Le développement économique de l’Afrique est inégal selon les pays. Le secteur agroalimentaire prédomine partout. Cependant, il est important au niveau de la production agricole et n’a souvent que peu évolué vers l’industrialisation.
Sur le plan social, l’explosion démographique et l’exode rural s’accompagnent d’un chômage chronique et ont conduit à l’émergence et à la croissance du secteur informel, surtout dans les centres urbains. Ce secteur est une source importante et bon marché d’aliments et un grand employeur pour une main-d’œuvre nombreuse et sans qualification. Dans certaines régions, le commerce informel concurrence directement le secteur formel.
L’encombrement des villes et la bidonvillisation des périphéries viennent aussi compliquer la tâche de ceux à qui incombe la mission de sauvegarder l’hygiène et la salubrité publiques. Certaines capitales, qui doublent de population tous les quinze ans, ont déjà drainé plus de la moitié de la population totale du pays. Ce taux d’urbanisation, supérieur à celui des réalisations dans les infrastructures et équipements de base, fait que les conditions minimales d’hygiène font souvent défaut.
Ce soubassement économique difficile donne une dimension particulière en Afrique aux problèmes que le contrôle de la qualité doit affronter.
