
S1 |
S1 |
S1 |
S1 |
Tournesol |
S3 |
N |
N |
S3 |
N |
N |
S3 |
Arachide |
S3 |
S3 |
S3 |
S2 |
S2 |
S2 |
S1 |
Soja |
S2 |
S2 |
S2 |
S1 |
S1 |
S1 |
S1 |
Coton |
N |
N |
N |
S2 |
S3 |
S3 |
S2 |
Patate douce |
S3 |
N |
N |
S2 |
S3 |
S3 |
S2 |
Manioc |
S3 |
N |
N |
S3 |
S3 |
S3 |
S3 |
Tabac |
S2 |
S2 |
S2 |
S1 |
S2 |
S2 |
S1 |
Canne à sucre |
N |
N |
N |
N |
N |
N |
N |
1/ Texte reproduit avec la permission de Dent et Young (1981)Dans les projets qui nécessitent des améliorations des terres, il faut engager des capitaux la ou les première(s) année(s) pour un retour de bénéfices que l'on tirera dans les années à venir sous la forme d'une augmentation de la production et des profits. Dans les programmes d'irrigation ou dans nombre d'autres projets agricoles, les dépenses initiales de capital s'accumulent jusqu'à ce que les gains de production se stabilisent, au bout d'un certain nombre d'années. En foresterie, les bénéfices (éclaircissage et abattage) sont perçus à intervalles de 15 à 60 ans, parfois davantage. La situation est la même dans la production de cultures pluviales, non seulement dans le cas particulier d'améliorations majeures des terres, comme le drainage, mais plus généralement du fait que la plupart des projets de mise en valeur impliquent des dépenses pour améliorer l'infrastructure, etc., dépenses qui se justifient par un accroissement des rendements qui seront obtenus quelques années plus tard. L'actualisation des flux est une façon de comparer les dépenses initiales de capital avec les bénéfices futurs ou, d'une manière plus générale, de faire un bilan entre les coûts supportés et les profits retirés à différents moments à venir.
L'argent investi aujourd'hui produit des intérêts; dans les années à venir, il aura gagné de la valeur. Si le taux d'intérêt est de 10 pour cent, 100 livres investies cette année deviendront 110 livres dans un an, 121 livres dans deux ans ou, en généralisant la formule, 100 x (1+r)n dans n années, où r représente le taux d'intérêt que traduit une fraction, c'est-à-dire 10 pour cent = 0,1. La valeur monétaire des dépenses exposées aujourd'hui augmente donc avec le temps car le capital investi dans une amélioration des terres aurait pu aussi bien être placé dans quelque secteur produisant un intérêt.
Il serait possible de comparer les dépenses et les bénéfices à différents moments en additionnant les intérêts composés et en portant toutes les valeurs à une date commune dans l'avenir. Mais puisque la décision d'investir a été prise, il est préférable de faire l'opération inverse et de convertir tous les coûts et les bénéfices en leurs équivalents au moment présent, c'est-à-dire de leur donner leur valeur actualisée. On peut considérer que l'actualisation est l'inverse de l'addition des intérêts. Si l'on prend un taux d'escompte de 0,1 (10 pour cent), la dépense ou le coût de 100 livres dans un an a une valeur actualisée de 100/(1 + 0,1) = 90,9 livres. La valeur actualisée de 100 livres dépensées ou perçues dans deux ans est donc: 100/(1 + 0,1) = 82,6 livres; on peut dire aussi que si on prévoit de dépenser 100 livres dans deux ans, il faut mettre de côté aujourd'hui 82,6 livres dans un placement produisant 10 pour cent d'intérêt composé. L'opération d'actualisation est exactement la même qu'il s'agisse d'un coût ou d'un bénéfice. Dans le cas général, un coût exposé ou un bénéfice reçu de P livres dans n années a une valeur actualisée V de:
La valeur 1/(1 + r)n s'appelle le coefficient d'actualisation; on l'utilise pour multiplier tout coût ou bénéfice réels afin d'obtenir sa valeur actuelle (tableau G.1).
Après une période de démarrage, les coûts d'entretien et les bénéfices se stabilisent souvent autour d'un montant régulier chaque année. Il est alors possible d'abréger les calculs en utilisant des tables de coefficients d'actualisation cumulatifs. Par exemple, avec un taux d'actualisation de 10 pour cent, 100 livres reçues pendant cinq années ont une valeur actualisée de: 90,9 + 82,6 + 75,1 + 68,3 + 62,1 = 379 livres. Le coefficient d'actualisation cumulatif est donc de 3,79. Pour calculer la valeur actuelle d'un coût ou d'un bénéfice des années 5 à 20 incluses, il faut prendre le multiplicateur correspondant a la période de 20 ans et soustraire le multiplicateur de la période de 5 ans (tableau G.2).
Les opérations sont les mêmes que l'on prenne un taux d'intérêt commercial (et donc d'actualisation), actuellement de l'ordre de 15 pour cent dans de nombreux pays, ou que l'on fasse les calculs à partir d'un taux d'intérêt "social" plus bas.
Tableau G.1 - COEFFICIENTS D'ACTUALISATION - CALCUL DE LA VALEUR ACTUELLE D'UN COUT OU D'UN BENEFICE CORRESPONDANT A L'ANNEE n
Année |
5% |
6% |
7% |
8% |
9% |
10% |
12% |
15% |
20% |
1 |
.952 |
.943 |
.935 |
.926 |
.917 |
.909 |
.893 |
.870 |
.833 |
2 |
.907 |
.890 |
.873 |
.857 |
.842 |
.826 |
.797 |
.756 |
.694 |
3 |
.864 |
.840 |
.816 |
.794 |
.772 |
.751 |
.712 |
.658 |
.579 |
4 |
.823 |
.792 |
.763 |
.735 |
.708 |
.683 |
.636 |
.572 |
.482 |
5 |
.784 |
.747 |
.713 |
.681 |
.650 |
.621 |
.567 |
.497 |
.402 |
6 |
.746 |
.705 |
.666 |
.630 |
.596 |
.561 |
.507 |
.432 |
.335 |
7 |
.711 |
.665 |
.623 |
.583 |
.547 |
.513 |
.452 |
.376 |
.279 |
8 |
.677 |
.627 |
.582 |
.540 |
.502 |
.467 |
.404 |
.327 |
.233 |
9 |
.645 |
.592 |
.544 |
.500 |
.460 |
.424 |
.360 |
.284 |
.194 |
10 |
.614 |
.558 |
.508 |
.463 |
.422 |
.388 |
.322 |
.247 |
.162 |
11 |
.585 |
.527 |
.475 |
.429 |
.388 |
.350 |
.287 |
.215 |
.135 |
12 |
.557 |
.497 |
.444 |
.397 |
.356 |
.319 |
.257 |
.187 |
.112 |
13 |
.530 |
.469 |
.415 |
.368 |
.326 |
.290 |
.229 |
.163 |
.093 |
14 |
.505 |
.442 |
.388 |
.340 |
.299 |
.263 |
.205 |
.141 |
.078 |
15 |
.481 |
.417 |
.362 |
.315 |
.275 |
.239 |
.183 |
.123 |
.065 |
Année |
5% |
6% |
7% |
8% |
9% |
10% |
12% |
15% |
20% |
1 |
0,95 |
0,94 |
0,93 |
0,93 |
0,92 |
0,91 |
0,89 |
0,87 |
0,83 |
2 |
1,85 |
1,83 |
1,80 |
1,78 |
1,76 |
1,74 |
1,69 |
1,63 |
1,53 |
3 |
2,72 |
2,67 |
2,62 |
2,58 |
2,53 |
2,49 |
2,40 |
2,28 |
2,11 |
4 |
3,54 |
3,46 |
3,38 |
3,31 |
3,24 |
3,17 |
3,04 |
2,85 |
2,59 |
5 |
4,32 |
4,21 |
4,10 |
3,99 |
3,89 |
3,79 |
3,61 |
3,35 |
2,99 |
6 |
5,07 |
4,91 |
4,76 |
4,62 |
4,49 |
4,30 |
4,11 |
3,73 |
3,33 |
7 |
5,78 |
5,58 |
5,38 |
5,21 |
5,03 |
4,87 |
4,56 |
4,16 |
3,60 |
8 |
6,46 |
6,20 |
5,97 |
5,75 |
5,53 |
5,33 |
4,97 |
4,49 |
3,84 |
9 |
7,10 |
6,80 |
6,51 |
6,25 |
6,00 |
5,76 |
5,33 |
4,77 |
4,03 |
10 |
7,72 |
7,36 |
7,02 |
6,71 |
6,42 |
6,14 |
5,65 |
5,02 |
4,19 |
12 |
8,86 |
8,38 |
7,94 |
7,54 |
7,16 |
6,81 |
6,19 |
5,42 |
4,43 |
15 |
10,88 |
9,91 |
9,11 |
8,56 |
8,06 |
7,61 |
6,81 |
5,85 |
4,68 |
20 |
12,46 |
11,47 |
10,59 |
9,82 |
9,13 |
8,51 |
7,47 |
6,26 |
4,87 |