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FIÈVRE APHTEUSE


Fièvre aphteuse en Argentine

L'Amérique latine a connu plusieurs foyers de fièvre aphteuse (FA) en 2002-2003. Suite aux foyers du Paraguay (juillet 2003) et de Bolivie (juillet-août 2003), un foyer est apparu dans le Tartagal, province de Salta (nord de l'Argentine, près de la frontière avec le Paraguay) en septembre 2003.

Informations générales

Fièvre aphteuse en Argentine et dans les pays voisins  en 2003L'Argentine, deuxième plus grand pays d'Amérique du Sud derrière le Brésil, est située au sud du continent et partage ses frontières avec la Bolivie et le Paraguay au nord, le Brésil et l'Uruguay à l'est et le Chili à l'ouest. Sa superficie est de 2 766 890 km 2 et sa population est de 38 740 807 habitants.

L'Argentine est le cinquième producteur de bétail du monde. Néanmoins, elle exporte peu de bovins vivants à cause de l'existence de la FA dans le pays et des quotas imposés par les pays importateurs. L'Argentine produit 5 pour cent de la viande bovine mondiale (bœuf et buffle) soit presque 3 millions de tonnes. Elle est ainsi le quatrième producteur mondial de bœuf et de veau et le dixième exportateur de viande bovine fraîche. En 2000, les Etats-Unis étaient les principaux acheteurs de bœuf d'Argentine, suivis de l'Allemagne, du Chili, du Canada et d'Israël. Jusqu'en juillet 2003, l'Argentine a aussi exporté au Brésil 9 000 tonnes de bœuf d'une valeur de 13 millions de dollars EU et envoyé au Chili 19 000 tonnes de bœuf d'une valeur de 30 millions de dollars EU.

L'élevage se concentre principalement dans les provinces de Buenos Aires, Santa Fé, Córdoba, Ente Ríos, Corrientes et la Pampa. La province de Salta est caractérisée par une faible densité de bétail, et la majorité des éleveurs produit le minimum vital. La production de bœuf en Argentine est répartie en différentes zones et régions, selon le but principal de l'élevage de bovins qui dépend des conditions géographiques, écologiques et climatiques de chaque région.

TABLEAU 1 : Production et marché du bétail en Argentine

Population animale

1999

2000

2001

2002

Nombre de têtes de bovins

49 056 700

48 674 400

48 851 400

50 669 000

Nombre de têtes d'ovins

13 703 400

13 561 600

13 500 000

4 250 000

Nombre de têtes de caprins

3 402 700

3 490 200

3 386 600

3 550 000

Nombre de têtes de porcins

4 200 000

4 200 000

4 200 000

4 250 000

Quantité de bovins exportés
(en têtes)

10 222

21 041

14 021

79

Quantité de viande bovine exportée (en tonnes)

298 961

301 837

133 996

-

Source: FAOSTAT.


TABLEAU 2: Derniers foyers de fièvre aphteuse en
Argentine et dans les pays voisins

 

Date du foyer

Localisation

Sérotype

Argentine

Septembre 2003

Tartagal, Province de Salta

O

Bolivie

Septembre 2003

San Antonio, Département de Chuquisaca
Ocuri, Département de Potosi
Sopachuy, Département de Chuquisaca
Torrecillas, Département de Tarija
Morros Blancos, Département de Tarija

O

Août 2003

Département de La Paz

O

Juillet 2003

Département de Chuquisaca, province de Hernando Siles
Département de Potosi, Province de Cornelio Saavedra

O

Paraguay

Juillet 2003

Pozo Hondo, district de Pedro P. Pena, Département de Boquerón (à 3km de la frontière avec l'Argentine et à 7 km de la frontière avec la Bolivie)

O et A

Octobre 2002

Province de Canindey (à la frontière avec le Brésil)

O

Venezuela

Octobre 2002

Président Paez Parish, Municipalité de Alberto Adriani, Etat de Merida

A

Normalement, les animaux envoyés à l'abattoir, soit pour la consommation domestique soit pour l'exportation, sont des bœufs engraissés dans des conditions extensives sur des pâtures naturelles ou plantées dans des zones d'engraissement. Les bœufs sont sevrés vers l'âge de 6 à 7 mois et transportés, à pied ou en camion, vers les zones d'engraissement, à un âge compris entre 7 mois et 1 an. Ce système implique le mouvement de 12 millions d'animaux à chaque saison.

La production ovine est effectuée principalement dans la région de la Patagonie indemne de fièvre aphteuse (au sud du Rio Colorado ), qui possède plus de 66 pour cent du cheptel ovin national.

La production industrielle de porcs dans le pays est caractérisée par des systèmes fermés et intégrés à cycle complet, qui commencent le processus avec l'élevage de porcelets et l'engraissement pour l'abattage ultérieur, réalisé dans des exploitations dont les propriétaires sont souvent les mêmes ou dans des établissements avec lesquels des accords ont été passés. Les porcs élevés dans ce type de systèmes sont confinés jusqu'au moment de l'abattage (processus de «tout-dedans-tout-dehors»). Dans la mesure où ce sont des productions fermées, il n'y a pas de contact entre les porcs et les autres espèces animales.

Alors que le sérotype A a été identifié au Venezuela, la Bolivie et l'Argentine ont été touchées par le sérotype O et le Paraguay par les sérotypes O et A. Le sérotype C n'a pas été enregistré depuis 1995 (au Brésil). Ni le type Asia 1 ni aucun des virus SAT n'ont été détectés sur le continent américain.

En avril 2001, un foyer étendu de fièvre aphteuse sérotype A a touché la région d'Argentine à plus forte concentration bovine. Le nombre d'animaux exposés à la maladie a été de 2 289 280. Sur 120 383 animaux affectés par la maladie, 118 617 (98,5 pour cent) étaient des bovins, 1 654 (1,4 pour cent) des porcs,106 (0,01 pour cent) des moutons et 6 des chèvres. L'Argentine a perdu son statut de pays indemne de fièvre aphteuse peu de temps après l'avoir atteint, et un nouveau plan d'éradication de la maladie a été adopté, sur la base d'une stratégie de vaccination de masse pour la population bovine (un total de 122 millions de doses de vaccin bivalent à adjuvant huileux utilisant le sérotype O et A ont été distribués).

Depuis 2002, l'Argentine, qui n'a pas connu de foyer de FA depuis janvier 2002 (Vicuna Mackenna, province de Córdoba), a repris ses exportations de viande de bœuf fraîche vers 62 marchés. Au cours des sept premiers mois de l'année 2003, les exportations de bœuf de l'Argentine ont atteint 322 millions de dollars EU. D'après les statistiques du gouvernement, elles étaient supérieures de 26 pour cent à celles de la même période en 2001, alors que de nombreux marchés internationaux étaient encore fermés aux exportations de l'Argentine.

Antécédents des virus de la FA d'Argentine

La FA a touché Tartagal en septembre 2003

La FA a été enregistrée pour la première fois en Argentine en 1864. Au cours de ces 10 dernières années, le pays a connu trois grandes périodes de foyers. La première phase a duré de 1990 à 1994, la deuxième de 2000 à 2002 et la troisième a eu lieu en 2003. De 1990 à 1994, les souches de type A, O et C ont été isolées. De juilllet 2000 à décembre 2000, les souches A et O ont été isolées; de décembre 2000 à janvier 2002 seules les souches de type A ont été isolées et, en septembre 2003, le sérotype O a été identifié.

Zones touchées et mesures mises en place

La FA a touché Tartagal, dans la province de Salta (nord de l'Argentine, près de la frontière avec la Bolivie), en septembre 2003.

Le tableau 3 montre la répartition des zones, des fermes et des animaux sensibles par département en Argentine.

TABLEAU 3: Zone de surveillance, estimation du nombre d'éleveurs
et d'animaux sensibles en Argentine dans les provinces de
Salta, Formosa et Chaco

Province

Département

Surface
(km2)

Nombre d'éleveurs présumés

Nombre de bovins

Nombre de porcs

Nombre d'ovins et de caprins

Nombre total d'animaux sensibles

Salta

Santa

3 912

1 044

16 155

1 575

142 188

159 918

Victoria

Iruya

3 515

154

3 314

1 532

2 538

7 384

Oran

11 892

511

21 362

2 221

6 154

29 737

Rivadavia

4 280

889

25 432

15 150

25 722

66 304

(South)

Formosa

Patino

24 502

2 377

421 763

21 143

64 453

507 359

Chaco

Almirante
Brown

17 272

765

126 583

3 243

35 730

165 556

 

TOTAL

65 373

5 740

614 609

44 864

276 785

936 258

Source: Servicio Nacional de Sanidad y Calidad Agroalimentaria (SENASA).

Lésions vésiculaires sur le groin d’un porc atteint de fièvre aphteuse - Fièvre aphteuse chez un bovin, rupture de la paroi du sabot

Point de contrôle de désinfection – ArgentineDans le foyer de septembre 2003, le nombre total d'animaux sensibles était de 58 porcs, 10 chèvres, deux moutons et trois bovins. Sur les 58 porcs, 18 ont été atteints et deux morts ont été enregistrées. Le virus de la FA de type O a été découvert dans les prélèvements porcins.

La présence du sérotype O du virus a été déduite à partir de la réponse sérologique et détectée par le test ELISA LPB (liquid phase blocking) alors que l'activité virale a été aussi déterminée par le test ELISA 3ABC et confirmée par le Western blotting (WB). Des mesures de contrôle ont été prises immédiatement par le Service national de santé et de qualité agroalimentaire (SENASA: Servicio nacional de sanidad y calidad agroalimentaria) argentin afin d'éviter la diffusion de la maladie.

Enclos d’un grand marché en ArgentineEn plus de la mise en place immédiate des mesures de contrôle de la maladie dans la zone atteinte (par une surveillance du foyer et de la région entourant le foyer), un zonage a été établi dès le départ, dans le but de limiter le risque sanitaire d'extension de la FA dans les départements de San Martín, Santa Victoria, Orán, Iruya et Rivadavia et dans le Département de Ramón Lista dans la province de Formosa.

Les régions de zonage ont été ensuite élargies et ont concerné cette fois une région comprise entre la rivière Bermejo au nord et la frontière internationale avec la Bolivie et le Paraguay, comprenant les Départements de Gral, José de San Martín, le nord de Rivadavia dans la Province de Salta et les Départements de Ramón Lista, Matacos et Bermejo dans la Province de Formosa. Des mesures sanitaires stratégiques intensives ont été mises en place dans cette zone. A l'extérieur de celle-ci, des activités de surveillance ont été décidées, y compris dans les départements bordant les provinces de Salta et de Formosa.

TABLEAU 4: Mesures spécifiques pour l'urgence sanitaire

Zone affectée
(zone d'action)

• Déplacement de l'équipe d'urgence sur la zone. Celle-ci est constituée de membres du personnel du SENASA provenant des bureaux d'épidémiologie et de contrôle technique et du laboratoire. Ils sont dans la zone pour coordonner et établir les actions sanitaires concernant la suspicion de FA.

• Zone du foyer: interdiction de tout mouvement d'entrée ou de sortie des espèces sensibles des élevages, y compris les personnes et les objets potentiellement contaminés (équipement), qui pourraient servir de porteurs de l'agent étiologique. Prélèvement, abattage et incinération des animaux atteints et en contact. Des mesures de désinfection et de biosécurité ont aussi été prises.

• Zone autour du foyer: sur une distance de 3 km à partir de la zone autour du foyer. Dans cette zone, ont été effectués la vaccination de tous les animaux sensibles, le contrôle des mouvements des animaux, l'identification, le dépistage et l'échantillonnage sérologique.

• Zone de surveillance: sur une distance de 10 km à partir de la zone autour du foyer. Dans cette zone, ont été effectués la vaccination de toutes les espèces sensibles, le contrôle des mouvements des animaux, le dépistage et l'échantillonnage sérologique accompagné d'une identification.

Ont aussi été instaurées:

• la fermeture de l'abattoir municipal de Tartagal;

• la mise en place de quatre postes de désinfection et de contrôle des mouvements.

Actions stratégiques intensives supplémentaires (cordon sanitaire)

Mesures

• Interdiction provisoire du mouvement des animaux sensibles à la FA vers toute destination et/ou pour n'importe quelle raison hormis pour un abattage immédiat.

• Interdiction d'entrée d'animaux sensibles à la FA exceptés ceux destinés à être abattus immédiatement.

• Refus de l'entrée dans la zone d'animaux destinés à l'abattage.

• Fermeture des abattoirs sans agrément national ou provincial ou sans mesures de biosécurité adéquates.

Actions

• Enregistrement de tous les producteurs et fermes de la zone.

• Vaccination stratégique contre la FA et identification à l'oreille de tous les animaux sensibles.

• Revaccination 30 jours après.

• Mise en place de postes de désinfection et de contrôle des mouvements avec du personnel du SENASA et le soutien des forces de sécurité (police des frontières,
police, etc.).

• Bulletin de sensibilisation publique dans la presse locale dans le but d'informer les gens sur les actions sanitaires qui doivent être effectuées dans la zone.

• Renforcement des contrôles aux frontières et patrouilles de frontières avec l'aide de la police nationale des frontières.

Actions de surveillance (zone de surveillance)

• Enregistrement de toutes les fermes et éleveurs de la zone détenant des animaux sensibles.

• Vaccination systématique des bovins.

• Interdiction de mouvement pour les animaux, sauf s'ils sont destinés à l'abattage, en dehors de la zone de surveillance sous contrôle officiel.

• Surveillance épidémiologique (recherche de la maladie, dépistage sérologique).

Mesures prises par les pays voisins

Le Brésil, le Chili, le Paraguay et l'Uruguay ont provisoirement interdit les importations de produits issus de la viande argentine pour éviter la diffusion d'un nouveau foyer dans leur pays.

Les Ministres de l'agriculture d'Argentine, de Bolivie, du Brésil, du Chili, du Paraguay du Pérou et de l'Uruguay se sont rencontrés en juillet 2003 en Bolivie pour augmenter leur coopération concernant le contrôle de la FA dans la région et signer un accord sur les plans d'intervention d'urgence.

Discussion et conclusion

A ce jour, il n'y a pas de nouveau foyer de FA déclaré en Argentine et le dernier foyer actif a été contrôlé

La province de Salta est caractérisée par une faible densité de bétail, principalement avec des éleveurs assurant tout juste leur subsistance, sans lien de production avec les autres régions.

A ce jour, il n'y a pas de nouveau foyer de FA déclaré en Argentine et le dernier foyer actif a été contrôlé. Tous les foyers de FA de la Bolivie, y compris le foyer de Morros Blancos dans le Département de Tarija, ont été contrôlés. Au Paraguay, l'abattage total de tous les animaux sensibles du foyer s'est achevé le 15 juillet 2003.

Lors des événements de 2001, les producteurs avaient exprimé leur inquiétude; les mesures avaient été prises tardivement à cause du manque de communication au sein de l'Argentine, entraînant la diffusion de la fièvre aphteuse à l'Uruguay et au Brésil. Par opposition, en 2003, une action coordonnée dans le pays et l'échange d'informations entre les pays voisins fut indispensable pour maîtriser la maladie dans la région. La différence, en termes de conséquences des foyers de FA, entre l'épidémie de type A de 2001 et la plus récente due au sérotype O en 2003, est due à la détection précoce et à la réponse rapide.

Région de zonage à la frontière entre le Paraguay et la Bolivie

Bibliographie

Cané, B.G. 2001. Fièvre aphteuse en Argentine: expérience de l’éradication et la crise comme perspective pour un changement durable de l’industrie du bétail (Conférence internationale sur la prévention et le contrôle de la fièvre aphteuse, Bruxelles, 12-13 décembre 2001).

Foot and Mouth Disease, Argentina. 16 mars 2001, Impact Worksheet (site Internet USDA: http://www.aphis.usda.gov/vs/ceah/cei/fmd_argentina0301e.htm).

Office international des épizooties (OIE).

Servicio Nacional de Sanidad y Calidad Agroalimentaria (SENASA). 2003. Rapport des actions sanitaires menées suite à l’existence d’un foyer de fièvre aphteuse à Tartagal, Province de Salta, Argentine.

Sutmoller, P. et Casas Olascoaga, R. 2002. Contrôle et éradication réussis des épidémies de fièvre aphteuse de 2001 en Amérique du Sud.

Xinhua News Agency, Buenos Aires, Argentine.


Recommandations de la Seconde table ronde sur la FA, 5-6 octobre 2003, Le Caire, Egypte

Promue par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) en collaboration avec l'Association de médecine vétérinaire égyptienne (EVMA), cette table ronde a rassemblé des représentants venus d'Egypte, du Koweït, d'Arabie Saoudite, du Soudan, de la République arabe syrienne, de Tunisie et de Turquie ainsi que des représentants de la FAO, de la Commission européenne pour le contrôle de la FA (EUFMD), de l'OIE et de l'Organisation arabe pour le développement agricole (AOAD) .

  1. Les participants à la Table ronde sur la FA ont reconnu l'intérêt du réseau régional d'information et de contrôle des maladies animales (Regional Animal Disease Surveillance and Control Network: RADISCON) de la FAO et l'impact qu'il a eu en améliorant le niveau d'information épidémiologique, l'installation de l'équipement et la qualité de la formation. Les représentants présents ont donc vivement conseillé à la communauté internationale des donneurs et aux ministres d'identifier des fonds pour les actions de la seconde phase de RADISCON, qui visent à moderniser l'équipement et les logiciels, améliorer la surveillance permanente et la déclaration des maladies animales transfrontières et de celles qui menacent la santé publique, renforcer la préparation à l'urgence et les plans d'intervention aux niveaux national et régional.
  2. La réunion a encouragé la constitution d'une commission de santé animale pour le Proche-Orient et l'Afrique du Nord (Animal Health Commission for the Near East and North Africa: AHCNENA) qui a déjà été approuvée par les ministres de l'agriculture et de l'élevage de la région. Cette commission devrait devenir un organisme important travaillant en collaboration avec le comité de pilotage OIE/FAO régional. On espère que la constitution de l'AHCNENA se fera lors de la 27 e conférence régionale de la FAO pour le Proche-Orient qui se tiendra à Doha, au Qatar, en mars 2004.
  3. La réunion a soutenu les actions permettant l'approbation et la mise en place rapides d'un projet régional de coopération technique destiné à améliorer les mesures de prophylaxie immunitaire pour le contrôle des maladies infectieuses animales sévissant actuellement au Proche-Orient et en Afrique du Nord. Il est demandé à la FAO de faciliter d'urgence l'application du projet, par exemple par l'avance d'une allocation pour son élaboration. Il est recommandé d'identifier les laboratoires de référence candidats et le niveau requis de modernisation ainsi que d'identifier les sources financières potentiellles.
  4. La réunion a recommandé de choisir un laboratoire régional de référence pour la FA, capable de recevoir des échantillons et des isolats de virus de toute la région, y compris des souches de virus exotiques pour lesquels la région est à risque. Moderniser les laboratoires nationaux, par un financement national (et si possible international), pour parvenir à des niveaux de biosécurité internationaux acceptables, renforcerait les liens entre la surveillance sur le terrain et les capacités de diagnostic.
  5. La réunion a soutenu les principes de l'initiative de l'AOAD et considère que, étant donné le recoupement possible avec d'autres initiatives régionales, une étroite collaboration avec les organisations internationales est fortement encouragée si l'on veut améliorer l'efficacité des actions prévues et la faisabilité des actions des prochaines étapes.
  6. Un réseau de recherche devrait être constitué, avec un coordonnateur pouvant faciliter les liens entre les laboratoires nationaux et le laboratoire de référence mondial de la FAO à Pirbright, au Royaume-Uni, ainsi qu'avec les réseaux de recherche et les laboratoires des autres régions tel que le groupe de recherche de l'EUFMD.
  7. Une table ronde proposée par la FAO et l'OIE sur la FA et les autres TADs du Proche-Orient devrait avoir lieu tous les deux ans et devrait être organisée tour à tour par l'OIE et la FAO. Selon ces bases, la Représentation régionale de l'OIE devrait organiser la prochaine séance en 2005.
  8. Le manque de financement pour la recherche, la surveillance et les mesures de contrôle des TADs, notamment de la FA, est une contrainte cruciale dans cette région, et la réunion a recommandé aux donneurs d'accorder une très grande priorité à ces activités.

Ces recommandations ont été présentées par le docteur Talib Ali Elam à l'Atelier de haut niveau technique «Programmes régionaux pour la sécurité alimentaire au Proche- Orient: vers une sécurité alimentaire durable et une réduction de la pauvreté», qui s'est tenu à Jeddah, en Arabie saoudite, les 8 et 9 octobre 2003. Organisé par la Banque de développement islamique (Islamic Development Bank: IDB) et la FAO, celui-ci a rassemblé des membres du Royaume d'Arabie saoudite, de l'Union du Maghreb arabe (Arab Maghreb Union: AMU), de l'Organisation arabe pour le développement agricole (Arab Organization for Agricultural Development: AOAD), de l'Autorité arabe pour le développement de l'investissement agricole (Arab Authority for Agricultural Investment Development: AAAID), de la Communauté des Etats sahariens du Sahel (Community of Sahel Saharan States: GEN-SAD), de l'Autorité intergouvernementale pour le développement (Intergovernmental Authority on Development: IGAD), de l'Organisation pour la coopération économique (Economic Cooperation Organization: ECO), de la Banque africaine pour le développement (African Development Bank: ADB) et du Fonds OPEC pour le développement.


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