Le séminaire a débattu des niveaux et schémas que l'on pourrait adopter pour la mise en valeur de l'aquiculture ainsi que du rôle que pourraient jouer les secteurs prive, coopératif et public dans le développement des pays africains. Le fondement de l'aquiculture était jusqu'à présent la pisciculture de subsistance. Le passage de cette formule à la pisciculture commerciale à petite échelle a été juge possible dans un court délai si les gouvernements sont en mesure de rendre disponibles les services de soutien nécessaires. Dans les pays comme la Tanzanie où sont mis en oeuvre des programmes de développement communautaire rural intègre, certains éléments d'infrastructure peuvent déjà être disponibles et il serait possible d'accomplir des progrès substantiels dans la production aquicole par la fourniture d'une assistance technique et de divers autres apports.
Il a déjà été démontre que la pisciculture associée à l'élevage du canard ou du porc est praticable et avantageuse dans quelques pays africains. Etant donne l'état actuel de la riziculture qui ne met en jeu que peu de pesticides et particulièrement de pesticides persistants, l'association de la pisciculture et de la culture du riz irrigue semble offrir des chances d'expansion. Ces pratiques revêtent une importance spéciale dans l'Afrique rurale où le sous-emploi et la faiblesse des revenus agricoles soulèvent de graves problèmes.
La plupart des pays africains ont la possibilité d'installer des entreprises industrielles aussi bien dans les zones d'eau douce que d'eau saumâtre. Il semblerait qu'il appartient aux gouvernements de prendre au moins l'initiative de tentatives de cet ordre. Certains pays ont déjà des sociétés gouvernementales intéressées à la production alimentaire et à la commercialisation, aussi serait-il possible d'intégrer l'aquiculture À leurs activités. En général, la majeure partie des investissements pour l'aquiculture va à la construction des exploitations, aussi les gouvernements devraient-ils envisager la bonification des terres perdues utilisables pour y installer des fermes aquicoles petites et grandes qu'ils loueraient à des personnes privées, à des coopératives ou à des sociétés privées qui les exploiteraient dans des conditions bien définies. Il est également possible d'envisager des entreprises conjointes lorsque l'on doit se livrer À l'élevage d'espèces offrant un potentiel d'exportation. La production halieutique dans les barrages et réservoirs importants, qui a attire l'attention de bien des pays, pourrait devoir être prise en charge dans une large mesure par le gouvernement ou par des organismes patronnes par l'état, comme cela se fait déjà.