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2. LE CONTEXTE

En mars 1995 s'est tenue à Genève une Consultation mixte d'experts FAO/OMS sur l'application de l'analyse des risques aux normes alimentaires. Les travaux de cette Consultation ont été axés sur l'utilisation de l'évaluation des risques pour assurer une base scientifique fiable à la prise de décisions concernant la sécurité sanitaire des aliments (3), étant admis que le processus d'analyse des risques se compose, en fait, de trois processus interdépendants, à savoir l'évaluation des risques, la gestion des risques et la communication des risques. À sa vingt-et-unième session, tenue à Rome dans le courant de 1995, la Commission du Codex Alimentarius a entériné ce concept dans son principe et invité la FAO et l'OMS à tenir des consultations mixtes supplémentaires sur la gestion des risques et la communication des risques (4). En janvier 1997, une Consultation mixte d'experts FAO/OMS sur l'application de la gestion des risques dans le domaine de la sécurité sanitaire des aliments a eu lieu à Rome. Cette Consultation a proposé l'établissement d'un cadre pour la gestion des risques, d'une terminologie de base et de principes généraux applicables à la gestion des risques liés à la sécurité sanitaire des aliments (5).

La Consultation de mars 1995 sur l'application de l'analyse des risques aux questions touchant à la sécurité sanitaire des aliments a ainsi défini la communication des risques: « un processus interactif d'échange d'informations et d'opinions sur les risques entre les évaluateurs des risques, les gestionnaires des risques et les autres parties intéressées ». L'application concrète de la communication des risques dans le domaine de la sécurité sanitaire des aliments englobe tous les aspects des communications entre les évaluateurs des risques, les gestionnaires des risques et le public, à savoir: les mécanismes de diffusion; le contenu des messages; l'opportunité de la communication; la disponibilité et l'utilisation de matériels et d'informations d'appui; enfin, l'objet, la crédibilité et l'intérêt de la communication.

Le public se souciant de plus en plus de la sécurité sanitaire des aliments, les communicateurs des risques sont de plus en plus mis à contribution pour engager, avec le public et les autres parties intéressées, un dialogue interactif visant à expliquer l'ampleur et la gravité des dangers potentiels d'origine alimentaire, avec toute la clarté nécessaire pour être crédibles et susciter la confiance. Pour ce faire, les communicateurs doivent déceler et surmonter les lacunes en matière de connaissances, ainsi que les obstacles inhérents à l'incertitude de l'évaluation scientifique des risques.

La présente Consultation achève l'examen des trois composantes de l'analyse des risques en se penchant sur le processus de la communication des risques, avec les objectifs suivants:

  1. Identifier les éléments d'une communication efficace des risques et en recommander les principes directeurs;
  2. Examiner les obstacles à une communication efficace des risques et recommander les moyens de les surmonter;
  3. Identifier des stratégies de communication efficace des risques dans le cadre de l'analyse des risques;
  4. Adresser des recommandations pratiques à la FAO, à l'OMS, aux pays membres, à la Commission du Codex Alimentarius et à d'autres organisations internationales et nationales, au secteur industriel et aux consommateurs, pour les aider à améliorer leur communication sur les questions touchant à l'évaluation des risques et à la gestion des dangers potentiels d'origine alimentaire.

La Consultation devait, pour l'examen de ces questions, prendre en considération tous les aspects de la communication des risques dans le domaine des normes alimentaires et de la sécurité sanitaire des aliments dans leurs rapports avec la santé et le commerce. Cet examen comprend l'interaction entre les évaluateurs et les gestionnaires des risques, de même qu'entre les évaluateurs, les gestionnaires et les communicateurs des risques, d'une part, et le public d'autre part. Ce faisant, la Consultation devait également prendre en considération les rapports des deux consultations mixtes précédentes entre experts de la FAO et de l'OMS (3,5).


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