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7. FINANCEMENT ET AUTRES STIMULANTS

Le séminaire a passe en revue détaillée les moyens propres au financement des programmes de développement de l'aquiculture. A présent, dans les pays participants, ce sont les gouvernements qui financent la plus grande partie de ces activités. Celles-ci, étant essentiellement de nature expérimentale et démonstrative, continueront d'être financées par les gouvernements, et de plus fortes dépenses seront nécessaires pour mettre en oeuvre les programmes élargis de recherche, de vulgarisation et de formation envisages dans les plans nationaux de développement. Les projets d'expérimentation et de démonstration peuvent se subvenir à eux-mêmes dans une large mesure s'il est possible de les autoriser à utiliser le produit des ventes réalisées pour couvrir leurs frais de fonctionnement et éventuellement pour financer l'élargissement de leurs opérations.

Les programmes de production intègres aux projets de développement rural peuvent dans de nombreux cas recevoir un soutien financier important des gouvernements. Dans les grands programmes de production du type commercial, il se pourrait que l'on doive envisager d'autres modalités de financement. Le financement et le crédit pour l'aquiculture pourraient suivre assez étroitement les méthodes adoptées pour le développement de l'agriculture. En fait, il est déjà possible en de nombreux pays de la région d'obtenir le financement de l'aquiculture grâce aux Banques de développement agricole ou aux Banques de développement rural, avec des conditions variables de prêt et de remboursement.

Dans bien des régions l'aquiculture à grande échelle peut se développer grâce aux coopératives et dans ces cas l'aide financière pour la production et la commercialisation peut provenir du secteur coopératif. En ces circonstances comme pour toutes les autres formes de financement, on reconnaît l'importance critique d'un personnel directeur spécialement expert en gestion des fonds.

Certaines sources extérieures de financement pour l'aquiculture sont la Banque mondiale, le Groupe FAO/Banques privées et les Banques de développement régionales. L'importance accordée par la Banque mondiale au soutien du développement rural intégré revêt une signification particulière, car une grande part de l'aquiculture africaine ressortirait du secteur rural et s'intégrerait aux programmes de développement rural et communautaire.

Les capitaux étrangers pourraient être attires par l'aquiculture à grande échelle, surtout par les programmes de production axée sur l'exportation, grâce à des entreprises conjointes.

Le séminaire a discuté des mesures à prendre pour protéger les intérêts des pays hôtes dans les entreprises conjointes et a également étudie les avantages et désavantages d'intéresser des sociétés para-étatiques au développement de l'aquiculture.

Il s'est inquiète des longs retards souvent apportes à la négociation des prêts pour le développement des pêcheries et a conclu que l'une des principales raisons en est le manque d'études suffisantes des possibilités de réalisation couvrant tous les aspects techniques et économiques des projets. La plupart des pays ont besoin d'une assistance extérieure pour de telles études et le séminaire a pense qu'un des principaux services à assurer par le Programme de développement et de coordination de l'aquiculture (ADCP) se situerait dans ce domaine. Les projets de terrain FAO/PNUD, la ou il y en a, pourraient également aider à l'identification des projets et à la préparation des demandes de prêts.

Les conditions de crédit pour les fermiers doivent être liées aux services de vulgarisation, y compris la commercialisation, pour garantir que le crédit soit utilise à bonne fin et que l'augmentation du revenu des fermiers en permette le remboursement. Dans quelques pays, les problèmes soulevés par la colonisation agraire entravent l'obtention de crédits fondés sur nantissement, ce qui nécessite une attention particulière des gouvernements.

Etant donné les lourds investissements exigés par la mise en oeuvre des plans nationaux de développement, le séminaire a instamment invite les gouvernements participants à s'intéresser promptement à l'identification des sources de financement appropriées, intérieures et extérieures pour les activités envisagées à court, moyen et long termes. Des accords satisfaisants doivent être conclus pour obtenir les prêts indispensables au déroulement bien ordonne des programmes de production.

Outre les possibilités de crédit et de financement, le séminaire a également examine certaines autres mesures nécessaires pour renforcer les investissements et améliorer le climat de travail pour le développement de l'aquiculture.

L'établissement d'une infrastructure adéquate, les données de recherche, les services de formation et de vulgarisation ainsi que les dispositions institutionnelles en soutien du développement aquicole ont été jugés d'importance primordiale. L'assistance d'équipes multidisciplinaires d'experts pour l'identification des chances de développement, la formulation des projets et la préparation d'études de faisabilité pourraient largement contribuer à accélérer les investissements et la mise en oeuvre des programmes de développement.

L'aquiculture bénéficierait du même genre de stimulants qu'apportent les gouvernements au développement de l'agriculture. Dans les phases initiales, il importe spécialement de rendre disponibles à bas prix les inputs indispensables, aliments, frai, fertilisants, etc., et si nécessaire, à des taux subventionnés. De même, la terre et l'eau devraient bénéficier de conditions faciles de paiement. Le développement serait encore stimule et attirerait des capitaux supplémentaires si l'aquiculture pouvait bénéficier d'exemptions d'impôts, de taux d'impôts réduits sur les bénéfices ré-investis et autres mesures préférentielles. Il peut aussi devenir éventuellement nécessaire de prendre des mesures pour limiter l'accès à l'industrie afin de fournir les sécurités indispensables à l'investisseur. On pourrait prévoir des primes spéciales pour les entreprises d'exportation. L'importation sans droits de douane du matériel indispensable que le marché national est incapable de fournir à des prix concurrentiels devrait être autorisée.

Il a été souligné qu'il fallait d'une façon générale valoriser l'image des industries de l'aquiculture ainsi que la position de l'aquiculteur, en lui ouvrant des possibilités suffisantes de faire carrière. Il a été également proposé d'instaurer des distinctions nationales ou d'autres formes de reconnaissance du mérite dans l'aquiculture.


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