

ENSEIGNEMENTS TIRÉS PAR LE RÉSEAU INTERNATIONAL
SUR LE NEEM
Le Réseau international sur le neem compte de nombreuses réalisations,
notamment la mise en place de plus de 30 essais de provenances représentant
toute l’aire de répartition de l’espèce, et l’échange
fructueux de semences et d’informations, d’expériences et de connaissances
entre une vingtaine de pays. Cela constitue un réservoir de matériels,
de connaissances et de savoir-faire qui peut amener à de nouveaux
progrès en matière de conservation, de sélection
et d’amélioration des arbres et de plantations. Exploiter le potentiel
offert par le neem est une façon de contribuer au développement
global et de répondre aux besoins des populations rurales.
Les atouts majeurs du réseau sont les suivants:
- Les problèmes et les exigences sont identifiés et
partagés par tous les collaborateurs, ce qui permet de se mettre d’accord sur
des objectifs communs et réalistes.
- L’enthousiasme et le dévouement des collaborateurs
n’ont jamais fléchi.
- L’accord des collaborateurs sur les principes a été
l’une des premières mesures prises par le Réseau.
- Tous les partenaires ont été soigneusement identifiés
(par exemple les institutions nationales, instituts de recherche,
organisations régionales ou nationales compétents).
- De nombreux contacts personnels et une très bonne
collaboration entre instituts, projets régionaux, organisations nationales et
internationales et ONG ont aidé le réseau à fonctionner harmonieusement.
- De fréquentes réunions ont eu lieu (à peu près chaque
année) pour avoir une idée générale de l’état et des progrès des travaux dans
chaque pays, pour échanger les informations et les expériences, examiner et
définir de nouvelles activités à entreprendre.
- Cette approche étape par étape, pragmatique et
réaliste a été approuvée et appréciée par tous les collaborateurs.
- Les nombreuses plaquettes et guides pratiques ont
standardisé les procédures; peu de problèmes graves se sont posés durant
l’exécution.
- Toutes les données et informations ont été entièrement
mises par écrit. Cela est extrêmement important car les essais de provenances
sont une tâche à long terme dont le succès exige que les opérations et
activités soient enregistrées précisément.
- La FAO a été une tribune neutre pour l’échange
d’informations, d’expériences et de savoir-faire ; le cadre
de l’organisation internationale a contribué à aplanir
les difficultés initiales dues aux barrières linguistiques.
Les principales contraintes rencontrées sont les suivantes:
- Il a été difficile d’obtenir une aide financière pour
toutes les activités que les collaborateurs étaient prêts à entreprendre; même
le financement des activités de base a été fourni à la dernière minute. Le
Réseau est reconnaissant aux divers projets et programmes pour leur
contribution.
- La communication entre pays peut être un processus
long et difficile. Le Réseau a des collaborateurs anglophones, francophones et
hispanophones. Il a rapidement été décidé d’utiliser deux langues, le français
et l’anglais, étant donné qu’il est possible de communiquer en anglais avec le
Centre de Majoramiento Genético de Semillas Forestales du Nicaragua, seul pays
de langue espagnole participant au Réseau. La traduction et l’interprétation
sont des opérations qui exigent beaucoup de temps et d’argent.
- Les coûts des déplacements des participants aux
réunions, aux stages de formation, etc. sont élevés lorsque le Réseau opère à
l’échelon mondial.
- Les utilisations finales ainsi que l’importance du neem diffèrent
d’un pays à l’autre. Par conséquent, le Réseau
doit être souple afin de s’adapter à tous les collaborateurs
ayant des intérêts et des capacités différents.
La souplesse est également nécessaire pour accueillir
de nouveaux membres et prendre en compte les nouveaux besoins.
Le Réseau international sur le neem entre dans sa quatrième
année. Après des débuts prometteurs et réussis,
il est aujourd’hui confronté à de nouveaux défis
tels que la conservation des ressources génétiques et la
sélection et l’amélioration du neem. Le potentiel génétique
de cet arbre à usages multiples n’ayant pas été exploité,
des travaux supplémentaires dans le cadre du Réseau international
sur le neem pourraient être entrepris. Toutes les informations,
les connaissances, les méthodes et les compétences constituent
maintenant des atouts pour les collaborateurs qui décideront des
prochaines mesures à prendre. Selon le principe régissant
les activités du Réseau international sur le neem, toutes
responsabilités reviennent aux collaborateurs du Réseau.
Les activités sont pour la plupart financées par les propres
fonds des collaborateurs et intégrées dans une grande mesure
dans le programme de travail de l’organisation. Ce principe directeur
devrait garantir la viabilité à long terme du Réseau.
| Sigles
utilisés: |
| FAO: |
Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture |
| DFSC: |
Centre Danida de semences forestières |
| IPGRI: |
Institut international des ressources phytogénétiques |
| CIRAD-Forêt: |
Centre de coopération internationale en recherche agronomique
pour le développement |
| F/FRED: |
Forestry/Fuelwood Research and Development Project |

