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Avant-propos


Depuis la découverte des aflatoxines dans les années 60, de nombreux pays se sont dotés de réglementations pour protéger les consommateurs des effets nocifs des mycotoxines qui peuvent contaminer les aliments, ainsi que pour assurer des pratiques loyales dans le commerce des produits alimentaires. Différents facteurs jouent un rôle dans les processus de décision concernant l'établissement de limites pour les mycotoxines. Il s'agit notamment des facteurs scientifiques d'évaluation du risque (tels que la disponibilité de données toxicologiques), des données relatives à la consommation alimentaire, des connaissances de la concentration et de la répartition des mycotoxines dans les produits et des méthodes d'analyse. Des facteurs économiques tels que les intérêts commerciaux et les questions de sécurité alimentaire entrent également en jeu. La pondération des divers facteurs qui jouent un rôle dans la prise des décisions relatives à l'établissement de valeurs limites tolérables pour les mycotoxines est donc cruciale.

Malgré les difficultés, de nombreux pays ont adopté des réglementations en matière de mycotoxines depuis quelques décennies, et des réglementations plus récentes sont encore mises en place. Des réglementations nationales ont été établies pour diverses mycotoxines: les aflatoxines présentes à l'état naturel et l'aflatoxine M1; les trichothécènes (déoxynivalénol, diacétoxyscirpénol, toxine T-2 et toxine HT-2), les fumonisines B1, B2 et B3; l'acide agarique; les alcaloïdes de l'ergot du seigle; l'ochratoxine A; la patuline, les phomopsines; la stérigmatocystine et la zéaralénone.

Des études internationales de la législation en vigueur sur les mycotoxines dans les produits d'alimentation humaine et animale ont été effectuées plusieurs fois, et des données détaillées sur les valeurs limites tolérables, fondements juridiques, autorités responsables et protocoles officiels d'échantillonnage et d'analyse ont été publiées. L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a joué un rôle de premier plan dans la fourniture des informations relatives aux réglementations des mycotoxines dans les produits d'alimentation humaine et animale dans le monde entier.

Le dernier examen complet des réglementations dans le monde a été publié sous le no 64 de la série Études FAO: alimentation et nutrition en 1997. À cette époque, 77 pays avaient des réglementations spécifiques pour les mycotoxines dans différents produits d'alimentation humaine et animale et 13 pays avaient des dispositions générales, tandis qu'une cinquantaine de pays ne disposaient pas de données. Le nombre de pays ayant des réglementations spécifiques pour les mycotoxines a augmenté au fil des années, en raison de la préoccupation générale des gouvernements au sujet des effets potentiels des mycotoxines sur la santé humaine et animale et de leurs incidences sur le commerce.

La présente publication met à jour les informations figurant dans l'Étude FAO: alimentation et nutrition no 64 et décrit la situation mondiale des réglementations en matière de mycotoxines en décembre 2003, sur la base d'une enquête internationale menée en 2002 et 2003.


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