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II. WORLD FOOD AND AGRICULTURE SITUATION (continued)
II. SITUATION MONDIALE DE L'ALIMENTATION ET DE L'AGRICULTURE (suite)
II. SITUACION DE LA AGRICULTURA Y LA ALIMENTACION EN EL MUNDO (continuación)

4. Current World Food Situation (continued)
4. Situation mondiale actuelle de l'alimentation (suite)
4. Situación actual de la alimentación en el mundo (continuación)

António MAGALHAES COELHO (Portugal): La délégation portugaise a lu attentivement le document CL 99/2 et veut féliciter le Secrétariat pour l'ensemble des éléments qu'il contient et pour les réflexions qu'il permettra de faire au cours de cette session.

Le fait est que la production mondiale d'aliments a augmenté de 1,8 pour cent en 1990 et il est important de remarquer que les pays en développement ont montré un plus grand dynamisme avec un taux de croissance de 2,3 pour cent (0,5 pour cent de plus).

Mais, dans 67 de ces 112 pays en développement, ce qui nous inquiète c'est que la production per capita n'a pas augmenté. La production continue à s'avérer insuffisante pour compenser les accroissements certains de la population.

La population de l'Afrique a doublé pendant les 20 dernières années. La population mondiale a augmenté de 55 pour cent durant la même période et la population européenne n'a pas augmenté de plus de 12 pour cent. Nous sommes en face de situations bien différentes.

Si nous nous tournons vers le passé, nous constatons que les pays en développement ont augmenté leur production alimentaire d'environ 1 pour cent pendant les 12 dernières années tandis que les pays développés ont vu un accroissement de 10 pour cent pendant la même période. Cela démontre l'effort positif fait par les pays en développement pour augmenter leur production et cela nous réjouit.

En ce qui concerne l'accroissement de la production per capita, les pays en voie de développement ont vu leur indice augmenter de 11 pour cent et les pays développés de 2 pour cent pendant la même période, ce qui confirme ce que nous venons de dire.

Sur le continent africain, la production d'aliments per capita n'a été que d'environ 9 pour cent pendant 12 ans, ce qui nous inquiète et devra être pris en considération dans la programmation et la sélection des aides au développement.

La situation difficile dans laquelle se trouve le continent africain au sud du Sahara devra certainement être améliorée si l'on tient compte des bonnes nouvelles qui nous parviennent sur la suppression de certaines raisons qui empêchent un développement plus rapide. Nous sommes heureux de voir que divers pays et groupes de pays développés comprennent de mieux en mieux la situation africaine et renforceront les aides importantes qu'ils avaient octroyées auparavant.


Face au modus vivendi du monde en développement il est important d'envoyer une aide alimentaire qui permettra de surmonter les difficultés qu'il éprouve actuellement, mais, comme le disait Bruno Kreisky dans son discours à la Conférence de la FAO, il est temps également d'envoyer des techniciens pour permettre aux pays en développement de profiter pleinement de leurs ressources.

Nous espérons que cette aide sera effective, dans la ligne de l'agriculture durable telle qu'elle a été définie au Conseil de la FAO en 1987 et qui a fait l'objet d'une résolution à la Conférence de 1980.

L'aide aux pays en développement doit être prioritaire en vue d'une plus grande exploitation de leurs ressources, mais elle doit se baser sur les connaissances écologiques et sur l'application de techniques convenables pour que l'érosion et d'autres formes de ravage des ressources naturelles ne s'intensifient pas et que la survivance des peuples dans l'avenir ne soit pas exposée à des dangers, au prix de la satisfaction de nécessités momentanées.

En ce qui concerne la production de céréales, on observe un accroissement de la production au niveau mondial d'environ 4 pour cent par rapport à l'année précédente, ce qui permet l'augmentation des stocks en assurant l'alimentation. Il faut cependant noter que ces accroissements de stocks ont eu lieu surtout dans les pays développés.

Il est important de noter également que les importations de céréales des pays en développement se réduiront d'environ 8 pour cent. Mais dans l'Afrique subsaharienne les importations devront augmenter très fortement, ce qui provoquera un accroissement de mobilisation de devises si l'aide alimentaire n'est pas intensifiée.

EL PRESIDENTE: Quisiera agradecer a la señora Embajadora Mercedes Fermin Gómez por haber tenido la presidencia durante toda la mañana. Ha trabajado muy bien y pensamos que, gracias a su intervención, hemos podido ver todo el problema de la situación de la alimentación a nivel mundial. De todo corazón quisiera agradecerle su presidencia. Ha trabajado como yo hubiera querido hacerlo. Gracias.

Daniel Yoman KONAN (Côte d'lvoire): L'agriculture mondiale objet de notre réflexion depuis hier après-midi se trouve à la croisée des chemins. Que l'agriculture mondiale soit à la croisée des chemins, cela ressort de l'examen clair et précis qui a été fait par le Secrétariat au travers du document CL 99/2 présenté par le Sous-Directeur général, Monsieur Dutia.

La question que nous devons poser en tant que membres de ce Conseil est done celle-ci: quelle est l'orientation que nous devons faire prendre à l'agriculture mondiale?

En effet, va-t-on continuer à adopter des politiques agricoles de superproduction au nord pendant qu'au sud, et notamment dans nos pays africains, les populations meurent chaque jour de faim? Est-ce ce chemin qu'il faut encourager, ou bien quelle alternative privilégier? Quel rôle les membres de ce Conseil ont-ils le devoir d'assigner à la FAO dans cette lutte pour débarrasser le monde de ce fléau inacceptable qu'est la faim?


Voilà comment la délégation ivoirienne entend poser la problématique de cette lancinante affaire.

Au plan des faits, du vécu quotidien, le document CL 99/2 nous dresse un tableau complet de la situation, dont nous résumerons l'essentiel, à savoir:

1. Une baisse depuis 2 ans de la production d'aliments par habitant en Afrique;

2. Une augmentation des importations alimentaires, une persistance des pénuries en Afrique, pénuries que même l'aide alimentaire massive n'arrive pas à effacer;

3. Le statu quo de la production vivrière africaine de 1989 à 1990 notamment pour les racines et les tubercules;

4. Une médiocrité de la production et de la consommation des légumineuses en Afrique, et l'alarme généralisée pour le dénuement alimentaire et nutritionnel dans lequel se trouvent les populations rurales de la Corne de l'Afrique.

Voilà le tableau, Monsieur le Président, mais surtout, vous en conviendrez, deux signaux d'alarme, deux chiffres choc interpellent notre conscience et doivent faire réfléchir ce Conseil:

ler chiffre: 67 pays en voie de développement sur 112 (c'est-à-dire la majorité), connaissent un rapport alimentation/démographie négatif;

2ème chiffre: nous, qui sommes des tiers mondistes, produisons pour nous nourrir seulement les 36 pour cent de nos homologues des pays de l'OCDE. Quel large fossé nous sépare! Mais pourquoi? Pourquoi cette dichotomie alors que la FAO est maintenant quadragénaire? Pourquoi, malgré l'aide des pays développés, malgré les 40 pour cent du budget de la FAO consacrés à l'Afrique, malgré les accords bilátéraux et multilatéraux de coopération, la formation, la recherche, les ONG, etc., pourquoi en sommes-nous réduits à cette situation d'éternels assistés en Afrique et dans le tiers monde? y a-t-il un secret caché quelque part?

Sommes-nous maudits des Dieux, en d'autres termes la faim est-elle une fatalité pour l'Afrique?

La sécheresse et la désertification expliquent-elles tout? Pourquoi cette pauvreté? Est-ce à cause de la guerre qui est quotidienne sur le continent africain? Est-ce parce que nos politiciens et nos techniciens sont incompétents? Est-ce parce que nos paysans sont moins acharnés que les autres au travail agricole?

Monsieur le Président, ma délégation se pose ces questions qu'elle souhaiterait faire partager à ce Conseil.

Pour coller à l'actualité, je me pose également la question suivante: la démocratie et le multipartisme tels qu'ils fonctionnent ailleurs, et que nous sommes en train de connaitre, suffiraient-ils en Afrique pour que cela permette de vaincre la faim, la pauvreté et le sous-développement?


Voyez-vous, Monsieur le Président, en tant qu'intellectuels africains, toutes ces questions nous habitent à chaque instant, et nous pensons que tous ici, nous avons une part de responsabilité non seulement dans la situation alarmante actuelle de l'alimentation dans le tiers monde, mais aussi sommes-nous ensemble condamnés à tout mettre en oeuvre pour sortir de l'impasse.

Venons-en maintenant aux propositions concrètes:

La Côte d'Ivoire, forte de son expérience agricole, ne peut pas vous dire qu'elle détient une baguette magique, mais elle entend faire les considérations suivantes:

- la paix, la paix intérieure à chaque Etat, on ne le dira jamais assez, le préalable à tout développement, done à toute production d'aliments pour vivre;

- la paix également entre voisins, entre partenaires est indispensable;

- mettre réellement l'agriculture au rang de priorités des priorités;

- l'adoption des politiques agricoles concertées par toutes les parties est également l'un des critères nationaux très important de réussite;

- la réduction des sommes consacrées à l'armement pour les consacrer à l'agriculture;

- l'incitation à la production par l'adoption de prix rémunérateurs et la prise en compte de tous les facteurs contribuant au bien-être (habitat, communication, enseignement, santé) sont le corollaire de toute action alimentaire et agricole durable.

Mais, chers amis du Conseil, vous êtes en doit de rétorquer: cela coûte cher, où trouver les ressources financières et matérielles nécessaires, surtout maintenant que l'aide publique au développement continue à décroitre? Eh bien, vous avez raison.

Ce qu'il faut, e'est d'abord avoir tous, nous tous, la volonté politique d'inverser la tendance actuelle. L'Organisation de l'unité africaine, la semaine dernière à Abuja au Nigéria, a mis sur les fonds baptismaux la communauté pour l’Afrique. L'intégration économique est une bonne décision, e'est ce que les Européens ont fait et e'est je crois ce qu'on ne peut pas leur reprocher, la CEE ayant démontré son utilité et sa solidarité dont nous aurons d'ailleurs à parler au point 24 de l'Ordre du jour.

Il faut que les flux de ressources vers le sud soient plus consistants, même si cette aide doit être effectivement dirigée vers les populations cibles, ce qui n'a pas toujours été le cas, il faut bien le dire.

Tout ce que nous pouvons dire aussi ne peut offusquer la réalité que vous connaissez, à savoir qu'à l'heure actuelle, il semble admis par la communauté internationale que seule l'adoption par nos pays de politiques d'ajustement structurel, favoriserait le développement, notamment agricole et alimentaire.

Ces politiques d'ajustement nous les avons pratiquées, nous les adoptons tous en Afrique sous la supervision et le contrôle de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, ainsi que dans le cadre des clubs de Londres et de Paris. Il faut en parler ici, parce que ces politiques qui


sont nécessaires doivent cependant s'accompagner d'un volet social et tenir compte des difficultés des couches les plus défavorisées, dont le pouvoir d'achat est très faible. C'est surtout ce pouvoir d'achat minimum qu'il faut, en tout état de cause, préserver pour permettre à chacun de se nourrir correctement et de nourrir sa progéniture.

Mais pouvoir d'achat des paysans va de pair avec pouvoir du pays, c'est pourquoi nos partenaires des pays riches doivent réfléchir au côté pervers de la loi de l'offre et de la demande qui est la clé de voûte du monde libéral, loi que le Saint-Père lui-même a dénoncée dernièrement. Le libéralisme pur et dur, personne ne le pratique, pas même ceux qui le prônent.

Les prix de nos matières premières, notamment agricoles, doivent être rémunérateurs pour le paysan afin de permettre à nos gouvernements de planifier leurs recettes et d'adopter des politiques réalistes pour le développement, pour les investissements agricoles qui sont indispensables.

C'est un peu ce que le Directeur général nous disait hier avec son tempérament habituel: "Comment diriger la FAO si je ne sais pas de combien je vais disposer comme contributions? Je regrette de le dire, après 16 ans passés à la tête de la FAO, l'Organisation n'est plus indépendante". Voici les termes utilisés hier par M. Saouma, que nous avons tous écouté, je dois le dire, avec préoccupation.

Pas d'indépendance de la FAO parce que pas d'argent prévisible. Je dirai aussi: pas d'indépendance de l'Afrique des matières premières, parce que pas d'argent prévisible comme recettes de nos produits exportés.

En conclusion, à la suite de l'Ambassadeur du Cameroun, je dirai que la situation de l'alimentation mondiale est le reflet de l'ordre économique mondial.

Tant que nos volontés politiques, d'abord nous-mêmes, entre nous-mêmes, nous Africains, ensuite en tant que tiers mondistes, et tant que la volonté politique de nos partenaires riches n'évolueront pas vers la recherche d'un meilleur équilibre entre ceux qui sont - excusez le terme s'il est un peu fort - rassasiés et les affamés, le Conseil continuera à adopter des recommandations de pure forme. Je voudrais être optimiste mais c'est difficile.

Michel MOMBOULI (Congo): Pour commencer, nous voudrions faire un commentaire d'ordre général. Comme les autres délégations qui se sont exprimées avant nous, nous reconnaissons qu'il existe un lien indéniable entre le sujet à l'examen, à savoir l'alimentation dans le monde, et la sécurité alimentaire, mais nous imaginons aisément que c'est pour des raisons de présentation sans doute, et dans notre ordre du jour nous avons nous-mêmes choisi de les séparer en deux thèmes distincts, 4 et 5, pour nous conformer à cette logique retenue. Puisque nous sommes en retard sur notre programme, nous nous efforcerons de ne pas trop les mélanger dans cet exposé. Nous aborderons ces deux sujets au fur et à mesure qu'ils nous seront introduits.


Comme d'habitude, c'est avec grand et vif intérêt que nous avons examiné le document CL 99/2 sur l'alimentation dans le monde, document dont nous avons suivi la présentation hier par M. Dutia que nous remercions. A l'examen de ce document, nous avons été positivement impressionnés par sa brièveté, sa clarté, ainsi que par son caractère analytique. Nous avons en particulier apprécié les différents tableaux synthétiques en nombre limité que contient ce document.

Voilà ce que nous, avions à dire de la présentation dudit document.

Pour en venir à son fond, nous dirons en premier lieu qu'à première vue et au niveau mondial l' augmentation de 1,8 pour cent de la production alimentaire mondiale enregistrée en 1990 par rapport à 1989 est indéniablement un fait encourageant.

Mais ћélas, après un examen plus fouillé de ce document, ce premier élément de satisfaction s'atténue dès que l'on découvre que cette indication générale d'augmentation de la production masque à plusieurs égards plusieurs disparités. Ainsi, au fur et à mesure que l'on avance dans la lecture, découvre-t-on avec déception les problèmes graves ci-après:

Même si elle a augmenté de 2,3 pour cent en 1989 dans les pays en développement, la production vivrière n'a pas pour autant atteint le taux moyen d'accroissement des années 80.

En Afrique, continent vers lequel tous les regards sont tournés depuis quelques années déjà en raison de la gravité de sa situation alimentaire, la production par habitant a baissé de près de 3 pour cent.

Plus qu'une simple impression de déception, notre préoccupation sur la crise alimentaire africaine est renforcée par notre analyse des tableaux 1 et 2.

Ainsi, lorsqu'on essaie de l'exploiter, le tableau Nº 1 portant "Variations annuelles de la production vivrière, agricole et animale, pour l'ensemble du monde et par région", révèle qu'en Afrique, à l'exception de l'élevage, par rapport à 1989, tous les voyants du tableau de bord pour 1990 sont au rouge, qu'il s'agisse de l'alimentation, de l'agriculture ou des plantes cultivées.

Nous notons au passage que pour cette même période considérée, la situation a aussi été difficile à un moindre degré pour l'Europe de l'Est.

De même dans le tableau Nº 2 portant "Production vivrière, ventilée par aliment de base" nous notons que, globalement, la production des racines et légumineuses a connu un net recul. Lorsque l'on sait que pour les pays en développement ces deux catégories d'aliments constituent par excellence les principaux aliments de base de leur alimentation, il devient alors facile d'imaginer la précarité de la situation qu'endurent les couches de population les plus pauvres.


La baisse annoncée de la production et des disponibilités 1990 des produits halieutiques ne fait que renforcer notre désolation pour les pays des régions vulnérables, telle l'Afrique qui connait déjà depuis plusieurs années une succession de pénuries et de crises alimentaires.

Même si au niveau mondial les stocks céréaliers semblent suffisants puisqu'ils représentent 18 à 19 pour cent de la consummation, niveau jugé satisfaisant par la FAO pour garantir la sécurité alimentaire dans le monde, leur concentration dans les pays du Nord prouve une fois de plus que la situation n'a pratiquement pas changé quant à notre souci à tous d'assurer une livraison rapide de l'aide alimentaire en cas de situation d'urgence, souci qui, à un moment donné, nous avait poussé à recommander le prépositionnement et la constitution de certains stocks stratégiques dans des zones sujettes à une fréquence élevée des crises alimentaires.

Outre tout ce qui précède, l'augmentation des importations dans les pays en développement, due non pas à une augmentation du pouvoir d'achat mais au contraire à une baisse dramatique de la production agricole, est tout aussi une préoccupation de plus pour les pays en développement. En effet quand on sait que les prix mondiaux des matières premières sources de recettes des pays en développement ne se sont pas redressés, que la dette extérieure et son service continuent à peser lourdement sur les économies déjà meurtries des pays en développement, le seul espoir qui vient vite à l'esprit est le recours à l'aide sous toutes ses formes dont en particulier l'aide publique au développement et l'aide alimentaire des pays donateurs. Ainsi dès lors que l'on apprend que même l'aide alimentaire va diminuer au cours des prochaines années, c'est à la consternation que notre espoir cede le pas.

Pour en finir avec notre propos, nous voudrions une fois de plus réaffirmer notre conviction que pour les années 90 tant l'aide publique au développement que l'aide alimentaire ont un rôle prépondérant à jouer. Du reste, c'est forts de cette conviction que, sans hésiter, nous avons appuyé, au cours de la seizième session du Comité de la sécurité alimentaire mondiale, les mesures du Secrétariat visant le renforcement de l'efficacité et de l'utilisation de l'aide alimentaire au cours des années 90.

Enfin, même si la situation actuelle n'incite pas à l'optimisme, nous souhaitons la reprise rapide des négociations du GATT et espérons vivement qu'elles débouchent sur des résultats à même de poser les fondements d'un nouvel ordre économique mondial plus juste et plus humain.

LE PRESIDENT: Je remercie très vivement le Représentant de la République du Congo. Au début de votre exposé vous avez fait une réflexion empreinte d'une particulière sagesse. Le point que nous examinons c'est l'alimentation dans le monde, c'est-à-dire l'ensemble des problèmes de l'alimentation. Ce que nous examinerons ultérieurement, ce seront les rapports des comités - Comité de la sécurité alimentaire mondiale, Comité de l'agriculture, Comité des ressources phytogénétiques, Comité des pêches - qui sont des organes subsidiaires de notre Conseil. Tous les membres du Conseil sont, je crois, membres de ces différents comités, ce qui me laisse espérer qu'il n'y aura pas de répétition de ce qui s'est dit dans les différents comités, et que l'on pourra peut-être procéder à un examen des rapports de ces comités de manière globale, en évitant de redire ce qui a été examiné et discuté lors des différentes réunions des comités.


Je crois que le point que nous examinons actuellement est un point global et que le rapport des différents comités doit faire l'objet d'une analyse beaucoup plus synthétique. Je suis convaincu que la plupart des membres du Conseil partageront ce point de vue important, puisqu'il s'agit des rapports de comités qui sont des organes subsidiaires du Conseil; alors il ne serait pas souhaitable que l'on redise au Conseil ce que les pays ont eu l'occasion de dire au cours des réunions des différents comités.

Amin ABDEL MALEK (Liban) (langue originale arabe): Après avoir entendu les déclarations des chefs des délégations qui m'ont précédé et qui ont parlé de la situation mondiale actuelle dans le domaine alimentaire, et après avoir pris connaissance des informations relatives à la baisse globale de la production agricole dans leur pays respectif, force nous est de constater que nous nous trouvons devánt un avenir sombre qui n'incite point à l'optimisme, d'autant plus que la population mondiale augmente régulièrement d'un milliard d'habitants tous les dix ans, augmentation qui n'est pas compensée par une augmentation concomitante de la production agricole.

Devant une situation si grave, il est indispensable de souligner l'importance du rôle que doit jouer l'OAA à travers ses experts en vue d'oeuvrer à l'accroissement de la production agricole par tous les moyens. Toutefois, nous nous demandons en même temps comment cette Organisation pourrait bien jouer ce role important alors même qu'elle est dans l'incapacité matérielle de l'assumer, eu égard à la situation financière qu'elle traverse.

Aussi, je voudrais saisir cette occasion, compte tenu de la situation alimentaire mondiale actuelle qui n'augure rien de bon, pour réitérer, au nom de l'humanité entière et des victimes de la faim en particulier, notre appel pressant aux Etats Membres qui, à ce jour, n'ont pas encore payé leurs contributions à l'OAA pour qu'ils le fassent le plus rapidement possible.

Nous sommes persuadés que notre Organisation et ses experts et techniciens vont déployer le maximum d'efforts pour améliorer la production agricole et ce afin d'éviter au monde une catastrophe majeure qui sera inévitable si la situation actuelle devait perdurer. Puisse Dieu nous en préserver!

Je n'ai pas parlé de la situation agricole au Liban étant donné qu'au terme d'une longue guerre, nous avons repris notre production agricole de qualité et nous connaissons maintenant certains problèmes de commercialisation car il n'y a pas de marché pour cette production.

Par la même occasion, nous voudrions demander à certains pays importateurs de produits agricoles de se tourner vers le Liban pour lui acheter sa production agricole. Cela constituera une forme d'appui et d'aide au secteur agricole du Liban et à sa prospérité.

LE PRESIDENT: La liste des orateurs membres du Conseil est épuisée. Il y a encore deux observateurs inscrits. Je donne tout d'abord la parole au Président de la Commission économique européenne.


M.L. GUERRATO (CEE): Monsieur le Président, l'intervention de la Commission économique européenne porte sur le point 4 de l'ordre du jour et touche certains éléments du point 5.

The assessment presented in the report CL 99/2 and also in the report of the Sixteenth Session of the Committee on World Food Security shows that the situation has become alarming and many countries are facing a food crisis comparable or worse than the one of 1984.

The EC, in collaboration with other food aid donors, had already been able to arrange a first tranche of emergency food aid for some of the Sahelian countries, for Cameroon and for the Horn of Africa around the end of 1990. The decisions taken up to February 1991 amounted to almost 60 million ECU, comprising 146 000 tonnes of cereals, 2 440 tonnes of vegetable oil and 2 million ECU of diversified products. As already announced in March at the CFS meeting, the EC continued to look for ways to increase its food aid allocations. In mid-May the financial arrangement was in place to make available an extra quantity of cereals of 400 000 tonnes valued at 160 million ECU to counteract the famine situation in Africa. This programme is presently being executed. Furthermore, EC Member States will provide another 200 000 tonnes, again additional to existing programmes of food aid. The European Community and its Member States are thus providing a larger part than anyone of the emergency aid suppliers, which is more than one-third of the total. A comparable effort has been made to counteract the emergency situations in Bangladesh and in favour of the Kurds.

The EC recognizes the importance of structural adjustment programmes and that they should succeed; they are improving the prospects for faster economic growth and higher incomes in developing countries. Support is also given to the importance of paying attention to equity and social considerations and that they should be integrated into adjustment measures, particularly with respect to developing country budgetary processes. This will strengthen the ability of governments and donors to reach disadvantaged, vulnerable and poor people. Food aid can have an important role to play to improve food security in circumstances where it has clear advantages over financial assistance. The EC believes that counterpart funds are an important budgetary resource and has agreed guidelines to ensure that they are properly used in the developing country's budgetary system.

As most of you are aware, the Community has for some time, particularly since 1984, been in a process of reforming its agricultural policy. The primary objective of this reform has been to make farmers more aware and sensitive to market realities. 1990 saw a consolidation of these reforms with the continued application of quotas and stabilizers and consequent reduction in support, a severe policy of prices and market intervention together with strict adherence to budgetary discipline, i.e. ceilings on maximum allowable expenditure on agriculture.

Provisions have been adopted to improve the efficiency of rural and agricultural structures through, e.g.:


- diversification towards non-agricultural activities;
- more emphasis on protection of the environment;
- aid to small and medium-sized business in less-favoured rural areas.

It is worthwhile to comment briefly on the implications for food security in developing countries of changes in the political and economic environment that are taking place, especially the economic reforms in Eastern Europe and the creation of a single market in the 12 Member States of the European Community.

Developing countries have expressed anxiety over these developments, referring to the large support programmes that are set up in favour of Eastern Europe (and that are coordinated by the EC). A close look at what is actually happening shows that, in our view, this anxiety is totally misplaced. One aspect to take into account is that for Eastern Europe the grant element is about 10 percent of the support, whereas the grant element in EC assistance for developing countries is about 90 percent. More importantly, a further deterioration of the economic situation in the East would have strong negative effects on the South. Developing countries have a great interest in the restoration of economic growth in the East. Furthermore, it is important to stress again that the assistance in favour of Eastern Europe involves only additional funding and is not allocated at the expense of aid programmes in favour of developing countries.

The construction of a single European market and the growth that will result can also be expected to have a beneficial effect on the economies of developing countries. The 1993 initiative is in no respect protectionist. The package does not contain measures to reduce existing tariff preferences nor to erect new trade barriers. In considering the effects of the construction of a single European market one should avoid the trap of static (zero sum game) reasoning implying that a person or group can only become better off, if another person or group becomes poorer. In a dynamic market, everyone can become better off, provided the opportunities are exploited.

Sra. Maria Eulalia JIMENEZ (Observador de El Salvador): En nombre del Grupo Latinoamericano y del Caribe y en cumplimiento del mandato que éste me diera, deseo expresar a este Consejo la honda preocupación de nuestro Grupo por la dificil situación que están padeciendo algunos paises de nuestra region, afectados no sólo por la epidemia de cólera, sino también por otra serie de causas que han ocasionado graves daños a las economías de nuestros países, ya debilitadas por el peso de una deuda agobiante, que como bien dijo el Director General en su declaración inaugural, están a punto de hacer sucumbir muchas de nuestras economías.

Hacemos esta declaración, Señor Presidente, porque estimamos que organismos como la FAO, que se ocupan de acontecimientos que afectan a las poblaciones de todas las regiones del mundo, deben estar siempre presentes, sobre todo cuando vemos los sufrimientos que están padeciendo las poblaciones victimas del cólera en América Latina y el Caribe.


Los miembros de América Latina y el Caribe desean asimismo, por mi intermedio, agradecer la valiosa asistencia que la FAO nos ha proporcionado a través del PCT que fuera aprobado para ayudar al hermano pueblo del Perú, asi como también las otras iniciativas que sabemos que se están estudiando en nuestra región, tanto a nivel nacional como subregional.

Estimamos señor Presidente, que este Consejo debería reconocer la actitud positiva del Director General y solicitamos que se continúe e intensifique la asistencia de la FAO a los países de la región latinoamericana.

Instamos a los representantes de todos los Estados para que informen a sus Gobiernos sobre nuestra preocupación y para que se evite tomar medidas que, con el pretexto del cólera, impidan las exportaciones de algunos de los productos de nuestros países a los importantes mercados de los estados industrializados.

Medidas como éstas no harán sino agravar aún más la crisis económica de nuestros países, incrementando el sufrimiento de nuestras poblaciones.

LE PRESIDENT: Nous sommes arrivés à la fin des interventions concernant le point 4 de l'Ordre du jour. Je voudrais demander à Monsieur Dutia de bien vouloir répondre aux questions précises qui ont été posées.

B.P. DUTIA (Assistant Director-General, Economic and Social Policy Department): First of all, on behalf of my colleagues and myself I would like to thank the Council members for their appreciative comments on the document that the Secretariat has presented for this Agenda item. I have only a few questions to answer, and with your permission I will now refer to them.

First of all, the distinguished Delegate of Colombia asked whether there had been any significant changes in the proportion of world cereal supplies accounted for by North America. Over the past two years, North America's proportion of total world supplies remained rather constant at about 21 percent, taking supplies as the total of production and stocks. However, there were significant changes in both these components of the total supply. Thus, North America's share of the world cereal production increased from 15 percent in 1989 to 19 percent last year. However, offsetting this development, North America's cereal stocks dropped from 31 percent of the world total to just under one quarter of the world's stocks in these two years.

The other question I would like to refer to is the one raised by the distinguished Delegate of Poland. We have noted carefully the remarks made by the distinguished Delegate of Poland concerning the food situation in Poland and the problem of access to food that has arisen in his country due to the current high prices. Of course, we have not reported in detail on the situation and problems in different regions of the world in the present document. This we shall do in the detailed Report on the State of Food and Agriculture that we will submit to the Conference in November. This will of course contain a detailed regional review, including one on Eastern European countries. In preparing this, we shall of course also use the information from the dossier that is currently being prepared.


As regards the reference to increased food aid to Eastern European countries which is mentioned in paragraph 30, I may mention that here the reference is to the year 1989-90, and in this year the food aid shipments to Eastern European countries were estimated at nearly 1.6 million tons, compared to negligible levels in previous years. We, however, agree with the distinguished Delegate of Poland on the importance of providing technical assistance in order to help increase domestic agriculture and food production in the countries. This aspect will be covered also in the detailed document to which I referred earlier.

The third query to which I would like to reply is that raised by the distinguished Delegate of Indonesia. The distinguished Delegate referred to paragraphs 4 and 5 of the document and asked why we have not included a forecast of rice production in the year of 1991. The reason is that at that time there was no basis to make an estimate for rice production, that being too early in the years. But since the preparation of this document, the Global Information and Early Warning System of FAO has prepared its provisional forecast of rice production in 1991. Assuming a normal monsoon in Asia, paddy production is expected to rise by about one percent from last year's record production. Total cereal production in 1991 is now forecast at 2 940 million tons. A decline of about 6 percent in wheat output is expected to be only partly offset by the larger harvest of rice and coarse grains. As far as the latest outlook for global stocks is concerned, the current information suggests that there will be little change in 1991-92, with a decline in holding of wheat being offset by increasing inventories of coarse grains.

This brings me to the last question that was raised, the question raised by the distinguished Delegate of the United Kingdom.

He referred to the absence of the food situation in the USSR in the present document. As I mentioned earlier, we have not reported on the regional situation. This we will do in our report which will be submitted to the Conference in November.

In regard to the point which the Delegate of the United Kingdom referred, I would like to clarify that the percentage reports of 1989 and 1990 are correct. Of course, cereal production increased in 1990 but this increase was offset to a considerable extent by a decline in other crops, particularly potatoes, sugar beets and some others. This is why the percentage decrease in 1990 is lower than in 1989.

5. Report of the Sixteenth Session of the Committee on World Food Security (Rome. 11-15 March 1991)
5. Rapport de la seizième session du Comité de la sécurité alimentaire mondiale (Rome. 11-15 mars 1991)
5. Informe del 16° período de sesiones del Comité de Seguridad Alimentaria Mundial (Roma. 11-15 de marzo de 1991)

LE PRESIDENT: Nous arrivons au terme d'un point particulièrement important de notre Ordre du jour qui a été examiné sous la présidence de Mme l'Ambassadeur du Venezuela.


L'examen de la situation actuelle de l'alimentation a permis de faire un large tour d'horizon des préoccupations des membres du Conseil de la FAO. Il est évidemment impossible d'être totalement complet mais je crois que l'examen auquel nous avons procédé permet de tirer certaines conclusions et permet surtout de se rendre compte de la fragilité du monde et de la nécessité impérieuse de renforcer notre Organisation.

Les interpellations qui ont été posées par un certain nombre de pays, ou un certain nombre de groupes de pays, me paraissent suffisamment importantes pour que nous soyons conscients dans les semaines et les mois qui viennent, de la nécessité de permettre à l'Organisation de répondre dans de bonnes conditions aux questions et aux interpellations qui se posent.

Nous allons passer maintenant à l'examen des rapports des différents comités subsidiaires de notre Conseil.

Comme nous avons eu l'occasion de le dire, suite à la remarque très justifiée du représentant du Congo, les comités subsidiaires ont travaillé à des dates relativement récentes, puisque le Comité de la sécurité alimentaire a siégé en mars, que le Comité de l'agriculture a siégé en avril, le Comité des ressources phytogénétiques a également tenu sa session en avril ainsi que le Comité des pêches. Les travaux de ces comités et les rapports qui ont été fournis et qui ont été longuement discutés par tous les participants à ces différents comités nous permettront - en tout cas j'en émets le voeu - d'accélérer le rythme de nos travaux. Je me permets de vous demander avec insistance d'éviter de redire ce qui se trouve dans les rapports, parce que ces rapports son très complets. Ils nécessitent toutefois d'être examinés globalement et de faire l'objet d'une décision de notre Conseil.

Avec votre permission, après avoir clôturé le point 4 de notre ordre du jour, nous allons passer au point 5 qui est le rapport de la seizième session du Comité de la sécurité alimentaire mondiale.

B.P. DUTIA (Assistant Director-General, Economic and Social Policy Department): The Committee on World Food Security (CFS) at its Sixteenth Session held in Rome during 11-15 March 1990 considered a number of important food security policy issues. First, the Committee reviewed the current world food security situation and recent policy developments. Second, it considered prospects for food aid and its role in the 1990s. Third, it reviewed the national food security policies and programmes of Ecuador. Lastly, the Committee reviewed FAO's field programme activities aimed at enhancing food security.

In assessing the current world food security and outlook, the Committee expressed satisfaction that the food security situation at the global level had improved following generally good crops of staple foods in 1990. The Committee, however, stressed that world food security is becoming less a problem of global food supplies, overall stability and global stock levels as such, but more a problem of inadequate access to food supplies for vulnerable groups caused, inter alia, by lack of purchasing power. The Committee was informed of the attempts being made and the problems encountered to improve assessment of the demand side of the food security situation.


The Committee considered prospects for food aid and its role in the 1990s on the basis of document CFS: 91/3. It noted that other related institutions as well as individual experts were consulted in the preparation of the document. The Committee recognized that the document raised many important issues about the role of food aid in the 1990s and the measures necessary to enhance its efficiency and effectiveness. The committee concurred with the analysis in the document of likely supply and demand trends in the future which showed that requirements for food aid would be significantly in excess of available supplies.

In considering the role of food aid in the 1990s, the Committee agreed that priority should be given to meeting nutritional needs and emergency requirements. It also agreed that increasing the flexibility in the way food aid was provided and used was fundamental for increasing the efficiency of the resources transferred and enhancing its role in the future.

The Committee recognized that the document CFS: 91/3 and the recommendations contained therein should also be considered by the CFA in its May 1991 session, which was scheduled to discuss food aid policy issues on the basis of recent reviews. Indeed, the CFA considered this document in its 31st session last month together with a joint World Bank/WFP study on Food Aid in Africa and other related documents prepared by WFP. Given the importance and complexity of the subject of food aid policy and the delay in receiving some of the papers, the CFA undertook a preliminary review and decided to continue discussion of the subject at its Thirty-second and Thirty-third sessions. Similarly, in a related area - concerning proposals to enhance the International Emergency Food Reserve (IEFR), contained in a document prepared by the WFP in consultation with FAO - the CFA also agreed to take up certain aspects at its forthcoming session.

Under its regular agenda item on reviews of country case studies on experiences on policies and programmes to achieve food security, the Committee on World Food Security considered agricultural transformation and food security in Ecuador. It noted that, while significant progress was made in the modernization of industrial and export-oriented farming sectors during the past three decades, the food security status of certain socio-economic groups had remained serious. The Committee stressed that this case study confirmed the view that, as in many other countries, the problem of food insecurity was due not to a lack of aggregate availability of supplies but mainly due to a lack of economic access of vulnerable groups to food. The Committee looked forward to further case studies at future sessions.

Finally, the Committee reviewed FAO field programme activities to enhance food security. The Committee noted the document had been prepared in line with the earlier Conference recommendation, which stressed the need for a programme approach as far as possible in order to avoid a multiplicity of projects with limited impact. The Committee also agreed that much of the FAO field programme directly or indirectly addressed issues related to the main objectives of the broadened concept of food security namely ensuring adequacy of food supplies, stability of supply, and improved access to food.

In this connection, the Committee supported the activities of the Food Security Assistance Scheme (FSAS), particularly the work being done under its expanded mandate to assist countries in the formulation of comprehensive national food security programmes. It noted with satisfaction


that the assessment phase had been completed in the four pilot countries, namely Chad, Niger, Tanzania and Zambia, and that programme options were being developed. The Committee also noted with satisfaction that these activities were being undertaken in cooperation with other international bodies working on food security, including the World Bank, UNDP, UNICEF and WFP.

LE PRESIDENT: Je donne la parole à Monsieur Antonio Gualberto Do Rosario, Ministre du développement rural et des pêches du Cap-Vert.

Antonio Gualberto DO ROSARIO (Cap-Vert): La délégation du Cap Vert tient tout d'abord à féliciter le bureau élu et saisit l'occasion pour remercier le groupe africain de son appui à l'entrée de notre pays dans cet important organe de la FAO. Nos remerciements s'adressent également à la FAO et aux pays membres pour leur précieux soutien à la cause du développement du Cap-Vert.

Monsieur le Président, Messieurs les délégués, nous voudrions aussi vous exprimer notre vive satisfaction pour les paroles aimables prononcées à l'égard de notre pays.

S'agissant de la première participation d'un membre du gouvernement après les changements de janvier 1991, nous estimons utile de vous faire part, de façon brève et concise, de la situation politique actuelle du Cap-Vert. Nous sentons le besoin de vous référer ces changements car ils ont apporté la démocratie qui, pour la nation cap-verdienne, est conçue comme un élément culturel, un droit du citoyen et, ce qui n'est pas le moins important, une condition du développement. C'est dans ce nouveau cadre que des élections pluralistes ont permis au pays de passer à la deuxième république avec un parlement pluraliste et un Président de la République élu par suffrage universel direct et secret.

La situation sociale et politique du pays se caractérise par le calme et la tolérance et la mobilisation effective de la nation autour du projet de développement contenu dans le programme du gouvernement adopté, il y a quelques jours, par le Parlement sans aucune voix contre.

Il existe dans le pays et au sein des communautés vivant à l'étranger un état d'esprit et de confiance à l'égard de l'édification de l'avenir de la nation cap-verdienne.

Le pays a vécu une tradition pacifique et il est passé à la démocratie tout en renforçant son image et sa crédibilité, confirmés d'ailleurs par la façon dont nous sommes salués par les pays amis et les organisations de coopération.

Tous ces éléments, associés au projet de restructuration du système politique visant le renforcement du pouvoir local et done des mécanismes et processus de la participation démocratique, redoublent notre conviction qu'avec l'appui irremplaçable de la coopération internationale nous pourrons plus rapidement vaincre la lutte pour le développement.


Revenant au point 5 de l'ordre du jour, nous soulignons l'importance de la pêche dans le développement et la sécurité alimentaire. En effet, le développement du secteur de la pêche permettra la création d'un bon nombre d'emplois, enrichira de façon significative la diète alimentaire des populations, contribuera à l'équilibre externe des pays et fournira des facteurs qui facilitent le développement d'autres secteurs productifs tels que l'élevage et l'industrie.

De ce fait, nous déplorons la réduction des crédits affectés au programme de ce secteur.

Comme vous le savez, dès l'indépendance en 1975, le Cap-Vert a défini un programme précis sur la politique d'aide alimentaire.

En effet, l'aide alimentaire doit être un instrument au service du développement et dans ce contexte l'expérience des cap-verdiens nous donne davantage raison de pouvoir affirmer devant cette auguste assemblée que le principe que nous avons adopté répond aux objectifs fixés.

En réalité, au Cap-Vert l'aide alimentaire a toujours été recyclée permettant le financement des projets de développement dans le milieu rural tout en rendant possible la création d'emplois et la dignité de l'utilisation de l'aide.

Nous attachons une grande importance aux opérations triangulaires et suggérons leur utilisation dans les meilleures conditions pour garder leur efficacité, estimant toutefois qu'une amélioration s'impose pour leur succès.

Comme vous pouvez le constater, Monsieur le Président, ma délégation n'éprouve aucune difficulté à apporter son soutien aux considérations faites par le Comité de la sécurité alimentaire mondiale.

Nous nous permettons d'insister sur l'appui dont les Etats Membres auraient besoin, notamment dans la formulation de leurs programmes de sécurité alimentaire dans le cadre du PASA. Nous rappelons surtout l'assistance technique et la formation du personnel à la gestion et manutention de l'aide alimentaire, ce qui faciliterait l'assurance de la sécurité alimentaire par les pays en développement, au niveau national et régional.

Nous nous réjouissons du rôle des organismes régionaux, et notamment du CILSS, et faisons appel au renforcement de leur coopération avec la FAO dans le domaine de la sécurité alimentaire.

Nous soutenons fermement la proposition du Groupe des 77 pour la création d'une banque de données des capacités techniques du Tiers Monde visant à une meilleure participation de nos cadres dans l'exécution de nos programmes.

Cependant, le Cap-Vert déplore que les négociations commerciales de l'Uruguay après quatre ans aboutissent à une impasse. Nous sommes convaincus que c'est de l'intérêt de tous les pays membres qu'un accord équitable soit établi dans le cadre de ces négociations.


Pour terminer, Monsieur le Président, la délégation du Cap-Vert remercie vivement les membres du Conseil de l'attention accordée et de la patience dont ils ont fait preuve.

LE PRESIDENT: Je remercie très vivement le très honorable ministre du développement rural et des pêches du Cap Vert de sa substantielle intervention. Il a raison de faire remarquer que la sécurité alimentaire est globale et qu'elle comprend non seulement l'agriculture mais le secteur des pêches et très probablement l'ensemble du système agrosylvopastoral.

Michel MOMBOULI (Congo): Pour donner lieu à un début d'application des propositions d'amélioration et d'efficacité à nos réunions prévues dans le Système des Nations Unies ici à Rome, propositions formulées il y a quelques jours par les Etats Membres de l'Organisation appartenant tant au Groupe des 77 qu'au Groupe de l'OCDE, nous aimerions saisir l'occasion que nous offre l'examen de ce rapport de la seizième session du Comité de la sécurité alimentaire mondiale qui s'est tenue à Rome du 11 au 15 mars 1991, pour vous faire part à vous, Monsieur le Président, ainsi qu'à tous les Etats participant à la 99ème session du Conseil, dans quelles dispositions d'esprit nous entendons traiter les différents rapports des comités techniques à nous soumis à cette session du Conseil.

Nous partons du constat que les comités qui font rapport au Conseil sont de deux ordres, à savoir les comités "ouverts" d'une part, et de l'autre les comités "fermés", c'est-à-dire ceux dont les membres sont élus. Pour cette session du Conseil, nous notons que nous sont soumis les rapports des comités "ouverts" suivants: Comité de la sécurité alimentaire mondiale, Comité de l'agriculture et Comité des pêches; tandis qu'au titre des comités "fermés" nous sont soumis les rapports de la Commission des ressources phytogénétiques et de son groupe de travail, du Comité des politiques et programmes d'aide alimentaire du PAM, du Comité du Programme, du Comité financier et du Comité des questions constitutionnelles et juridiques.

Nous constatons ensuite qu'au cours des sessions du COAG, qui est un comité "ouvert", en prélude aux sessions du Conseil, une occasion est offerte sans exception à tous les Etats Membres de l'Organisation qui le souhaitent d'intervenir sur les rapports de tous les comités techniques. Done, au total, au Conseil, c'est au moins la seconde fois que les Etats Membres ont eu la possibilité de se prononcer sur les rapports des comités techniques.

Aussi, tenant compte de tout ce qui précède, pour notre part, nous nous proposons d'observer, pour tous les rapports des comités qui nous seront soumis au cours de la présente session du Conseil, la ligne de conduite ciaprès:

Premièrement, pour tous les rapports des comités dont nous sommes membres et dont les sessions se sont tenues récemment, faute d'évolution notable, nous nous contenterons de renouveler simplement notre solidarité aux conclusions auxquelles sont parvenus les travaux, cela soit de façon tacite, soit en le declarant, même s'il n'y a pas toujours eu consensus sur tous les sujets, et ceci par esprit de suite et respect d'opinion des autres. Toutefois, même dans ce cas, si de nouvelles idées se font jour, nous nous réserverons le droit de faire connaître notre position.


Deuxièmement, pour les rapports des comités "fermés" dont nous sommes membres et sur lesquels les Etats non membres ne se sont pas prononcés, nous souhaiterions que la parole soit en priorité donnée à ces derniers pour leur permettre de faire valoir leurs points de vue et, en cas d'opinion nouvelle, relancer le débat si le besoin se fait sentir.

Troisièmement, pour tous les comités dont nous ne sommes pas membres et dont le rapport des sessions n'a pas pu recevoir notre avis, soit pour des raisons de temps, soit pour toute autre raison fondée, nous nous réservons le plein droit d'intervenir si le besoin s'en fait sentir.

Ainsi, conformément à la ligne de conduite que nous venons de définir, s'agissant ici du rapport de la seizième session du Comité de la sécurité alimentaire mondiale à laquelle nous avons participé, nous aimerions simplement dire que nous l'appuyons pour l'avoir déjà approuvé, tout en reprécisant ce qui suit:

Premièrement, conformément à son mandat, le Comité de la sécurité alimentaire mondiale doit continuer d'être une tribune où doit être abordé le problème de la sécurité alimentaire, comme l'indique d'ailleurs son nom. Cette tâche ne peut pas être exclusivement réservée au CPA, comme l'ont laissé entendre certains Etats Membres lors de la dernière session du Comité de la sécurité alimentaire mondiale.

Deuxièmement, contrairement aux idées avancées par certains pour les pays en développement, l'autosuffisance alimentaire inscrite en lettres d'or dans la plupart de leurs programmes nationaux de développement, comme c'est le cas pour le Congo, doit être un objectif ambitieux à atteindre à terme.

LE PRESIDENT: Je remercie très vivement le Représentant du Congo de son intervention et des précisions qu'il nous a apportées, qui nous paraissent particulièrement importantes concernant le rôle du Comité de la sécurité alimentaire mondiale au sein de l'Organisation.

Sra. Olga Clemencla FERNANDEZ (Colombia): Queremos agradecerle al Dr. Dutia por su clara exposición sobre este Tema 5, al cual limitaremos nuestros comentarios, a los asuntos que requieren la atención del Consejo.

En cuanto a la situación de la seguridad alimentaria, este Consejo deberá expresar satisfacción por la ligera mejora de esta situación, debido a las cosechas generalmente buenas en 1990. Sin embargo, ante el desequilibrio que el Comité señala en la distribución de las existencias, confiamos en que en nuestro informe podamos insistir en que las crisis recientes y los efectos negativos causados por algunos retardos en el ofrecimiento de la ayuda, concedan mayor validez a las ventajas de una colocación previa de parte de las existencias en zonas de alto riesgo y con déficit de alimentos.

Estamos de accundo con este Comité en que los solos indicadores no son suficientes para garantizar la seguridad alimentaria. Si bien los excedentes pueden acercarse al 17 ó 18 por ciento del margen señalado por la FAO, la situación global no excluye los peligros de la seguridad alimentaria, que aparece al final del párrafo 8.


Este Consejo debe destacar, con preocupación, los factores de inquietud e inseguridad que siguen agravándose, particularmente en muchos países de Africa y América Latina y el Caribe.

Los representantes de Colombia estamos de acuerdo con el párrafo 9, sobre la considerable incidencia de la falta de poder adquisitivo en el alcance de la seguridad alimentaria, que va más allá de la disponibilidad de existencias.

Apoyamos las sugerencias del CSA en el sentido de que, a la luz de esta consideración fundamental, se hagan nuevas y actualizadas evaluaciones por parte de la Secretaría, para ser consideradas por el Comité. Esas evaluaciones, basadas no solamente en la disponibilidad de alimentos, sino también en las causas de inseguridad alimentaria, se hacen indispensables, ya que, como dice el párrafo 11: "aunque ha mejorado la situación mundial de los suministros alimentarios se ha producido un aumento, tanto en el número de países que necesitan ayuda alimentaria externa, como en sus necesidades globales de emergencia", sobre todo en Africa, América Latina y el Caribe.

Queremos también apoyar lo dicho por el Ministro de Cabo Verde y el delegado de Congo, en cuanto a sus preocupaciones por la ayuda alimentaria para nuestros países.

Ms Astrid BERGQUIST (Sweden): Once again on this Agenda Item I am speaking on behalf of the Nordic countries. Monitoring and assessment of the world food security situation is a basic and undisputed task of the FAO. The analyses and discussion in this respect have traditionally covered production, trade and food aid, and stocks, and done so with increasing accuracy and coverage, both regarding the number of commodities and the number of countries, to obtain more and more reliable information about availabilities.

But it is by now well known that this is not enough for an adequate assessment. For example, the biggest and most fatal declines in food security in our times were not associated with any particular shortage of food in the sense of an abnormal decline in per capita production or availability. Instead, the drop in food security and the resulting famines were caused by a rapid decline in the purchasing power of the poorest and most vulnerable groups. This, in turn, was the result of declines in real income, employment rates, or increases in prices of necessities such as food, fuel, housing, water and medicine. In short, it was caused by a drop in food entitlements, and it applies to all the great tragedies in our times.

The opposite, fortunately, is also true, since we have several examples, in particular from India and Africa, of large, drastic declines in food production and availabilities that did not give rise to famine or severe hardship. These examples have many things in common, one being that they are not very well known. So brief mention of some cases may be warranted.


In the Indian State of Maharastra for example, the per capita production of cereals fell to less than a third of India's not particularly high average figure during an extended period of drought in the early 1970s. This apparently unprecedented decline, in addition in a rather big area with a population at the time of some 50 million, gave rise to relatively limited hardships and there were apparently no signs of extended starvation. Food entitlements were successfully protected and the most important measures were public works, which employed as many as 5 million people. The purchasing power prevailed and attracted food from other parts of India which, in combination with a release of relatively minor public stocks, prevented major price rises.

From Africa we have several equally carefully documented examples. Again we find that drastic declines in production and per capita availability, here mainly caused by drought, need not give rise to famine or even a drop in food consumption. In Cape Verde, for example, it was found that the severe drought in 1974 was associated with a reduction in infant mortality, a rise in per caput consumption, and an improvement in child nutrition. Large-scale public works were again the main reason for this successful prevention of a major catastrophe. This and other examples are meticulously described and analysed by Professor Sen and his associates in their major work "Hunger and Public Action."

In short this simply means that a conventional assessment based only or mainly on food availabilities may very well indicate a crisis in an area where there is no real threat to food security, while at the same time a famine is approaching silently in another part of the world.

So it was rather encouraging to note at the March CFS that there was wide interest in and large support for an improvement of conventional analysis, with more emphasis on access and entitlements. It was also encouraging - and may be somewhat surprising - to learn that the Secretariat in fact has been making efforts along those lines although so far with limited success. We realize that this is a difficult task which may take time although some of the necessary data on, for example, inflation, and unemployment may be readily available from other sources. But we find this an area where the potential benefits are large or actually unmeasurable. The Nordic countries intend to follow progress in this area very closely and look forward to agreed future consideration on this matter by the CFS.

Finally, we also look forward to the consideration at the next CFS of the merits of holding biannual meetings of this Committee on the basis of a paper examining different options.

Vanich VARIKUL (Thailand): The delegation of Thailand has carefully reviewed the report of the Sixteenth Session of the Committee on World Food Security. My delegation welcomes the quality of the document, and also thanks the Secretariat for the presentation of this agenda item.

My delegation shares the view that World Food Security is becoming less a problem of global food supplies, but more a problem of access to food, due to the low purchasing power of certain vulnerable groups and countries. This problem of access to food is a more pressing problem that needs to be


tackled. My delegation, therefore, endorses the proposed study to be carried out by the FAO, of the means to improve the reporting system on access to food and food entitlement.

My delegation notes with regret that a large number of African countries were affected by food shortages, as a result of droughts and/or on-going civil strife. We would like to encourage international agencies to assist those affected countries, especially the most adversely affected populations.

World Food Security, we believe, will be affected by the outcome of the Uruguay Round of Multilateral Trade Negotiations. Many developing countries are now facing unfavourable economic prospects due to a multitude of factors. One of the most important factors is the various forms of protectionism practised by a number of industrialized countries. For the benefits of the international community, we would strongly recommend that all the parties concerned reach a fair and equitable trade agreement in the near future.

Lastly, my delegation fully agrees that the concept of food security should be broadened to embrace the three main objectives of enduring adequacy of food supplies, maximizing stability of supplies, and improving access to food by the poor. In connection with this broadening of the concept, my delegation supports the activities of the FAO, in particular the activities of the Food Security Assistance Scheme.

Cho BONG-HffAN (Korea, Republic of): To begin with, on behalf of my delegation, I would like to thank the Committee on World Food Security and the Secretariat for their excellent work and documentation. Also I thank Mr Dutia for his concise introduction.

My delegation welcomes the Report of the 16th Session of the Committee. We are pleased to note that the report contains well-balanced ideas, and that the broadened concept of food security is well reflected in every part of it, thereby drawing attention beyond the traditional issues which have mainly focused on the food stock situation. The food security situation at global level has improved with generally good crops of staple foods in 1990. However, the distribution of stocks is unbalanced between countries and between different cereals. Moreover, as indicated in para. 8 of the document, food security could be threatened in a number of ways other than as indicated by the global level of stocks.

In this regard, my delegation would like to stress the importance of improved information on consumption levels and malnutrition rates in vulnerable groups. We expect thorough preparation and a fruitful result of the Sixth World Food Survey and FAO/WHO International Conference on Nutrition.

The unfavourable economic prospects which developing countries are facing give serious effect to food security of the poorest people. Considering this situation, my delegation shares the view which stresses the importance of a positive outcome of the international Trade Negotiationis, which should yield substantial benefits for all countries on a balanced basis and make a


significant contribution to world food security. At the same time, my delegation is of the opinion that, especially for the developing countries, it is very important to increase their own food production to reach food security.

With regard to prospects for food and its role in the 1990s, this was discussed also in the Thirty-first Session of the CFA last month. The CFA agreed to continue discussion of details on the size of food aid, the enhancement of the efficiency and effectiveness of the food aid operation, etc.

Likewise, my delegation is of the opinion that the important issues, such as the linkage between food and food security, cost-benefit study and management study of the triangular transactions and local purchases, and other concerned matters, should be discussed more in the next session of the CFA with the assistance of related organizations and departments and/or other competent fora.

FAO, in its efforts to strengthen food security, should concentrate on core activities where it has comparative advantage, and priorities be established in its field programme activities to ensure the best use of resources. In paragraph 46 the priority areas are well indicated. However, we believe that among these areas, the priority setting depends on the needs of individual countries, case by case, and the main streamline of the national overall development policies.

Concerning paragraph 45, my delegation supports the suggestion to improve reporting procedures and to draft a more detailed document concerning FAO field activities in the future for better understanding and constructive discussion. Also, in this regard, my delegation prefers to take the Committee on Food Security once every two years, not annually as at present. This would allow more time for FAO to undertake the requested study fully and to gather the up-dated statistical information.

In closing, my delegation would like to reiterate its concurrence with the report and full support of its contents.

Takayoshi ISHIDERA (Japan): My country would like to endorse the report of the Sixteenth Session of CFS in which my delegation participated. Japan recognizes that issues concerning world food production and security have yet to be fundamentally overcome and we at national, regional and international level, still should make the utmost efforts to reach the final objectives for attaining food security at any level. In this standpoint, my country basically supports FAO's World Food Security Compact which consists of three basic concepts.

My country deems it indispensable for each country to recognize its own role and responsibility in ensuring national food security. The assurance of national food security we believe constitutes the prerequisite for regional and global food security. It is indispensable to maintain and improve the required domestic production capacity of food stuffs. Especially in developing countries it is of primary importance to stabilize and enhance the capacity to supply food stuffs to the nationals envisaged in the World Food Security Compact.


Therefore, Japan believes it is important that, in order to solve problems surrounding food production, supply and consumption in the developing countries, such developing countries should really place their priorities to establish and implement strategy including policies and social systems to guarantee for farmers to ensure results commensurate with their efforts.

My country is the largest net importer of agricultural commodities in the world and has an exceptionally low food self-sufficiency rate of less than 50 percent. Thus my country has serious interest in world food security. This means that Japan is very vulnerable to the shortage of the world food supply which can be available through international trade. Once an emergency situation arises, the available foodstuffs to Japan, over which Japan is very much concerned, will be significantly reduced. As a matter of fact, in the 1970s lack of soya bean supply, particularly that from the United States of America, caused psychological panic amongst the Japanese nationals. This is one of the reasons why my country claims that due consideration should be given to non-trade concerns such as food security in the agricultural negotiations in GATT.

Another important consideration should be given when we discuss trade liberalization to the aspects which the activities of agriculture bear, because agriculture itself is recycling, utilizing the natural capacity of land, soil, water and air, etc. to contribute to balancing the ecological chains and thereby to the achievement of sustainability of nature and environment. Such an aspect - which we call "non-economic concerns" -should be given serious consideration.

In this regard at the last COAG meeting, Japan suggested that further study should be carried out by FAO on the effect of the trade liberalization on the sustainable development in agriculture and it was suggested that this could be taken up in the next CFS.

My country recognizes the importance of food aid as a short-term measure. Therefore we have contributed more food aid than required by our commitment under the Food Aid Convention. My country encourages triangular transactions in implementation of both bi-and multilateral food aid. Thus it contributes to both grain producing countries and recipients.

My country appreciates FAO's efforts towards the achievement of food security and placing priority on FSAS, and hopes that developing countries themselves will endeavour to consolidate the domestic institutions and strengthen the follow-up action, so as to achieve maximum effect and efficiency within the maximum resources available.

My country, finally, as one of the donors for FSAS, would like to stress our commitment for the continuation of this Trust Fund Project through FAO and also repeat the importance of the coordination among relevant agencies for their assistance towards achievement of food security in the world.


LE PRESIDENT: Je remercie le Représentant du Japon. Le souhait qu'il émet devrait évidemment pouvoir se concrétiser le plus rapidement possible de façon à ce que, tous ensemble, nous puissions travailler dans la même direction.

Tang ZHENGPING (China) (Original language Chinese): My delegation would like to thank the Secretariat for this document, which is full of interesting information. We agree with the assessment and analysis of the current world food security situation and policy developments. There are three brief points I would like to make.

In 1990 the world food situation continued to improve. Cereal production increased by 4.3 percent compared to 1989, a year in which production had increased. Therefore, cereal stocks throughout the world were replenished, and reached the level considered necessary by FAO to ensure food security. Nevertheless we are obliged to recognize that food production is very unequal: on the one hand you have an increase in population and on the other one in stocks. This is to be seen in the developed countries, and in many developing countries, because of the increasing population, external data, flight of capital to other countries, and unfavourable terms of trade, food production is progressing slowly and their capacity to input is becoming weaker. Malnutrition continues to grow. The situation therefore remains precarious, and this is very worrying. We hope that FAO and other international organizations will make greater efforts to improve the situation.

Food security depends not only on an increase on food production and world food stocks, but also increasingly upon the fair distribution of food and, of course, developing countries' access to food. We are therefore of the opinion that in order to guarantee food security, we need to speed up the development of national economies in developing countries. In order to do this, developing countries, of course, are expected to make every effort, but the international community should also increase its aid to these countries and improve their external economic climate.

Thirdly, food aid has played an important role in improving the food production of developing countries by reducing their food deficit and by eliminating hunger and malnutrition. As changes are produced in the international community and in their economic conditions, food aid should play a greater role in strengthening the developing countries' capacity to become self-sufficient and to expand economically. In this respect, we must recognize that food aid should be combined with other aid. We have noticed with great concern that for some years now food aid is far from being able to meet the growing needs of developing countries. We hope, therefore, that the international community, in particular the developed countries, will make greater efforts in this respect.

Ms Charlotte SEYMOUR-SMITH (United Kingdom): My delegation welcomes the Report of the 16th Session of the Committee on Food Security which makes a useful contribution to the food security debate. We have taken account of the comments made regarding repetition and will therefore keep our statement very brief.


In our view, food self-sufficiency is not the same as food security, and the question of comparative advantage in agriculture should be taken into account in agricultural and development planning. The process of structural adjustment now under way in many countries is essential if the conditions for sustainable economic growth are to be created. We accept that, as paragraph 22 of this report says, structural adjustment programmes can have negative effects on vulnerable groups. These must be tackled through specific measures targeted at these groups, and not in a way which undermines the structural adjustment programme. Successful implementation of essential reforms and adjustment leading to the creation of the conditions in which growth can take place is, in fact, the key to achieving food security. Food insecurity, properly defined, is lack of secure access to food, and as such is inseparable from poverty. Only sustained economic growth will lead to the elimination of poverty.

The report in paragraph 16 supports the use of triangular food aid transactions wherever possible. The United Kingdom strongly agrees that this is desirable and that local purchases should be used wherever feasible. These mechanisms provide outlets for local surpluses and help to stimulate and strengthen regional markets and trade. We welcome the fact that the document before us, in paragraph 34, supports an increased role for monetarization of food aid. In fact, we believe that the counterpart funds for monetarization should be included in government budgets, such that poverty focused activities are financed by according them a higher place in budgetary priorities rather than through extra-budgetary funding. We believe that the onus should be on project proposers to make a case for using food aid in kind rather than monetizing it.

Paragraph 19 of the report notes the difficult economic situation facing developing countries and gives special mention to the problem of external debt. In this regard, we are extremely hopeful as to the outcome of negotiations which are currently progressing well on a new concessional debt relief package for low-income countries based on United Kingdom proposals enunciated in Trinidad last year.

On the review on field programme activities to enhance food security, we particularly welcome paragraph 46 which stresses the need to concentrate on core activities where FAO has comparative advantage and that priorities be established in field programme activities to ensure the best use of resources.

Finally, we particularly welcome the report when in paragraph 54 it calls for a review of the frequency for the sessions of the Committee on World Food Security to be held at the 17th Session on the basis of a paper to be prepared ad interim. We have in the past stated our view that a biennial meeting schedule would be more appropriate and would give FAO time to respond to the recommendations of this committee.

Nusyirwan ZEN (Indonesia): Let me start by expressing my delegation's appreciation to the Committee on Food Security for the excellent preparation of this Report now presented before us for the Council's consideration. I wish to also express our thanks to the Secretariat for their very informative introductory remarks. The world food security


situation is still alarming, even though it was reported that global production of cereals exceeded consumption. This is possibly due to the underbalanced distribution of stocks between countries and between different cereals. The growth in food production and imports of the developing countries has not been sufficient to contain hunger. The number of hungry people increased in all regions. In Asia, as could be seen from the result of the independent analyses by IFPRI and the World Bank, the outlook for the next 10 to 20 years indicated that although the growth in effective demand for food would be matched by the region's food production growth, the number of hungry people would be reduced by no more than 40 million. This would still have some 260 million people unable to purchase or grow enough food to meet their nutrition needs.

We underline the committee's view that food security could be threatened in a number of ways other than indicated by the global level of stocks and therefore could not be monitored only through the use of a simple indicator. As expressed by the Committee, world food security is becoming less a problem of global food supplies, overall stability and global stock level as such, but more a problem of inadequate access to food supplies for vulnerable groups caused, inter alia by lack of purchasing power. With regard to the role of food aid in the 1990s, we support the Committee's view that:

- food aid could be a major resource in supporting development strategies, especially in food-deficit low-income countries;

- care should be taken, however, to avoid any disincentive effects on efforts to enhance domestic production.

We also suggest that international food aid could most effectively be utilized in promoting food and agricultural development in food-deficit countries, based on employment-oriented strategies, capable of promoting in a more rapid manner income growth among the poorer classes of the population and thereby enhance their access to available food supplies.

We share the concern of developing countries that the current unfavourable economic situation undermined the chances of significant improvements of their economies. We therefore welcome the Committee's views mentioned in para. 20 regarding the Uruguay Round of Multilateral Trade Negotiations emphasizing that the liberation of trade needed to be accompanied by special and differential treatment for the developing countries. The developing countries are currently facing various challenges as a consequence of the uncertain developments in the world economy, among others the trend toward unilateralism among various advanced industrial countries. Their policies of protectionism as well as other restrictive measures had obstructed the flow of traffic as well as efforts to enhance international trade relations, obstructing the transfer of technology which ultimately slowed down industrial development efforts and enhancement of agricultural and food production of the developing countries. In this connection, my delegation welcomes the message made by the 17th Ministerial Session of the United Nations World Food Council addressed to the multilateral trade negotiations of the Uruguay Round. We recognize the value of examination of national or regional case studies of experiences on policies and programmes to achieve food security. Recognizing the


importance of enabling interested countries to learn from each other's experiences in these important fields, it is recommended that: In undertaking national or regional case studies as mentioned earlier, FAO take into particular consideration planned or ongoing structural adjustment programmes and the question of agricultural transformation or transition in the respective countries or regions. Workshops or seminars on a regional or international level on these particular fields will be organized by FAO in 1991/1992.

In noting paras. 21 and 27 of the report, my delegation wishes to express that while we fully recognize that the main responsibility for improving the national food security rested with the countries themselves, however, it needs the close cooperation and full assistance of the international community in improving the external economic situation and additional support to help developing countries raise their food production, improve the access to food and minimize the adverse effects of structural adjustment programmes on the poor. As the world community enters the last decade of the twentieth century, part of the immense challenge which it faces is to feed six billion or more people before the turn of the century and eight billion 20 years later. Providing food security to all people through increased food production and sufficient access to food remains a major task which must be addressed by the world community in the 1990s and beyond.

Harald HILDEBRAND (Germany): My delegation endorses the assessment of the current world food security situation as reflected in the again carefully prepared document before us.

Recent events in several regions (the Gulf war with its aftermath of disrupted production and marketing infrastructures and refugees, the flood disaster in Bangladesh, the war in Ethiopia and others) have stressed the particular role of emergency food aid as an integral part of food security. It covers both global efforts by the international community and effective steps at regional and national level.

It is in this context that my delegation welcomes the Committee's attempts at making food aid more responsive to the needs of vulnerable groups and to the national efforts to enhance local production.

This latter aspect prompts us to reiterate that, also in future, the Committee should see its main task in conceiving food security policies that are aimed at the mobilization of national and local production and supply potentials. In addition, concrete country studies, as the case of Ecuador at the last CFS meeting, are considered by my country a good contribution for making food insecurity situations more transparent as to their causes and possible remedies.

For reasons of economy, my country favours the idea of holding only one session of the Committee, as already put forward by several delegations, in a biennium. We do hope that FAO's well-known persistent and valuable efforts in the monitoring of food security situations will make up for the inconvenience of less frequent meetings.


Dato Van Jaafar ABDULLAH (Malaysia): The Malaysian delegation would like to congratulate the Secretariat and the Committee on World Food Security for having provided this report, document CL 99/10. We are also grateful to Mr Dutia for his lucid introduction.

The Malaysian delegation is pleased to note that the food security situation at the global level has improved following generally good crops of staple food in 1990. It is noted that for the first time since 1987/1988 global production of cereals exceeded consumption, leading to an increase in stocks to the top end of the 17/18 percent range which the FAO Secretariat considers the minimum essential to safeguard world food security.

While recognizing the encouraging development in the world food security situation, my delegation observes that in some low-income food-deficit countries of Africa the food supply situation continues to deteriorate due to drought or ongoing civil strife while in the Persian Gulf region food supplies for the refugees is a problem. In this connection my delegation wishes to share the Committee's concern at the current precarious resource position of the International Emergency Food Reserve (IEFR) as mentioned in paragraph 15 of the document and hopes that the reserve position will be improved to meet the growing emergency requirements.

My delegation also wishes to share the Committee's concern about the unfavourable economic prospects which developing countries have faced. As mentioned in paragraph 19 of the document, the economies of the developing countries are still characterized by factors such as inadequate access to import markets, protectionism, declining terms of trade and the burden of external debt. My delegation is of the opinion that, despite the positive development in 1990, we cannot be too optimistic for the future unless progress in the trade negotiations bears fruit. In this respect my delegation believes that the importance of the possible outcome of the Uruguay Round of Multilateral Trade Negotiations to increase discipline and greater liberalization of agricultural trade need to be continually stressed by this Council.

Turning to the role of food aid in the 1990s, my delegation fully subscribes to the view that priority should be accorded to meeting nutritional needs and emergency requirements. My delegation is in full agreement that food aid could be a major resource as a development tool in developing countries. However, we believe that when self-reliance is achieved such aid should gradually be reduced so as to prevent any detrimental or disincentive effects.

My delegation would also like to express its support for the field work carried out by FAO under the Food Security Assistance Scheme (FSAS), particularly the work being done under its expanded mandate to assist countries in the formulation of comprehensive national food security programmes. Therefore, we welcome the establishment of a steering committee and a central task force to ensure consistency of FAO field activities in the policy areas, including food security and programming activities.


F.M. MBEWE (Zambia): My delegation wishes to associate itself with this report; we participated in its preparation. However, I wish to make a few comments.

We note that this report, as the one we have just discussed on the world food situation, shows that there is an imbalance in the location of food security reserves. The location of food surpluses are concentrated in areas with the least problems of food availability. Therefore, it is necessary to develop distribution strategies that can pre-position food reserves in high-risk food-deficit areas. However, positioning food stocks alone may not realize the desired effects. Such strategies need to be complemented by programmes that strengthen purchasing power of the most vulnerable groups in the face of rising food prices with the removal of subsidies on food due to structural adjustments. I think the United Kingdom delegate gave a commendable explanation of this fact. We are in full agreement with her contribution.

On the liberalization of trade it may thus become necessary to offer developing countries special and preferential treatment to enable them to adjust to an unprotected pricing system.

My delegation supports the idea of giving greater emphasis to triangular transactions and local purchases because they encourage regional trade as well as ensuring that appropriate and suitable food is supplied. However, doubts have been expressed as to the cost effectiveness of this arrangement. The only way to establish the viability of this arrangement is to subject it to evaluation. It is on this premise that my delegation supports the Committee's recommendations that FAO should conduct a study to determine the effects of triangular transactions and local purchases on the market and price development in countries with exportable surpluses.

We wish only to add that local expertise or consultation on studies of this nature can prove invaluable as they tend to be cost effective. We would encourage FAO to use local expertise more frequently.

Finally, my delegation reiterates the importance it attaches to the development of local human resources for food security, especially through training in various fields of food, agriculture and fisheries, because, in the long run, the duty of food production and of making it accessible to those who need it lies with the developing countries themselves.

J. Dawson AHALT (United States of America): The United States participated in the Sixteenth Session of the Committee on World Food Security, and, therefore, we endorse the report.

I will make two points. The first is that we believe strongly that a successful conclusion to the Uruguay Round remains fundamental to enhancing food security for all countries. Secondly, we look forward to the study that will be prepared by the Secretariat on the frequency of future committees on world food security and look forward to participating in that discussion.


LE PRESIDENT: Cela dépend effectivement de la concision. Vous êtes allé directement à l'essentiel et je vous en remercie.

L. ROSS BROWNHALL (Australia): We note the content of the report on the Sixteenth Session of the Committee on World Food Security. We generally support the content of the report and would like to comment in particular on some of its main issues and conclusions.

Firstly, we agree with the Committee that food security can be threatened by a range of factors and that it is shortsighted to consider factors like the global level of stocks in isolation. We agree that high stock levels do not necessarily imply improved food security as they ignore distributive effects and as the resulting downward pressure on prices will be a disincentive to production causing stocks to decline.

Secondly, we hold very strongly the view that food security is more a problem of access to food by vulnerable groups than it is a matter of production and stock levels.

In this regard, we support the Secretariat's efforts to improve the reporting on access to food and food entitlements in future assessments of the world food security situation as noted in paragraph 9 of the report, and we agree with the need to improve information on consumption trends and malnutrition rates in vulnerable countries.

Thirdly, we support the Committee's emphasis on the importance of a successful outcome to the Uruguay Round in improving long-term world food security. Fourthly, we strongly caution against the pursuit, particularly by highly developed countries, of self-sufficiency goals in the production foodstuffs or other commodities. These concepts are contrary to free trade and are fertile grounds for promoting market and production distortions, with inevitable consequences for overall economic development and the achievement of true food security.

Fifthly, the CFS/FAO study on Prospects for Food Aid and its Role in the 1990s made a valuable contribution to the recent meeting of the Committee on Food Aid Policies and Programmes. This paper along with several others was considered as part of a wide-ranging debate on food aid policies for the 1990s and the role of the World Food Programme. The CFA had a substantial debate on issues raised in the report and which will influence the nature, emphasis and direction of bilateral aid programmes as well as the future of the World Food Programme. The CFA agreed that because of the importance and complexity of these issues, it would continue to review them over future sessions.

We acknowledge that the concern of the CFS about the precarious position of the IEFR is justified. More work needs to be done in devising a workable emergency response mechanism before donors are likely to respond in a favourable way.


We believe that consideration of the issues for food aid in the 1990s will be progressed vigorously in the CFA including those in the CFS paper, and that the CFA is the most appropriate forum for this debate.

Finally, Mr Chairman, we endorse the Committee's view that a comprehensive programming approach to food security related field activities would make these activities more effective. In this respect we are pleased to note the establishment of the Steering Committee and Central Task Force to ensure consistency in the policy area of FAO's field advisory services, and support the Secretariat's continuing efforts to improve coordination of cross-sectoral activities.

As a final note Mr Chairman, we would lend our support to statements by Sweden, Korea, Germany and others for biennial meetings for the Committee on World Food Security,

Juan NUIRY SANCHEZ (Cuba): Muy brevemente, señor Presidente. En el pasado período de sesiones del Comité de Seguridad Alimentaria, en el mes de marzo, nuestra delegación ratificó la importancia que le confiere a este tema, dejando claro nuestra preocupación por incidir en los mismos algunos factores que entorpecen su desarrollo, fundamentalmente para los países en vías de desarrollo. Por tanto, y retomando el tema, creemos necesario actualizar nuestras consideraciones.

Resulta evidente, como punto de partida, precisar la necesidad de prestar atención al alivio de la pobreza y al mejoramiento de las condiciones humanas, asi como el aprovechamiento de esos recursos humanos como medio para obtener el desarrollo.

Cada vez está más admitida la vinculación entre el alivio de la pobreza y la seguridad alimentaria, pues ésta depende de la disponibilidad de los productos, la generación de ingresos y el poder adquisitivo para los países en vías de desarrollo, y de un acceso equitativo a los alimentos de estos grupos de población.

Por estas razones, señor Presidente, nuestra delegación se pronuncia por el diálogo, conociendo que todos los esfuerzos requerirán de un apoyo y comprensión sustancial de la cooperación multilateral en la que resulta imprescindible una verdadera voluntad política.

Se tendrían que poner sobre la mesa de negociaciones temas como el proteccionismo, el intercambio desigual, la utilización de la ayuda alimentaria como armas de presión política, la cooperación, entre otros, por no hablar de las negociaciones del GATT y sus interrogantes. Sólo así, reitero, señor Presidente, podremos brindar soluciones sustanciales a los fines de esta importante cuestión de la seguridad alimentaria, pues conocemos que la problemática de la inseguridad alimentaria no se debe a la disponibilidad general de suministros, sino a la falta de acceso económico a los alimentos.


En aras del tiempo, para no repetir, y compartir sus puntos de vista, sobre todo en lo referente a Africa y América Latina, damos nuestro respaldo a lo expresado aquí por las distinguidas representaciones del Congo, Cabo Verde y Colombia. Asi nuestra delegación apoya y reconoce de forma destacada los esfuerzos que realiza en este sentido la FAO.

Finalmente, señor Presidente, como país en desarrollo, entendemos correcto en aras de nuestras acuciantes necesidades en este mundo acelerado, el mantenimiento de las reuniones del Comité de Seguridad Alimentaria, tal como está establecido, todos los años, por la prioridad que este tema requiere.

Adel EL-SARKI (Egypt) (Original language Arabic): In the name of God, the Merciful, the Compassionate, Mr Chairman, my delegation has examined document CL 99/10 containing the Report of the Sixteenth Session of the CFS which met from 11-15 March 1991. Our delegation has always been very anxious to participate in the proceedings of that important Committee given its important and effective role in assessing the current food security situation of the world, as well as the recent developments in the field of policies, and because it provides detailed information on food aid prospects and its role in the 1990s.

In our view this report is very important and useful as it also describes some national experience in the field of food security and field programme activities in this respect, going beyond traditional subjects in this area.

Mr Chairman, our delegation would like to reiterate its concern over the deteriorating position of food supplies in Africa and IEFR levels. We should also like to encourage triangular transactions to provide more flows of food aid. As we explained before in respect of the previous item on the agenda, we think that it would be necessary to have national policies to achieve food security, and in this regard we should like to reaffirm that achieving food security is the responsibility of the different nations, particularly food-deficit countries, and that human resources should also be developed as a component of food security.

We support the proposal relating to a comprehensive study of purchasing power, and would like to receive clear information on the proposal to create a data bank on technical expertise that would volunteer for work in developing countries under the auspices of the Group of 77. In conclusion we endorse the contents of the report.

António MAGALHAES COELHO (Portugal): Le document CL 99/10 renferme des questions et des points de vue très importants concernant la sécurité alimentaire mondiale.

La délégation portugaise veut seulement appuyer quelques points du document ou faire des remarques, parce que l'analyse approfondie que ce document mériterait nous prendrait beaucoup de temps; elle a déjà été faite lors de la réunion spécialisée et figure dans le document.


Un des points sur lesquels la délégation portugaise voudrait attirer votre attention, c'est la solution actuelle concernant la localisation des stocks de la sécurité alimentaire mondiale, lesquels se trouvent surtout dans les pays qui sont les grands producteurs, selon le paragraphe 7.

Nous savons qu'il sera difficile de modifier rapidement une telle situation, même du point de vue structurel, mais la délégation portugaise croit qu'on devrait suivre ce chemin, si possible, en respectant d'autres priorités d'investissement, le cas échéant.

Au paragraphe 8 on attire votre attention sur l'écart réel du rapport entre les stocks et la consommation, lequel ne devrait pas être considéré comme synonyme "d'une meilleure sécurité alimentaire mondiale". Nous savons que les excédents de quelques pays sont peu efficaces s'ils ne sont pas disponibles aux lieux de carence et nous savons aussi que, souvent, les cas de carence sont dus "à la faiblesse de leur pouvoir d'achat", tel qu'il est mentionné au paragraphe 9. Le Conseil national d'alimentation a toujours considéré cette situation.

Tout le monde sait que l'un des grands problèmes de la sécurité alimentaire est la difficulté de circulation des aliments dans les pays ou les régions. Il faut améliorer les circuits internes de commercialisation et les réseaux de distribution, tel qu'il est référé au paragraphe 12. L'habitat disperse des populations agricoles des pays en développement et les difficultés de circulation des produits favorisent l'émigration massive des populations vers les grands centres où les aides alimentaires étrangères arrivent plus aisément. La macrocéphalie des grandes villes est bien visible et elle favorise de grands poles de consommation. La production alimentaire diminuera par manque d'agriculteurs s'il n'y a pas simultanément une reformulation des techniques agricoles conduisant à l'accroissement de la productivité de l'agriculteur.

La délégation portugaise appuie les points de vue énoncés aux paragraphes 16 et 33 concernant l'intensification des opérations triangulaires. Celles-ci ont l'avantage de résoudre certains problèmes dans quelques pays en développement ayant des excédents alimentaires dans lesquels il peut y avoir une démobilisation des agriculteurs en face de la chute des prix des produits. Le système a encore l'avantage de rendre disponibles les aliments auxquels les peuples sont le plus habitués.

Il est certain que la sécurité alimentaire est liée à de nombreux problèmes au-delà de l'existence d'aliments, notamment le manque de pouvoir d'achat des populations, la dette extérieure et autres limitations. Les paragraphes 19 et 27 en indiquent les plus importantes.

Mais il est nécessaire et urgent de mettre en pratique, surtout en Afrique, des programmes d'arrangement structurel qui puissent favoriser l'accroissement de la production alimentaire, tel que mentionné au paragraphe 22, sans causer de tort aux cultures d'exportation d'où proviennent les devises, améliorer les systèmes de conservation des produits et réduire les aides par récolte qui atteignent souvent des valeurs démesurées. Dans le cas de l'Afrique, le problème est plus complexe étant donné l'important pourcentage de racines et de tubercules utilisés dans l'alimentation, la plupart desquels sont consommés encore frais.


La délégation portugaise estime fundamental d'améliorer la formation du personnel à tous les niveaux et de lui donner l'orientation convenable pour mieux utiliser ses ressources. C'est pourquoi nous voulons faire remarquer l'appui donné par notre pays à ce secteur, soit au moyen de la coopération bilatérale soit en recevant des boursiers de la FAO provenant des pays intégrés dans des projets divers. De cette façon, nous voulons renforcer ce qui est dit au paragraphe 31.

La délégation portugaise estime très utile et intéressante l'etude sur les politiques et programmes nationaux de sécurité alimentaire destinés à l'Equateur. Les questions relatives à l'élevage laitier, qui n'est pas toujours facile dans les pays tropicaux, doivent être notées ainsi que le niveau de malnutrition chronique, qui a touché 56 pour cent des enfants de ce pays en 1986. Au paragraphe 40, on lit que "la situation de la sécurité alimentaire se caractérise actuellement par une forte dépendance à l'égard des importations de blé" . Mais il ne faut pas oublier que l'Equateur est le plus grand exportateur mondial de bananes, avec 2 millions de tonnes. Chaque pays devrait se spécialiser dans les cultures pour lesquelles il s'adapte le mieux et, avec les devises provenant de ses exportations, il devrait essayer de trouver un marché ouvert où les produits dont il a besoin sont des excédents et par conséquent pas trop chers. Conformément à cette politique, les pays assureraient leur sécurité alimentaire minimum.

Enfin, la délégation portugaise note que le Comité de la sécurité alimentaire mondiale s'est félicité de la création d'un Comité directeur et de l'équipe spéciale centrale chargée de veiller à la cohérence des activités de terrain de la FAO dans le domaine des politiques, et notamment de l'élaboration des politiques et programmes en matière de sécurité alimentaire, tel qu'il est référé au paragraphe 52.

Bertrand MATHIEU (France): Monsieur le Président, je ne répéterai pas tout ce qui a été très bien énoncé par mes collègues, notamment sur le constat, que je résumerai en trois lignes, de la situation alimentaire actuelle: d'abord, une amélioration globale de la situation en dépit de difficultés locales, notamment en Afrique, au Proche-Orient et en Amérique du Sud; ensuite, une réduction des disponibilités d'aide alimentaire; et, enfin, me semble-t-il, des perspectives très incertaines pour l'année en cours et l'année prochaine.

Lors de la dernière session du Comité de la sécurité alimentaire mondiale, en mars dernier, la délégation française s'est exprimée sur l'ensemble des questions soumises à notre examen.

L'occasion nous a été donnée à nouveau, notamment au CPA et au PAM, d'entreprendre une discussion sur les politiques d'aide alimentaire. Nous nous en félicitons car ce sujet soulève des problèmes complexes et parfois très controversés. Nous souhaitons simplement que ce débat de fond sur les modalités de mise en oeuvre de l'aide alimentaire et son impact sur la sécurité alimentaire, notamment en Afrique subsaharienne, se poursuivent. A cet égard, notre délégation, qui a reçu très tardivement l'étude conjointe du PAM et de la Banque mondiale sur la situation alimentaire en Afrique, se prononcera plus longuement sur ce thème fondamental à nos yeux à l'occasion d'une prochaine réunion de la FAO.


Sra. Hilda GABARDINI (Argentina): Una muy breve intervención, solamente para apoyar las posiciones ya adelantadas por algunas delegaciones como la de Cuba, por ejemplo, que nos antecedieron en el uso de la palabra, en cuanto a que las reuniones del Comité de Seguridad Alimentaria sigan siendo anuales, habida cuenta de la abultada agenda de estudios que tiene permanentemente bajo examen.

Todas las intervenciones han coincidido además en seftalar la importancia que este tema tiene, por lo que consideramos que no debe ser abandonado. En todo caso, consideramos que es el propio Comité quién deberá examinar la cuestión de la frecuencia de las futuras reuniones, tal como lo reflejara en el informe de la última reunión y según lo expresado en el párrafo 54 del mismo.

Muhammad Saleem KHAN (Pakistan): The Head of the delegation of Pakistan, while speaking on Agenda Item 4 earlier, noted that having participated in the deliberations of the Committee on Food Security we fully associated ourselves with the conclusions and recommendations of that session, as contained in the report, and said that we would not be taking the floor under Agenda Item 5. So it is with apologies that we take the floor briefly now to address ourselves to one important point.

With reference to the frequency of the sessions noted by some delegates during the discussion, we feel that this is an issue which cannot be decided in isolation. This links with several other sessions on the same matter - the CFA, the World Food Council and other sessions. Therefore, my delegation fully shares the view recently expressed by the delegate of Argentina that this is an issue best left to the CFS to examine and make recommendations upon to the Council.

CHAIRMAN: Our next speaker from the Netherlands was the Rapporteur of the Committee on Food Security report.

C.B. HOUTMAN (Netherlands): That is why I want to add a few words to the discussion. I was involved in the report, and that gives me the occasion to congratulate the Secretariat on the good job they have done in giving a good summary of what is in the report, and even some additions on recent developments. I thank them and Mr Dutia for this.

May I take advantage of having the floor to reaffirm our commitment to food security and our continuing support for the scheme. May I also mention the active participation we had in the discussion on the broad concept of expanded monitoring.

I want to close with the same remarks as those made by the delegate of Pakistan on the frequency of meetings - not completely parallel with what he said, but just on the issue. We are looking forward as well to the paper that is going to be presented at CFS 17 and based on the discussion that then emerges, we will decide on our final position.


LE PRESIDENT: Je remercie à la fois le Président du Comité de rédaction du Comité de la sécurité alimentaire mondiale et le Représentant des débats de sa substantielle et brève intervention.

Sra. María Concepción VIANA DEL BARRIO (Venezuela): Prometemos ser también muy breves en nuestra exposición. Nos sucede lo mismo que le ha sucedido a Cuba, Argentina y Pakistan. Creíamos que en el Consejo, el Comité había quedado en que ese tema, el tema de la frecuencia de las reuniones, iba a ser decidido por el mismo Comité. Por otra parte, la delegación de Venezuela no quiere dejar pasar la oportunidad para decir que apoya la posición de que la reunión sea anual, porque si reconocemos que la situación de seguridad alimentaria no ha mejorado, al contrario, ha empeorado, nosotros tenemos que tener un seguimiento efectivo sobre cualquier modificación que ella presente.

LE PRESIDENT: Je voudrais profiter de ce que je donne la parole au Représentant de l'Angola pour dire au Conseil combien nous nous réjouissons du fait que cette délégation soit dirigée par le Vice-Ministre de l'agriculture et du développement rural, Benjamin Castello. Nous sommes heureux de saluer sa présence à la tête de la délégation angolaise.

Kiala Kia MATEVA (Angola): Malheureusement, Monsieur le Président, le Vice-Ministre de l'agriculture de mon pays n'est pas là; il s'est rendu à l'Ambassade.

Mon intervention sera brève, par respect de l'Ordre du jour chargé, puisque nous n'en sommes qu'au deuxième point.

La délégation de l'Angola se félicite du rapport que le Secrétariat nous a sounds pour examen et que M. Dutia, avec brio, a présenté d'une façon concise.

La délégation angolaise fait siennes les interventions de S.E. le Ministre de l'agriculture et de la pêche du Cap-Vert et du délégué du Congo.

Pour terminer, la délégation angolaise partage les préoccupations exprimées par les délégués de Cuba, de l'Argentine, du Pakistan et du Venezuela sur la fréquence des futures sessions du Comité de la sécurité alimentaire mondiale.

Sra. Martha C. VAZQUEZ VAZQUEZ (México): La delegación de mi país ha revisado con especial atención el presente informe, que contiene los aspectos más relevantes de la situación actual de la seguridad alimentaria. Sin embargo, llama la atención, como ya se ha mencionado acertadamente, el hecho de que el problema radica, no tanto en los suministros de alimentos, en la estabilidad y niveles mundiales de existencias, sino más bien en el insuficiente acceso a los suministros alimentarios para los grupos más vulnerables, causado especialmente por la falta de recursos. Asimismo, preocupa que los niveles de consumo per cápita de alimentos muestran un lento descenso en varios países en desarrollo, así como una baja en la


disponibilidad de ayuda alimentaria prevista para el presente bienio, no obstante los requerimientos de asistencia en los países de bajos ingresos, con déficit de alimentos, continúa en aumento, a causa de numerosos factores económicos y financieros que limitan su capacidad de importación comercial. En este sentido, la delegación de mi país resalta la importancia de continuar los esfuerzos para mantener los niveles de ayuda a los países prioritarios, por lo que espera un resultado positivo de la Ronda Uruguay de Negociaciones Comerciales, que deberá aportar beneficios sustanciales a los países y contribuir de manera significativa y duradera a la seguridad alimentaria mundial.

Por lo que se refiere a la RAIE, reiteramos el llamado a los países donantes, a efecto de que contribuyan con asignaciones adicionales que permitan a las reservas cubrir oportunamente las necesidades crecientes de urgencia. Asimismo, mi delegación apoya la importante función de la mujer en la consecución de la seguridad alimentaria a través del plan de acción de la FAO para la integración de la mujer en el desarrollo.

Igualmente, mi delegación desea expresar la coincidencia de las recomendaciones contenidas en el informe con la política alimentaria que actualmente se ejecuta en nuestro país a través del Programa Nacional de Alimentación, con el que pretendemos garantizar la seguridad alimentaria a la población en términos de suficiencia, disponibilidad y acceso. Para ello, confiamos en que la FAO continuará prestándonos su apoyo en diferentes niveles y sobre todo con asistencia técnica, a fin de lograr los objetivos mencionados.

Finalmente, estamos de acuerdo con la delegación de Argentina, en el sentido de que las reuniones de este Comité deberán celebrarse anualmente.

LE PRESIDENT: Un des problèmes qui a retenu l'attention du Comité a été le problème de la fréquence des réunions. J'ai écouté attentivement tous les intervenants, mais je crois que la réponse aux interventions faites tant par les partisans du maintien de la réunion annuelle que par les partisans de la réunion tous les deux ans se trouve expliquée de manière très claire au paragraphe 54 du rapport de la seizième session du Comité de la sécurité alimentaire qui dit: "le Comité a décidé d'aborder à sa dix-septième session la question de la fréquence de ses futures sessions sur la base d'un document exposant les avantages et les inconvénients des différentes solutions. Ce document sera déposé lors de la dix-septième session. Un large débat aura lieu".

Nous avons entendu un certain nombre de prises de position de différents membres du Conseil dans un sens ou dans l'autre. Nous ne pouvons que ratifier ce que vous avez déjà décidé antérieurement lors de la réunion du Comité de la sécurité alimentaire. Nous ratifions done les conclusions des travaux du Comité et souhaitons que nous puissions disposer d'un document présentant les avantages et les inconvénients des deux solutions. Le Comité de la sécurité alimentaire a un rôle très important à jouer en relation avec un certain nombre de transformations qui se sont produites au sein des politiques et programmes d'aide alimentaire. La discussion qui aura lieu à la dix-septième session du Comité de la sécurité alimentaire sera certainement une discussion passionnante, positive et elle donnera sûrement des résultats très concrets et opérationnels.


Je ne crois pas qu'il puisse y avoir des remarques sur l'intervention de Monsieur Dutia, aussi je déclare clos ce point de l'ordre du jour.

I. INTRODUCTION - PROCEDURE OF THE SESSION (continued)
I. INTRODUCTION - QUESTIONS DE PROCEDURE (suite)
I. INTRODUCCION - CUESTIONES DE PROCEDIMIENTO (continuación)

2. Election of Three Vice-Chairmen, and Designation of the Chairman and Members of the Drafting Committee (continued)
2. Election de trois Vice-Présidents et nomination du Président et des membres du Comité de rédaction (suite)
2. Elección de tres Vicepresidentes, y nombramiento del Presidente y de los Miembros del Comité de Redacción (continuación)

LE PRESIDENT: Je vous signale qu'après de très nombreux contacts un accord est intervenu entre les différents groupes concernant la composition du Comité de rédaction et je soumets à votre appréciation, et à votre approbation bien sûr, les suggestions qui sont faites de façon à ce que vous puissiez vous prononcer par consensus ou éventuellement par vote sur la composition du Comité de rédaction qui aura à assumer une tâche particulièrement importante. Après avoir parcouru la liste des pays qui composeront ce comité, je suis convaincu qu'il pourra assumer sa tâche dans les meilleures conditions. Je vois d'ailleurs son président au bout de la salle que je salue.

Voici donc le nom des différents pays: Arabie saoudite, Colombie, Costa Rica, Egypte, Etats-Unis d'Amérique, France, Inde, Japon, Kenya, Maroc, Pays-Bas, Suède et Thaïlande.

II a été proposé de désigner comme président le Représentant de la Suède, M. Sture Theolin. Je lui souhaite à la fois bon courage et bon travail.

Sur la composition du Comité de rédaction et sur l'élection par votre Conseil de son président, parce que le Conseil élit le président mais pas le Comité dé rédaction comme il est de tradition, les membres présents ontils des remarques à faire?

Personne ne demandant la parole, le Comité de rédaction est donc ainsi composé et se réunira sous la présidence du Représentant de la Suède.

Je n'ai pas l'intention aujourd'hui de prolonger la séance. Il a été demandé d'éviter cette prolongation, mais je vous demanderai encore quelques minutes. Je profiterai de la gentillesse bien connue et de la compétence de Monsieur Dutia pour lui demander de présenter, s'il le veut bien, le point 6 de notre ordre du jour: le rapport de la onzième session du Comité de l'agriculture.


III. ACTIVITIES OF FAO AND WFP
III. ACTIVITES DE LA FAO ET DU PAM
III. ACTIVIDADES DE LA FAO Y DEL PMA

6. Report of the Eleventh Session of the Committee on Agriculture (Rome. 22-30 April 1991)

6. Rapport de la onzième session du Comité de l'agriculture (Rome. 22-30 avril 1991)

6. Informe del 11° periodo de sesiones del Comité de Agricultura (Roma. 22-30 de abril de 1991)

B.P. DUTIA (Assistant Director-General, Economic and Social Policy Department): The Report of the Eleventh Session of the Committee on Agriculture is before the Council as document CL 99/9. The matters requiring the attention of the Council are summarized on pages ii to vi of this document.

In its discussion on the Implementation of the Major Programme Agriculture for the period 1988-90 - paragraphs 6 to 15 of the Report - the Committee supported the overall objectives and priorities of the Major Programme and welcomed the strengthening of cooperative arrangements with other institutions. It appreciated the importance attached to environment and sustainable development in FAO programmes and recommended that increased attention be given to environmental monitoring. It noted with concern the decline in training courses, workshops and expert consultations and emphasized the need to increase the participation of women in training activities. The Committee also urged all Member Nations to meet their financial obligations to the Organization in a timely manner so as to ensure effective programme implementation.

As regards the review of the Field Programme during the 1988-90 period, which is reflected in paragraphs 16 to 29 of the report, the Committee recognized the complementarity of the Regular Programme and the Field Programme as well as the value of the latter in providing technical assistance and facilitating the transfer of new technologies to developing countries. The Committee regretted the generally stagnant trend in the overall size of the Field Programmes related to agriculture, and noted with concern the sharp decline in available resources for TCP in the agricultural sector in 1988/89. The Committee supported the acceleration in national execution, but agreed that it should be introduced progressively, selectively, and in an orderly manner. It also supported the internal measures introduced in respect of further decentralization to the field and recommended additional measures to further adapt to the requirements of national execution.

The Committee's discussion of the Medium-Term Perspectives and Programme Priorities in Food and Agriculture is reported in paragraphs 30 to 41. The inclusion of this item on the agenda was welcomed by the COAG, which also recommended that this subject should become a regular feature of the agenda at its future sessions. The Committee endorsed the six priority cross-sectoral tasks proposed for the medium term, namely, improving information systems; promoting productivity increases to raise food production or food purchasing power; improving support services for small farmers; widening people's participation; promoting sustainable Agriculture and Rural Development; and assisting the development of a more liberal agricultural trade regime. It noted that the above tasks were not ranked in any order of


priority. The Committee underlined the importance of development strategies for raising and sustaining future production which adequately addressed environmental concerns, and in this respect it commended the FAO/Netherlands Den Bosch initiative.

The fourth agenda item dealt with the Summary Programme of Work and Budget 1992-93, The Committee's conclusions are contained in paragraphs 42 to 99 of the Report. As this topic will be discussed later in depth under agenda item 19, I shall be very brief. The Committee supported the areas of priority proposed to receive additional resources, including TCP, environment and sustainable development, agricultural data development, women in development, policy advice and the International Conference on Nutrition. A great number of delegates regretted the many reductions affecting certain sub-programmes and programme elements. The Committee concluded that from a substantive point of view, under prevailing circumstances, the proposals provided an acceptable basis for the preparation of the full Programme of Work and Budget. It also suggested that the Organization should, through internal adjustment, seek to increase resources for activities in animal genetic resources and land conservation and rehabilitation.

Another item dealt with Preparations for the International Conference on Nutrition. As this subject will be considered by the Council under another agenda item, I will not comment on it at this stage. COAG's discussion on this item as reflected in paragraphs 100 to 104 of its Report will be taken into account by the members of the Council while dealing with this subject later.

The Committee's review of the item on Biodiversity - Genetic Resources for Food and Agriculture is reflected in paragraphs 105 to 115. The Committee recognized the long-standing work of FAO in different fields of biological diversity. It commended FAO's active cooperation with UNCED in its preparatory process and called for further close inter-agency cooperation in particular with respect to a legal instrument on biodiversity. The Committee appreciated FAO's efforts to develop a Special Action Programme on Biological Diversity encompassing different elements of biodiversity for food and agriculture and recommended continued elaboration and strengthening of these efforts. The Committee called for increased attention and activities aiming at strengthening national capabilities in developing countries for the conservation and utilization of animal genetic resources.

The Committee also discussed the Integration of Women in Agriculture and Rural Development in pursuance of the Governing Bodies' request. Its discussion is reflected in paragraphs 116 to 127 of the Report. The Committee acknowledged the increasing recognition of women's crucial contributions to agriculture and rural development and their important role in the sustainable development of agriculture. The Committee noted with satisfaction that Women in Development was a priority issue in the Medium-Term Perspectives and Programme Priorities.

LE PRESIDENT: Avant de lever la séance, je demanderai aux membres du Conseil de bien vouloir s'inscrire pour le débat de demain matin.


Dans quelques secondes la séance se terminera mais je dois vous dire d'ores et déjà que nous aurons demain une journée très chargée et que la séance de l'après-midi sera prolongée. Nous aurons à examiner le rapport du Comité de l'agriculture, à discuter de la préparation de la Conférence sur la nutrition. Puis il y a le document CL 99/15: Plan d'action sur la population populaire dans le développement rural, le document CL 99/23: Conférence FAO/Pays-Bas sur l'agriculture et l'environnement; l'application de la clause de l'information et du consentement préalable. Je voudrais également au cours de la séance prolongée que l'on arrive à conclure sur le rapport de la quatrième session de la Commission des ressources phytogénétiques, qui est un rapport extrêmement important. De cette façon nous pourrions jeudi matin entamer le rapport du Comité des pêches. Il s'agit là d'un projet. Je ne sais pas s'il sera possible de l'accomplir mais avec votre collaboration et la prolongation de la séance de l'aprèsmidi, j'espère que nous pourrons en terminer avec ces différents points.

The meeting rose at 17.45 hours
La séance est levée à 17 h 45
Se levanta la sesión a las 17.45 horas


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