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L'utilisation des pins dans les régions tropicales

U. AUNG DIN
Division des Forêts de la FAO


Répartition des pins tropicaux
Quelques essais d'introduction des pins dans les régions tropicales
Installation et traitement des pins introduits
Conclusions
Bibliographie

Les pays tropicaux souffrent d'une pénurie de bois résineux par rapport aux bois feuillus. Les pins sont pourtant très appréciés pour leurs propriétés et leurs usages multiples, et, dans tous les pays tropicaux, une place de plus en plus large est faite à la culture des pins dans les programmes forestiers nationaux. Cet article résume les renseignements nécessaires au choix des espèces à introduire 1.

[1 Cet article complète le chapitre consacré aux conifères tropicaux dans la publication FAO, Sylviculture tropicale, Volume I. Des articles sur d'autres conifères des tropiques, Podocarpus, Callitris, Araucaria, Agathis, etc., sont en préparation.]

Les forêts résineuses existant sous les tropiques sont souvent considérées comme de simples extensions à la zone tropicale des forêts de la zone tempérée, et il est établi que, dans le monde entier, les seuls pins réellement tropicaux sont P. merkusii en Asie, et P. hondurensis en Amérique centrale, du Mexique au Nicaragua et dans les Antilles. Il n'en existe aucun en Afrique. Certaines espèces peuvent cependant être aussi considérées comme tropicales: ce sont P. longifolia en Inde, P. khasya en Birmanie et dans les régions voisines, P. insularis aux Philippines, P. strobus (var. chiapensis) en Amérique centrale, P. occidentalis, P. tropicalis et P. cubensis dans les Antilles; mais l'aire de ces espèces s'étend dans les zones d'altitude subtropicales de 1000 à 2 000 mètres et au-delà.

Dans cet article le terme «pins tropicaux» comprend tous les pins qui existent actuellement à l'état spontané dans la région tropicale, y compris ceux qui se trouvent dans les zones d'altitude où règnent des conditions climatiques subtropicales ou tempérées.

Les régions tropicales, à proprement parler, sont comprises entre les tropiques du Cancer et du Capricorne (23,5° N. et S.), mais les limites de la région seront ici reportées aux 30° de latitude N. et S., afin d'y inclure les «tropiques extérieurs» ainsi que la zone de transition qui passe progressivement à la région subtropicale. Cela correspond à peu près à la région limitée par la zone où la température moyenne annuelle est de 20 à 240 a. (voir figure 1).

Cette délimitation quelque peu arbitraire a l'avantage d'englober presque tout le Mexique, qui est peut être la région du monde la plus riche en pins sous le rapport du nombre des espèces. Elle englobe également la plus grande partie de l'Afrique du Sud, où les expériences d'introduction de nombreuses espèces de pins se lisent comme une histoire «à succès».

Répartition des pins tropicaux

La répartition naturelle du genre Pinus dans le monde montre qu'il n'a pu traverser l'équateur et la zone de forêts tropicales et équatoriales qui le chevauche. Celle-ci semble avoir opposé, en quelque sorte, un obstacle suffisant à l'extension des pins dans l'hémisphère austral, sauf pour une seule espèce, P. merkusii. Ce pin se trouve dans l'hémisphère Nord dans les pays suivants: Inde, Birmanie, Thaïlande, Cambodge, Vietnam, Philippines et, au-dessous de l'équateur, à Sumatra, Java et Bornéo en Indonésie. Mais le genre Pinus n'est représenté ni en Australie ni en Nouvelle-Zélande.

Il n'existe aucun pin indigène dans tout le continent africain, dans la zone tropicale ou ailleurs. Cependant, une espèce, P. canariensis, se trouve aux îles Canaries, au large de la côte nord-ouest de l'Afrique.

De même, aucun pin indigène ne se trouve en Amérique du Sud, la limite méridionale des pins en Amérique centrale étant dans le Nicaragua - encore à 12° environ au nord de l'équateur.

Avant de rapporter les espèces des diverses régions de la zone tropicale à un type de climat défini par la température, l'altitude et la pluviosité, il est nécessaire de faire quelques remarques d'ordre général.

Zones thermiques et température

En se basant sur la latitude, et sur la diminution des températures moyennes lorsqu'on s'éloigne de l'équateur vers le nord ou vers le sud, on distingue habituellement, grosso modo, les zones climatiques suivantes: tropicale, subtropicale, tempérée et arctique. Mais de grandes variations existent à l'intérieur de ces zones latitudinales, variations dues à la répartition inégale des terres et des océans ainsi qu'à d'autres facteurs locaux. On peut admettre, en première approximation, que lorsqu'on s'élève dé 1° en latitude, la température moyenne annuelle diminue de 0,55° C tandis que la température moyenne annuelle de 24° C est généralement admise comme caractéristique des climats tropicaux. Lorsque la latitude augmente, les variations de la température au cours de l'année sont plus importantes, en liaison avec la différence de plus en plus grande entre le jour le plus long et le jour le plus court, et la diminution de la pluviosité; d'autre part, ces variations s'atténuent à haute altitude et dans les régions proches de la mer.

TABLEAU 1. - REPARTITION GÉNÉRALE DES CLIMATS D'APRES LA TEMPÉRATURE MOYENNE ANNUELLE

Climat

Température moyenne

Tropical

Supérieure à 24o C

Subtropical

Entre 20 et 24o C

Tempéré chaud

Entre 17 et 20o C

Tempéré froid

Entre 10 et 20o C

Arctique

Inférieure à 10° C

Pluviosité

La répartition mondiale de la pluviosité dépend de deux facteurs distincts:

1. L'existence de deux zones sèches à peu près le long des trentièmes degrés de latitude N. et S., ce qui représente en fait la limite de la région étudiée ici.

2. L'augmentation générale des précipitations, hors de cette zone, à la fois vers l'équateur et vers les pôles.

Mais la pluviosité varie localement suivant le relief, la proximité de la mer, et l'influence des moussons ou des alizés, etc. La répartition de la pluviosité est aussi importante que le total annuel, et l'on peut distinguer dans le monde trois types de régimes pluviométriques:

a) forte pluviosité estivale;
b) pluviosité également répartie;
c) forte pluviosité hivernale.

Chacun de ces types est lié à un type distinct de végétation.

Dans les limites des 30e parallèles N. et S., existent deux régimes pluviaux particuliers dont nous devons nous occuper:

i) pluviosité saisonnière, c'est-à-dire avec une saison des pluies distincte;
ii) pluviosité également répartie sur toute l'année - parfois avec un ou deux maxima peu accentués.

Contrairement à ce qui se passe dans les autres zones thermiques étagées suivant la latitude, il importe peu, dans la zone tropicale, que le maximum de pluviosité ait lieu en été ou en hiver, puisqu'il n'existe pas de saison hivernale marquée. La plus grande partie des pluies tombent dans les mois d'été les plus chauds, lorsque le soleil est le plus haut, tandis que le soi-disant «hivernage» est invariablement une saison sèche.

Pour suivre la classification générale employée dans Sylviculture tropicale 2, il conviendra de distinguer ici trois classes de pluviosité:

1. Régions où la pluviosité est supérieure à 1900 millimètres: forêts denses très humides.

2. Régions avec 1000 à 1900 millimètres de pluie: forêts denses humides.

3. Régions avec moins de 1 000 millimètres de pluie: forêts sèches, y compris celles d'épineux. et régions semi-arides.

[2 Sylviculture tropicale, FAO, Collection d'études des forêts et des produits forestiers, N° 13.]

Il faut évidemment souligner que ces marges de pluviosité varient d'une région à l'autre, qu'elles diminuent lorsque la latitude, c'est-à-dire la distance à l'équateur, augmente. En d'autres termes, sous une latitude plus septentrionale ou plus méridionale, un type particulier de végétation peut exister avec une pluviosité inférieure à celle qui lui est nécessaire dans les régions situées plus près de l'équateur.

Altitude et température

On admet que dans le monde entier la température moyenne diminue d'environ 1° F (0,55° C) lorsque l'altitude augmente de 90 mètres. Mais entre les tropiques la différence d'altitude nécessaire pour une chute de température moyenne de 1° F est plus proche de 120 mètres que de 90 mètres, jusqu'à environ 900 mètres; au-dessus de cette altitude la chute est plus rapide et se rapproche de la valeur universelle. En dehors des variations dues à des facteurs locaux, la vitesse de chute thermique varie suivant les saisons, elle est plus faible en hiver qu'en été.

Aux altitudes plus élevée, les gelées sont plus fréquentes et les précipitations ont lieu sous forme de neige qui peut s'accumuler et persister sur le sol pendant un certain temps. Les gelées et la neige ont une influence marquée sur la végétation. Les gelées, au niveau du sol, peuvent tuer les plantes basses et les semis. Une couche de neige sur le sol joue le rôle d'une couverture protectrice pour le sol et la végétation basse, en empêchant de nouvelles chutes de température, tandis que sa fonte progressive au printemps constitue une précieuse source d'humidité pour la végétation. On estime à ce sujet que 300 millimètres de neige équivalent à 25 millimètres de pluie. Dans les régions bordant les limites externes de la zone étudiée dans cet article, les gelées hivernales ont lieu régulièrement aux altitudes supérieures à environ 900 mètres tandis que lorsqu'on progresse vers les régions proches de l'équateur, à climat plus uniforme, les gelées sont rares au-dessous de 1800 mètres. En outre, bien que la neige puisse occasionnellement tomber, vers le 30e parallèle, jusqu'à la limite inférieure d'environ 1200 mètres, elle ne persiste pas pendant une durée appréciable au-dessous de 2 000 mètres environ. Plus près de l'équateur, la neige tombe rarement au-dessous de 3 000 mètres; les neiges éternelles s'étendent au-dessus de 5 000 mètres.

Nous donnons ci-dessous une division empirique en zones d'altitude, basée sur les températures moyennes, qui correspond grossièrement aux zones thermiques suivant la latitude; les diverses espèces pourront ainsi être classées suivant les zones altitudinales. Les relations altitude température que nous avons à considérer sont limitées à la région comprise entre les 30e parallèles N. et S.; le problème est donc un peu plus simple que s'il fallait introduire en outre la variable latitude. Cela ne veut pas dire évidemment que l'effet de la latitude soit nul, mais son influence ne commence à être sensible que lorsqu'on approche des limites des 30e parallèles N. et S.

TABLEAU 2. - REPARTITION DES CLIMATS PAR ZONE D'ALTITUDE

Climat

Température moyenne

Altitude


Tropical

Plus de 24°C

Jusqu'à 900 m


Subtropical

De 20 à 24°C

900-1800 m

(gelées rares)

Tempéré chaud

De 17 à 20°C

1 800-2 700 m

(gelées peu accentuées)

Tempéré froid

De 10 à 17°C

2 700-4 000 m

(fortes gelées)

Arctique

Moins de 10°C

Plus de 4 000 m


FIGURE 1. - Carte montrant l'aire des pins tropicaux entre les trentièmes degrés de latitude N. et S.

A ce point de l'exposé, il y a lieu d'attirer l'attention sur les points suivants: En premier lieu, lorsqu'on délimite les zones pluviales ou thermiques correspondant à l'étagement en altitude, il n'est jamais possible de déterminer une ligne de démarcation nette entre les zones ou entre les classes. De même, en rattachant une espèce à une zone thermique, un étage d'altitude ou une certaine quantité de pluie, il ne faut jamais oublier que, dans la catégorie de conditions écologiques dans laquelle se trouve une certaine espèce, il doit nécessairement exister un optimum pour cette espèce et, de plus, qu'il est toujours possible pour une espèce d'empiéter sur une zone thermique plus chaude ou plus froide, sur un étage supérieur ou inférieur, ou sur des régions où la classe de pluviosité est plus basse ou plus élevée.

En deuxième lieu, ces catégories de température, d'altitude et de pluviosité sont très larges, et il est toujours non seulement possible, mais aussi souhaitable de les subdiviser, d'après les trois facteurs donnés suivant les besoins locaux.

En troisième lieu, il ne faut en aucun cas prendre à la lettre la correspondance entre les climats des zones thermiques définies par la latitude d'une part, par l'altitude de l'autre. Pour prendre un exemple: Kikuyu, à 2 000 mètres d'altitude au Kenya, et Lisbonne ont à peu près la même température moyenne annuelle: respectivement 16 et 15,5° C., mais la différence entre les températures moyennes du mois le plus chaud et du mois le plus froid est seulement de 4,4° C à Kikuyu, alors qu'elle atteint 12,2° C à Lisbonne. En d'autres termes, la température dans les régions tropicales est beaucoup plus uniforme tout au long de l'année, et ce fait, joint à l'absence de la saison de repos que les pins trouvent dans leurs habitats plus septentrionaux, peut souvent être la cause d'échec de certaines espèces introduites dans les montagnes équatoriales. Autre signe du manque de parallélisme entre les climats, ceux qui sont définis d'après les zones d'altitude portent souvent les noms de climat tropical, subtropical, de basse montagne, de haute montagne, subalpin, alpin, etc.

Asie

Six espèces de pins seulement se trouvent dans la région indo-malaise, dont trois dans l'Himalaya, P. excelsa, P. longifolia et P. gerardiana; P. khasya occupe l'Assam et la Birmanie, P. merkusii la Birmanie, la Thaïlande, le Cambodge, l'Indonésie et les Philippines, tandis que P. insularis étroitement apparenté à P. khasya se trouve seulement aux Philippines.

1. P. excelsa (wallichiana), étroitement limité aux régions tempérées de l'Himalaya (2 000 à 3 000 m), s'étend de l'Afghanistan à l'ouest au Bhoutan à l'est, mais peut descendre jusqu'à 1200 mètres et monter jusqu'à 3 500 mètres; limites thermiques: -17°C à 37°C; pluviosité: 1000 à 1900 millimètres avec neige en hiver.

2. P. longifolia existe entre 500 et 2 300 mètres, de l'Afghanistan au Bhoutan en Inde où, à sa limite inférieure, il est souvent associé avec des espèces de basse altitude comme Shorea robusta, Buchaniana latifolia, Anogeissus latifolia, Bacchinia sp.; limites thermiques: -4° à 43,3°C; pluviosité: 900 à 2 800 millimètres.

3. P. gerardiana existe à la même altitude que P. excelsa, mais dans des endroits plus secs hors de l'influence des moussons, avec quelques chutes de neige et une faible pluviosité de 380 à 760 millimètres; on le trouve en Afghanistan, au Pakistan et dans l'Himalaya. Ses graines sont comestibles.

4. P. khasya se trouve dans les régions montagneuses de Khasi et Naga en Manipur, jusqu'aux monts de la haute Birmanie, de 800 à 2 300 mètres, en mélange avec des chênes, des châtaigniers et autres feuillus; pluviosité supérieure à 1900 millimètres et températures de -1 à 38°C avec quelques faibles gelées en hiver.

5. P. insularis, analogue à P. khasya, mais se trouve seulement aux Philippines, de 900 à 2 000 mètres, avec une pluviosité atteignant 3 600 millimètres.

6. P. merkusii le plus tropical de tous les pins et la seule espèce qui traverse l'équateur et se trouve dans l'hémisphère austral; existe en Birmanie, en Thaïlande, au Cambodge, en Indonésie, aux Philippines de 150 à 900 mètres, avec une pluviosité élevée (1900 millimètres), mais sur des sols filtrants bien drainés, et fréquemment sur terrain sec.

FIGURE 2. - Schéma de la croissance de six espèces de pins dans les régions tropicales de l'Asie et de 32 espèces dans les régions tropicales de l'Amérique. Les numéros des espèces sont ceux du texte et du tableau. Le triangle représente une montagne, une région où la pluviosité dépasse 1900 mm; celui de droite.

FIGURE 3. - Une région où la pluviosité n'atteint pas 1000 mm et l'intérieur du triangle, une région où elle varie de 1000 à 1900 mm.

En Chine, on trouve dans la limite des 30e parallèles les quatre espèces suivantes:

1. P. armandi dans les régions montagneuses du Chensi, du Yun-nan et du Sseu-tchouan.

2. P. bungeana sur les sols calcaires dans les montagnes de la Chine centrale.

3. P. massoniana dans le sud-est de la Chine, en suivant la vallée du Yang-tse, jusque dans le Sseu-tchouan.

4. P. tabulaeformis dans l'ouest du Yun-nan et du Sseu-tchouan.

Afrique

P. canariensis est indigène dans les îles Canaries, entre 800 et 2 500 mètres, habituellement sur les versants secs et les sols volcaniques; c'est essentiellement un arbre de climat subtropical, avec de longues périodes de sécheresse et une forte pluviosité hivernale; son bois, résistant et durable, est un des meilleurs parmi les pins.

Amérique

On trouve au Mexique 3 plus de 30 espèces de pins et autant de variétés, la plupart poussant à des altitudes allant de 1200 à 4 500 mètres. L'aire de cinq de ces espèces (P. hondurensis, P. oocarpa, P. montezumae, P. pseudostrobus, P. tenuifolia) se prolonge à travers les chaînes de montagnes d'Amérique centrale, jusqu'au Nicaragua vers le sud. Les Caraïbes possèdent quatre espèces (P. occidentales, P. hondurensis, P. tropicalis, P. cubensis), les îles Bahamas une (P. hondurensis), Haïti une (P. occidentalis); toutes les quatre existent à Cuba, et deux d'entre elles (P. tropicalis, P. hondurensis) sur l'île des Pins. Les pins sont absents de la flore indigène de Porto Rico, de la Jamaïque, des petites Antilles, de Costa Rica, de Panama et de l'Amérique du Sud.

[3 Des recherches sont encore nécessaires pour préciser et éclaircir la systématique des pins d'Amérique centrale, et mettre d'accord les botanistes. Dans cet article, l'espèce appelée autrefois P. caribaea a été séparée en P. elliottii de Georgie et Floride et P. hondurensis du Honduras et du Guatemala; ce dernier nom s'applique également au P. caribaea des Antilles. De même, P. tropicalis, P. cubensis, P. occidentalis considérés comme synonymes par certains auteurs, sont ici traités distinctement.]

Quelques essais d'introduction des pins dans les régions tropicales

L'introduction de nouvelles espèces dans un pays de la région tropicale ne peut réussir et donner de bons résultats que si elle est faite en respectant les deux conditions suivantes:

i) Introduction en provenance d'un autre pays de la «région tropicale», c'est-à-dire à l'intérieur des 30e parallèles Nord et Sud; dans ce cas, il suffit de cultiver la nouvelle espèce à peu près à la même altitude ou dans le même étage que celle de son pays d'origine;

ii) Introduction en provenance d'un pays situé hors de la «région tropicale», c'est-à-dire à une latitude supérieure au 30e parallèle; dans ce cas il faudra chercher des régions de culture à une altitude assez élevée, afin de retrouver un climat équivalent en ce qui concerne la température.

TABLEAU 3. - PINS DES REGIONS TROPICALES D'AMÉRIQUE

Espèce

Hauteur maximum

Diamètre à 1,30 m

Zone d'altitude

Pluviosité

Bois et observations

Mètres

Millimètres

1. Pinus hondurensis

30

0,76

300-1 000

Forte

Bois assez lourd, convient pour tous usages généraux; croissance rapide

2. P. tropicalis

18

1,30

Niveau de la mer jusqu'à 900

1 270-1 520

Assez dur et lourd

3. P. cubensis

18

1,30

Niveau de la mer jusqu'à 900

1 270-1 520

Assez dur et lourd

4. P. strobus var. chiapensis

46

1

600-1 800

1 000-1 900

Bon bois dans les pays tropicaux et subtropicaux; tendre, blanc jaunâtre

5. P. oocarpa

21

0,75

900-2 400

1 000-1 900

Largement répandu; mauvaise forme et dimensions médiocres ne peut être introduit dans un but forestier

6. P. montezumae

30

0,91

900-3 000

Plus de 1 000

Arbre de type variable, largement répandu; bois lourd, résistant, pour la construction

7. P. pseudostrobus

36

1,50

1 000-3 000

1 000-1 900

Croissance rapide; un des meilleurs producteurs de bois d'œuvre; bois résistant, lourd, pour la construction; intéressant

8. P. michoacana

24

0,90

1 200-3 000

1 000-1 900

Bois lourd, dur, de bonne qualité; espèce intéressante

9. P. lawsoni

21

0,76

1 200-3 000

1 000-1 900

Bois lourd, dur, résineux; espèce peu importante en raison de sa mauvaise forme

10. P. pringlei

24

0,91

1 200-2 100

Plus de 1 000

Bois de construction, dur résistant, lourd; espèce intéressante, mérite d'être essayée

11. P. herrerai

30

0,91

1 200-2 400

1 000-1 900

Bois de qualité moyenne léger, blanc jaunâtre, faiblement résineux; espèce intéressante pour les régions subtropicales

12. P. douglasiana

30

0,91

1 200-2 400

1 000-1 900

Bois convenant pour la construction, assez résistant, blanc jaunâtre; espèce intéressante pour les régions subtropicales humides et chaudes

13. P. tenuifolia

30

0,91

1 500-2 400

1 000-1 900

Ressemble, en moins bon, à P. pseudostrobus qui doit lui être préféré

14. P. patula

30

0,91

1 500-3 000

Plus de 1 000

Bois de qualité moyenne; croissance rapide; un des bois d'œuvre les plus importants en Afrique

15. P. ayacahuite

42

Plus de 1,50

1 800-3 000

1 000-1 900

Bois tendre blanc, facile à travailler; un des meilleurs bois de pin

16. P. rudis

Arbre de dimensions moyennes


2 400-3 600

600-1 000

Croissance lente, donc intérêt forestier nul

17. P. cooperi

30

0,91

2 100-3 000

1 000

Résistant au froid et à la sécheresse, croissance lente, convient pour la construction

18. P. durangensis

36

Plus de 0,91

1 800-2 700

1 000

Bois de construction, léger, tendre, de bonne qualité; un des pins les plus importants, un de ceux qui poussent le plus vite

19. P. occidentalis

30

1,30

Niveau de la mer à 1 350

1 270-1 520

Assez dur et lourd

20. P. hartwegii

30

0,91

3 000-3900

1 000-1 900

Résiste à la neige et au froid, ne peut avoir un intérêt forestier en raison de sa croissance lente

21. P. flexilis

9-15


3 450-3 750

1 000-1 900

Pas d'intérêt pour les introductions dans d'autres pays en raison de sa croissance et de ses dimensions médiocres

22. P. leiophylla

24-30

0,91

1 200-2 700

1 000-1 175

Bois de construction lourd; dur, jaunâtre, résineux; espèce intéressante

23. P. lumholtzii

18

0,60

1 200-2 400

Environ 1 000 ou moins

Bois résistant, dur, lourd, pas d'intérêt; pour le futur en raison de sa mauvaise forme

24. P. greggii

13

0,45

1 500-2 700

Moins de 1 000

Bois loger, peu résistant

25. P. teocote

30

0,76

1 500-3 000

1 000 pu moins

Bois de construction dur, lourd; cette espèce, bien que très résistante à la sécheresse, n'atteint pas de belles dimensions en station sèche

26. P. cembroïdes

6-12

0,25

1 650-2 550

380-500

Une des espèces les plus résistantes à la sécheresse intérêt ornemental seulement, graines comestibles

27. P. pinceana

6-12


1 650-2 550

380-500

- do -

28. P. nelsoni

6-12


1 650-2 550

380-500

- do -

29. P. chihuahuana

10,5-22,5

0,76

1 800-2 700

Moins de 1 000

Bois tendre, cassant, peu durable; pas important

30. P. engelmannii

30

0,91

1 800-2 550

Moins de 1 000

Bois pour l'usage général, tendre blanc, résistant au froid et à la sécheresse espèce intéressante

31. P. arizonica

30

0,91

1 800-2 550

Moins de 1 000

Bois de qualité moyenne

32. P. reflexa

15-24



1 000-1 900

Dans les stations humides et froides en montagne, le bois se travaille facilement

Il faut en outre que le nouvel habitat appartienne à la même classe de pluviosité (très humide, humide ou sèche) que celle du pays d'origine.

La température moyenne annuelle est une indication utile, mais insuffisante par elle-même, des limites d'introduction d'une espèce; ces limites doivent être rendues plus étroites en considérant non seulement les températures moyennes du mois le plus chaud et du mois le plus froid, mais aussi les maxima et minima absolus de température que l'espèce devra supporter dans son nouvel habitat.

Un autre facteur, qui conditionne dans une large mesure le succès de l'introduction d'une espèce 4, est l'existence de races et la prise en considération du problème des provenances. Nous donnerons un seul exemple: en Malaisie, les plantations à basse altitude de P. insularis provenant de graines récoltées aux Philippines à plus de 1800 mètres d'altitude aboutirent à un échec. Mais de nouveaux essais, faits avec des graines récoltées sur des arbres qui avaient envahi, après culture temporaire, des stations plus basses (450-600 mètres), donnèrent de bons résultats. De nombreux exemples analogues peuvent être trouvés en d'autres pays.

[4 Une espèce introduite est considérée comme bien établie et «acclimatée» dans son nouvel habitat lorsqu'elle produit des graines fertiles ou se régénère naturellement.]

Des essais faits en divers pays semblent indiquer que les introductions d'essences faites dans les conditions i) donnent de bien meilleurs résultats que celles faites dans les conditions ii). Cela est compréhensible: en effet, si, lorsqu'on s'élève en altitude, on rencontre la même succession de zones thermiques que lorsqu'on va de l'équateur aux pôles, il est certain néanmoins que cette équivalence n'est pas aussi précise que le parallélisme des climats que l'on obtient dans les conditions i), notamment en ce qui concerne des facteurs tels que la pression atmosphérique, l'ensoleillement, les radiations, la répartition annuelle des précipitations et de la température; les différences existant pour ces facteurs entre le lieu d'origine et le lieu de culture ne peuvent manquer d'avoir une influence sur l'espèce introduite dans son nouvel habitat. Les connaissances acquises sur les pins «non tropicaux» sont cependant comprises dans les paragraphes suivants.

Asie

Inde

P. radiata et P. pinaster (P. maritima) ont été introduits en petites plantations dans les monts Nilgiri. Après un début prometteur, la réussite de ces deux espèces fut finalement médiocre. P. pinaster réussit assez bien à environ 2 100 mètres dans l'Himalaya; P. sylvestris, essayé dans la même région entre 2 400 et 2 700 mètres, a échoué, tandis que des introductions à petite échelle furent couronnées de succès pour P. canariensis, P. halepensis au Cachemire; P. hondurensis, P. radiata en Assam; P. patula, P. pinaster, P. taeda, P. laricio au Pendjab.

TABLEAU 4. - RÉPARTITION DES ESPÈCES DANS LES DIFFERENTES ZONES DE TEMPERATURE

Tropicale
Température moyenne supérieure à 24° C

Subtropicale
de 20 à 24o C

Tempérée chaude
de 17 à 20o C

Tempérée froide
de 10 à 17° C

Arctique
au-dessous de 10° C

1. P. hondurensis

4. P. strobus var. chiapensis

5. P. oocarpa

5. P. oocarpa

16. P. rudis

4. P. strobus var. chaipensis

5. P. oocarpa

6. P. montezumae

6. P. montezumae

20. P. hartwegii


6. P. montezumae

7. P. pseudostrobus

7. P. pseudostrobus



7. P. pseudostrobus

8. P. michoacana

8. P. michoacana



8. P. michoacana

9. P. lawsoni

14. P. patula



9. P. lawsoni

10. P. pringlei

15. P. ayacahuite



10. P. pringlei

11. P. herrerai

16. P. rudis



11. P. herrerai

12. P. douglasiana

17. P. cooperi



12. P. douglasiana

13. P. tenuifolia

18. P. durangensis



22. P. leiophylla

14. P. patula

20. P. hartwegii




15. P. ayacahuite

21. P. flexilis




22. P. leiophylla

22. P. leiophylla




23. P. lumholtzii

23. P. lumholtzii




25. P. teocote

24. P. greggii





25. P. teocote





26. P. cembroides





27. P. pinceana





28. P. nelsoni





29. P. chihuahuana





30. P. engelmanii





31. P. arizonica





32. P. reflexa


FIGURE 4. - Peuplement naturel de Pinus merkusii dans les régions de montagne près de Dalat, Vietnam.

Ceylan

P. canariensis a été essayé entre 1 200 et 1 800 mètres; il donne également de bons résultats sur les limons alluviaux sableux jusqu'à 120 mètres d'altitude, il peut supporter une pluviosité plus basse qu'aucun autre conifère (127 à 380 millimètres, tombant surtout en hiver) et résiste au froid; croissance moyenne annuelle en circonférence de 3,8 centimètres. C'est le pin le plus intéressant introduit jusqu'ici.

P. excelsa - Introduit à 1 800 mètres avec d'assez bons résultats; croissance juvénile assez lente.

P. longifolia - Introduit à 1 800 mètres; paraît intéressant.

Malaisie

P. insularis (pin de Benguet). Avec les graines provenant des Philippines, les arbres atteignent une hauteur moyenne de 2,3 mètres et maximum de 3,9 mètres deux ans après la plantation; dans une plantation à Cameron Highlands (1 450 mètres) des arbres ont atteint 29 mètres de hauteur et 1,5 mètres de circonférence à 24 ans; la croissance, rapide au début, l'est un peu moins depuis quelques années; quelques plants meurent des attaques d'Armillaria mellea.

P. caribaea (graines du Honduras britannique, 550 mètres) s'est révélé le pin qui pousse le plus vite à basse altitude, avec un excellent taux de survie (94 pour cent); hauteur maximum: 6,7 mètres en 3 ans; c'est l'espèce la plus intéressante.

P elliottii - Espèce subtropicale voisine de P. caribaea; échec à basse altitude, malgré un bon taux de survie pendant plusieurs années.

P. merkusii - Graines de Sumatra; résultats médiocres malgré une croissance rapide dans les premières années; les graines de Java donnent de meilleurs résultats, surtout sur les terres agricoles dégradées envahies par Imperata.

P. massoniana - Graines de Hong-kong; cette espèce démarre mal et pousse plus lentement que les autres; cependant, les plantations faites dans la végétation d'Imperata ont depuis peu une meilleure croissance et les arbres poussent aussi bien que ceux des autres espèces, avec une tendance à faire des flèches longues et sans branches.

Bornéo

P. Khasya - Echec

P. massoniana - Echec.

Australie

Australie tropicale - Queensland

P. leiophylla - Résiste bien aux extrêmes de chaleur et d'humidité.

P. longifolia - Les plantations effectuées paraissent devoir donner de très bons résultats; les semis sont difficiles à transplanter dès qu'ils atteignent 8 mois environ, et les meilleurs résultats sont obtenus avec des plants de 1 ou 2 mois transportés en tubes.

P. merkussi, P. montezumae - Introduits avec succès au Queensland.

Plantations réussies pour P. taeda, P. patula, P. elliottii, P. radiata, P. palustris, P. hondurensis; réussite assurée pour P. pinaster, P. insularis, P. strobus var. chiapensis, P. tropicalis.

Iles Fidji

Bons résultats escomptés pour P. hondurensis, P. elliottii et P. taeda; échec des essais faits avec P. khasya, P. massoniana, P. patula, P. radiata.

Afrique

Afrique du Sud

P. ayacahuite - Rustique et à croissance rapide dans les terrains mouilleux; croissance moyenne de 6,1 mètres en 10 ans.

P. canariensis - Largement planté depuis 1898 sur des limons sableux et argileux recouvrant des grès, granites et dolérites, surtout sur les versants des montagnes, dans une végétation de graminées, bruyères et fougères; assez rustique et résistant à la neige, mais sensible au froid dans sa jeunesse; croissance moyenne annuelle en hauteur: 46 à 91 centimètres; accroissement moyen annuel: 11,2 à 28,4 mètres cubes à l'hectare.

P. caribaea - Introduit en 1919 et planté largement sur les limons sableux profonds près de la côte; également sur les pentes des montagnes et les collines, sur des sols sableux et limoneux recouvrant des grès, granites, dolérites et quartzites; assez bonne résistance au froid, croissance moyenne annuelle en hauteur: 1 mètre; pousse vigoureusement dans les zones tempérées aussi bien que dans les zones subtropicales humides, résiste bien à une forte concurrence herbacée et à des terrains marécageux.

P. excelsa - Réussit assez bien en plantation et atteint une croissance moyenne en hauteur de 15 mètres, avec un diamètre moyen de 25 centimètres en 27 ans.

P. cembroïdes - Pin de la zone tempérée du Mexique, à graines comestibles; rustique et intéressant, malgré sa croissance lente.

P. gerardiana - Essayé en grand, se révèle rustique et intéressant.

P. halepensis - Les plantations ont commencé dès 1893, et donnent de bons résultats; utilisé sur des sols de sable calcaire près de la côte, et aussi sur des sols non acides dérivés de grès, schistes et dolérites; ne réussit pas sur les sols acides ou dans les stations élevées et froides; utile pour le boisement des sols calcaires en région sèche, à la fois près de la côte et à l'intérieur; relativement résistant aux termites, peut supporter la sécheresse et la gelée; croissance moyenne annuelle en hauteur: 61 centimètres; production 10 mètres cubes à l'hectare.

P. khasya - Introduit dès 1894; plusieurs plantations sont intéressantes et susceptibles de donner des produits commerciaux; croissance moyenne annuelle en hauteur: 61-91 centimètres et production moyenne annuelle: 10-14 mètres cubes à l'hectare.

P. insularis - Cette espèce originaire des Philippines réussit également très bien.

P. leiophylla - Plantations étendues; paraît très intéressant.

P. longifolia - Introduit dès 1873; les plus vieux peuplements plantées datent de 1908; planté sur les limons et limons sableux, ou sur les versants recouverts de fougères; résistant à la neige, à la gelée, à la sécheresse.

Avec sa croissance moyenne en hauteur de 60 centimètres et sa production annuelle de 10 à 14 mètres cubes à l'hectare, il peut être considéré comme un des meilleurs pins pour le boisement des stations les plus sèches des zones à pluviosité estivale tempérées, fraîches et chaudes; mais la présence d'arbres à fibre torse a jeté le discrédit sur son bois.

P. lumholtzii - Paraît très intéressant.

P. pinaster (P. maritima) - Introduit avec succès et cultivé depuis 1890. La meilleure espèce pour le boisement des sols sableux pauvres dans les zones à hiver doux et à pluviosité bien répartie; ne convient généralement pas pour les régions à pluviosité estivale car il est sensible aux dégâts de grêle, et pas du tout pour les régions subtropicales où il souffre des attaques de champignons.

P. merkusii - Réussit dans les régions très chaudes et humides.

P. montezumae - Une des espèces qui pousse le plus vite en Afrique du Sud; s'est révélé résistant à la sécheresse et au froid.

P. elliottii - Bien installé; remarquable pour sa résistance aux parasites animaux et végétaux graves, et ses facultés exceptionnelles d'adaptation à des conditions climatiques et édaphiques variées.

P. patula - C'est le pin le plus largement planté; dans les régions montagneuses froides à forte pluviosité et brouillards fréquents en Afrique.

P. pseudostrobus - Installé dans des stations froides et humides, dans les zones à pluviosité estivale, mais son bois est peu apprécié par le commerce.

P. radiata - Installé, mais sensible aux dégâts de grêle suivis par des attaques de Diplodia pinea.

P. taeda - Installé, mais inférieur à P. patula, P. elliottii et P. radiata.

Kenya

Les premiers essais faits avec toutes les espèces de pins ont abouti à des échecs, parce que le problème des mycorhizes avait été négligé; de nouvelles plantations faites avec apport de «terre de pin» ont donné des résultats extraordinaires, avec des espèces telles que P. canariensis, P. caribaea, P. halepensis, P. leiophylla, P. montezumae, P. radiata, P. patula, P. ayacahuite, P. oocarpa. Ces espèces sont plantées de 1500 à 2 700 mètres d'altitude, avec une pluviosité de 1 000 à 1 270 millimètres.

Nyassaland

P. cembroïdes, P. taeda, P. pseudostrobus, P. canariensis, P. montezumae, P. elliottii, P. patula, ont été installés avec succès entre 900 et 2 250 mètres avec 1 000 à 2 800 millimètres de pluviosité et paraissent très intéressants; de même P. longifolia planté de 750 à 1 050 mètres avec une pluviosité de 760 millimètres; résultats médiocres avec P. caribaea et P. leiophylla.

Rhodésie

P. canariensis et P. longifolia poussent bien en Rhodésie du Sud à 1 500 mètres d'altitude et au-dessus, avec une pluviosité de 890 millimètres ou plus.

P. halepensis - Réussit très bien entre 900 et 1 500 mètres d'altitude, avec une pluviosité atteignant 890 millimètres.

P. elliottii, P. montezumae, P. patula, P. radiata et P. taeda ont été plantés entre 1 000 et 2 000 mètres d'altitude, avec une pluviosité de 1 000 à 2 540 millimètres; P. taeda est exceptionnellement résistant aux parasites, tandis que P. radiata est attaqué par Diplodia pinea.

P. insularis - Installé, mais il n'existe pas encore de plantations étendues.

Nigeria

P. longifolia - Echec.

Tanganyika

P. patula - Planté entre 1 200 et 2 400 mètres d'altitude, avec une pluviosité de 1 000 à 2 000 millimètres.

P. radiata - Planté entre 1 200 et 2 000 mètres avec une pluviosité de 760 à 1 270 millimètres.

Ouganda

P. patula - Au-dessus de 1 350 mètres; 1 000 à 1 900 millimètres de pluviosité; réussit bien.

P. radiata - Au-dessus de 1350 mètres; 1000 à 1 270 millimètres de pluviosité.

Ile Maurice

P. longifolia -- Excellente réussite des plantations de 1910 - entre 250 et 450 mètres d'altitude, sur des sols d'argile dure et de latérite; utile pour les terrains secs et les sols compacts stériles où la plupart des espèces échouent; ne peut supporter une forte pluviosité et a échoué à 540 mètres avec une pluviosité de 3 200 millimètres.

P. massoniana - Introduit avec succès en 1885 dans différentes stations au-dessus de 300 mètres, vient bien sur les sols argileux et latéritiques assez humides. La pluviosité atteint en moyenne 1 470 millimètres bien répartis avec un état hygrométrique élevé; peut supporter la sécheresse; croissance moyenne en hauteur de 0,60 mètre et production moyenne annuelle supérieure à 7 mètres cubes à l'hectare.

Zone des Caraïbes

La Trinité

P. hondurensis - Pluviosité annuelle: 2 030 à 2 790 millimètres; pas de limite en altitude; réussit bien et pousse très vite - plus de 6,10 mètres en 4 ans.

Les notes ci-dessous se réfèrent à P. radiata. Toute étude sur les introductions de pins exotiques serait incomplète s'il n'était fait mention du rôle joué par P. radiata au Chili ou en Nouvelle-Zélande, bien que ces pays soient situés hors de la région dont nous nous occupons. Comme pour P. canariensis, l'aire naturelle de P. radiata est extrêmement réduite, mais comme ce premier pin, il a été introduit avec succès dans des conditions écologiques très variées. Sans importance dans son pays d'origine, puisqu'on hésiterait à l'y employer même comme bois de feu, il est, en Nouvelle-Zélande par exemple, devenu le plus important bois d'œuvre pour les usages généraux de construction, et une source de matière première pour les industries de la pâte à papier et des panneaux. En Nouvelle-Zélande, des surfaces de plus en plus grandes sont plantées avec P. radiata en mélange avec P. nigra, P. ponderosa, P. strobus et P. contorta.

Installation et traitement des pins introduits

Techniques de pépinière et de plantation

La graine est habituellement semée en plein dans une bâche de semis, pour la protéger de la pluie et du soleil. La protection contre les fourmis et autres insectes est également nécessaire. Lorsque les semis ont 5 centimètres de haut, ils sont transplantés dans une planche de pépinière où le sol est préparé et inoculé avec des mycorhizes, ou, si possible, mêlé à de la terre provenant d'une forêt naturelle de pins. Cela est absolument indispensable pour assurer le succès de la plantation en terrain neuf. L'ombrage et la protection contre les fortes pluies sont nécessaires, ainsi que les possibilités d'arrosage pendant la saison sèche.

Les plants sont repiqués en ligne, à l'espacement de 8 centimètres. L'épandage de sable en surface, les pulvérisations à la bouillie bordelaise préviennent la fonte des semis. Lorsqu'il s'agit d'espèces rustiques à racines courtes, les plants peuvent être extraits lorsqu'ils ont 20 à 30 centimètres de haut, pour être mis en place à racines nues. Avec les espèces plus délicates, à enracinement pivotant, il est souvent nécessaire de couper le long pivot en faisant passer une corde à piano au-dessous de la surface de la planche. Un carré de terre de 8 centimètres de côté est découpé autour de chaque plant et la mise en place se Fait ainsi en moite. Quand le sol à planter est stérile et pauvre en éléments nutritifs, l'addition à chaque moite d'environ 85 grammes de superphosphate donne des bons résultats.

En ce qui concerne la préparation du terrain, la meilleure technique, de beaucoup, consiste à associer la plantation avec la culture «taungya»; mais habituellement les plantations se font sur des sols secs, superficiels, filtrants, peu fertiles, ou recouverts d'herbe, en tout cas impropres à l'agriculture; dans ce cas, il faut planter dans des potets de dimensions suffisantes pour contenir les racines. l'espacement varie suivant l'espèce et la station, mais 1,80 x 1,80 mètre est assez généralement adopté, avec, dans ces dernières années, une tendance aux espacements plus larges: 2,40 x 2,40 mètres ou 2,70 x 2,70 mètres.

Traitement du peuplement

Des dégagements peuvent être nécessaires pendant les trois premières années, mais lorsque les plants sont installés, ils peuvent en général supporter une forte concurrence de la part des plantes adventices, ou un envahissement par les graminées. Avec certaines espèces, l'élagage de quelques branches vertes jusqu'à une certaine hauteur est nécessaire pour obtenir une production de bois de qualité. La première éclaircie doit se faire entre 4 et 10 ans, suivant l'espacement à la plantation, l'espèce et la station. Pour les éclaircies suivantes, la pratique habituelle consiste à marquer les arbres d'avenir qui donneront la récolte principale et à enlever les autres progressivement.

La protection contre le feu doit être assurée, mais si, par manque de crédits ou de personnel, elle ne peut être rigoureuse, il faut au moins faire des incinérations contrôlées, non seulement pour diminuer le danger d'incendie, mais aussi pour lutter, le cas échéant, contre l'invasion des espèces feuillues. Dans la limite des zones consacrées aux pins dans les régions tropicales, l'invasion des feuillus ne constitue pas un risque aussi grave que dans les forêts de pins des pays tempérés à une latitude plus élevée, et la régénération des pins démarre facilement et rapidement dans les trouées si on la protège contre l'incendie.

La coupe est habituellement: faite à blanc, et suivie de l'incinération des rémanents et de la replantation. La méthode qui consiste à maintenir quelques porte-graines répartis sur le terrain en vue d'obtenir la régénération naturelle est également possible, et a été adoptée en de nombreux pays; le maintien d'un couvert continu, avec deux ou trois coupes de régénération pratiquées à quelques années d'intervalle, a aussi donné de bons résultats avec un grand nombre d'espèces. Après la coupe définitive, l'incinération contrôlée permet une bonne préparation du terrain, qui doit ensuite être protégé contre le feu et le pâturage au moins pendant dix ans après l'établissement du nouveau peuplement, soit naturellement, soit par voie artificielle.

TABLEAU 5. - CLASSIFICATION DE QUELQUES PINS TROPICAUX, SUIVANT LE NOMBRE DES AIGUILLES ET D'AUTRES CARACTERES (PRODUCTION DE RÉSINE, GRAINES COMESTIBLES)

Pins à 5 feuilles

Pins à 3 feuilles

Pins à 2 feuilles

Pins à nombre d'aiguilles variable

Pins à graines comestibles

Pins producteurs de résine

P. montezumae

P. patula

P. halepensis

P. tabulaeformis

P. gerardiana

P. longifolia

P. pseudostrobus

P. khasya

P. massoniana

P. cembroïdes

P. cembroides

P. merkusii

P. armandi

P. canariensis

P. merkusii

P. lawsoni

P. armandi

P. khasya

P. excelsa

P. longifolia


P. hartwegii

P. pinea

P. montezumae

P. ayacahuite

P. greggii


P. oocarpa

P. cembra

P. chihuahuana

P. flexilis

P. radiata



P. nelsoni

P. oocarpa

P. leiophylla

P. gerardiana



P. pinceana

P. teacote


P. bungeana




P. leiophylla


P. lumholtzii





Les pins sont des essences de pleine lumière caractérisées et la plupart des opérations culturales sont basées sur ce tempérament sylvicole.

Insectes nuisibles et maladies

On sait que les pins sont sujets aux attaques de nombreux ennemis, champignons ou insectes, dont les portes d'entrée peuvent être les plaies d'élagage, les dégâts causés par la grêle, les branches cassées par les tempêtes, etc., ou qui peuvent envahir les arbres dépérissants poussant dans des stations défavorables. Bien que certains d'entre eux puissent causer des destructions étendues, beaucoup n'ont guère qu'une importance locale.

Champignons. Parmi les parasites cryptogamiques, les rouilles (Peridermium spp. = Cronartium spp.) qui attaquent surtout les pins à cinq feuilles, doivent être classées à part Elles attaquent les aiguilles, les branches et les troncs, causant des tumeurs et des chancres. Elles sont signalées en Amérique centrale, et en Inde: P. longifolia et P. excelsa y sont extrêmement sensibles.

Aussi importants ou presque que les rouilles, Trametes pini et les espèces voisines sont signalés dans toutes les régions du monde où poussent des conifères. Les attaques, qui ont lieu sur des arbres de toutes dimensions, se manifestent habituellement par la pourriture du bois de cœur qui se désagrège; le bois perd tout ou partie de sa valeur, et les arbres peuvent être cassés par le vent; les fructifications apparaissent sur le tronc ou sur les racines superficielles, aux endroits où le bois est mis à nu par une blessure. Les mesures préventives et curatives sont les suivantes: éviter les élagages ou toute cause de blessure, abattre les arbres par une coupe au ras du sol ou au-dessous, recouvrir les souches de terre ou les brûler avec tous les débris et branches infectés, enlever en éclaircie les arbres endommagés par la neige ou par d'autres causes.

Diplodia pinea est un grave motif de souci notamment pour les forestiers d'Afrique du Sud, où le champignon, pénétrant par les blessures de grêle, cause des dommages considérables aux espèces telles que P. radiata, P. patula, P. canariensis.

Parmi les champignons de moindre importance, qui peuvent localement tuer de nombreux arbres en attaquant les racines ou le collet, il faut mentionner Armillaria mellea, Trametes radiciperda, Rhizina inflata et Fomes annosus.

En général, on sait peu de choses sur les maladies cryptogamiques des pins en Amérique latine.

Le bleuissement du bois de pin, surtout de l'aubier, est causé par un agent cryptogamique; partout dans le monde, les utilisateurs s'en plaignent. L'extension du champignon est facilitée par les acolytes du bois, tandis que le champignon de la pourriture sèche, Merulius lacrymans est souvent responsable de la destruction du bois en contact avec le sol ou mis en œuvre dans des lieux mal aérés.

Insectes. Les Cerambycides xylophages des genres Acolestes et Baralipta attaquent P. insularis aux Philippines; en Amérique centrale, P. hondurensis est attaqué par des Ips, tandis qu'au Guatemala les scolytes de l'écorce Dendroctonus adjunctus et D. mexicana ont détruit de grandes étendues de forêts de P. rudis. Parmi les autres insectes les plus dangereux, il faut citer Hylobius abietis (grand charançon des pins), qui détruit les jeunes plants; Myelophilus piniperda (grand hylésine des pins), Rhagium spp. et Pissodes spp. (charançons des pins) dont les larves vivent dans le cambium.

Les tenthrèdes du pin (Diprion et Neodiprion spp.) causent des dégâts par leurs larves qui dévorent les aiguilles. Les tordeuses des pousses et la tordeuse gallicole de l'écorce (Evetria spp.) sont des parasites des pousses très répandus, qui peuvent attaquer les jeunes arbres comme les vieux, tandis que plusieurs espèces de lépidoptères (Bupalus, Sphinx) se nourrissent des aiguilles. Des criquets et Euproctis terminalis causent également des défoliations, et les mesures de lutte consistent, soit à récolter les insectes à la main, soit à faire des poudrages par avion.

Les Sirex attaquent les arbres sur pied, tandis que les cochenilles (Chionaspis spp.) et les chermes (Adelqes spp.) se manifestent par un revêtement blanc sur les troncs, les feuilles, et les cônes. Dans certaines régions, les termites endommagent la base des troncs.

FIGURE 5. - Pinus patula au Mexique.

Les mesures de lutte possibles sont le ramassage des insectes à la main, les pulvérisations, les poudrages par avion, la protection des oiseaux insectivores, et une sylviculture rationnelle.

Conclusions

Un petit nombre de pins tropicaux se révèlent au premier abord comme méritant l'attention et des essais d'introduction, en raison de leurs caractéristiques favorables: croissance rapide, qualité du bois, plasticité, rusticité, etc. Les espèces suivantes sont parmi les plus intéressantes:

1. P. merkusii, P. hondurensis, pour les régions tropicales très humides - depuis les plaines jusqu'à 900 mètres d'altitude.

2. P. khasya, P. longifolia, P. insularis, pour les régions montagneuses très humides tropicales et subtropicales.

3. P. strobus var. chiapensis, pour les régions tropicales à subtropicales (1000- 1900 millimètres) de pluviosité.

4. P. tropicalis, cubensis, occidentalis, pour les régions tropicales.

5. P. canariensis, un des meilleurs bois de pin du monde, résistant, lourd, durable; pour les climats subtropicaux secs analogues au climat méditerranéen.

6. P. patula, P. durangensis. Pins de grandes dimensions, à croissance très rapide; bon bois d'usage général; conviennent pour les zones subtropicales et tempérées chaudes d'altitude, avec plus de 1000 millimètres de pluviosité.

7. P. ayacahuite, P. pseudostrobus. Parmi les plus grands pins et les meilleurs bois; conviennent pour les zones tempérée chaude à tempérée froide d'altitude, avec une pluviosité de 1000 à 1 900 millimètres.

8. P. montezumae. Grand arbre, quoique variable; très répandu et très plastique, des zones subtropicale à tempérée froide, avec plus de 1000 millimètres de pluviosité.

En outre, P. herrerai, P. douglasiana, P. leiophylla, P. michoacana et P. pringlei sont parmi les espèces qui méritent d'être expérimentées.

P. radiata a déjà été mentionné. Il faut également signaler, au passage, P. halepensis, P. pinaster et P. laricio, de la région méditerranéenne, qui promettent d'être intéressants pour les régions subtropicales soumises à un climat de type méditerranéen.

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