Les prix du maïs, de l’orge et du sorgho ont aussi continué de baisser au cours des derniers mois, principalement sous l’effet d’une faible activité commerciale, de l’utilisation intérieure plus faible que prévu aux Etats-Unis, et du maintien de la faible demande d’importation en Asie. Fin mai, les prix du maïs des Etats-Unis se situaient aux alentours de 103 dollars E.-U. la tonne, soit huit dollars de moins la tonne qu'en mars, et environ 12 dollars de moins la tonne que l’année précédente. La baisse des prix du maïs s'explique en partie par la disponibilité de stocks abondants, la faible demande d’importation et les bonnes perspectives de récolte dans la plupart des régions, à l’exception de l’Afrique australe. Tout comme les prix du blé sur le marché à terme au cours des derniers mois, les prix du maïs ont eux aussi notablement baissé. Fin mai, les cours à terme du maïs au CBOT ont encore baissé, avec un nouveau creux pour les échéances à juillet, et les cours les plus bas sur 10 mois pour les livraisons en décembre.
1998 | 1997 | ||
mai | mars | mai | |
(. . dollars E.-U./tonne . .) | |||
Etats-Unis | |||
Blé 1/ | 128 | 141 | 162 |
Maïs | 103 | 111 | 115 |
Sorgho | 98 | 111 | 114 |
Argentine 2/ | |||
Blé | 123 | 125 | 165 |
Maïs | 103 | 99 | 115 |
Thaïlande 2/ | |||
Riz, blanc 3/ | 342 | 306 | 325 |
Riz, brisures 4/ | 194 | 193 | 213 |
Dans une perspective plus longue, vu les bonnes perspectives de récolte en 1998 et la baisse probable de la demande d’importation de blé, les prix de pratiquement tous les types de céréales devraient continuer de subir des pressions baissières au moins jusqu'à la fin de la première moitié de la campagne 1998/1999. L’évolution des prix en deuxième moitié de campagne dépendra des superficies ensemencées et des perspectives de récolte en 1999, tandis que la situation économique en Asie continuera probablement d’affecter les cours internationaux des céréales jusqu'à la fin de la campagne 1998/1999.
A l’inverse de l’évolution récente des marchés céréaliers, les prix internationaux du riz de pratiquement toutes les origines ont poursuivi leur tendance à la hausse en mai. De ce fait, l’indice FAO des prix d’exportation du riz (1982-84=100), qui était en hausse depuis décembre de l’an dernier, s'est établi en moyenne à 128 points en mai, contre 125 points en mars. La hausse des prix est à imputer en partie à des préoccupations quant à la disponibilité de volumes exportables, en particulier au Viet Nam et au Pakistan, notamment dans le contexte des achats massifs effectués par l’Indonésie et les Philippines, et aussi en partie au redressement partiel du baht thaïlandais en regard du dollar des Etats-Unis. Dans les quelques prochaines semaines, on peut escompter que les prix d’exportation du riz soient influencés par l’arrivée de la mousson en Asie. En outre le marché devrait réagir à la décision du Viet Nam de lever ou de maintenir le gel provisoire des ventes à l’exportation.
Le prix d’exportation du riz Thaï 100B s'est établi
en moyenne à 331 dollars E.-U. la tonne en mai, soit une hausse
de 12 dollars E.-U. la tonne depuis avril, mais ce niveau reste légèrement
inférieur à celui de l’an dernier. Les prix des brisures
(Thaï A1 super) ont aussi légèrement augmenté
par rapport à la moyenne d’avril, pour atteindre 197 dollars E.-U.
la tonne. Aux Etats-Unis, la probabilité d’une demande accrue d’importation
en Amérique du Sud a soutenu les prix. Les cotations pour le riz
US N°2 à quatre pour cent de brisures se sont établies
en moyenne à 424 dollars E.-U. la tonne en mai, soit huit pour cent
de plus la tonne que la moyenne d’avril, mais au-dessous toutefois de la
valeur de 445 dollars E.-U. la tonne atteinte en mai 1997. La combinaison
de la hausse des prix thaïlandais et de la baisse des prix aux Etats-Unis,
par rapport aux niveaux atteints respectivement à la fin de 1997,
a entraîné un rétrécissement considérable
de l’avantage dont jouissait le riz US N°2 à quatre pour cent
de brisures par rapport au riz Thaï 100B. Les prix à l’exportation,
en Inde et au Pakistan, sont eux aussi restés fermes en raison de
la demande d’importation accrue.