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L'attitude des consommateurs européens à l'égard des forêts et de la foresterie


E. Rametsteiner

Ewald Rametsteiner est chercheur à l'Institut de politique et d'économie du secteur forestier, Universität für Bodenkultur, Vienne (Autriche).

Une analyse des résultats des études concernant les attitudes des Européens vis-à-vis de la foresterie, et une évaluation du rôle potentiel de la certification dans la vente des produits à ces consommateurs.

Le thème de l'environnement a commencé à susciter l'attention du public aux Etats-Unis au début des années 60 avec le «New Conservation Movement». Depuis les années 70, la sensibilisation aux questions d'environnement a gagné toute l'Europe, avec pour point de départ l'Allemagne, les Pays-Bas et la Suède. La plupart des études internationales réalisées dans le but de mesurer l'intérêt des Européens pour l'environnement au cours des décennies passées montrent que:

· la majorité des Européens (environ 80 pour cent) se déclare préoccupée par les questions écologiques;

· les différences entre les pays européens quant à leur perception de l'urgence des questions liées à l'environnement ont pratiquement disparu de façon progressive au cours des années 1986 à 1992;

· l'urgence des problèmes d'environnement a été plus fortement perçue aux alentours de 1992 (chômage et récession sont désormais considérés comme les questions les plus pressantes dans la plupart des pays européens).

Le niveau des préoccupations relatives à l'environnement manifesté par les Européens est semblable à celui des habitants de nombreuses autres régions, y compris l'Asie, l'Afrique et l'Amérique latine. Aujourd'hui, les gens s'inquiètent des questions liées à l'environnement dans le monde entier (Dunlap et al., 1993; Environics/MORI, 1998).

LES EUROPÉENS S'INTÉRESSENT AUX FORÊTS

Plusieurs enquêtes menées récemment ont montré que les préoccupations principales en matière d'environnement en Europe sont liées à la pollution de l'atmosphère et de l'eau, y compris les gaz à effet de serre et la destruction de la couche d'ozone. Les questions relatives aux forêts, dont certaines sont liées à la pollution de l'air et de l'eau, viennent en deuxième position. Les principales préoccupations émises par les populations sur les forêts sont: leur dépérissement, le déboisement dans les régions tropicales et la perte de diversité biologique. La majorité de la population s'inquiète également du sort des déchets, en particulier des déchets nucléaires.

L'enquête FAIR

· Type d'enquête: sondages représentatifs dans chaque pays

· Pays concernés:

· Projet FAlR: Allemagne, France, Italie, Royaume-Uni

· Fonds supplémentaires: Autriche (BMUJF, BMLF Autriche)

· Méthode de sondage: entretiens personnels face & face; à la maison

· Plan de sondage: échantillonnage au hasard stratifié par grappes à plusieurs degrés en procédures courantes similaires utilisées dans les sondages d'opinion nationaux

· Dimensions de l'échantillon: FAIR total: n = 5 500 (n= 1000 personnes par pays, de plus de 14 ans) Allemagne: n = 2 400 Autriche: n = 1 000

· Période du sondage: décembre 1996 - janvier 1997

· Institut de sondage: GfK Europe GfK-Eurobus©

· Population totale de l'Union européenne couverte: approximativement 70 pour cent.

Les résultats détaillés de l'enquête auprès des consommateurs, ainsi que les résultats des études de marché conduites au niveau des entreprises au Royaume-Uni, en Allemagne et en Finlande sont publies dans: Rametsteiner et al. (1998) http//www.efi.fi/

Une enquête conduite auprès des consommateurs en 1996-1997 en Allemagne, en France, en Italie et au Royaume-Uni (les principaux marchés de consommateurs de bois et de produits ligneux en Europe) avait pour but d'analyser les attitudes et opinions des Européens par rapport aux forêts et à la foresterie dans leur pays et dans d'autres régions du monde. L'enquête a également étudié les positions du public à l'égard du bois ainsi que son comportement probable de consommateur vis-à-vis des produits forestiers certifiés (voir encadré).

D'après les résultats de l'enquête FAIR, la majorité des habitants de chaque pays a une vision négative de la situation des forêts. En moyenne, plus de 50 pour cent de la population d'Allemagne, de France, d'Italie et du Royaume-Uni estiment que le couvert forestier de leur pays régresse (ce qui en fait ne correspond pas à la réalité). De même, la plupart des gens pensent que la diversité des essences forestières diminue et que la santé de leurs forêts décline (voir figure 1 pour un tableau comparatif).

En conséquence, la plupart des gens (58 pour cent) ne sont pas satisfaits de la situation des forêts dans leur pays d'origine (voir figure 2). Seul un quart environ des personnes appartenant aux pays faisant l'objet de l'enquête estiment que leurs forêts sont en bon état. Les données montrent qu'en général les gens sont davantage préoccupés par la santé compromise de la forêt que par le recul des superficies boisées ou la diminution de la diversité des essences. Les habitants des pays ayant un vaste couvert forestier, comme l'Autriche, la Finlande ou la Suède, estiment généralement que les forêts de leur pays sont relativement en meilleur état.

Les personnes interrogées ont exprimé des opinions très négatives sur la situation des forêts dans les pays tropicaux. Deux tiers de la population des quatre pays de l'Union européenne (UE) faisant l'objet de l'enquête FAIR ne sont pas satisfaits de l'état des forêts tropicales et 41 pour cent déclarent qu'ils ne «sont pas contents du tout» (voir figure 2). Plus de 70 pour cent des personnes interviewées estiment que le couvert forestier tropical est en recul, tout comme le nombre d'espèces animales et végétales, et que la santé des forêts d'une manière générale se détériore. Ainsi, les Européens sont inquiets du sort des forêts, de leur propre pays comme des pays tropicaux, et ils perçoivent la situation comme particulièrement alarmante dans les tropiques.

LES EUROPÉENS CONSIDÈRENT LA FORESTERIE INDUSTRIELLE EN PARTIE RESPONSABLE DE LA SITUATION PRÉCAIRE DES FORÊTS

Dans le cas des forets nationales, les gens qui ne sont pas satisfaits de la situation des forêts (une majorité de près de 60 pour cent) pensent que celle-ci est essentiellement imputable à des facteurs et des responsabilités en marge du secteur forestier. Ils citent la pollution industrielle et la circulation, ou les activités de construction, comme les principales causes de cette situation. Environ 75 à 80 pour cent de la population considèrent chacun de ces trois facteurs comme responsable. La foresterie industrielle arrive en quatrième position. Suivent l'agriculture, le tourisme et les phénomènes naturels.

En ce qui concerne la situation des forêts dans les pays tropicaux, la majorité des citoyens de l'UE sont convaincus que le principal facteur à l'origine de cette situation préoccupante est la foresterie industrielle. Environ 80 pour cent des personnes interviewées ont déclaré que la foresterie industrielle est responsable de la situation des forêts tropicales. Cinquante pour cent d'entre elles pensent qu'elle est surtout due à de mauvaises pratiques forestières (voir figure 3).

La nette préférence des Européens pour la protection et la conservation ainsi que pour la diversité biologique plutôt que pour l'utilisation est vraisemblablement due à leur opinion sur la situation des forêts. Toutefois, au cours de l'enquête FAIR, les gens ont clairement indiqué qu'il est, à leur avis, important d'assurer l'offre de bois. Cette opinion s'aligne sur les avis recueillis par d'autres études conduites dans plusieurs pays d'Europe.

L'enquête, de même que d'autres études, montre que le grand public en Europe a, dans l'ensemble, une impression assez positive de la foresterie industrielle dans les pays Scandinaves. Plus de la moitié des interviewés dans les principaux pays de l'UE voient l'aménagement forestier en Scandinavie très ou sensiblement durable1. Dans d'autres pays, comme ceux d'Europe centrale et d'Amérique du Nord, la foresterie arrive en deuxième et troisième positions. Les interviewés doutent en général de la bonne durabilité de l'aménagement forestier de leur pays d'origine. La viabilité de la foresterie en Europe de l'Est et dans les pays tropicaux est perçue comme nettement plus négative que dans les autres régions (voir figure 4).

1 La définition d'«aménagement durable des forêts» employée était: «La forêt est gérée selon des critères rigoureux et la coupe du bois est inférieure à la repousse.»

LE BOIS EST CONSIDÉRÉ COMME UN MATÉRIAU TRÈS RESPECTUEUX DE L'ENVIRONNEMENT

Lorsque les consommateurs des quatre grands marchés européens ont été interrogés sur la classification des matières premières eu égard à leur compatibilité avec l'environnement, la majorité d'entre eux a jugé que deux des matières présentées sont sans danger pour l'environnement, à savoir le bois produit dans le pays et le verre. Le bois tropical est considéré à la fois sans danger pour l'environnement et nuisible à l'environnement par une part égale de la population de l'UE (voir figure 5). Le bois tropical est beaucoup plus mal vu en Allemagne et en Autriche qu'au Royaume-Uni, en France ou en Italie.

FIGURE 1 - Perception des Européens (en Allemagne, en France, en Italie et au Royaume-Uni) à l'égard de la situation des forêts intérieures

FIGURE 2 - Satisfaction des Européens (en Allemagne, en France, en Italie et au Royaume-Uni) à l'égard de ta situation des forêts (pourcentages)

Lorsqu'on leur demande d'estimer le respect de l'environnement des différentes phases du «cycle de vie» d'un produit ligneux, les gens classent la foresterie et la récolte du bois d'œuvre comme une étape plus douce de la vie d'un produit par rapport à la production ou à l'élimination de mobilier ou de papier. L'image positive du bois semble ainsi donner lieu à un «effet de halo» qui se répercute sur les forêts.

L'enquête a également révélé que les consommateurs, dans leur évaluation du degré de respect de l'environnement du bois produit à l'intérieur du pays, sont influencés par leur satisfaction sur l'état des forêts dans leur pays d'origine et par le niveau de durabilité qu'ils attribuent à l'aménagement forestier. La corrélation entre ces aspects est légère, mais présente un intérêt du point de vue statistique. Cela pourrait, dans une certaine mesure, être imputable au fait que l'état de la forêt n'est pas considéré avant tout comme le résultat de mauvaises pratiques forestières, mais comme une conséquence de la pollution.

LES ACHATS DES EUROPÉENS SONT-ILS INFLUENCÉS PAR CES ATTITUDES?

Dans quelle mesure ces attitudes vis-à-vis de la forêt et du bois jouent-elles un rôle dans les décisions d'achat des consommateurs? Il s'agit là d'une question délicate. En premier lieu, un comportement d'achat respectueux de l'environnement peut avoir des formes diverses. Les consommateurs peuvent acheter des produits «verts», ils peuvent modifier leur comportement et passer aux produits verts, réduire leur con sommation ou renoncer totalement à l'achat de certains produits. En deuxième lieu, un comportement d'achat respectueux de l'environnement dépend d'une série de facteurs qui se conjuguent pour déterminer leur comportement réel.

FIGURE 3 - Attribution de la responsabilité de la situation négative des forêts tropicales à la foresterie industrielle

FIGURE 4 - Degré perçu d'aménagement forestier durable dans différentes réglons

La plupart des études montrent que, pour la majorité des produits, les aspects liés aux questions environnementales ne sont pas jugés d'une importance fondamentale pour les consommateurs lorsqu'ils décident d'acheter un produit. L'enquête FAIR a révélé que ces aspects sont moins déterminants que maintes autres caractéristiques, pour l'achat d'un produit. La qualité, la durabilité, le design, le matériau ou le prix de vente sont des facteurs estimés plus importants que leur origine naturelle ou leur compatibilité avec l'environnement (voir figure 6).

LA CERTIFICATION POURRAIT-ELLE FAIRE LA DIFFÉRENCE?

Il semble que, dans certaines situations, la certification soit un bon outil de commercialisation. Les gens estiment que les forêts sont en mauvais état et en attribuent partiellement la responsabilité à la foresterie. Néanmoins, ils considèrent le bois comme un matériau sans danger pour l'environnement.

FIGURE 5 - Qualités écologiques des matières premières, selon l'enquête

FIGURE 6 - Attention consacrée aux différentes caractéristiques d'un produit lors d'un achat: meubles (pourcentages)

Au moins en théorie, la certification/écolabellisation pourrait être la solution à plusieurs des facteurs présentés ci-dessus expliquant pourquoi les consommateurs n'achètent pas de produits verts. Cela est valable pour des situations dans lesquelles les consommateurs ne savent pas comment évaluer l'innocuité d'un produit pour l'environnement; trouvent que les informations qui leur sont fournies manquent de fiabilité; considèrent leur action comme inutile; doutent de l'authenticité du produit, etc.

Le point fort de la certification est la garantie, attestant la crédibilité d'une information. Toutefois, un certificat ne sert que si le consommateur comprend les renseignements qu'il donne. L'enquête FAIR a montré qu'en Europe les consommateurs ne sont, en général, guère sensibilisés au concept de durabilité et que seule une minorité (environ 20 pour cent) a entendu parler «d'aménagement durable des forêts».

La deuxième condition requise est que l'information transmise présente un intérêt pour le consommateur potentiel. Après avoir reçu quelques brèves informations sur l'aménagement forestier (voir note p. 43 - en situation de marché réel, ces informations devraient être fournies soit par une documentation écrite, soit par les équipes de vente), environ 20 pour cent des consommateurs ont déclaré que l'origine du bois garantissant un rendement durable était un facteur très important lorsqu'ils achetaient du mobilier, des portes et des fenêtres, du parquet ou des produits à base de papier (voir figure 7). Une troisième condition importante est la confiance qu'inspire la source d'informations au consommateur.

FIGURE 7 - Importance attachée au bols originaire de forêts gérées de façon écologiquement viable, selon l'enquête

En ce qui concerne le label écologique, les consommateurs (en pourcentage, entre parenthèses) jugent la crédibilité des différentes sources de la façon suivante:

· les groupes de défense de l'environnement (environ 80 pour cent);
· les associations nationales de foresterie et de l'industrie du bois (environ 60 pour cent);
· le ministère national compétent et l'administration de l'UE (environ 45 pour cent);
· le fabricant d'un produit (environ 30 pour cent);
· le ministère compétent d'un pays tropical (environ 25 pour cent).

Il ressort de plusieurs sondages portant plus spécifiquement sur les sources d'informations pour les questions forestières que les forestiers sont généralement considérés comme des sources d'informations très fiables - au contraire des hommes politiques (Demoskop, 1997).

D'après les données existantes de l'enquête et du marché sur les débouchés pour les produits forestiers certifiés, ceux-ci varient considérablement en taille, d'un pays européen à l'autre. L'essentiel de la demande provient de sociétés (revendeurs) qui se sont engagées à acheter des produits ligneux certifiés. Le consommateur final n'a guère, jusqu'à présent, exercé de pression significative sur le marché. Les sociétés se situent, pour la plupart, au bout du processus d'approvisionnement. La part totale du marché de ces sociétés, organisées assez librement en associations constituées du Fonds mondial pour la nature (WWF) et de groupements d'acheteurs, a été estimée aux alentours de 9 millions de m3 en 1997. D'autres estimations sur la demande réelle et potentielle de produits forestiers certifiés en Europe partent de 2 millions de m3 pour atteindre le chiffre très optimiste de 15 millions de m3 en 1998. Cela n'est qu'une petite partie de la consommation apparente de sciages et de panneaux à base de bois en Europe, qui s'est élevée à 131,8 millions de m3, et de la consommation de papier et de carton, à 73,1 millions de tonnes en 1995 (ONU/CEE-FAO, 1996).

L'essentiel de la demande des groupements d'acheteurs du WWF se situe au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en Belgique, en Allemagne, en Autriche et en Suisse. Etant donné leurs disponibilités intérieures relativement limitées, le Royaume-Uni et les Pays-Bas sont tous deux importateurs de bois et de produits en bois, ce qui implique une forte exposition au bois tropical. La certification écologique du bois tropical a de bonnes chances d'être considérée comme un précieux outil de commercialisation sur ces marchés, dont les consommateurs voient les forêts tropicales beaucoup plus menacées que leurs forets nationales ou d'autres forêts. En principe, les pays de langue allemande devraient aussi offrir de bons débouchés pour le bois tropical certifié car, on l'a vu, l'image du bois tropical est bien plus négative en Allemagne et en Autriche qu'en Italie ou en France.

Pour ce qui est des groupes de produits, on peut constater que les marchés les plus prometteurs aujourd'hui sont ceux du bricolage et du papier ainsi que des produits de plus petits créneaux. D'après l'enquête FAIR, environ 60 pour cent des personnes interrogées des principaux marchés européens ont répondu qu'elles étaient disposées à payer un supplément pour obtenir des produits forestiers certifiés. Le nombre a oscillé entre 42 pour cent au Royaume-Uni et 66 pour cent en Allemagne. L'augmentation moyenne de prix acceptée par ceux qui ont déclaré être prêts à payer un supplément a oscillé entre 9,6 pour cent en Autriche et 5,6 pour cent en France.

CONCLUSIONS

II ressort de l'enquête PAIR, qui a porté sur les quatre principaux pays consommateurs de bois et de produits ligneux de l'UE, que les Européens ont une image variable de la situation des forêts en Europe et une impression résolument négative de la situation des forets dans le reste du monde. Toutefois, à ce jour, on n'a pas encore une idée précise de l'impact que cette impression a - ou pourrait avoir - sur leurs décisions d'achat de produits ligneux. Les consommateurs ont tendance à considérer le bois et ses produits comme attrayants et sans danger pour l'environnement.

La certification semblerait avoir de bonnes possibilités en tant qu'outil de commercialisation en Europe, en particulier pour le bois tropical. Il faut, cependant, bien d'autres interventions, aussi bien en matière de conservation et de protection des forêts que de communication, pour rétablir la confiance des consommateurs européens à l'égard de la situation des forêts.

Bibliographie

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