On y trouve deux grands types de domaine. Le domaine forestier prédominant comprend les forêts exploitées et non exploitées, les forêts secondaires et jachère et finalement la forêt plantée (reboisement, cultures traditionnelles). Le domaine non forestier, quant à lui constitue les 15 % restants et est essentiellement couvert de savanes, de mangroves, de marécages ouverts, auxquels on ajoute les espaces occupés par les hommes (villes, villages, campements). La forêt gabonaise est très marquée par un nombre important d’anciens refuges par rapport aux autres pays de la sous – région. Ceci est une des justifications du taux très élevé d’endémisme et de la grande diversité des espèces qui s’y trouvent. Cette diversité biologique compte environ 8 000 espèces végétales avec 20 % de taux d’endémisme. En nombre d’espèces végétales, les Monts de Cristal sont la région la plus riche du Gabon et une des plus riches de toute l’Afrique Tropicale. Sur le plan écologique, la flore et la faune du Gabon sont exceptionnellement riches. Le taux d’endémisme et la diversité de la flore gabonaise sont extraordinaire. La faune est représentée par plus de 150 espèces de mammifères et 600 espèces d’oiseaux. Le CENAREST, en 1979, a également répertorié 65 espèces de reptiles terrestres et d’eau douce et environ 100 espèces d’amphibiens.
Au niveau social, la forêt constitue, d’une part, le cadre de vie de différents groupes lignagers, de communautés villageoises, d’individus qui y possèdent et exercent des droits sur la base de règles et de mécanismes institutionnalisés ; et d’autre part, elle est essentiellement pour la sécurité alimentaire des citadins et des ruraux. Enfin, elle procure aux ruraux tout ce qui est nécessaire pour le logement, les soins de santé, l’alimentation, les combustibles et l’acquisition de revenus monétaires.