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5 SCENARIO TENDANCIEL ENERGETIQUE

Hypothèse 1 :

Le taux de croissance démographique se stabilise à 3,3 % jusqu'en 2020.

La population nigérienne sera de 20 490 294 habitants à l'horizon 2020.

Le taux de régression annuel des formations forestières se maintiendra à 2,4 % : (taux correspondant aux changements dus aux défrichements agricoles, aux coupes incontrôlées pour le bois de feu et aux changements climatiques).

La productivité moyenne des formations forestières naturelles se maintiendra à 0,5 stères/ha/an soit 0,12 tonne/ha/an.

La consommation de bois énergie en milieu rural se maintiendra à 0,8 kg/personne/jour et celle du milieu urbain se maintiendra à 0,6 kg/personne/jour.

Hypothèse 2 :

L'intervention des grands projets d'aménagement et de substitution de bois énergie induit une réduction de la consommation urbaine de 50 000 tonnes/an à partir de 2001.

La cadence des reboisements se maintient à 5 000 ha/an.

75 % de la population nigérienne vivent en milieu rural et 25 % en milieu urbain.

L'examen des tableaux ci-dessus, élaborés sur la base de ces deux hypothèses, révèle assez clairement que :

La superficie des forêts passera de 8 235 454 ha en 2000 à environ 5 066 218 ha en 2020.

La population nigérienne passera de 10 703 893 habitants en 2000 à 20 490 294 habitants en 2020 et donc doublera.

L'offre en bois énergie passera de 988 254 tonnes en 2000 à 607 946 tonnes en 2020.

La population urbaine passera de 2 675 973 habitants en 2000 à 5 122 574 habitants en 2020, et la population rurale passera de 8 027 920 habitants en 2000 à 15 367 721 habitants en 2020.

La demande en bois énergie passera de 2 890 051 tonnes dont 2 312 041 tonnes pour les ruraux et 578 010 tonnes pour les urbains en 2000 à 5 532 380 tonnes dont 4 425 904 tonnes pour les ruraux et 1 106 476 tonnes pour les urbains en 2020.

Le capital forestier sur pied va être fortement entamé.

Il apparaît en première analyse que la pression démographique constitue la variable la plus motrice du changement constaté. Elle est sans doute l'une des causes principales mais elle n'est pas la cause fondamentale des déséquilibres entre l'homme et son milieu. On ne saurait oublier à cet égard que c'est la misère, l'absence d'éducation voire l'analphabétisme entre autres, qui entretiennent les taux de natalité élevés. C'est donc le développement qui est la condition de l'atténuation des pressions démographiques ; et c'est vers une maîtrise globale et durable des écosystèmes du monde rural qu'il convient de s'orienter pour trouver les voies d'un véritable développement.

Le scénario tendanciel, ci-dessus décrit, n'est pas souhaitable. Par conséquent, il convient d'identifier les conditions devant être réunies pour que le secteur forestier évolue vers les futurs souhaitables.

 

 

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