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ANNEXE A
Liste des délégués et observateurs

MEMBRES DU COMITE

Bénin

Botswana

Burundi

BASHIRWA, F.
Directeur adjoint des Eaux et Forêts
Département des Eaux et Forêts
Ministère de l'Agriculture et de l'Elevage
BP 631
Bujumbura

BAMBARA, S.
Directeur de la SUPOBU
Société de Développement de la pêche au Burundi
Ministère de l'Agriculture et de l'Elevage
BP 2320
Bujumbura

Cameroun

Congo

Côte-d'Ivoire

Egypte

Ethiopie

Gabon

Gambie

Ghana

Haute-Volta

Kenya

OBURU, A.S.
Assistant Director of Fisheries
Fisheries Department
P.O. Box 58181
Nairobi

ACHIENG, A.
P.O. Box 44778
Nairobi

LITTERICK, M.R.
Department of Zoology
University of Nairobi
P.O. Box 30197
Nairobi

MJOMBA, G.E.
Fisheries Department
Fisheries Aquaculture Project
P.O. Box 583
Malindi

Madagascar

RASOLOFO, A.L.
Chef de la Division Pêches Continentales et Pisciculture
Ministère du Développement Rural
BP 243
Antananarivo

RABELAHATRA, A.
Représentant de la Fondation Internationale pour la Science
BP 243
Antananarivo

RAZAFINTSEHENO, G.
Division Pêche et Pisciculture
Service des Eaux et Forêts
BP 243
Antananarivo

Malawi

MATHOTO, A.J.
Chief Fisheries Officer and Chairman of the Fourth Session of CIFA
Fisheries Department
Ministry of Agriculture and Natural Resources
P.O. Box 593
Lilongwe

CHAIKA, J.J.
Senior Fishery Officer
Box 47
Mangochi

LEWIS, D.S.C.
Fisheries Research Unit
P.O. Box 27
Monkey Bay

MAGASA, J.
Fisheries Department
P.O. Box 80
Nkhata Bay

MAPILA, S.A.
Fishery Expansion Project
P.O. Box 80
Nkhata Bay

MILLS, M.
Fisheries Officer
Ministry of Agriculture and Natural Resources
Fisheries Department
Ngabu

MSISKA, O.V.
Research Officer
Fish Culturist
Fisheries Department
P.O. Box 44
Domasi

NOBLE, R.P.
Councellor
University of Malawi
P.O. Box 280
Zomba

ROBINSON, S.
Fisheries Department
Box 206
Zomba

TWEDDLE, D.
Fisheries Research Officer
Fisheries Department
P.O. Box 111
Karonga

Mali

Maurice

Niger

Nigeria

APANPA, D.D.
Federal Department of Fisheries
Victoria Island PMB 12529
Lagos

AFINOWI, M.A.
Centre Manager
African Regional Aquaculture Centre
Chief Research Officer
P.O. Box 5122
Port Harcourt
Rivers State

AMUSU, I. (Mrs)
Senior Fisheries Officer
Federal Department of Fisheries
Victoria Island
Lagos

SAGUA, V.O.
Federal Ministry of Science and Technology
PMB 5382
Ibadan

Ouganda

République centrafricaine

Rwanda

Sénégal

Sierra Leone

ISCANDARI, N.B.
Principal Fisheries Officer
Fisheries Division
Ministry of Natural Resources
Freetown

Somalie

Soudan

NYANG, B.B.
Director of Fisheries
Ministry of Wildlife Conservation
Fisheries
P.O. Box 77
Juba

GEORGE, T.T.
Head
Fisheries Research Centre
P.O. Box 1489
Khartoum

KRISHNAMURTHY, V.G.
College of Natural Resources and Environmental Studies
University of Juba
P.O. Box 82
Juba

Tanzanie

MAPUNDA, X.E.
Fisheries Division
Ministry of Natural Resources and Tourism
P.O. Box 9372
Dar es-Salaam

BAYONA, J.
Director
Lake Tanganyika Fisheries Research Centre
P.O. Box 90
Kigoma

BERNACSEK, G.M.
R.R. 3
Mansonville
Quebec
Canada JOE IXO

LEMA, R.
Fisheries Division
Ministry of Natural Resources and Tourism
P.O. Box 2462
Dar es-Salaam

Tchad

Togo

Zaire

Zambie

NEPHAS TEMBO, H.E. Hon.
Minister of States
Ministry of Lands and Natural Resources
Lusaka

MONZE, B.A.
Permanent Secretary
Ministry of Lands and Natural Resources
Box 30055
Lusaka

MUSHINGE, P.
Deputy Director
Department of Fisheries
P.O. Box 100
Chilanga

CHIPUNGU, P.
Chief Research Officer
Fisheries Research Division
P.O. Box 100
Chilanga

MUDENDA, H.G.
Fisheries Research Division
P.O. Box 100
Chilanga

OBSERVATEURS D'ETATS MEMBRES NE SIEGEANT PAS AU COMITE

Mozambique

SOUSA, L.P.
Serviço de Investigacoes Pesqueiras
Secretaria de Estado das Pescas
P.O. Box 1723
Maputo

Zimbabwe

JUNOR, F.
Lake Kariba Fisheries Research Institute
P.O. Box 75
Kariba

LINGEN, van der, M.I.
Department of National Parks and Wildlife Management
P.O. Box 8365
Salisbury

France

DE KIMPE, P.M.J.
Centre Technique Forestier Tropical
Division Pêche et Pisciculture
45bis Avenue de la Belle Gabrielle
94130 Nogent-sur-Marne

QUENSIERE, J.
ORSTOM
24 Rue Bayard
75008 Paris

Royaume-Uni

McLACHLAN, A.J.
Zoology Department
University of Newcastle-upon-Tyne

STONEMAN, J.
Overseas Development Administration
Eland House
Stag Place
London SWIE 5 PH

REPRESENTANTS D'ORGANISATIONS DES NATIONS UNIES

BORTHWICK, M.R.
Réprésentant résident du PNUD
P.O. Box 30135
Lilongwe

MULUDIANG, J.
Organisation mondiale de la santé
P.O. Box 30390
Lilongwe

DEPARTEMENT DES PECHES DE LA FAO

Siège

GAUDET, J.-L.
Fonctionnaire principal, planification des pêches
Représentant du Sous-directeur général
Département des pêches
FAO
00100 Rome, Italie

EL ZARKA, S.
Fonctionnaire principal, chargé de liaison
Bureau de liaison (pêches)
Département des pêches
FAO
00100 Rome, Italie

MANN, M.J.
Fonctionnaire, opérations projets
Service des opérations
Département des pêches
FAO
00100 Rome, Italie

NEDELEC, C.
Fonctionnaire, Industrie de la pêche
Service de la technologie des pêches
Division des industries de la pêche
Département des pêches
FAO
00100 Rome, Italie

KAPETSKY, J.
Fonctionnaire, ressources halieutiques
Division des ressources halieutiques et de l'environnement
Département des pêches
FAO
00100 Rome, Italie

Bureau régional pour l'Afrique

WEST, W.Q.-B.
Fonctionnaire régional des pêches
Bureau régional de la FAO pour l'Afrique
P.O. Box 1628
Accra, Ghana

Terrain

ROEST, F.C.
Biologiste des pêches
Projet de recherche sur le lac Tanganyika RAF/78/013
B.P. 1490
Bujumbura, Burundi

ARRIGNON, J.
Directeur de projet
Projet de développement de la pisciculture et de la pêche dans les eaux intérieures IVC/77/003
B.P. 1747
Abidjan, Côte-d'Ivoire

SIVALINGAM, S.
Spécialiste de l'aquaculture
Développement de l'aquaculture côtière KEN/77/010
P.O. Box 583
Malindi, Kenya

TURNER, J.
Directeur de projet
Projet de développement de la pêche MLW/75/019
P.O. Box 80
Nkhata Bay, Malawi

DEGNBOL, P.
Limnologiste
Projet de développement de la pêche MLW/75/019
P.O. Box 80
Nkhata Bay, Malawi

CONTRERAS AVARIA, P.A.
Recherche et développement de la pêche intérieure, GCP/MOZ/006/SWE
P.O. Box 4595
Maputo, Mozambique

MIKKOLA, H.
Recherche et développement de la pêche intérieure, GCP/MOZ/006/SWE
P.O. Box 4595
Maputo, Mozambique

MONTENEGRO, N.S.
Recherche et développement de la pêche intérieure, GCP/MOZ/006/SWE
P.O. Box 4595
Maputo, Mozambique

PILLAI, T.G.
Directeur de projet
Projet de développement de l'aquaculture URT/78/004
P.O. Box 9182
Dar es-Salaam, Tanzanie

CONSULTANTS DE LA FAO

ALABASTER, J.S.
1 Granby Road
Stevenage, Herts, Royaume-Uni

AWACHIE, J.
Department of Zoology
University of Waterloo
Waterloo, Ontario N2L 3 GI, Canada

SECRETARIAT

Gouvernement hôte
Chargé de liaisonAZUMARA, A.J.P.
Project Co-Manager
Fishery Expansion Project
P.O. Box 593
Lilongwe
 
PHIRI, B.M.
Ministry of Agriculture and Natural Resources
P.O. Box 30134
Lilongwe
  
SecrétairesMBILIZI, I.
MSAKA, R.
KAMPANJE, C.S.
 
FAO
Secrétaire du ComitéEL ZARKA, S.
  
Secrétaire technique CPCA pour le séminaire sur l'aménagement et la mise en valeur des bassins hydrographiquesKAPETSKY, J.
  
TraducteurLAFRANCE, C.
  
InterprètesDE CLARENCE, J.
DUNFORD, C.
LABARERE, A.
McFARLANE, M.
WAUDBY, D.
  
SecrétairesMOOSMANN, J.
SEFIHA, G.

ANNEXE B
Allocution prononcée par Son Excellence E.C.I. Bwanali, Ministre pour la région Sud, Ministère de l'agriculture et des ressources naturelles, Lilongwe, Malawi

Monsieur le Président, Messieurs les représentants de l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture, Monsieur le Maire, Messieurs les membres du Parlement, Messieurs les membres du Parti, Messieurs les délégués, Mesdames et Messieurs,

Au nom du Gouvernement du Malawi et des habitants de ce pays, je vous souhaite la bienvenue à cette quatrième session du Comité des pêches continentales pour l'Afrique. Je suis heureux de vous voir si nombreux ici aujourd'hui.

C'est pour moi un grand honneur que d'ouvrir officiellement cette réunion au nom de Son Excellence le Président à vie Ngwazi, Dr Kamuzu Banda, qui est le Ministre responsable de l'agriculture et des ressources naturelles de ce pays.

C'est en 1977, à la troisième session du Comité tenue au Burundi, que le Malawi a annoncé son désir d'accueillir la quatrième session du Comité. Nous vous sommes reconnaissants d'avoir accepté cette offre. Cette réponse positive montre une chose: la confiance que vos pays respectifs témoignent à ce pays, car la paix et le calme règnent partout au Malawi.

Comme il n'a pas d'accès à la mer, le Malawi dépend entièrement de ses lacs et de ses rivières pour son approvisionnement en poisson. En fait, plus de 70 pour cent des protéines animales consommées dans ce pays proviennent de cette source. Il n'est donc pas étonnant que le Malawi se soit vivement intéressé aux activités du CPCA depuis sa fondation en 1971.

Monsieur le Président, bien que le CPCA n'existe que depuis quelques années, les pays membres ont réalisé des progrès considérables dans la mise en oeuvre des activités lancées par votre Comité. Les délégués réunis ici possèdent des expériences différentes en matière de pêche. Ils ont connu des succès mais ils ont aussi rencontré certaines difficultés. Ils ont acquis ainsi une masse considérable de connaissances qu'ils pourront partager durant cette réunion. A ce propos, nous sommes très reconnaissants à la FAO du rôle qu'elle a joué en rassemblant tous ces délégués provenant de différentes parties de l'Afrique.

Certains d'entre vous ont peut-être déjà visité le Malawi, mais la plupart sont probablement ici pour la première fois. Quoi qu'il en soit, nous voulons que vous vous sentiez libres ici au Malawi et que vous participiez activement aux discussions.

Comme la demande de poisson augmente chaque année, le rôle du CPCA grandira lui aussi. Le CPCA s'est acquitté admirablement de sa fonction d'organe consultatif charge de coordonner les informations, de donner des avis, de formuler des recommandations et d'adresser des mises en garde en cas de besoin. J'ai le sincère espoir que le CPCA continuera à s'occuper d'un nombre croissant de nouveaux secteurs touchant la pêche.

Au Malawi, des progrès remarquables ont été accomplis pour développer la pêche. Il y a trois projets financés conjointement par le PNUD, la FAO et le Gouvernement du Malawi: le projet de formation en matière de pêche, le projet de développement intégré de la pêche et le projet de développement de la pêche. En outre, beaucoup de nos concitoyens ont reçu une formation sous les auspices de la FAO. Nous espérons vivement que cette coopération sera maintenue pour développer nos pêches lacustres et notre aquaculture.

Quand on pense à ce pays, on pense surtout à la vaste masse d'eau du lac Malawi, où la pêche est activement pratiquée. Messieurs les délégués, le Malawi a aussi d'autres pêcheries, notamment dans le cours inférieur de la Shire, qui coule sur environ 200 km à travers la partie sud du pays. Au cours des douze dernières années, le département des pêches du Malawi a entrepris des recherches et des travaux de développement et de vulgarisation dans cette zone.

Monsieur le Président, je crois savoir que durant leur séjour au Malawi, les délégués visiteront le cours inférieur de la Shire et le lac, à Mangochi. J'espère que la visite de ces lieux nous sera mutuellement profitable, parce que vous apprendrez à connaître nos activités en matière de pêche et vous pourrez faire des suggestions constructives à ce sujet.

En conclusion, Monsieur le Président, je vous souhaite des débats féconds. Formulez des recommandations positives qui puissent être exécutées. De cette façon, vous aiderez à promouvoir le développement de la pêche et à améliorer ainsi la situation économique et sociale de nos populations.

Enfin, je crois comprendre qu'un cocktail a été organisé ce soir au Mount Soche Hotel. Vous y êtes tous invités. Nous nous reverrons donc ce soir.

Je vous remercie.

ANNEXE C
Allocution prononcée par M. J.-L. Gaudet, représentant du Sous-directeur général, chef du Département des pêches de la FAO

Monsieur le Ministre de la région sud du Malawi, Monsieur le Ministre d'Etat de la République de Zambie, Monsieur le Maire de la ville de Blantyre, Monsieur le Représentant permanent du Programme des Nations Unies pour le développement, Monsieur le Président, Messieurs les délégués, Mesdames, Messieurs.

J'ai le grand plaisir de vous transmettre les salutations et les meilleurs voeux du Directeur général de la FAO, Monsieur Edouard Saouma, ainsi que ceux de M. Kenneth C. Lucas, Sous-directeur général, chef du Département des pêches, pour une réunion fructueuse et profitable.

Je voudrais aussi saisir cette occasion, Monsieur le Ministre, d'exprimer notre vive gratitude au Gouvernement du Malawi qui a accepté d'accueillir cette quatrième session du Comité et qui a pris d'excellentes dispositions pour assurer son succès.

Cette réunion a lieu à un moment où les pays africains retiennent particulièrement l'attention. A la sixième session (Addis Abeba) du Conseil économique pour l'Afrique, tenue en avril 1980, les ministres responsables du développement économique ont reconnu que les pays africains étaient maintenant les plus attardés, dans la lutte mondiale contre le sous-développement. En fait, la ration alimentaire moyenne par personne a diminué de pas moins de 1,4 pour cent par an et, en 1980, les Africains disposent, par tête, de 10 pour cent de moins de nourriture qu'en 1970.

Cette situation est inacceptable, spécialement dans un continent où les eaux intérieures et marines regorgent de poisson.

Le plan d'action pour la mise en oeuvre de la Stratégie de Monrovia, qui a été adopté par les chefs d'Etats et de gouvernements des pays membres de l'Organisation de l'unité africaine (OUA), vise entre autres, pour assurer l'autosuffisance alimentaire, à accroître d'un million de tonnes la production de poisson dans les eaux africaines, d'ici à 1985. Cela permettrait d'augmenter d'un kilo la consommation annuelle moyenne de poisson d'ici à 1985.

Pour atteindre ce but, le plan d'action recommande plusieurs mesures spécifiques:

Considérant les priorités fixées dans la stratégie de Monrovia, le Directeur général de la FAO a donné la plus haute priorité à l'Afrique dans son Programme de travail pour 1982–83, dont une version résumée a été soumise au Conseil de la FAO la semaine dernière. De même, le PNUD a l'intention d'intensifier son action en vue du développement de la production alimentaire en Afrique, durant le troisième cycle de programmation (1982–86).

Dans le secteur des pêches intérieures, ces efforts ont pris la forme de deux grands projets d'assistance technique envisagés par la FAO pour l'Afrique. L'un a été soumis récemment au PNUD et concerne un programme régional de développement de la pêche intérieure en Afrique. Nous l'appelons le programme CPCA. Il est brièvement décrit dans le document CIFA/84/4. Le second a été soumis au Danemark, en vue d'un financement bilatéral. Il s'agit d'un projet régional pour le développement intégré de la pêche artisanale en Afrique. Il est résumé dans l'annexe 1 du document CIFA/80/4. Ce sont deux projets cadres. Vous aurez l'occasion de les examiner tous les deux sous le point 4 de votre ordre du jour.

L'importance de la pêche intérieure pour l'économie de nombreux pays africains, même quand ils ont une façade maritime, ainsi que la crainte de voir les captures diminuer radicalement, sous l'effet de la surexploitation ou des modifications de l'environnement, ont dicté le choix du thème du séminaire de votre quatrième session, qui est le suivant: gestion et développement de la pêche dans les bassins hydrographiques. Les documents techniques qui vous seront présentés durant ces prochains jours couvrent un large éventail de sujets. Je suis certain que, avec vos conseils et avec votre expérience, nous pourrons dégager les grandes lignes d'une approche intégrée en matière de développement et d'aménagement de la pêche dans les bassins hydrographiques. Il faudra certainement mettre davantage l'accent sur les politiques d'aménagement au niveau sous-régional, car les ressources en poisson des eaux intérieures sont partagées le plus souvent entre plusieurs pays.

Le point 5 de l'ordre du jour concerne le rapport de la première session du Sous-comité du CPCA pour le lac Tanganyika, qui a eu lieu à Lusaka (Zambie) en mars 1978, sous la présidence de M. Muyanga. Le sous-comité a été créé en vertu de la recommandation 77/2 de la troisième session du CPCA. Le rapport du sous-comité (document CIFA/80/5) contient plusieurs directives à l'adresse des gouvernements et de la FAO. Il a été décidé toutefois que l'actuel projet de recherche sur la pêche dans le lac Tanganyika (RAF/78/013) devrait continuer à avoir une portée limitée, tant que le PNUD n'aura pas décidé du montant des ressources qu'il pourra lui affecter durant le cycle 1982–86. La situation ne semble pas très encourageante pour l'instant, mais votre comité voudra peut-être examiner cette question.

Le point 6 a trait au développement de la pêche au Sahel. Le sous-comité pour le Sahel n'a pas siégé depuis sa troisième réunion tenue au Burundi en novembre 1977. Le programme de développement de la pêche - qui avait été approuvé par le sous-comité et le CILSS - n'a malheureusement pas encore trouvé une source de financement approprié. Nous avons la chance d'avoir parmi nous un représentant du secrétariat du Comité inter-états pour la lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS), qui sera peut-être en mesure de donner au Comité des conseils quant à l'action future et d'indiquer les moyens de trouver des donateurs pour exécuter le programme de développement de la pêche au Sahel.

L'aquaculture en Afrique - point 7 de l'ordre du jour - est examinée dans le document CIFA/80/7. Ce document a un double objet: donner un bref aperçu de l'état de développement de l'aquaculture dans divers pays et donner une liste des projets de développement de l'aquaculture en Afrique qui bénéficient d'une aide financière extérieure. L'inauguration récente au Nigeria du Centre régional d'aquaculture pour l'Afrique a ouvert une nouvelle ère. Nous espérons que le fait de former à la recherche d'adaptation des spécialistes de l'aquaculture aura un effet positif sur la production aquicole au cours des années à venir. Vous vous rappellerez que le colloque CPCA sur l'aquaculture en Afrique (Accra, 1975), qui a appelé l'attention sur les problèmes dans ce domaine en Afrique, a contribué dans une large mesure à la création de ce centre régional.

Depuis ses origines, votre comité a offert une tribune utile pour examiner les problèmes de portée régionale. Lors de votre première session tenue au Tchad en 1972, vous avez non seulement indiqué les domaines dans lesquels il fallait concentrer les efforts, mais parlé aussi de l'évaluation des ressources ichtyologiques pour développer la pêche intérieure. Lors de votre deuxième session tenue au Ghana, vous avez concentré votre attention sur le développement de la pisciculture. A votre troisième session, vous avez mis l'accent sur l'aménagement des rivières et des lacs, en particulier dans le Sahel. Avec le séminaire sur le développement et l'aménagement de la pêche dans les bassins hydrographiques, qui commencera aujourd'hui, le tour d'horizon des principes qui sont à la base du développement de la pêche dans les eaux intérieures sera complet. Le moment est donc venu d'aborder l'étude des techniques nécessaires pour mettre en oeuvre ces principes et accélérer le développement de la pêche. A ce propos, votre attention sera appelée, au cours de la session, sur un thème possible de discussion pour votre prochain colloque: les services de vulgarisation dans la pêche intérieure en Afrique.

Enfin, avant de terminer, je voudrais évoquer une question qui vous tient très à coeur, à savoir votre demande de transfert du secrétariat du CPCA dans la région africaine.

Comme vous ne l'ignorez pas, l'Organisation exécute depuis six ans un programme régional de développement de la pêche sous l'égide du comité jumeau qui dessert l'Afrique de l'ouest: le comité des pêches pour l'Atlantique centre-est (COPACE). L'expérience découlant de ce programme et de projets similaires exécutés ailleurs par la FAO a montré que cette assistance peut être fournie avec le maximum de profit par des unités de soutien technique multidisciplinaires installées sur place, investies de larges attributions et opérant dans un groupe de pays qui ont des difficultés, des possibilités, des ressources en poisson, des pêcheries et des aspirations communes et qui ont la volonté de coopérer.

C'est la raison pour laquelle la FAO a proposé au PNUD le programme régional de développement de la pêche intérieure en Afrique (Programme CPCA) décrit dans le document CIFA/80/4. Vos observations sur ce programme, ainsi que vos décisions au sujet des dispositifs institutionnels à mettre en place pour exécuter les travaux futurs recommandés dans les documents qui vous sont soumis, sont attendues avec un intérêt particulier.

Devant le succès des activités du comité COPACE et du projet en Afrique de l'ouest, l'Organisation a maintenant décidé de désigner un secrétaire originaire de la région, qui sera affecté au siège du programme à Dakar. Quand le programme de développement de la pêche intérieure en Afrique sera suffisamment avancé, nous espérons être en mesure de procéder de même pour le secrétariat du CPCA.

Pour terminer, Monsieur le Ministre de la région sud du Malawi, Monsieur le Ministre d'Etat de la République de Zambie, Monsieur le Maire de la ville de Blantyre, Monsieur le Représentant résident du Programme des Nations Unies pour le développement, Monsieur le Président, Messieurs les délégués, Mesdames et Messieurs, je voudrais dire encore une fois que la FAO est extrêmement reconnaissante au gouvernement du Malawi d'avoir invité le Comité à tenir cette session à Blantyre.

Au nom du Directeur général de la FAO, Monsieur Edouard Saouma, et au nom du Sous-directeur général, chef du département des pêches, M. Kenneth C. Lucas, je vous souhaite à tous une réunion fructueuse et des débats féconds.

ANNEXE D
Allocution prononcée par M. R.A. Borthwick, Représentant résident du PNUD au Malawi

Monsieur le Ministre, Monsieur le Président, Messieurs les délégués, Mesdames et Messieurs, c'est pour moi un grand plaisir que de représenter le Programme des Nations Unies pour le développement et son Administrateur, M. Bradford Morse, à cette séance inaugurale de la quatrième session du Comité des pêches continentales pour l'Afrique.

Cette réunion du CPCA a lieu à un moment crucial où le monde est confronté à la nécessité de plus en plus impérieuse de trouver des ressources alimentaires suffisantes pour sa population. Il est inutile que je rappelle ici le rôle important que les pêches doivent jouer pour répondre à la demande croissante de nourriture. Le Malawi, pays qui a réussi avec une efficacité remarquable à couvrir ses propres besoins alimentaires, est un lieu particulièrement bien choisi pour cette réunion. La pêche dans ce pays contribue notablement à cette autosuffisance, car elle fournit à la population environ 70 pour cent de ses protéines. Son Excellence le Dr Kamuzu Banda, Président à vie du Malawi, m'a informé récemment de son désir de voir le Programme des Nations Unies pour le développement accorder une attention particulière, au cours des cinq prochaines années, à la production alimentaire et à la fourniture d'eau potable facilement accessible. Ces deux priorités sont manifestement liées au développement de la pêche et aux débats de cette session du CPCA.

Monsieur le Président, quand j'ai été invité à prendre la parole à cette cérémonie inaugurale, je me suis demandé de quoi j'allais parler. Il se trouve que je suis un scientifique, mais je suis un profane en ce qui concerne le poisson et la pêche et j'ai été enclin d'abord à dire quelque chose du rôle efficace que le PNUD et la FAO ont joué et continuent à jouer dans le développement de la pêche intérieure au Malawi. Je considère toutefois que la pêche en Afrique a un rôle majeur à jouer dans la production alimentaire et j'ai décidé de parler de son développement futur, considéré du point de vue d'un planificateur et d'un administrateur de l'aide fournie au niveau du terrain. Mes connaissances imparfaites en matière de pêches risquent de me faire parfois commettre des erreurs, mais j'espère que vous saisirez la substance de mes observations.

Un vieux proverbe chinois dit que là où il y a de l'eau il y a du poisson, et il faut avoir vécu en Extrême-Orient pour savoir ce que cela signifie réellement. L'Asie et l'Extrême-Orient ont peu de lacs, de sorte que la pêche intérieure a été pratiquée au cours des siècles surtout dans les cours d'eau, les plaines d'inondation et les étangs artificiels d'eau salée, saumâtre et douce. L'Afrique pour sa part possède de grands lacs intérieurs et il est naturel que ces lacs soient devenus, depuis les temps les plus reculés, des foyers de peuplement en raison de leurs abondantes ressources en poisson. Quand l'explorateur Livingstone a atteint pour la première fois le lac Nyasa en septembre 1859, il a découvert dans cette zone une population plus dense que dans tous les autres lieux qu'il avait explorés en Afrique centrale. Il a noté que la pêche était très développée et il a trouvé en fait à Nkota Kota un Africain qui employait un bon nombre de pêcheurs. La pêche commerciale remonte donc à 120 ans au moins, au Malawi. Depuis l'époque de Livingstone, bien des choses sont arrivées au Malawi et dans ses lacs. La pêche intérieure a été développée par le gouvernement avec l'aide du PNUD, de la FAO et de quelques donateurs, notamment le Royaume-Uni. Nous connaissons aujourd'hui beaucoup mieux la biomasse du lac Malawi, après les prospections acoustiques exécutées sous les auspices du PNUD et de la FAO. Il semble que le lac dans son ensemble n'est pas aussi riche en poisson que les autres lacs de la vallée du Rift située plus au nord et qu'il n'est pas possible pour l'instant de développer beaucoup plus la pêche. Le Malawi, comme beaucoup d'autres pays, doit donc protéger les ressources en poisson de ses lacs par un contrôle vigilant, une évaluation continue des stocks et des études approfondies sur l'expansion ou la contraction éventuelle de ses diverses pêcheries et de ses stocks de poisson. De toute évidence, il ne faut pas pêcher trop. Que peuvent donc faire les pays pour développer la production de poisson?

Les lacs pourraient certainement devenir plus riches en poisson. Il faudrait pour cela développer les écloseries pour les poissons existants et aménager dans le lac des enclos de stabulation pour les estivaux jusqu'au moment de leur lâcher ultérieur. On ne fait peut-être pas assez de recherches dans ce domaine. Je sais que ces recherches sont coûteuses et exigent une étude attentive des techniques, des quantités lâchées et des aliments disponibles mais, en fin de compte, un programme économiquement viable peut certainement être mis sur pied.

Naturellement, on peut aussi introduire de nouvelles espèces dans les lacs. Quand j'ai suggéré récemment qu'on pourrait peut-être le faire au Malawi, on m'a presque jeté dans le lac. Je sais bien que la question de l'introduction de nouvelles espèces doit être examinée attentivement. Il faut déterminer comment elles affecteraient les espèces existantes, quelles sont les ressources en plancton et en autres aliments et aussi quels seraient les effets sur la diversité écologique des lacs. Cela demande probablement beaucoup de temps, mais c'est peut-être le meilleur moyen d'augmenter les stocks de poissons dans certains lacs d'Afrique. On le fait bien entendu pour les réservoirs et pour les nouveaux lacs comme ceux de la Volta et de Kariba, et probablement aussi pour Coborra Bassa, mais je me demande si on l'a fait avec les meilleures méthodes scientifiques et si des études plus approfondies ne sont peut-être pas nécessaires pour obtenir des résultats optimum à long terme.

La pêche en rivière peut certainement être développée de la même façon que la pêche lacustre. La pêche dans les plaines d'inondation des cours d'eau est particulièrement importante dans beaucoup de pays d'Afrique et pourrait sans aucun doute être intensifiée à condition que la reproduction ne soit pas affectée.

Monsieur le Président, je suis au nombre de ceux qui croient que, pour que l'apport de la pêche aux ressources alimentaires nationales - ressources qui seront nécessaires pour répondre aux besoins de populations croissantes et vivant mieux - puisse augmenter en Afrique, il faut que les pays africains envisagent sans tarder l'introduction de l'aquaculture, à l'échelle commerciale et à l'échelle artisanale, avec des étangs de pisciculture consommant peu d'énergie, bon marché et écologiquement viables se prêtant à l'exploitation individuelle par de petits éleveurs dans toutes les régions d'Afrique où les hivers ne sont pas trop rigoureux. L'aquaculture a été introduite il y a plusieurs siècles en Extrême-Orient, spécialement en Chine, et il existe des milliers, sinon des millions, d'établissements piscicoles économiquement viables qui constituent une source importante de poisson. L'Afrique commence tout juste à introduire des systèmes d'aquaculture adaptés aux divers environnements africains et, à cet égard, je dois dire que j'ai été impressionné par le Centre africain d'aquaculture qui a été installé par le CPCA et la FAO au Nigeria, avec l'aide du PNUD, de la Banque de développement africaine et du gouvernement du Nigeria. Nous comptons tous que ce centre jouera un rôle décisif dans le développement de ce type très important de pêche dans les eaux intérieures.

L'aquaculture présente de si nombreux avantages qu'elle doit forcément intéresser les auteurs de plans de développement en Afrique. D'une part, il est prouvé que, sur une superficie donnée, l'aquaculture peut fournir une plus grande quantité d'aliments que l'élevage d'animaux terrestres. La FAO signale par exemple que, sur des terres qui servaient auparavant de terrains de pâture en Tanzanie, on produisait 9,8 livres anglaises de viande de boeuf par acre et par an. Quand l'élevage a été remplacé par l'aquaculture, on a obtenu 2 200 livres de chair de poisson par acre et par an. Il est aussi prouvé que les poissons peuvent produire plus de protéines par kilo d'alïments consommés que la volaille, les porcs ou les vaches. D'après un auteur (2), il faut donner aux poissons 3,4 livres de protéines pour obtenir une livre de protéines pour la consommation humaine. Il faut en donner 5,5 au poulet, 8,3 au porc et 21,4 aux bovins pour obtenir une livre de protéines pour la consommation humaine. Les planificateurs ne peuvent manquer d'être impressionnés par ces chiffres, mais l'introduction de l'aquaculture pose des problèmes si des recherches approfondies ne sont pas faites auparavant sur les possibilités d'utilisation des ressources indigènes, en particulier des aliments du poisson de production locale, sur les moyens de satisfaire les goûts locaux et sur l'implantation de systèmes facilement exploitables avec la technologie locale. Il faut rechercher quels sont les poissons et les plantes qui se prêtent à l'aquaculture, en vue de l'implantation d'un système de polyculture mutuellement avantageux dans les lieux choisis. En Asie et en Extrême-Orient, des succès considérables ont été enregistrés avec des systèmes d'aquaculture dans lesquels les activités agricoles - culture de légumes et élevage de volaille et de porcs - sont combinées avec la pisciculture. Les déchets provenant de ces autres activités fournissent un complément pour l'alimentation des poissons et réduisent ainsi les coûts. On peut trouver des plantes aquatiques qui, tout en servant d'aliment aux poissons, peuvent aussi être utilisées pour nourrir les animaux.

Un autre avantage réside dans la possibilité de drainer les étangs et d'utiliser la vase qui se trouve au fond pour fertiliser les terres. A mon avis, ces systèmes de production intégrés au niveau du petit exploitant ont aussi un avenir en Afrique, dans des endroits judicieusement choisis et avec l'appui des services nationaux de vulgarisation. Les politiques nationales d'utilisation des terres et d'aménagement des bassins versants exerceront évidemment une influence sur leur développement. L'aquaculture commerciale doit aussi avoir un avenir, spécialement à proximité des lacs et des grands fleuves. Le long des berges de la plupart des lacs et des cours d'eau africains, il existe des zones marécageuses couvertes de roseaux qui sont impropres à l'agriculture mais qui semblent se prêter à l'aménagement de vastes étangs de pisciculture. On tend à n'installer des établissements piscicoles qu'à de grandes distances des rivières et des lacs, pour répondre à la demande de poisson des centres de consommation qui sont éloignés, mais il semble y avoir de nombreux avantages à installer de vastes fermes piscicoles à proximité des lacs, sur des terres qui autrement ne pourraient être utilisées.

Quel que soit le type de pêche pratiquée, il faudra absolument renforcer les structures au niveau de la commercialisation, de la transformation, du transport et de la conservation du poisson. Il faut réduire les pertes et faire des recherches scientifiques plus poussées sur le séchage et le fumage du poisson en vue de réduire les pertes relativement considérables de ce produit qui occupe une place importante dans la consommation de poisson. Il faut développer le transport frigorifique pour permettre une meilleure distribution à l'échelle nationale et réduire ainsi les différences de prix observées dans les zones qui manquent de poisson frais, dans la plupart des pays. Il faut probablement établir un plan directeur pour développer la production de poisson et les recherches appliquées qui en sont le corollaire et pour assurer une meilleure intégration de la pêche dans les plans nationaux de développement rural. Ces plans devraient aider à contrôler les ressources en poisson, à coordonner la commercialisation, la conservation et le transport du poisson frais et à développer les industries de transformation. Ils devront faire en sorte que les moyens de subsistance des pêcheurs lacustres traditionnels ne seront pas mis en péril par l'expansion incontrôlée de la pêche commerciale. Il pourrait être plus indiqué de développer la pêche commerciale dans les nouveaux lacs. Par exemple, un pays qui a un lac artificiel dans une zone reculée pourrait juger avantageux de développer la pêche, surtout pour la conserverie. Si le thon en boîte, que je trouve personnellement assez insipide, peut trouver un marché mondial, je suis certain que le poisson en conserve des lacs africains aura encore plus de succès. Les plans directeurs en matière de pêche doivent aussi être coordonnés avec des plans nationaux destinés à contrôler l'utilisation des eaux par les nombreux utilisateurs concurrents et, ce qui est important pour l'industrie de la pêche, à protéger les eaux nationales contre la pollution. Heureusement, les eaux africaines sont relativement peu polluées mais, avec le développement de l'industrie et l'utilisation plus généralisée des pesticides, la pollution des eaux augmente et, quels que soient les contrôles qui peuvent être institués au niveau national, c'est aux responsables de la pêche qu'il incombera de surveiller la pollution éventuelle du poisson.

Ce développement futur ne sera possible que si les pays créent un corps compétent de spécialistes, de techniciens, d'ingénieurs, d'administrateurs et d'entrepreneurs, dans le secteur de la pêche. Les gouvernements doivent considérer la pêche comme l'un de leurs principaux domaines d'activité et ils doivent être prêts à allouer des fonds suffisants pour la formation à tous les niveaux. Une grande partie de cette formation peut être donnée en Afrique dans le cadre des programmes existants rattachés aux projets régionaux, du Programme de coopération technique entre les pays en voie de développement et d'autres programmes.

Monsieur le Président, le PNUD est prêt à aider l'Afrique à développer ses pêcheries, avec le concours de la FAO. Nous avons déjà à notre actif des réalisations impressionnantes. Le PNUD finance actuellement de grands projets dans quatorze pays pour développer la pêche intérieure et en particulier l'aquaculture et il a alloué plus de US$ 20 millions à des projets en cours, au titre des fonds CPI. Mais nous pouvons faire plus dans le cadre de nos programmes nationaux, régionaux et interrégionaux. Les programmes nationaux sont établis en réponse à des demandes de coopération technique présentée individuellement par les différents pays, en vue de promouvoir le développement et l'autosuffisance. Nos programmes régionaux ont le même objectif mais répondent à des demandes émanant de plusieurs pays ou à des requêtes - ratifiées par les gouvernements intéressés - émanant d'organisations régionales telles que la CEA et le CPCA, ainsi que d'institutions spécialisées du système des Nations Unies. La FAO, par l'intermédiaire de ses divers représentants et fonctionnaires régionaux, s'intéresse aux programmes qui se prêtent à une coopération régionale. Au cours du prochain cycle de programmation 1982–86, nous espérons pouvoir mettre US$ 285 millions à la disposition de projets régionaux africains dans tous les secteurs.

En ce qui concerne les projets interrégionaux, nous espérons que US$ 73 millions pourront être mis à leur disposition. La priorité est donnée aux projets qui se prêtent particulièrement bien à une coopération régionale et mondiale - transports régionaux par exemple - mais l'agriculture et la pêche recevront certainement à nouveau une grande partie des fonds. Tout programme régional qui est fortement appuyé par le CPCA et qui s'inscrit dans le cadre du plan d'action de Lagos pour l'accroissement de la production alimentaire peut compter sur le soutien du PNUD et de la FAO s'il entre dans notre mandat et s'il est conforme aux priorités qui sont établies par notre Conseil d'administration. Je crois comprendre que plusieurs nouveaux projets régionaux dans le secteur de la pêche sont en instance, mais vous devriez vous sentir libre d'examiner et de formuler, à cette réunion, tout projet pour lequel vous estimez que la CTPD ou la coopération régionale est le moyen le plus économique d'atteindre des objectifs communs. Je tiens toutefois à souligner qu'aucun projet régional portant sur un aspect quelconque des pêches, comme l'aquaculture, ne vaut la peine d'être envisagé s'il n'est pas assorti de programmes actifs au niveau des pays. Personnellement, je serais heureux qu'il y ait, dans le domaine des pêches, un plus grand nombre de projets sous-régionaux basés sur l'exploitation des ressources communes des lacs. A mon avis, la création par le CPCA d'organismes tels que le sous-comité ad hoc pour le lac Tanganyika est un pas dans la bonne direction. Ces organismes regroupant plusieurs pays peuvent être appuyés et renforcés par des projets sous-régionaux des Nations Unies. Il est clair qu'il faut s'attendre à voir surgir quelques problèmes reflétant la diversité des intérêts nationaux particuliers, mais cela ne devrait pas empêcher les scientifiques et les techniciens de travailler ensemble à la solution des problèmes techniques communs en matière de développement des pêches lacustres. Le PNUD et la FAO seraient disposés à s'associer à tout programme multi-national de ce genre qui contribuerait à accroître les ressources alimentaires en Afrique. Je suis certain qu'il existe de nombreuses possibilités de coopération en matière de pêches lacustres. Le PNUD, la FAO et le gouvernement du Malawi ont récemment procédé à une prospection acoustique dans les eaux du lac Malawi, avec un bateau de recherche fourni par le PNUD et la FAO. Ce bateau, j'en suis certain, pourrait être utilisé pour des recherches et des travaux de développement dans les eaux du lac appartenant à d'autres pays.

Il existe d'autres sources de financement des pêches dans le système des Nations Unies. La FAO a des programmes multi-bilatéraux avec le concours de certains donateurs, ainsi que son Programme de coopération technique. Le PNUD a le Fonds d'équipement des Nations Unies pour aider les habitants à bas revenus des zones rurales, et plusieurs pays ont déjà reçu une aide dans le domaine de l'aquaculture. Le PNUD assure actuellement la gestion du nouveau Fonds intérimaire pour la science et la technologie au service du développement, mais je ne sais pas si la première série de projets qui viennent d'être approuvés par le fonds comprend des projets dans le secteur de la pêche. D'autres ressources internationales sont évidemment disponibles pour le développement de la pêche. Elles comprennent notamment les investissements de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement, ainsi que les ressources du Fonds de développement européen des communautés économiques européennes auquel la plupart des pays africains ont accès en vertu de la Convention de Lomé. Il faut citer aussi le Fonds de contributions volontaires pour la décennie des Nations Unies pour la femme, qui pourrait aider les femmes à jouer le rôle capital qui leur incombe dans le développement futur de la pêche, et en particulier de l'aquaculture, en Afrique.

Monsieur le Président, j'espère que cette réunion permettra de dégager de grandes lignes de nouveaux projets nationaux et régionaux à soumettre à l'examen du PNUD, de la FAO et d'autres organisations internationales, sans oublier l'aide bilatérale fournie par les divers pays. Elle devrait fournir une excellente occasion de confronter l'expérience acquise en matière de formation et d'élaborer un programme africain pour l'échange de personnel national et pour d'autres activités de formation au titre de la CTPD. Si j'en ai le temps, je proposerai peut-être une étude qui, à mon avis, doit être faite. Il y a en Afrique plusieurs lacs dont les eaux n'ont jamais été mises en circulation complète au cours de leur existence, et je me demande si les facteurs qui pourraient conduire à un retournement des eaux sont parfaitement compris. Quelle combinaison de gradients de température dans les profondeurs des lacs et de forces naturelles, comme les cyclones ou les tremblements de terre, conduirait à un retournement des eaux des lacs profonds? Il faut ensuite se demander ce qu'il arriverait aux poissons en cas de retournement des eaux du lac. Seraient-ils empoisonnés par le soufre contenu dans les eaux profondes? On pourrait peut-être établir un projet pour étudier tous les paramètres en cause et l'impact que pourrait avoir un tel phénomène.

Mes chers collègues, je m'excuse d'avoir parlé si longtemps. J'espère avoir appelé votre attention sur certaines questions importantes pour le développement de la pêche en Afrique. Il y a beaucoup à faire dans l'avenir pour développer la production de poisson. Vous en êtes tous conscients, sinon vous ne seriez pas ici. C'est l'Afrique et vous-même qui doivent et qui peuvent le faire, avec le modeste soutien du programme des Nations Unies pour le développement et avec d'autres appuis. Le PNUD estime qu'il serait possible, avec son appui, d'aider à multiplier par trois à cinq la production de poisson, s'il existait du personnel national qualifié. Un accroissement aussi substantiel aiderait beaucoup à courvrir les besoins protéiques du continent arricain dans les années à venir.

Enfin, Monsieur le Président et chers collègues, je désire vous souhaiter à tous, au nom de M. Bradford Morse, administrateur du PNUD, au nom de M. Michael Doo Kingue, administrateur adjoint et directeur du bureau du PNUD pour l'Afrique et au nom des bureaux du PNUD dans les pays que vous représentez, le plus grand succès à vos travaux et un agréable séjour dans l'une des plus belles villes d'Afrique.

Je vous remercie.

(1) Schuster, W.H., G.L. Kesteven and G.E.D. Collins, 1954. Fish Farming and Inland Fisheries Management in Rural Economy. FAO Fisheries Study No. 3

(2) Bardach, J.E., J.H. Ryther and W.O. McLarney, 1972. Aquaculture: The Farming and Husbandry of Freshwater and Marine Organisms. Wiley-Interscience, New York

ANNEXE E
Rapport sommaire de la réunion ad hoc du Sous-comité du CPCA pour le lac Tanganyika

En l'absence de la délégation du Zaïre, une brève réunion du sous-comité du CPCA pour le lac Tanganyika a eu lieu avec les représentants du Burundi, de la Tanzanie, de la Zambie et de la FAO. Ceux-ci ont noté avec regret que, bien qu'une proposition de descriptif de projet pour la phase principale ait été examinée et établie durant la phase préparatoire, en consultation avec les gouvernements des quatre pays intéressés, le PNUD avait jugé impossible de financer ce programme pour l'instant. Les délégués ont néanmoins réitéré leur appui au projet principal et invité instamment la FAO à informer le PNUD de la nécessité, pour les gouvernements participants, d'être rapidement assurés que le PNUD est disposé en principe à financer la phase principale, de manière que les importants apports nationaux nécessaires puissent être programmés et inscrits au budget en temps utile. Les délégués ont donc demandé instamment que le descriptif de projet proposé soit communiqué, de manière à pouvoir inviter leurs ministres de la planification respectifs à appuyer l'inclusion de ce projet dans le prochain programme régional du PNUD.

Les participants ont souligné la nécessité de réunions périodiques entre les personnels nationaux chargés spécialement des statistiques et des recherches biologiques dans le secteur de la pêche, afin de maintenir la coordination des programmes en cours, et ils ont invité la FAO à examiner comment il serait possible d'obtenir un soutien technique et financier pour ces réunions. A ce propos, ils ont remercié le gouvernement du Zaïre d'avoir offert d'accueillir la réunion du sous-comité à Goma au début de novembre 1980, réunion qui a dû être annulée parce que le budget limité du projet régional ne permettait pas de la financier durant l'exercice en cours et parce qu'il a fallu reprogrammer les apports à fournir pour la phase principale.

ANNEXE F
Rapport de la réunion du groupe de travail par correspondance sur l'évaluation des stocks (CWGSA)

Le CWGSA s'est réuni le mardi 9 décembre 1980. Deux des membres originaux du CWGSA assistant à la quatrième session, six membres en puissance et le Secrétaire technique, étaient présents.

Le CWGSA s'est réuni pour examiner les questions qui sont évoquées dans la lettre ci-jointe. Cette même lettre avait été envoyée précédemment aux autres membres effectifs et aux membres en puissance du CWGSA, pour attirer leur attention sur ces questions.

Les résultants de cette réunion peuvent être résumés comme suit:

  1. un consensus s'est dégagé en faveur de la création de deux groupes de travail par correspondance, l'un qui s'occuperait d'améliorer les techniques d'évaluation des stocks pour le développement de la pêche pélagique dans les grands lacs et réservoirs et l'autre de l'évaluation des pêches en vue d'améliorer les stratégies d'aménagement pour la pêche artisanale;

  2. le CWGSA a indiqué que le groupe de travail par correspondance sur la pêche pélagique devrait s'occuper au début des lacs Kariba, Tanganyika, Malawi et Kainji où des efforts sont entrepris pour évaluer les stocks de poissons pélagiques, mais que ses travaux ne devraient pas être limités à ces lacs;

  3. le CWGSA a invité le Secrétaire technique, avec l'aide des membres présents du CWGSA, à élargir rapidement la composition et les activités du CWGSA sur la pêche artisanale;

  4. le CWGSA a estimé que son mandat actuel pourrait être facilement modifié par correspondance pour refléter la création de ces deux nouveaux groupes de travail;

  5. le CWGSA a approuvé une proposition tendant à ce que chacun des deux nouveaux groupes de travail se réunisse en 1982, avant la cinquième session du CPCA qui se tiendra en 1983.

Les délégués au CPCA sont respectueusement invités à examiner et à approuver sous le point 8 de l'ordre du jour “Autres questions”, les activités proposées pour les deux nouveaux groupes de travail par correspondance.

Groupe de travail par correspondance CPCA sur l'évaluation des stocks

A sa quatrième session tenue en décembre, le CPCA a été invité à examiner la possibilité de subdiviser l'actuel groupe de travail par correspondance sur l'évaluation des stocks en deux groupes de travail présentant une plus grande homogenéité interne, étant donné la nécessité de diversifier les critères en matière d'évaluation des stocks selon le type de pêche intérieure considéré.

En ce qui concerne l'évaluation et la gestion des pêcheries dans les eaux intérieures en Afrique, on peut distinguer deux situations fondamentales. Il y a d'une part les zones littorales des grands lacs et réservoirs, les petits lacs, les lagunes côtières et la plupart des rivières et des plaines d'inondation. Dans ces systèmes ou parties de systèmes, la pêche est pratiquée sur une échelle réduite, pour la seule subsistance ou au niveau artisanal, et les stocks sont proches du seuil d'exploitation optimale ou sont déjà surexploités. Dans ce cas, il faut surtout essayer de mettre en place des programmes de gestion des pêcheries propres à maintenir les ressources en poisson et la pêche, en contrôlant l'exploitation surtout par des moyens indirects. Il y a d'autre part en Afrique une autre catégorie d'eaux intérieures: les eaux non closes des grands lacs africains, certains des grands réservoirs et certains des grands estuaires. Dans ces eaux, les ressources pélagiques sont sous-exploitées par la pêche tant artisanale que mécanisée ou bien il y a des conflits entre la pêche mécanisée et la pêche artisanale. Les recherches appliquées doivent tendre alors en grande partie à déterminer les possibilités d'exploiter davantage ces ressources et de mettre au point des méthodes de capture plus efficaces.

Nous estimons que, en regroupant les chercheurs intéressés au sein de deux groupes de travail par correspondance chargés de l'évaluation des stocks dans chacune des deux situations différentes décrites ci-dessus, la communication sera meilleure et les progrès seront sans doute plus rapides que dans le système actuel où des compétences et des intérêts différents sont concentrés dans un seul et même groupe.

ANNEXE G
Rapport d'une réunion ad hoc convoquée pour examiner la “Notice relative à la synthèse des informations disponibles sur la pêche dans les bassins fluviaux africains”

Cette réunion s'est tenue le mardi 9 décembre 1980. Dix participants à la quatrième session du CPCA, ainsi que le Secrétaire technique, étaient présents.

L'idée que le CPCA fasse une synthèse des informations disponibles sur la pêche dans les bassins fluviaux africains a été bien accueillie, et la “notice” ci-jointe a donné lieu à des discussions très animées et fécondes, dont la substance est résumée ci-après:

Les délégués du CPCA sont respectueusement invités à examiner la “Notice” sous le point 8 de l'ordre du jour “Autres questions” et à tenir compte du fait que les participants à la quatrième session devraient donner leur accord à la convocation en 1982 d'une réunion d'un “Groupe de travail sur la synthèse des informations disponibles au sujet de la pêche dans les bassins fluviaux”.

Notice pour une activité CPCA: synthèse des informations disponibles sur la pêche dans les bassins fluviaux africains

OBJECTIF GENERAL

Aider les pays membres du CPCA et les autres pays membres de la FAO à tirer un meilleur parti des ressources en poisson de leurs bassins fluviaux.

Considérations générales

Il est probablement juste de dire que, bien que la pêche ait joué un rôle important dans tous les projets concernant les grands réservoirs africains, les avantages qui pourraient dériver de la pêche dans les bassins fluviaux n'ont jamais été estimés avec précision. De nombreux facteurs expliquent cette absence de prévisions en la matière mais, fondamentalement, le problème réside dans le fait que les études sur la pêche sont entreprises assez tardivement, généralement après que la construction d'un barrage ait commencé.

Un deuxième problème réside dans le fait que, dans les cas où il a été possible d'établir une prévision du rendement potentiel, on n'a pas fait grand chose pour essayer de traduire ensuite la productivité biologique potentielle en termes d'avantages sociologiques ou économiques. C'est le fond même du problème. En l'absence d'une quantification des avantages socio-économiques potentiels dérivant de la pêche dans les bassins fluviaux en voie de modification, les intérêts de la pêche n'ont pas eu la possibilité d'être représentés, aux premiers stades de la planification, dans une mesure correspondant à leur contribution potentielle aux avantages globaux qui devaient dériver du projet. D'où une situation dans laquelle les investissements et les infrastructures mises en place n'étaient pas adaptés au potentiel effectif de pêche, si bien que les potentialités de la pêche n'ont pas été entièrement exploitées dans le système d'utilisation à des fins multiples qui caractérise la plupart des projets de mise en valeur des bassins fluviaux. Il y a eu plusieurs tentatives systématiques de mettre à profit l'expérience acquise dans de nombreuses parties de l'Afrique en matière de développement de la pêche dans les réservoirs, mais elles sont aujourd'hui dépassées et, de toute manière, elles n'ont pas permis de réaliser une synthèse suffisamment vaste et profonde pour tirer tout le parti possible du développement de la pêche dans les bassins fluviaux.

Aujourd'hui, les informations qui ont été accumulées sur un grand nombre de réservoirs et sur la pêche dans les eaux situées en aval et en amont sont suffisantes pour permettre une synthèse utile non seulement pour l'Afrique, mais aussi pour d'autres pays en voie de développement dans le monde. Le moment est donc venu de tirer parti de cette situation.

ELEMENTS ESSENTIELS

Cette synthèse pourrait contribuer sensiblement à améliorer les compétences nationales en vue d'une meilleure exploitation du potentiel de pêche dans les bassins fluviaux modifiés, cela essentiellement de trois façons.

Il faut:

  1. Etablir des prévisions concernant les avantages qui pourraient dériver de la pêche dans le réservoir et dans les eaux qui en dépendent, et cela aux premiers stades de la planification, bien avant le début des travaux de construction.

  2. Formuler une série d'options particulièrement viables en matière de développement de la pêche dans les bassins fluviaux modifiés, dans le contexte de l'utilisation à des fins multiples.

  3. Formuler une série d'options particulièrement viables en matière d'aménagement de la pêche dans les réservoirs et dans les eaux qui en dépendent en aval et en amont.

APPROCHE GENERALE

  1. Rassemblement de chiffres de rendement et d'informations biologiques et limnologiques sur les réservoirs existants, ainsi que sur les eaux situées en aval et an amont, pour essayer de mieux prévoir le rendement potentiel de la pêche.

  2. Rassemblement d'informations sur le rendement de la pêche, de données biologiques et d'informations sur les programmes existants d'aménagement de la pêche, pour évaluer le succès des stratégies d'aménagement de la pêche.

  3. Rassemblement d'informations socio-économiques sur la pêche pour avoir une idée des avantages socio-économiques à mettre en corrélation avec les informations sur le rendement, en vue de la conversion en termes économiques.

  4. Recensement des activités de développement exécutées, pour déterminer leur efficacité et évaluer les dépenses d'équipement et de fonctionnement nécessaires pour financer la pêche et maintenir le rendement.

Résultats escomptés

En théorie, au stade des premiers plans de modification des bassins fluviaux, il devrait être possible de partir d'une série de variables indépendantes concernant la production biologique à escompter dans la nouvelle situation et d'une autre série de variables relatives aux conditions économiques locales et nationales pour obtenir ensuite, à divers stades, des estimations ou des prévisions concernant:

  1. Le rendement potentiel dans le réservoir au cours du temps, depuis les premiers stades qui sont les plus productifs jusqu'au stade de la stabilisation, ainsi que le rendement potentiel en aval et en amont.

  2. Les avantages socio-économiques sous forme d'amélioration des revenus de la population locale et de création d'emplois, ainsi que la valeur des captures aux points d'écoulement locaux et terminaux.

  3. La nature et l'importance des activités de développement qui sont nécessaires pour soutenir la pêche dans le réservoir et dans les eaux situées en aval et en amont, ainsi que les dépenses d'équipement et de fonctionnement à engager à cet effet.

  4. Les autres stratégies d'aménagement de la pêche, leur coût en temps et en personnel et leur contribution probable au maintien du rendement des pêcheries.

EXECUTION ET CALENDRIER

1. Début 1981: consultant (pendant trois semaines environ)

Ce consultant sera chargé d'établir un cadre opérationnel pour cette activité et sa mission sera en particulier la suivante:

  1. A la lumière de sa propre connaissance personnelle de la pêche dans les réservoirs et de sa connaissance générale de la mise en valeur des bassins fluviaux, il examinera si les informations disponibles sont assez vastes et assez approfondies pour contribuer à la réalisation de l'objectif visé;

  2. En commençant par les principaux objectifs et en les subdivisant ensuite en sous-objectifs, il indiquera dans les grandes lignes le genre d'informations nécessaires pour atteindre les sous-objectifs;

  3. Sur la base des objectifs/sous-objectifs identifiés, il établira un schéma pour la préparation de “rapports nationaux sur la pêche dans les bassins fluviaux” et,

  4. Il recherchera dans chacun des pays membres du CPCA des personnes qui seraient disposées à former un groupe de travail par correspondance.

2. Mi-1981

Formation d'un groupe de travail de correspondance pour la préparation de rapports nationaux sur la pêche dans les bassins fluviaux.

3. Fin 1982

Establissement du document “Etat actuel de la pêche dans les bassins fluviaux en Afrique”, compilation de rapports nationaux donnant une synthèse panafricaine en matière de prévision, de développement et d'aménagement, l'accent étant mis sur les questions suivantes:

  1. Facteurs spécifiques qui sont jugés importants pour accroître la production biologique et le rendement et façon d'en tirer parti pour intensifier l'exploitation et accroître les avantages socio-économiques qui en dérivent, et

  2. Identification des principaux obstacles qui s'opposent au développement optimum de la pêche dans les réservoirs et examen des moyens pratiques de surmonter ces obstacles.

4. Début 1984

Sur la base de la synthèse panafricaine des informations sur la pêche dans les bassins fluviaux, publication d'un manuel intitulé “Plan de développement et d'aménagement de la pêche dans les bassins fluviaux” (1984).

ANNEXE H
Rapport de la réunion ad hoc chargée d'examiner la possibilité d'organiser un cours sur l'évaluation et l'aménagement des pêcheries, a l'intention des specialistes africains de la pêche intérieure

Une réunion s'est tenue le mardi 9 décembre 1980 pour examiner cette question (voir annexe). Dix participants à la quatrième session du CPCA, ainsi que le Secrétaire technique, étaient présents. La discussion a été animée. Voici un résumé des observations faites à cette occasion:

Les délégués du CPCA sont respectueusement invités à examiner le “cours” sous le point 8 de l'ordre du jour “Autres questions” et sont priés de noter que si cette proposition est acceptée comme une activité du CPCA, un groupe de travail devra se réunir en 1982.

“Cours sur l'évaluation et l'aménagement des pêches à l'intention des spécialistes africains de la pêche intérieure”

Activité CPCA proposée

Considérations générales

En Afrique, la pêche est presque toujours de caractère artisanal et les pêcheries sont largement dispersées, avec un caractère souvent saisonnier, dans les rivières et les plaines d'inondation. Pour apprécier la situation de ces pêcheries, il faut mettre au point des méthodes spéciales ou modifier celles qui existent déjà, en fonction de chaque cas particulier. L'établissement de stratégies d'aménagement, ainsi que leur mise en oeuvre, pose aussi des problèmes particuliers à la pêche artisanale.

Il faut donner une formation spéciale en matière d'évaluation et d'aménagement des pêcheries dans les eaux intérieures africaines, en tenant particulièrement compte des considérations suivantes:

  1. En raison des difficultés de communication, il arrive souvent que les nouvelles méthodes d'évaluation et d'aménagement des pêcheries ne soient pas portées à temps à la connaissance des spécialistes opérant au niveau du terrain ou même que ceux-ci les ignorent totalement;

  2. Les spécialistes africains de la pêche dans les eaux intérieures reçoivent leur formation la plus avancée à l'étranger, dans les zones tempérés où la pêche intérieure est pratiquée surtout comme une distraction. Les exemples d'évaluation et d'aménagement des pêcheries donnés dans cet enseignement ne correspondent guère à la réalité africaine, ni du point de vue de la dynamique des populations de poisson exploitées ni du point de vue des options possibles en matière d'aménagement;

  3. Dans le passé, une large gamme de techniques d'évaluation ont été appliquées dans les eaux intérieures africaines et de nombreuses stratégies d'aménagement ont été élaborées et appliquées pour la pêche en rivière et la pêche lacustre, dans tout le continent. Malgré cela, aucune tentative systématique n'a été faite récemment pour rassembler, analyser, synthétiser et diffuser les enseignements qui découlent de cette expérience, afin que les spécialistes africains de la pêche dans les eaux intérieures puissent en profiter, et

  4. De nouvelles méthodes d'évaluation et de nouvelles stratégies d'aménagement voient continuellement le jour dans le monde entier, dans les régions aussi bien tempérées que tropicales, mais il n'y a pas eu d'efforts systématiques pour “compiler” ces méthodes et ces stratégies et examiner leurs possibilités d'application dans diverses situations en Afrique.

Au début de 1980, le Département des pêches de la FAO a envoyé à de nombreux spécialistes africains de la pêche une lettre appelant leur attention sur les considérations susmentionnées et leur demandant aussi leur avis au sujet de l'organisation d'un cours - conçu spécialement pour l'Afrique - sur l'évaluation et l'aménagement de la pêche dans les eaux intérieures. L'idée du cours a trouvé un écho enthousiaste, mais les opinions différaient en ce qui concerne la teneur du cours, les sujets les plus importants et les groupes auxquels il devrait s'addresser.

PLAN D'ACTION PROPOSE

Voici les grandes lignes de la démarche qui pourrait être suivie pour organiser un cours sur l'évaluation et l'aménagement de la pêche à l'intention des spécialistes africains de la pêche dans les eaux intérieures:

  1. Formation d'un groupe de travail par correspondance (1981) pour:

    1. dresser le profil général du cours,

    2. commencer à rassembler et à examiner le matériel à inclure dans le cours.

  2. Réunion du groupe de travail (1982/83) pour:

    1. compiler le matériel rassemblé,

    2. fixer définitivement le contenu du cours,

    3. établir des plans en vue de la préparation d'un manuel pour le cours et du déroulement du cours.

  3. Préparation d'un manuel destiné au cours proprement dit mais qui pourrait aussi servir de guide, en matière d'évaluation et d'aménagement, aux spécialistes qui ne seraient pas en mesure de suivre le cours.

  4. Déroulement du cours, avec un cours destiné aux pays africains francophones et l'autre aux pays africains anglophones.

ANNEXE I
Ordre du jour

  1. Ouverture de la session

  2. Adoption de l'ordre du jour et organisation de la session

  3. Gestion et développement des pêches dans les bassins fluviaux

  4. Programme régional des pêches continentales pour l'Afrique

  5. Développement des pêches dans le lac Tanganyika

  6. Développement des pêches dans le Sahel

  7. Développement de l'aquaculture en Afrique

  8. Autres questions

  9. Election du Bureau

  10. Date et lieu de la cinquième session

  11. Adoption de l'ordre du jour

ANNEXE J
Liste des documents

CIFA/80/1Ordre du jour provisoire
2Calendrier provisoire
3Considérations générales sur les bassins fluviaux d'Afrique, leur aménagement et leurs mise en valeur du point de vue de la pêche
4Programme régional des pêches continentales pour l'Afrique
5Rapport de la première réunion du Sous-comité CPCA pour le lac Tanganyika, Lusaka, Zambie, 29–31 mars 1978
6Rapport intérimaire sur le déroulement et le financement des programmes concernant la pêche en zone sahélienne
7Etat actuel de développement de l'aquaculture en Afrique
8Etat de la pollution aquatique dans les eaux intérieures d'Afrique de l'Est
9Projet de thème de colloque pour la cinquième session du CPCA
10Rapport d'une réunion ad hoc chargée d'examiner la “Notice relative à la synthèse des informations disponibles sur la pêche dans les bassins fluviaux africains - activité du CPCA”
11Rapport d'une réunion ad hoc chargée d'examiner la possibilité d'organiser un “Cours sur l'évaluation et l'aménagement des pêcheries à l'intention des spécialistes africains de la pêche intérieure”
12Rapport de la réunion du Groupe de travail par correspondance sur l'évaluation des stocks

CIFA/80/Inf. 1Liste des documents
2Informations à l'usage des participants
3Liste des délégués et observateurs
4Projets FAO de dévéloppement de la pêche intérieure en Afrique.

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